@A. Logan Smith-Carlson | Sur le chemin qui mène à sa cabine, je ne lâche pas la main de Logan. Nécessité profonde de petite fille qui a besoin de se rassurer, de savoir qu’on ne la lâchera pas, qu’on ne l’abandonnera pas. Besoin qui se manifestait de temps à autre, sans réelle explication, bien que ce soir, j’en connaisse la raison. La crainte que mon jumeau parte une nouvelle fois sans moi, me laissant à l’écart de sa vie, à nouveau pour de longues années. Et ce avant même que j’ai pu le retrouver. Elle est viscérale cette crainte, et ce depuis tellement d’années. Mais c’est ainsi. Même si cela lui paraîtra surement illogique demain matin, quand il se rendra compte à son réveil que je ne suis déjà plus là. Mais pour le moment, ça devait probablement me donner un côté naïve, niaise auprès de Logan, même si après ma subtile approche de tout à l’heure, je suppose qu’il ne s’en formaliserait pas. Après tout, jusque là, on ne faisait que marcher main dans la main en s’échangeant quelques banalités pour apprendre à se connaître, à se cerner, pour mieux savoir à qui on avait à faire l’un l’autre. De courts échanges sur le déroulé de nos vacances, sur ce qu’on faisait à Boston, tous les deux étudiants, sur nos domaines d’études. Le genre de chose que l’on échange normalement avant de suivre quelqu’un jusqu’à sa cabine.

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