@Caesar Falls T'as trouvé ta place sur ton propre canapé, ce qu'il veut bien te laisser, à vrai dire. Sa réponse qui parvient jusqu'à tes oreilles, une surprise même si tu dois sous aucuns prétextes le laisser paraitre "c'est fou qu'on ne se soit jamais croisé… auparavant." nouvel aveux de ta part, celui où tu sous entends qu'avant ces fameuses deux semaines, tu y avais déjà été. C'est pas vraiment étonnant, après tous les évènements de l'an dernier qui sont pour certains de notoriété public… Ton regard file sur la table basse et tu fronces les sourcils lorsque tu vois le liquide transparent dans les verres "qu'est ce que..." tu prends le tien et le porte à tes narines pour deviner aucune odeur. De l'eau. Tu grognes doucement avant de boire d'un coup tout le contenu du verre. Tu te penches de nouveau pour attraper la bouteille de rouge et le tire bouchon, bien que ce ne soit pas tache aisé car ses jambes sur tes cuisses pèsent un poids monstre. A la hâte tu l'ouvres en quelques secondes, ayant pris bien trop de dextérité à la tache. Tu attrapes ton verre de l'autre main pour te servir "un petit fond ou tu restes à l'eau ?" tu lui demandes par politesse. T'attends pas sa réponse pour déjà porter ton verre à tes lèvres et boire une gorgée salvatrice.

with @Katalia Borgia

mercredi 20 octobre, katalia's Y a pas besoin de ce mot pour comprendre. Pas besoin de ce "auparavant" pour savoir que c'est pas ta première fois à ce cabinet. Tu connaissais trop bien la route pour ça. Puis je te connais Kat. Peut-être que t'as fait comme moi et que t'as abandonné cet été mais un jour ou l'autre, tu reviens. Parce qu'au fond, tu sais que t'en as besoin. Parce que je suis comme toi Kat. On se persuade mais en réalité, on se leurre. Alors je te réponds avec la plus grande sincérité. "J'suis passé à deux séances semaine." Y a qu'à toi que je pourrais le dire. Y a que toi qui comprendrais. Parce que j'ai l'impression d'être tellement au fond du trou que je déraille. J'pars sur des chemins déjà trop empruntés, j'redeviens ce gars détestable. J'm'en rends compte et ça fait un moment. Puis toi, t'as compris que y avait un truc qui clochait avec ton verre. T'y as trempé tes narines. "C'est de l'eau." que j'ai baragouiné. Juste de l'eau, sans goût ni odeur. Puis tu contournes la règle implicite. Tu tu sers quand même, trempes tes lèvres avant même que je ne t'en empêche. "Je ... Kat ... Pourquoi tu bois ?" Parce que j'aime pas te voir comme ces ménagères de quarante balais qui boivent pour oublier qu'elles ont honte de boire. Alors c'est quoi ton excuse Borgia ? Pour t'amuser ? Mais où est le fun dans ce canapé ? J'attends qu'une réponse mais je ne suis pas sûre que tu réalises encore pour me la donner.

@Caesar Falls Tu veux pas admettre ça. Tu veux pas admettre ni comment ni pourquoi car une grosse part de toi refuse de voir la vérité en face. Le pire ? C'est qu'il n'y a l'explications à proprement parlé. Que tu t'appliques à te montrer forte, puissante, quand réellement la moindre brise peut parfois faire tout s'ébranler. Caesar ne devrait pas être au courant de ça, personne ne devrait être au courant de ça. Même Ottis auprès de qui tu t'appliques à garder ton secret, pensant que ça finirait par aller mieux alors qu'en fait tout est pire. "j'aurais aimé que tu ne tombes jamais sur moi là bas, je compte sur ta discrétion." paroles assurées qui dénotent pourtant clairement avec ta voix quelque peu brisée. Ce besoin d'être toujours dans le contrôle de tout, même lorsque t'es au fond du trou. "parce que j'ai envie d'un verre, y'a pas de mal à ça." S'il n'y avait vraiment pas de mal, pourquoi ce besoin de te justifier ? Tu le termines un peu vite, reposes le verre sur la table basse et fixes la bouteille. Clairement s'il n'était pas là tu te serais servie une seconde fois. "pourquoi être passé à plus se séances par semaine… ?" continues comme ça Kat c'est bien. Détourne la conversation lorsqu'elle est trop intrusive, lorsqu'elle te met un peu trop à nue, lorsque tu sens que tu perds totalement le contrôle.

with @Katalia Borgia

mercredi 20 octobre, katalia's Moi non plus, j'veux pas l'admettre. Admettre que y a plus rien qui va et que le monde que j'avais tenté de construire de mes mains ici s'effondrais petit à petit ? C'est pas pour moi ça, les confessions, en général. Mais t'es pas n'importe qui Kat. T'es une âme égarée un peu jumelle dans des fonds que personne ne regarde. Parce qu'il suffirais de bien regarder dans nos yeux pour en apprécier la douleur et la tristesse. Y a un truc, ce truc, que je reconnais dans ces billes ébènes qui parfois me fixent entre deux gorgés du liquide pourpre. "Je compte sur toi pour faire de même." Les menaces. On marche comme ça. On espère que l'autre ne dise rien et on le fait chanter avec ses secrets. Sur le canapé, plus de Katalia ni de Caesar. Seulement deux corbeaux et un chaton endormi. On pourrait dessiner ce portrait tellement de fois si seulement on arrivait à se découvrir un peu. Mais les sourires et les rires tapissent un coeur hypocrite au moment ou le seuil de la porte d'entrée est franchi. Alors quand tu me donnes tes raisons, j'lève les yeux au ciel. J'sais que t'es pas convaincu par ce que tu me chantes. Mais tu me donnes pas de temps pour répondre que t'enchaînes sur une question. Joue à ce jeu Kat. Tu sais que je suis mauvais perdant. "Parce que je déraille." Et y a les corps qui me murmurent de les battre, y a des corps qui me prient de les soulager, y a des bonbons qui me supplient d'être manger et y a tout ça qui tourne dans ma tête pour en n'oublier qu'une. J'suis pas aussi fort que je peux le dire Borgia. J'suis plutôt faible dans mon genre et la preuve en est : j'suis allongé sur ton sofa sans vraiment réussir à me relever. J'dirais que c'est la faute de Milan mais en vrai, c'est juste que je suis fatigué, de tout, de moi. "Je peux t'avouer un truc Kat ?" J'attends ton approbation, ton "hm" caractéristique. Celui qui veut dire oui mais qui se demande si ça va pas jouer en ta défaveur. "Ottis m'a envoyé un message y a deux semaines. Il s'inquiète pour toi. Et moi aussi pour être honnête." Et même si je te vois pas, j'pourrais deviner ton regard sur la bouteille, l'envie qui pulse dans tes veines et qui te crie de te resservir. Alors je sais que tu serres les dents pour te contenir et j'pourrais deviner qu'en réalité, on est plus similaire qu'on ne veut bien l'admettre.

@Caesar Falls Pourquoi être toujours obligés ainsi de tenter de vous tenir par le secret, comme si l'autre n'était qu'un vulgaire insignifiant qu'il faut contraindre par la possession de ses sombres idées ? T'as confiance en lui, t'espères que t'as pas tord, et t'as l'impression qu'il a aussi confiance en toi. L'instinct de survie reprend le dessus et le chantage s'invite lorsque la peur paralyse. La peur de voir s'exposer au monde vos faiblesses. T'as parfois l'impression que ta tête va exploser tellement elle est pleine de secrets, mais c'est l'auto défense que tu as choisis d'adopter il y a des années déjà, des décennies même. Petite fille discrète est devenue jeune femme secrète. Mais parfois tout vole en mille éclats, comme ce soir. "oui" qu'il t'avoue ce qu'il veut, même sa vérité. T'es prête à tout entendre à cet instant. Enfin… tout sauf ça. "quoi… ?" Ottis et Caesar, les deux prénoms dont t'as finalement abandonné l'idée de voir s'associer de façon positive, ou au moins de façon constructrice. Mais cette fois ça semble différent, et ça te glace le sang. "à quel propos ?" t'as presque peur de demander. En fait on, t'as pas peur de demander, t'as surtout peur de la réponse, et encore plus de devoir affronter leur vérité. Tes doigts vont délicatement chercher ton verre vide, le claquement nerveux de tes ongles sur le verre résonnent dans le silence de la pièce. Tu fixes la bouteille, vile tentatrice, tu ne vois plus qu'elle, n'entends même plus ses paroles si seulement il en prononçait. Un long instant défile, et finalement tu te penches pour attraper la bouteille, te resservir et tenter de changer radicalement ton de la conversation quand ta voix n'est qu'agitée "tu sais pas ce que tu rates, les vins Italiens sont les meilleurs, je rangerai la bouteille pour que tu puisses gouter une prochaine fois."

with @Katalia Borgia

mercredi 20 octobre, katalia's On sait pas pourquoi on fait tout ça. Un secret contre un secret, c'est peut-être la solution pour que tout soit bien gardé ? J'suis pas un menteur mais une vérité cachée, c'est peut-être pas totalement un mensonge. J'le vois comme ça. C'est comme ça que je les garde au fond de moi. C'est comme ça que je survis. Mais avec toi, ça paraît presque simple de tout raconter. C'est peut-être ça aussi qui me permet d'autant t'apprécier. Mais t'apprécier, c'est aussi m'inquiéter encore et encore. J'aimerais revoir ces yeux pleins d'envie devant un tableau comme au Spring Break mais en réalité, j'crois que tu as perdu ça. Ou plutôt t'as dirigé ces envies, ces passions vers un autre objet. C'que j'appelle le nectar des dieux. Pour toi, c'est ta drogue, ton ecstasy à toi. J'dis pas que je suis mieux mais te savoir accro à un quelconque liquide, ça me crève le coeur à en avoir mal à respirer, surtout quand je t'ai jamais connu comme ça. Alors je peux pas m'empêcher de dire "toi même tu le sais." Et tu me réponds pas, trop concentré par l'appelle de ton vin. Et je te sens t'avancer vers la table pour attraper la bouteille. J'aurais pu parier que t'allais attraper le goulot de tes mains si seulement c'était pas une inquiétude. "Kat, stop." J'me relève, attrape le chaton dans mes mains pour le caler contre mon coude. "T'as pas l'impression que tu te mets à boire de plus en plus ?" Bah non, sinon tu tremperais pas tes lèvres encore et encore dans le liquide pourpre. "Kat, j'm'inquiète. Je sais que tu veux pas et blablabla mais j't'ai pas connu comme ça et j'ai pas envie que tu finisses accro, j'ai pas envie que tu veuilles rentrer chez toi juste pour pouvoir prendre un petit verre de vin, que t'ais ce rendez-vous." J'ai pas envie de tout ça alors j'm'inquiète, je te surveille, je te protège, un peu malgré moi, parce que j'aimerais tellement que tu t'en rendes compte Kat, que ça va pas. Et si seulement tu regardais dans mes yeux, tu verrais toute la sincérité.

@Caesar Falls Il a la tête dure et c'est même peut être pour ça. Parce que Caesar il pousse à la confidence, et il observe de son regard inquisiteur la moindre personnalité à ses yeux dignes d'intérêt. Véritable détecteur capable de desceller le moindre mensonge, à ce jeu là t'as trouvé un maitre en la matière, quelqu'un qui te dépasse et relègue ton expertise au rang de simple talent passager. Ca te fait peur et t'aimes pas ça, sa manière de scanner le moindre de tes mouvements et le moindre de tes mots comme si tu n'étais qu'une vulgaire personne dont il tentait de dénicher le moindre de ses secrets. "qu'est ce que tu racontes ?" légère grimace barrant tes lèvres, préférant le déni à l'honnêteté. Tu fuis son regard, tu fuis tous ses mots à vrai dire, préférant largement faire comme si tu n'avais rien entendu. Mais il continue, il insiste. "mais qu'est ce que tu racontes ? je ne vais pas finir accro, c'est n'importe quoi. depuis quoi prendre un petit verre de temps en temps est devenu quelque chose de mal ?" Surement depuis que le "de temps en temps" est passé d'une fois ou deux par semaine à une fois ou deux par jours. Depuis que la soirée universitaire est devenue le second verre lorsqu'une conversation devient trop pesante, que le restaurant entre amis est devenu le verre de rouge devant un film toute seule. "retire-toi ça de la tête s'il te plait, tu dis n'importe quoi, me donne pas cette image là." tu lances d'un ton sec, surement un peu trop défensif pour quelqu'un qui n'a réellement rien à se reprocher.

with @Katalia Borgia

mercredi 20 octobre, katalia's Ca se travaille le don. Le don de voir les gens nus, de les voir comme ils sont vraiment, sans artifice ni des autres, ni d'eux-même. C'est pas facile. Alors il suffit de se taire, d'observer, d'ouvrir les yeux et de déceler la moindre faille, la jugulaire qui se contracte sous l'envie croissante, le mouvement de l'index de l'homme en colère sous l'accablement, le léger roulement des yeux de la personne exaspéré, le spasme de la commissure de celle qui ne croit pas en son propre mensonge. Comme toi Kat. Toi t'as un truc qui se lit dans les yeux. J'sais qu'on t'as appris à bien mentir, à bien te cacher, à mieux te préserver mais en réalité et quand on te connait un temps soit peu, on sait que t'es comme tout le monde. T'es pas une montagne pas plus que tu n'es un roc. T'as tes faiblesses, tes forces aussi. Mais l'appel de la bouteille est trop forte pour y résister pas vrai ? Alors toi, tu fronces les sourcils sous les accusations et tu attaques pour te défendre.  Mais là, y a trop d'attaque parce que y a trop à défendre. Parce qu'au fond, tu sais que j'ai raison et que je touche le point le plus sensible. Pauvre Borgia ... Entre toi et Ottis, vous êtes des amants maudits, rongés chacun par votre propre vie. "Borgia ..." Y a le souffle du désespoir et en même temps, je peux pas te forcer à dire ce que t'as pas envie de dire. Alors je me relève avec Milan au coin du cou et pose ma tête sur tes genoux. "Quand tu seras prête, je serais là ok ? Mais si tu préfères pas en parler maintenant, c'est pas grave, je t'en veux pas, au contraire, je comprends mais ne te mens pas à toi, s'il te plait ..."

@Caesar Falls T'aimerais tellement qu'elle soit tienne, la force de faire comme si tout allait bien. Mais elle est perdue elle est disparue, et devant lui tu deviens un livre ouvert. Peut être à travers tes gestes, encore plus à travers ton regard, qui cri à l'aide quand toi t'acceptes toujours pas d'admettre. Il se redresse et t'as presque l'impression qu'il va partir, mais il ne le fait pas. Il dépose sa tête sur tes genoux, et Milan pourtant sur son torse ronronne encore et encore, il est apaisé. Il est le seul dans cette pièce. "y'a rien à dire." Le déni le déni encore le déni. Tu tapotes du bout des doigt le tempe de Caesar pour le forcer à redresser la tête et que tu puisses t'échapper, battre en retraite. "tu peux dormir ici sur le canapé, ou dans la chambre d'ami, le lit est fait, second porte à gauche dans le couloir. bonne nuit Cae." tu disparais dans ta chambre, seule. Ottis n'est pas là, en ce moment il n'est jamais là. Tu peines à t'endormir, la solitude est omniprésente mais encore pas assez suffisante, même elle n'arrive pas à faire taire tous les démons dans ta tête.

FIN