@Katalia Borgia A peine deux jours à profiter de Cuba avec une Katalia plus que secouée, nous voici en Jamaïque. J'attendais le moment idéal pour rattraper la surprise mais Cuba était trop court. Je comptais au moins sur une nuit blanche et refaire une traversée en bateau en étant fatigué, c'est pas le top. Je préfère qu'elle se repose un maximum jusqu'à ce soir. Deuxième journée jamaïcaine. J'ai réussi à trouver un hôtel qui dispose de chambres en bord de plage, à lit à baldaquin sous les étoiles, face aux vagues qui te bercent pour t'endormir. J'ai demandé un plateau des spécialités du coin, mais surtout en plateau de fruits avec une fontaine de chocolat. Toutes les filles aiment le chocolat. Et puis, dans un cadre idyllique, ça fait vraiment aphrodisiaque. Sans oublier le meilleur cocktail de la ville. Je veux que tout soit parfait. Je fais pas beaucoup de surprise, mais quand j'en fais, c'est le gros lot. Kat a été prévenue qu'elle doit se faire belle. Pour éloigner les doutes, je l'emmène juste au restaurant mais après, au lieu d'aller rejoindre notre hôtel, on prendra la direction de la plage. Un petit bateau nous transportera jusqu'à une ile discrète, où se trouve le fameux hôtel des amoureux. Le diner se passe bien, la belle ne se doute de rien jusqu'à ce qu'on quitte le restaurant. Je la retiens par la main. « on va se balader un peu sur la plage ? » impossible de me dire non, c'est trop mignon la façon dont je l'ai demandé. On fait quelques pas dans le sable, pendant au moins vingt bonnes minutes, jusqu'à la petite embarcation. « si mademoiselle veut bien embarquer. » j'essaye de changer ma voix pour qu'elle soit plus gentleman. Le conducteur allume des petites lumières comme des guirlandes tout autour du bateau, ce qui donne l'impression qu'on se déplace grâce à la poussière de fée, comme dans Peter Pan.

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@Ottis Heimann Tu t'es retenue de trépigner d'impatience toute la journée, et bien parce que tout simplement… c'est de ta faute s'il n'avait pas pu te faire sa surprise lors du jour de ton arrivée, autrement dit le jour-j. Inutile de revenir dessus, vous savez tout deux très bien ce qu'il s'est passé. T'as trop hâte de savoir, de découvrir si t'avais raison ou pas, quand avec Gemma vous aviez fait vos pronostics de la surprise. Quelque chose de magique t'avais dit, tu ne t'es pas trop mouillée mais t'es complètement sure de ne pas te tromper. T'as pas de dress code imposé, juste la directive de sortir la plus belle des tenues de ta valise. Bon c'est toi qui a décidé de cette dernière règle, mais cette petite robe noire très courte, moulante et avec le dos légèrement plongeant était faite pour cette soirée. Tes longueurs ondulées qui se baladent entre tes épaules et ton dos virevoltent au gré du vent lorsque le bateau glisse sur l'eau calme. Tu te colles à lui car t'as un peu froid, t'as pas prévu de veste, tu pensais pas aller sur un bateau. Le diner est parfait, le cadre sublime, vue sur la plage et des petites lumières discrètes de partout qui rendent l'endroit paradisiaque et clairement romantique. Tu te lèves et machinalement ton regard va partout autour, comme pour chercher le chemin de l'endroit où vous allez passer la nuit, mais il semble en décider autrement. Il attrape ta main et tu souris "oui avec plaisir, juste deux minutes… voilà." tu te penches pour retirer tes talons, impossible de marcher avec dans le sable. Dans une main la paire, pieds nus dans la sable et ton autre main dans la sienne, la balade au clair de lune peut commencer. T'aurais pu passer encore des heures comme ça, à vous arrêtez regarder l'horizon de temps à autre, à faire mine d'être gelée pour te coller toujours plus à lui, mais vous arrivez devant un autre petit bateau. "décidemment, t'as le pied marin ce soir." tu le taquines avant de prendre volontiers son aide pour monter avant que le conducteur ne démarre le bateau qui vous éloigne du rivage.

@Katalia Borgia Dès que je fais une surprise à Kat, mon coeur s'emballe et je stresse comme si c'était le premier jour. Elle apprécie vite les petites choses que je lui offre mais il suffit que d'un jour pour que la surprise ne lui plaise pas. Je sais quand elle ment. Cela se lit sur son visage, même quand elle essaye très fort d'être convaincante. Juste deux minutes ? Ne sois pas trop déçue, on commence seulement à utiliser le chemin vers le paradis. On y sera dans trente minutes environ, s'il ne nous arrive rien en mer. Là, ce serait le topo. Imaginez, le bateau qui n'a plus d'essence et on se met à pagayer pour le retour en arrière. Arrivés vers notre escale, j'aide la belle à monter dans le vaisseau, en faisant attention que sa robe ne s'abîme pas. « tiens, j'ai pensé à tout. » je sors un petit plaid que je mets délicatement sur ses épaules pour ne pas qu'elle attrape froid. Je ne voudrais pas merder dès le début. Je me repasse la liste des petits trucs importants à faire avant la surprise en boucle, de peur d'avoir oublié quelque chose au niveau de la préparation. Je regarde notre 'chauffeur' qui allume le moteur et commence sa navigation. On s'éloigne de la plage et on se sent petit. Le local se met à siffloter une douce mélodie et je passe mon bras autour de Kat, mon menton sur son épaule. La serrant de peur qu'elle s'envole dans les fonds marins. Le temps passe vite sur le bateau et nous voilà déjà en train d'approcher une petite ile illuminée, avec deux personnes du personnel qui nous attendent. « on est arrivé. » je lui retire la couverture et je descends le premier pour lui tendre la main. Trop de gentleman dans ce petit corps, ce n'est pas courant. Deux femmes sublimes aux couleurs de la Jamaïque nous déposent des colliers de fleurs autour du cou en guise de bienvenue. Elles nous amènent jusqu'à notre chambre extérieure, l'une apporte des cocktails bien frais, l'autre nous explique quelques modalités à respecter. Une fois seuls, je me retourne vers Kat, le visage rouge, et je pose mes mains sur mes hanches. « tadaaaam. » que je lance mi-joyeux, mi-inquiet. C'est le moment où elle va se réjouir ou me faire son petit regard contrarié. Mon dieu, j'ai peur.

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@Ottis Heimann T'es cette personne qui à la fois adore et même vit pour que tout soit ordonné, parfaitement prévisible et convenable… et en même temps adore les surprises. Enfin, seulement lorsque ces surprises viennent des personnes qui te connaissent le mieux, comme c'est son cas. Tu sais d'où t'es partie, tu sais pas où tu vas arriver, mais pourtant t'as un bon pressentiment. Le diner était génial, le cadre encore plus, il a mis la barre très haut. Le plaid autour de toi, son bras derrière ton dos et son menton déposer sur le coin de ton épaule, l'instant pourrait pas être plus parfait tandis que ton regard va vers le rivage et ses lumières qui bientôt disparaissent totalement de ton champ de vision. "où est-ce que tu m'emmènes ? pas sur une ile déserte sans eau ni électricité j'espère ?" tu ris doucement en venant chercher son regard. Pas une réponse, tu restes frustrée, mais vous approchez déjà d'un petit ponton et encore une fois, il bondis devant pour te tendre une main et t'aider à passer. Tu enjambes le bord pour grimper sur le ponton, tenant toujours ta paire de talons à la main, sachant pertinemment qu'ils ne te seront probablement d'aucune utilisé mais on ne sait jamais. On vous accueille et vous mène sur la plage, une petite structure toute ouverte sur la mer, avec un lit surélevé sur une plateforme de bois, et de grands pans de tissus clairs qui volent tout autour de l'encadrement et au gré du vent. "on va dormir… dehors ?" tu pinces les lèvres, t'en veux déjà de jouer avec ses nerfs lorsque, depuis des jours déjà, il travaille à mettre tout ça en œuvre, tu le vois bien s'agiter dans tous les sens et passer ses coups de fil. "j'adore c'est magnifique ! on va dormir à la belle étoile." tu te tournes pour lui faire place, placer ton visage en face du sien avec les yeux qui pétillent aux souvenirs de toutes vos précédentes aventures. Celles qui au début te faisait peur, et finalement qui se sont ajoutées à la liste de tes plus beaux souvenirs. Cette fois, ce soir, t'as même pas peur, pas même un tout petit peu. "c'était une trop bonne idée, merci. j'veux éteindre mon téléphone, que personne ne nous dérange tout le temps qu'on sera ici." tu glisses une main dans sa nuque, approches ton visage pour déposer tes lèvres sur les siennes à plusieurs reprises. "moi aussi j'ai une surprise pour toi." tu fais un pas en arrière, te tiens à son poignet pour pas tomber à cause de ta cheville qui se dérobe après avoir marché dans un trou dans le sable. "la surprise est dans ma robe. mais ce n'est pas ce que tu crois." tu t'amuses à ajouter avec un sourire en coin et un sourcil qui se redresse. Il aura juste à descendre la fermeture dans ton dos et tirer de la doublure la petite enveloppe s'y cache.

@Katalia Borgia Même sur une il déserte tu seras bien. Car j'aurais tout préparé pour que tu aies le plus de confort possible. J'aurais sué toute mon énergie pour t'apporter à manger, faire du feu, que tu ne manques de rien. Je ne réponds pas à sa question, préférant la laisser dans son suspens alors que je la serre un peu plus fort au creux de son dos. Arrivés sur place, la magie opère et je l'observe s'émerveiller sur chaque petit détail. Oui, car chaque détail compte. Si quelque chose ne lui plait pas, je résous automatiquement le problème d'un claquement de doigt. Je ferais tout pour toi Kat, même chasser les moustiques en me trempant dans de la citronnelle. Ah, wait, ça a déjà été fait. « on va dormir sur cette ile, rien qu'à nous. » je la réceptionne contre moi, princesse qui dépose des baisers chaleureux sur mes lèvres. Je ne peux pas cesser de sourire tellement je suis content de la voir comme ça. Moi qui pensais que ma surprise était annulée, car on a du reprendre le bateau pour faire une autre escale. J'ai passé du temps à chercher un autre endroit. Je me suis même montré parfois distant avec elle. Prétextant que je voulais faire une sieste alors qu'elle voulait qu'on profite de la piscine. Caché sous la couverture, je scrutais tous les sites, je passais des appels. Je ne suis pas un roi de l'organisation, contrairement à elle, alors il m'a fallut beaucoup plus de temps pour m'en sortir. Mais c'est fait. Pfiou. J'avais du mal à garder le secret. Parfois ça me brûlait les lèvres. Mais ça en valait la peine. « dans ta robe ? » une surprise ? Je regarde aux alentours pour vérifier que le personnel ne soit plus là et je l'attrape par la taille, manquant moi aussi de perdre l'équilibre avec ce sable. « qu'est-ce que je crois ? » sourcils qui se lèvent. On me dit que j'ai un cadeau, je ne vais pas attendre pour le déballer. Je fais pivoter Kat sur elle-même et je m'empresse de tirer sur la fermeture éclaire de sa robe. Dans ma main, je réceptionne une enveloppe et je l'inspecte en m'asseyant sur le lit bien moelleux. « tu m'as écrit une lettre ? » que je dis spontanément en essayant de l'ouvrir. J'ai les mains moites, j'arrive pas ouvrir ça soigneusement alors je la tends à Katalia pour qu'elle me vienne en aide. Une surprise cache une autre surprise. Mais qu'est-ce que c'est ? Je suis tout excité.

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@Ottis Heimann T'as les yeux qui brillent, le sourire qui monte jusqu'aux oreilles. Il déteste l'organisation et à chaque surprise qu'il te prépare te fait sentir encore plus unique à ses yeux. Toi aussi t'as une surprise, une nouvelle que t'aurais été fière d'être tenue capable de garder jusqu'à la dernière minute, jusqu'au jour-j mais…  "oui dans la robe, je n'avais pas de poches." vu le peu de tissus que constitue la robe, ça aurait été difficile d'en porter. Tu ris lorsqu'il te fait tourner sur ton même, manque de perdre l'équilibre dans le sable mais arrives à retrouver ton centre de gravité quand tu tires sur tes cheveux d'un côté pour pas les coincer dans la fermeture qu'il fait descendre le long de ton dos. L'un des coins de l'enveloppe pique ta peau et il va s'asseoir sur le bout du lit. "tu vas pas me laisser comme ça quand même ?" t'approches pour qu'il remonte la fermeture, avant bras croisés devant ton buste pour retenir le tissus de glisser sur tes épaules. Mais ses pensées sont déjà concentrées sur bien d'autres choses. Tu pinces les lèvres à sa question, dépitée de ne pas y avoir pensé et tends un bras pour récupérer le papier. Tu vas t'asseoir à côté afin de libérer tes bras de leur tache et tires sur l'enveloppe que t'as collé avec visiblement beaucoup trop de soin. T'en sors le contenu que tu déposes entre ses mains. Une copie imprimée par la réception du paquebot, une copie d'une billet d'avion à ton nom entre l'Italie et Haïti. "j'ai réussi à m'organiser pour me libérer dix jours plus tôt que prévu de mes fonctions, pour venir te retrouver. un mois et demi… c'était bien trop trop long…" tu mordilles ta lèvre, cherches son regard pour sonder sa réaction mais il est beaucoup trop concentré sur le papier dans ses mains. "t'es content ?"

@Katalia Borgia Même quand je lui fais une surprise, elle arrive à y glisser aussi quelque chose pour moi. C'est presque frustrant. A croire que je peux rien faire sans qu'elle ne me surpasse. Mais je l'aime comme ça. Après avoir libéré la petite enveloppe, rattaché la robe, galéré à ouvrir le carton bien soigné et demandé l'aide à la femme aux ongles manucurés, j'ouvre enfin pour découvrir ce qu'il s'y cache. Un billet d'avion. Je suis tellement excité que je tourne la tête pour la regarder. Je n'ai pas lu ce qui était inscrit, j'écoute d'abord ce qu'elle me dit. Je fronce les sourcils, perdu et me mets à sourire. J'explose de joie intérieurement. « quoi ? mais je... je pensais que tu avais trop à faire et... » et j'en perds mes mots en fait. On va découvrir un autre pays ensemble. Encore un. Et je pourrais la revoir plus vite que prévu. Elle n'est pas encore partie et c'est comme si elle me manquait déjà. « je suis trop content »  je viens l'embrasser à volonté, étalant son gloss sur son menton et le coin de ses joues tellement je suis fou de ses lèvres. « come non perdere la testa amando una donna come te ? » je souffle dans notre langue natale qui veut dire comment ne pas perdre la tête en aimant une femme telle que toi. Car je suis fou, totalement. Je prends une coupe de champagne pour la lui donner et je m'applique à ouvrir la bouteille sans trop mousser. Je verse le contenu dans son verre puis dans le mien. Je m'assieds près d'elle. C'est le fameux moment où il faut trinquer. J'ai même pas commencer et mon dieu, je me sens déjà émotif et nerveux. Je me racle la gorge et soupire un bon coup. « je suis pas doué pour... tout ça. les déclarations, ça me donne des frissons. mais je voudrais te rappeler pourquoi je t'aime, te donner toutes les raisons qui font que je suis fou de toi, un peu plus chaque jour. » ma voix tremble, je vais m'effondrer avant d'avoir terminé. Focus Ottis. Je lui ai déjà ouvert mon coeur un tas de fois, mais à chaque fois que je le refais, c'est comme si c'était la première fois. « merci pour cette année à tes côtés. ça peut paraitre court vu de l'extérieur mais j'ai l'impression d'avoir plus vécu en un an qu'en vingt-deux ans. je le répète encore et encore et ça va surement rendre mon discours peu original mais je te remercierais jamais assez pour m'avoir soutenu lorsque j'étais malade. je te repoussais mais tu t'accrochais, tu refusais de me voir baisser les bras. et... c'est fou mais peut-être que si tu n'avais pas été là, je serais... autre part. » la gorge se serre, je baisse les yeux pour regarder les bulles dans mon verre. « tu m'as sauvé la vie Katalia Borgia, et rien que pour ça je veux t'offrir la vie que tu as toujours rêvé. » j'ai eu ce signe qui me disait que c'était elle. Et je l'ai de plus en plus souvent. A partir d'aujourd'hui et à jamais, je veux consacrer ma vie à ton bonheur, peu importe ce que ça coûte. Je t'en dois une, de vie.

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@Ottis Heimann Tu le connais si bien et pourtant… pourtant parfois t'as juste l'impression de redevenir cette fille pas sure d'elle, qui sait pas, qui sait plus, qui le cherche encore et encore au détour de couloirs de la Pforzheimer House pour t'assurer que t'es bel et bien elle, elle dans ses yeux, elle pour lui. T'aimes qu'il te fasse des surprises, et t'aimes encore plus lui en faire. Faire en sorte qu'aujourd'hui ou demain ne soit jamais comme hier. "j'ai trop à faire mais… je vais me débrouiller t'inquiète pas de ça, tu me connais." Quand t'as quelque chose en tête, c'est difficile voir impossible de te faire entendre raison. Alors si t'as terminé de faire tout ce que t'as a faire en cinq semaines plutôt que sept, tu le feras. Le jeu en vaut la chandelle. A peine le temps de lui réclamer sa réaction que cette dernière s'éveille déjà là juste devant tes yeux. Pas besoin de mots quand on porte un regard sur vous comme il est train de porter le sien sur toi. Il vient t'embrasser partout, t'as pas le temps de respirer, pas le temps de contester, tu passes le revers de tes mains partout autour de ta bouche là où il a étalé du gloss. Tu rougis à ses mots, fronces les sourcils et ouvres la bouche pour lui demander où il va lorsqu'il se lève, mais te détends lorsque tu vois que c'est juste pour aller récupérer la bouteille de Champagne. Il te tend une coupe qu'il remplit et reviens juste à côté de toi. Tu lèves la main pour approcher ton verre du sien, mais tu vois qu'il hésite, qu'est ce qu'il se passe ? Ok il commence, enfin il n'a pas du tout encore commencé mais toi non plus t'es vraiment pas bien. T'as peur, pourquoi t'as peur comme ça ? Surement car y'a et y'aura toujours une petite part de toi qui panique à l'idée qu'il ne t'aime pas autant que lui est devenu le centre de tout ton petit monde ; ouais ton monde gravite autour de lui comme la terre gravite autour du soleil. Tu vois qu'il panique, t'approches ta main libre de la sienne pour y glisser tes doigts et déposes vos mains sur son genou. T'as les pupilles qui deviennent humides lorsqu'il évoque le passage de l'an dernier, le passage horrible où t'as bien cru le perdre pour de bon… le passage que vous évitez pourtant presque religieusement d'évoquer depuis qu'il n'est plus d'actualité ; un peu comme si c'était lui retirer le moyen de vous blesser. T'as la gorge nouée, tu sens que si tu dis un truc, un vrai truc, sincère et qui sort tout droit de ton palpitant lancé dans sa course folle, tu vas t'effondrer comme la guimauve qu'il est en train de te faire devenir. Alors ut prends un sourire et ris doucement d'abord "une chance que je sois encore plus têtue que toi et que tu ai fini par me laisser le faire." tes doigts se resserrent tellement dans les siens que tu risques de lui faire mal si tu continues, mais t'y peux rien tu contrôles pas, tu remarques même pas à vrai dire. Ton autre main est moite, tu dois te concentrer pour pas que ta coupe te glisse d'entre les doigts. Il a toujours le regard perdu dans les bulles qui crèvent la surface du vin, toi tu regardes son visage, tant que ses yeux ne remontent pas et ne reviennent pas te perturber. "moi qu'ai toujours tout voulu, tout de suite et trop vite, j'ai toujours pensé que j'avais déjà tout vu, tout fait, tout vécu, puis t'es arrivé et en fait tout ça c'était rien… rien à côté de toi." T'es si peu habillée et pourtant t'as si chaud, t'en peux plus, ce moment est tellement parfait et provoque tout un tas de sensations qui chamboulent la moindre petite parcelle de ton corps, de ta tête, de ton âme. "ça n'arrivera jamais, le jour où tout ça s'arrêtera, je t'aime tellement… c'est tellement, c'est si fort, j'ai l'impression qu'il va exploser, lui juste là." tu libères sa main et viens la tirer sur ton buste, juste à gauche, manquant de peu de faire percuter son poignet à ton verre encore rempli, t'es dans tous tes états soudainement. Il peut se vanter d'être le seul au monde capable de te mettre dans un état de fébrilité pareil.

@Katalia Borgia Je crois que c'est important, de se répéter les mots qui font du bien. De montrer continuellement qu'on tient à l'autre. Parfois, j'ai l'impression de ne pas le faire assez. J'ai peur qu'on tombe dans une routine ou on ne surprend plus l'autre. Soit elle, soit moi, on arrive à trouver quelque chose pour embellir tout ça. Surprise, spontanéité, improvisation ou organisation au peigne fin, on se n'ennuie jamais. On a vécu pas mal de choses qui ont impacté la confiance mais petit à petit, elle refait son chemin. Cette rupture au moment de la maladie, je voulais plus en parler, je voulais la taire à jamais. Mais c'est difficile car comment effacer le moment où j'ai réalisé que c'était bien elle la femme de ma vie ? Elle a été forte, plus forte que moi. Elle n'avait plus d'énergie pourtant elle continuait de donner tout de sa personne pour moi. Le pauvre enfant malade et perdu. Je le redis encore et encore mais c'est la plus belle preuve d'amour qu'on ait pu me faire. Alors moi aussi, je cherche à lui donner cette preuve. Mais elle ne sera jamais plus belle que la sienne. Pour les effets de surprise, c'est Kat la plus forte de nous deux. J'essaye de m'améliorer, je vous jure, jusqu'au jour où j'arriverais peut-être à la battre. J'ai les mains moites, je transpire comme si j'étais en plein soleil alors que l'air est plutôt doux. D'ailleurs, il y a une odeur de fleurs que j'aime beaucoup autour de nous. L'endroit est idyllique pour ouvrir son coeur. Allez Ottis. Fonce. Je me livre et automatiquement, l'italienne cherche à serrer mes doigts, ce qui me pousse à parler un peu plus. Je tremble, ou c'est elle ? Impossible de savoir. Mes yeux fixent le verre qui attend de trinquer avec son voisin. Le champagne ne sera plus frais, il s'évapore tellement on a chaud. « j'ai l'impression que je pourrais faire mieux, t'apporter encore plus mais je ne sais pas comment. » y'a cette angoisse oui, cette angoisse de la perdre si je cesse de lui en mettre plein la vue. Elle m'invite à toucher son coeur et je souris tendrement. Il bat tellement fort. Je m'approche pour y déposer mon oreille et finalement, je dépose mes lèvres fébriles sur cette zone. « tu y crois toi ? aux personnes qui s'aiment toute leur vie ? » je relève le visage pour humecter la bonne odeur de son cou et je recule pour croiser son regard pétillant. Moi j'y crois, maintenant. Avant, non, j'avais dans l'idée qu'on puisse se lasser après quelques années mais clairement, je ne vois pas comment je pourrais ressentir autre chose que de l'amour pour elle.

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@Ottis Heimann T'es pas très très douée à cet exercice, t'as jamais été douée à cet exercice. Jamais à vrai dire t'as ressenti le besoin d'être sincère et honnête, de mettre le moindre petit moyen en œuvre pour l'empêcher de s'échapper, de s'envoler. C'est pas l'enchainer, c'est cadenasser son cœur comme lui a cadenasser tien. T'aimes cette personne que t'es en train de devenir grâce à lui. Toi qu'à toujours eu si peur de n'être que la fille de, puis la fiancée de, la femme de, devoir vivre à travers le regard et l'approbation des autres. Pas juste être capable d'être là, pour toi et grâce à toi. Mais en quelques mois seulement, t'as découvert un courage et une force insoupçonnée en toi, même de ta propre personne. Etre capable de te battre pour deux, pas juste te battre pour un caprice ou l'histoire d'un détail, te battre pour l'avenir, pour la vie. Ce jour là, lorsque t'as réalisé que tu devrais te battre, d'abord contre lui puis ensuite contre son cancer ; t'as su que c'était la plus importante des batailles, car t'aurais pas su continuer sans la part qu'il t'aurait arraché avec lui en partant. Cette soirée, cette plage, cette petite brise qui te frissonner et le doux parfum d'un bouquet un peu plus loin, tu t'en souviendras toute ta vie. De ce jour où tu as avoué droit dans les yeux ou presque, qu'avant était insipide quand demain sera toujours plus magique. "pense pas trop à ça, t'es parfait." comment pouvoir dire autre chose quand tu vois toute la soirée qu'il t'a préparé et même toujours au quotidien comme il te fait vibrer ? Il sourit et laisse couler un instant lorsque sa paume se presse contre ta peau. Toi tu frisonnes en silence lorsqu'il y dépose son oreille puis ses lèvres. T'attends que son regard vienne enfin accrocher le tien pour répondre "bien sur, pas toi ?" au fond une part de toi, surtout sur ce plan là, reste la gamine aux yeux qui pétillent lorsque sa mère lui racontait de belles histoires pour qu'elle puisse s'endormir. T'approches enfin ta coupe pour qu'il vienne enfin y frapper la sienne, t'as soif t'as chaud, t'as envie de rafraichir ta gorge et tes idées, à défaut de pouvoir rafraichir tous le reste de ton être qu'il vient de transformer en brasier ardent.