Inconsciemment ta main attrape son coude comme pour te rassurer. Mais bon rassurée t'es encore loin très loin de l'être. Il fait froid, il fait noir, les lumières de vos téléphones sont bien là mais c'est loin d'être suffisant. Ta lampe va vers @Layla Rothschild et tu fais une légère grimace. "oui oui c'est moi" ou peut être que pas ? T'as l'adrénaline qui te tient et toi même t'es perdue. "tu crois que j'ai déjà eu l'occasion de venir ici ?" tu réponds avec un air un peu dégoutée. "oh bordel !" tu peux pas t'empêcher d'hurler lorsque tu entends un grand bruit derrière vous. C'est bon là c'est trop, t'as peur, vous avez besoin d'aide. Tu prends ton téléphone pour écrire à la conversation de groupe, envoyer un SOS comme une bouteille à la mer.

c'en est presque amusant, le presque joli boucle d'or à s'infiltrer parmi la foule de la currier. presque épuisant même, les appels au secours et les messages envoyés, à toujours changer de sujet quand ce sont les filles qui se font frayeurs et terreurs au sous-sol. à chercher sans fin la porte, marcher dans l'ombre en espérant qu'un idiot n'aura pas l'idée illuminée de retirer le poids utilisé pour garder la porte ouverte. et c'est les airs de grand gamin sur le visage que je les approche, pauvres ombres paumées dans le noir, étrangement visibles. bouh. rien de plus qu'une effroyable plaisanterie de mauvais goût. pauvre @Katalia Borgia et @Layla Rothschild.

Y beaucoup de gens. Trop de gens. J'étouffe. J'étouffe dans les souvenirs. Parce que la dernière soirée de cette envergure, c'était l'after bal à la adams. Et que penser à ça, c'était penser à elle, aux poings qui s'écrasent les uns après les autres sur ma peau. Alors j'étouffais dehors avec les autres et je suis rentré. La porte de la cave était ouverte et cela ne présageait rien de bon. Un poids ? Mais qu'est-ce que ça fout là ça ? Quelqu'un va se blesser soit en se prenant la porte dans la figure soit en se prenant les pieds dans le poids. Je pose les béquilles contre le mur et tente de déplacer le poids, juste assez pour que la porte se referme et que le poids ne gêne personne. Montant les escaliers marche par marche, je décidais d'aller me reposer dans cette chambre qui fut mienne.

Bien que Lucy ait perdu en quelque sorte son binôme et allié à la currier house et, bien que son moral ne soit pas trop aux beaux fixes à cause de ca, elle a tout de même tenu à participer à la soirée de rentrée qui était organisée. au fond, ca pourrait lui faire du bien, elle pourrait sûrement revoir des têtes connues et laisser ses prunelles se balader sur les nouvelles têtes. c'était tout de même étrange pour elle de ne plus être ici avec Sunwoo, de le savoir au travail dans son uniforme et loin de l'université et toutes les fêtes qui s'y passaient. elle avait voulu rester dans le thème et portait une tenue semblable presque en tout point à la tenue hippie de Jenny Curran lors du discours de Forrest Gump au Lincoln Memorial. assise dans son coin, elle écoute les musiques de style 60-70s en se délectant de houmous sur ses naans. parce que lucy adore la bouffe, on le sait tous. c'est elle l'an passé qui avait piqué des boites de cookies en pleine nuit dans la cuisine commune.

rire nerveux qui s'échappe de tes lippes quand @Katalia Borgia te fait comprendre qu'elle était toute aussi perdue que toi. semblant encore être moins rassurée que tu ne pouvais l'être. le cri qu'elle lâche en était la preuve évidente."super... on va passer la nuit ici quoi..." tu rouspètes, ton seuil de tolérance qui diminuait à mesure que les secondes s'écoulaient. ne comprenant pas pourquoi tu t'étais laissée embarquer dans ce bordel sans nom. " tu crois vraiment qu'il y en a un qui va...." phrase qui demeure en suspens. le corps qui sursaute violemment. gorge qui déploie à ton tour un cri effrayé. faisant subitement volte-face. ta main fermée en poing, prête à te défendre. "ptn azrael ! tu veux nous tuer ou quoi ?" t'ajoutes rapidement, visage familier qui vient te faire face. soulagement qui s'empare de ton palpitant. "t'es venu nous sauver j'espère ?"

Dès ton arrivée, tu te dis que t'aurais peut-être pas dû venir. Clairement, tu n'es pas dans le thème avec ta petite robe bourgogne et tes converses aux pieds. On repassera pour le look hippie/flower power ici. Surtout contrairement aux autres. Mais bon, tu es curieuse et ça t'empêche pas d'aller plus loin dans tes questions en abordant une fille près de toi @Jessica Pendariès. C'est sa première journée. Elle en sait pas trop mais veut bien découvrir avec toi. Sourire aux lèvres, tu réponds: "Ouais, j'veux bien. Le van. c'est trop bien comme idée." Ça t'a plus dès que tu l'as vu. Tu as sûrement le temps de prendre un verre avant que @Jung Hoon Shin te rejoigne comme prévu. Remerciant d'un sourire celle qui vous souhaite bonne soirée (@Alma E. Nightindale), tu continues ton chemin vers le van. "Qu'est-ce qui t'a convaincu de rejoindre la confrérie?"Peut-être que tu avais manqué un truc, quelque chose qui pourrait te donner envie de sauter le pas toi aussi un de ses jours.

Je viens à peine de revenir d'une petite hibernation d'un mois et demi de la Russie et je dois bien avouer que cela m'a fait énormément de bien. Ne plus penser à rien, faire le vide dans ma tête parce que j'avais l'impression qu'elle allait exploser à ne plus savoir réfléchir. En tout cas, je reviens toute fraîche, toute souriante et encore plus folle qu'avant, certes, pas totalement débarrassée de ce que je ressens au plus profond de moi, mais je suis sereine et c'est l'essentiel. Pour la toute première fois aussi, je prends le risque d'avoir mon père à dos en choisissant d'intégrer la currier. Tant pis, qu'il le prenne comme il veut, ce sont mes choix après tout. D'ailleurs, il y a une fête d'entrée qui s'y est préparée et je me dois d'honorer ma présence. Corps qui se faufile déjà au bar pour commander avec un bon cocktail histoire de bien commencer la soirée.

Assise tranquillement au bar, cocktail servit, je me saisis du verre que j'apporte jusqu'à mes lèvres pour en boire une gorgée. Pas mal, j'aime le goût, ma langue salive déjà de pouvoir prendre une seconde gorgée. Mais ce ne sera pas pour tout de suite, car une voix féminine vient m'interrompre. Tournant alors la tête, je dépose mon verre et je fronce les sourcils. Ce visage me dit quelque chose... Quelques secondes de réflexions passent et la mémoire me revient. « Oh, c'est Jessica, c'est ça ? » Une demoiselle qui sans doute avait aimé mon profil pour suivre mon compte. « C'est bien moi en chair et en os !  » Que j'avoue en levant une main suivie d'un petit rire. « Une fan de bd alors ? »

@Jessica Pendariès

En regardant autour de moi, je prends conscience que bien des choses ont changées depuis la dernière fête ayant eut lieu dans ces jardins. On avait dû dire au revoir à notre duo présidentiel, à d'autres membres, alors qu'aujourd'hui, on fêtait le renouveau de cette maison. Nouveaux visages à la présidence de la Currier House, nouveau membre, c'est une nouvelle année qui commence, tout comme à Harvard. Et c'est mon devoir, en tant "qu'ancien", d'accueillir les nouveaux comme on nous avait accueillis l'an dernier. Chaleureusement. Lunettes remontées sur mon crane, je me rends compte que ces choses me donnent déjà mal à la tête. On allait arrêter les frais et se contenter de les remettre pour les photos uniquement. Je me dirige vers le bar, aux allures de van, parfait dans le décor de la soirée. Pas la faute des lunettes cette fois, et pourtant, je manque bel et bien de me casser la gueule et de bousculer les demoiselles @Sana Bukovski, @Jessica Pendariès, @Evie Sharpe qui se trouvent à proximité. Je me rattrape de justesse en prenant appuie sur une des parois du van, sourire aux lèvres. « Vous pensez que c'est raisonnable de prendre un verre alors que j'ai déjà du mal à mettre un pied devant l'autre ? Comment ils faisaient pour marcher avec ça ? » Je pointe du regard le bas de mon pantalon, bine trop large et les sandales à mes pieds. « Je suis bien content que ce soit passé de mode quand même. » Que je lance en riant. J'aurais jamais survécu à une telle époque.