et elle a raison. tu voulais juste faire l'idiot et la faire rire. "je sais je sais. trois rendez-vous, ça me va très bien. peu importe le nombre en fait, maintenant que je sais que tu ne vas pas t'échapper." ou du moins, tu l'espères. car c'est vraiment ce que tu veux. le reste, ça n'a pas d'importance. "ouais... tu as raison. si tu veux le faire tu peux. venant de moi ça ne passera pas du tout en plus." tu n'aimes pas du tout la mettre dans cette situation, mais si c'est une étape à passer pour être avec elle, il faut le faire.

ça fait vraiment plaisir à entendre. tu peux enfin sentir cette libération. le stress qui disparaît. tout ça pour faire place au bonheur. et ça fait du bien, après tout ce que tu as pris dans la gueule depuis hier soir. plus rien pour se mettre entre vous. enfin presque. juste devoir attendre jusqu'à samedi. mais ce n'est rien, tu peux le faire. son visage approche, tu ne peux pas t'empêcher de sourire. "un peu ? juste un peu ?" et tes lèvres qui s'approchent. "parce que tu pensais vraiment partir sans que ça arrive ?" impossible. même si tu dois attendre, ça, c'est hors de question. tes mains qui se posent dans le bas de son dos pour venir la serrer contre toi. tu l'embrasses, avec tendresse. et tu en profites tout autant qu'elle.

Je lui fais un sourire et secoue la tête. Non, je n’allais pas repartir sans que ça arrive de nouveau. Je prolonge le baiser, mes mains dans son cou. Je relâche ses lèvres, me mords la lèvre ; « J’y vais.. avant que ce soit incontrôlable. » bien évidement, je rigole un peu et l’embrasse de nouveau furtivement ; « Maintenant j’y vais. » Maintenant. Un petit effort.

incontrôlable. c'est bien le mot. tu sais qu'elle a raison, c'est mieux comme ça. si ça ne tenait qu'à toi... non, oublie ça, tu dois faire les choses bien. c'est vraiment ce que tu veux. "tu as raison, c'est mieux je pense." mais quand même, tu ne peux pas la laisser partir comme ça. pas après un baiser de plus. tu commences vraiment à y prendre goût. "tu me laisses au moins te raccompagner ? juste que je profite encore un peu de ta présence avant ces longs jours qui arrivent." des jours où tu vas devoir attendre, jusqu'à ce qu'elle soit vraiment libre.

Faire les choses bien, parce que j'aime à croire que je fais les choses biens, que j'essaie, à minima. Je rigole en l'entendant ; "Longs jours, c'est même pas une semaine !" on pourrait croire que j'ai trouvé quelqu'un qui exagère presque autant que moi. Je commence à marcher, me mordant la lèvre ; "Alors.. t'es le frère de Jake ?" j'arrive pas à croire comme le monde est petit.


 

même pas une semaine, c'est vrai. et pourtant, tu sais très bien que tu vas compter chaque heure qui passe jusqu'à ce que ça arrive. "je sais mais bon. long quand même !" tout en souriant. tu marches avec elle, et écoute cette question qu'elle te pose. "ouais c'est... compliqué !" c'est le cas de le dire. "il a découvert ça depuis peu, un an pour tout dire. il n'était pas au courant et moi non plus. du coup il est venu me chercher on va dire." et il a bien fait, sans lui, tout ceci n'aurait jamais eu l'occasion d'arriver. tu vas devoir le remercier, encore une fois.

C'est vrai que ça peut paraître long une semaine, très long même. C'est le prix à payer, je suppose, pour avoir fais n'importe quoi. Surtout de ma faute, mais il s'y fera, à mes conneries pas possible, à force. Ma tête fait oui quand il explique, ça explique aussi la disparition de Jake. "Il est venu te chercher et te voilà." je le regarde en souriant en coin. Mes lèvres se pincent ; "T'avais personne avant ? Là bas ?" juste moi qui demande, de manière innocente.

quand tu racontes l'histoire, entre Jake et toi, généralement, les gens ont du mal à y croire. ou alors trouvent ça merveilleux. deux visions des choses. mais toi, tu es heureux d'avoir découvert qu'il existe, c'est le plus important. "pour faire simple, ouais. il a passé une année entière en russie avec moi quand même ! et j'ai décidé de le suivre ici quand il devait rentrer. transfert à harvard tout ça." et tu ne veux pas trop t'attarder là-dessus. ce qui s'est passé en russie, reste en russie. "hormis cette... ouais, celle qui m'a brisé le coeur, non personne. je me suis un peu renfermé depuis ça." pas facile d'en parler, c'est aussi pour ça que tu as du mal avec le fait d'être en couple maintenant.

"Transfert à Harvard, devenir Madame Chourave, tout ça quoi." je souris, référence à une de nos conversations quant à ses études. Il me dit qu'il s'est renfermé et je me mords la lèvre ; "Tu m'en parlera, un jour ? Quand tu sera prêt.." rien ne presse et je ne forcerai en rien. Quand il sera prêt, quand il sentira que ça sera le bon moment.