LE 12 JUILLET • Louison restait méfiante, sur ses gardes. Les hommes étaient des dangers potentiels. Des bombes qui vous explosaient à la gueule. Depuis ses histoires passionnelles, elle n’avait plus donné à quiconque son coeur en totalité. Elle demeurait toujours sur la défensive, ne donnant qu’un bout de son âme ici et là, mais la plupart du temps, elle reprenait tout. De toute façon, elle n’avait plus à s’engager, elle pouvait aussi butiner et s’en aller, c’était tout à fait dans ses droits. Bien qu’elle pourrait louper de belles histoires, elle préférait se protéger. « T’es vraiment un petit malin » qu’elle lui accorda, désireuse de goûter ses lèvres qui la taquinaient tant. « Je comprends, bienvenue au club des écorchés » qu’elle le lui indiqua en lui attrapant la main pour sceller son arrivée dans ce fameux groupe des blessés de l’amour. Cela étant dit, Louison se sentait déjà mieux, plus encline à se laisser aller. « Je vais te dire un secret, c’est toi qui m’as initié » Maintenant, il pouvait comprendre ou non, mais c’était tout de même un indice en or qu’elle lui avait filé. « Si j’entends que tu t’en vantes, je te broie les noisettes ok ? »

je n'ai jamais été heureux en couple. enfin, du peu d'expérience que j'ai puisque j'ai eu qu'une petite amie dans ma vie. et ça ne s'est pas du tout passé comme je l'aurai espéré, elle m'a brisé le coeur. mais, puis-je lui en vouloir ? je ne serai pas ce que je suis aujourd'hui sans cette personne. et forcément, réponse à tout comme d'habitude, je lui dis que le meilleur moyen de résister, c'est de céder. apparemment, ouais. m'amusé-je à répondre, toujours dans la langue de molière. elle n'a pas été très bien en amour, tout comme moi, que j'apprends mais la nouvelle est tout autre. j'ai été celle qui l'a initié. je comprends alors rapidement que c'est moi qui ai été sa première fois. sérieusement ? ouais, je m'y suis pas attendu. forcément. je tombe un peu sur le cul. et ta première fois dans une soirée avec un mec que tu ne connaissais à peine ? demandé-je, sans la juger pour autant.

LE 12 JUILLET • Louison avait pris du recul. Désormais, elle pouvait parler de ses échecs amoureux et même s’en vanter. Sans en abuser non plus, mais elle se trouvait beaucoup plus sensible et compréhensive envers ceux qui avaient vécu la même chose. Elle se retrouvait ainsi en Mael qui lui aussi avait traversé des turbulences sur le plan sentimental. Comment vouliez-vous encore croire en les autres s’ils vous l'ont mis de travers ? De ce fait, il ne restait plus qu’à profiter et enfiler son armure blindée pour éviter tout attachement. Bien plus confiante qu’elle ne l’était au début, Louison avait enfin osé tout avouer au brun sur leur réelle histoire. Aussi choquée qu’il ne l’était, la blonde pouffa de rire et frappa légèrement l’étudiant qui la questionnait sur .. lui-même. « En toute franchise ? C’était .. douloureux, mais vers la fin, j’étais anesthésiée donc ça allait » Encore plus gênée de ses aveux, Louison lança un rire aigu vers le ciel, de quoi apeurer les pauvres mouettes qui planaient à des mètres de hauteur. « Mais j’étais contente de mon choix, je ne t’ai plus jamais croisé et c’était mon but en choisissant un inconnu, je voulais que le gars m’oublie et ça a fonctionné vu tu ne te souviens de pas grand chose .. » qu’elle finit par confié en cachant son visage bouillonnant entre ses mains.

alors que les souvenirs me reviennent peu à peu, j'ai du mal à croire que j'ai pris sa virginité. en fait, je ne comprends pas. mes souvenirs sont toutefois trop floue pour me rappeler si elle a eu mal ou autre chose. j'ai été donc le premier gars de louison. je lui demande alors, lui pose des questions. elle avoue qu'au début ça lui a fait mal mais qu'à la fin, ça a été un peu mieux. hm, ok. elle continue d'avouer que son but a été de perdre sa virginité avec un parfait inconnu. j'hoche la tête. pourquoi? non pas que j'aurai fait les choses autrement, mais j'ai envie de savoir ce qui lui passe par la tête.

LE 12 JUILLET • Ouf, ça faisait un poids de moins. À présent, l’histoire de sa virginité ne constituait plus un secret. L’autre auteur du crime était aussi au courant et ça faisait bizarrement du bien. Elle n’avait jamais osé s’aventurer sur ce sujet, avec ses amis ou autre, mais là, elle tenait le phénomène qui avait participé, alors autant dire qu’elle pouvait se le permettre. « Pourquoi ? Parce que je n’avais personne avec qui partager cet instant ou alors j’avais trop la frousse que ça se passe mal, je voulais quelqu’un d’expérimenté » Et Mael avait le profil. Il semblait être un gars qui avait déjà emballé et qui était surtout passé à l’acte. Elle avait senti qu’il serait parfait et cela l’avait été. Elle n’avait rien attendu derrière et c’est ce qui s’était passé. Il avait pris son pied et il était parti. « Je te remercie pour ce moment, même si ça fait des années » Se penchant vers le jeune homme, elle souleva son nez avec le sien et piqua ses lèvres d’un rapide baiser. « Je t'ai eu ! C'était plus fort que moi » Ressasser toute cette histoire l’avait vraisemblablement émoustillée, parce que merde, elle avait choisi un vrai beau gosse. Elle se jeta ensuite en arrière et fit pédaler ses jambes dans le vide, le sourire aux lèvres, planant un peu plus que la normale. C’était quoi cette boisson déjà ?

forcément, je me montre curieux. pourquoi avoir voulu ce genre de personne pour sa première fois ? et pourquoi moi ? l'attiré-je un minimum ? les questions se posent et fusent dans mon esprit alors que louison explique qu'elle voulait quelqu'un d'expérimenté. je t'attirai au moins ? me vois-je lui demander. louison a fait parti d'une longue liste de victime, l'une des premières après ma rupture avec tiffany, qui m'a brisé le coeur. d'un côté, je peux m'en vouloir, et d'un autre, pas le moins du monde. elle s'approche, lève mon visage avec son nez contre le mien et me vole un baiser. c'est tout ? m'amusé-je alors. je m'approche plus, alors qu'elle fait l'imbécile un peu. main contre sa joue, j'approche son visage et l'embrasse. plus passionnément que ce rapide baiser.

LE 12 JUILLET • « Si tu m’attirais ? La question ne se pose même pas » Il avait déjà tout pour plaire il y a des années et disons qu’en prenant de l’âge, il n’avait fait que s’embellir. Louison se demandait d’ailleurs comment elle avait fait pour obtenir un moment qu’avec lui, elle n’était en rien les canons de beauté qui se pavanaient sur la plage. Les fesses xxl et la poitrine surdéveloppée, elle était loin du compte. Pourtant, elle avait su l’attirer à elle, et maintenant qu’elle l’avait dans ses filets, elle ne pouvait plus résister. Enjôleuse, elle lui avait volé un baiser et s’était ensuite effondrée sur le sable, son rire s’envolant dans les airs. Clouée au sol, le brun ténébreux l’avait encerclé au-dessus d’elle pour mieux lui rendre le bref contact qu’elle avait initié. Beaucoup plus passionnel, elle se pinça les lèvres et rouvrit les yeux tardivement, comme pour mémoriser cet instant hors du temps. Puis, se redressant à peine sur ses coudes, elle l’avait incendié d’un regard avant de retrouver sa bouche si suave. Entremêlant leurs lippes, elle s’emportait, son désir envahissant le bas de son abdomen. Elle en oubliait le lieu au point de gémir entre deux baisers langoureux. S’arrêtant net dans un autre échange, elle se ventila à l’aide d’une de ses mains « Wow, j’ai chaud, j’sais pas pour toi » Excuse ou non, la blonde roula sur le côté et partit se rafraîchir droit dans la mer. Ses vêtements qui lui collaient à la peau, elle plongea sous l’eau et revint la seconde suivante, ses prunelles recherchant automatiquement celles du beau Mael. Oui, ça voulait dire qu’une seule chose : rejoins-moi.

la question ne se pose pas. ça me fait sourire. mais, elle aussi, elle a un charme fou. naturel, et je l'apprécie. elle est très jolie, possède un caractère bien à elle qui me plaît plus que tout au monde. elle vient à m'embrasser, un petit smack, avant de faire l'idiote sur le sable. bouger ses pieds. sourire, je ne peux pas m'arrêter à ce petit baiser. je m'approche alors, me positionnant au-dessus d'elle, pour venir l'embrasser dans un baiser plus passionné et langoureux. c'est comme ça que j'embrasser, c'est comme ça que je préfère être embrassé. baiser qui vient à s'arrêter. et voilà... lui dis-je alors. je la regarde faire, la blonde vient à courir jusqu'à la mer pour se rafraîchir, y ressort alors en me regardant. je me lève, retirant alors mon débardeur pour dévoiler l'ensemble des tatouages présents sur mon corps. je m'approche de l'eau, frisonne légèrement. et je nage jusqu'à louison pour m'approcher d'elle. ça fait du bien... lui murmuré-je alors.

LE 12 JUILLET • En sortant ce soir, elle ne s’attendait sûrement pas à retrouver sa première fois et à l’embrasser à nouveau. Les sensations étaient comme remises à jour. Les souvenirs se mélangeaient. Il y avait le vieux et le récent Mael. Leurs lèvres qui se retrouvaient après tant d’années, elle ressentait à nouveau ce puissant désir qui l’avait conduite à s’abandonner à lui. Jouant avec lui, n’osant pas trop, elle le laissait s’avancer et dominer la partie. Elle était peut-être plus expérimentée, mais avec lui, elle retombait au stade précédent. Elle le cherchait, le poussait à la toucher et l’embrasser et fuyait. Elle ne le craignait plus, mais elle voulait qu’il lui coure un peu plus après, ce qui n’avait pas été forcément le cas à l’époque. Perdue au milieu des vagues, ses cheveux rabattus par la lourdeur de l’eau, elle attendait que Mael vienne à elle et il l’avait fait. Téméraire ou excité, il s’était jeté dans la mer pour la retrouver. « On continue ? » qu’elle lui avait lancé, un sourcil arqué, signe de la tentation. Enroulant ses bras à la nuque du jeune homme, elle le rapprocha davantage de son corps et déposa ses lèvres humides sur les siennes. Pressés l’un contre l’autre, trempée et possédée par l’envie, elle dérapa sur son visage et partit mordiller une de ses oreilles « J’ai perdu ma petite culotte » qu’elle susurra tout près de son lobe, sa robe remontant et flottant à la surface. « Réchauffe moi, j’ai froid »