nuit du mardi 8 au mercredi 9 juin 2021
florence, italy

@Céleste Courtin-Clarins Nuit agitée, nuit sans sommeil, les pensées qui divaguent et la boule de nerfs qui grandit dans le bide. Les yeux grands écarquillés, les pensées qui vont toutes vers un seul appel, une seule conversation. Sa mère qui t'a donné des nouvelles ce soir, comme quoi ça ne s'arrange pas. Tu penses à elle, à cette amie perdue de l'autre côté de l'océan. T'as jamais été aussi loin depuis des mois. Pourtant t'as jamais été aussi près car ce soir, tu penses à elle. T'es mal de la savoir dans cette situation, et peu importe le temps, les rancunes et les amertumes, tu ferais tout ce qui est en ton pouvoir pour voir ses paupières se réouvrir. Oh pas sur toi, mais sur le monde, sur tout ceux qui l'aiment et qu'elle ne trahira pas. Tu trouves le sommeil, le comprend sans le comprendre quand tu te vois entrer dans une pièce. T'es plus chez Ottis à Florence, t'es à Paris dans le penthouse de la famille Courtins-Clarins, tu pousses la porte pour entrer dans une salle de bain mais c'est son dressing que tu arrives. La blonde simplement vêtue d'un sous-vêtement en bas en train de chercher dans ses tiroirs. "mais qu'est-ce que tu fais ? habille-toi !" tu lui cries dessus en venant cacher tes yeux d'une paume. A tâtons tu recherches des vêtements pour lui envoyer dessus qu'elle s'habille, mais tout ce que tu trouves c'est des boas multicolores qui font voler des plumes dans tous les sens autour de toi, te chatouillant les bras, les épaules, le visage, le nez.

@Céleste Courtin-Clarins Eternument une fois, deux fois, trois fois, trop de fois. Comment est-ce possible d'être allergique aux plumes de boas qui volent dans tous les sens ? Sauf contre indications, ce dressing n'abrite pas de grands arbres pleins de pollen, mais tu ne peux pas le savoir car t'es bien trop occupée à te cacher les deux yeux de l'une de tes paumes. Ca sent le chocolat et la guimauve dans la pièce, tu redresses légèrement la tête pour sortir de cette piscine de boas tout autour de toi mais tes mèches qui s'accrochent à ton visage à cause de l'électricité statique t'empêchent de voir quoi que ce soit. Obligée de te guider à travers la pièce au simple son de sa voix, les centimètres semblent devenir des mètres et les mètres des kilomètres pour arriver jusqu'à elle. Enfin lorsque tu peux déposer une paume sur son avant-bras, t'es essoufflée et prise du bouffée de chaleur à cause de tous les boas que tu te traines depuis tous ses pas enroulés autour de ton corps. où est-ce que t'as trouvé les chocolats ? tu lui réponds le plus simplement de monde avant d'exploser de rire lorsque tu remarques le soutien gorge qu'elle vient de se faire avec les boas. Elle râle, si fort avec son accent français et toi, toi tu ris encore plus. Lorsque t'as terminé, tu attrapes sa main à la tire dans ton sillage vers la porte. si, viens on va te trouver ça. Tu déposes une main sur la poignet de la porte, penses découvrir sa chambre juste derrière mais… vous déboulez dans ta chambre, ta chambre dans la maison de campagne de ta famille, dans le Piémont et non plus à Paris. C'est ta chambre mais quinze ans en arrière, avec les jouets colorés, les robes de princesses étalées au sol, les tables d'activités et les pots de peintures colorées dans lesquels tu adorais plonger tes mains entières pour les déposer encore et encore sur de grandes toiles blanches. Tu vas vers l'armoire, l'ouvres en grand mais ne trouves que des vêtements vieux de quinze ans, les tenues de la petite Katalia de huit ans. Tu viens plonger ton visage dans tes mains et marmonnes doucement c'est un cauchemar… comment tu vas sortir, tu peux pas sortir en culotte… ! sous l'exclamation des derniers mots tu redresses le nez, tournes la tête vers elle pour croiser le regard, et remarques que tes paumes sont d'un bleu électrique hypnotisant. Tes paumes que tu viens tout juste de déposer sur ton visage, vite vite tu cherches un miroir dans la chambre.

@Céleste Courtin-Clarins Une chose est sure, cette histoire de vêtements est clairement en train de tourner en catastrophe. Ca t'angoisse vraiment, l'idée que Céleste sorte pas très vêtue, que n'importe quel connard puisse lorgner sur sa plastique de rêve. T'aimes pas ça. T'as envie de l'attraper et de la protéger, de la glisser son ton bras comme si tu voulais la cacher sous les plumes sous ton aile. Malheureusement tu n'as pas d'ailes, et depuis que t'as balancé tous les boas en l'air, t'as plus de plumes non plus. Tu paniques comme pas possible lorsque tu remarques la peinture sur tes paumes, cours affolée à travers la pièce et à la recherche d'un miroir pour constater l'étendu des dégâts. Pourtant elle t'arrête, te retient la bras et te forces à arrêter de t'affoler. "oui aide moi s'il te plait." tu te mets à chouiner comme un bébé, les perles salées laissent s'effacer le bleu roi lorsqu'elles coulent sur tes joues. Tu la laisses faire, souris finalement à pleine dents lorsqu'elle te dit que t'es belle, avant d'avancer vers la salle de bain et le miroir. Tu vois ton reflet, tu ne ressembles vraiment à rien pourtant le petit cœur doré détonne avec le reste de la couleur bleue sur ton visage. On dirait l'héroïne du film avatar. "mais bébé qu'est ce que tu m'as fait ?!" Tu sors en trompe de la salle de bain et sursautes lorsque tu la vois. Elle n'est plus en culotte au milieu de sa chambre avec ses longueurs qui cachent des épaules et sa poitrine, non non, elle porte un sublime et sexy cosplay du film. Tu manques de t'étouffer avec ta salive. "whoah je… t'es magnifique ! je savais pas que tu aimais les conventions de films. mais tu sais, on est à la campagne ici, il n'y a pas…" tu perds les mots lorsque tu regardes à travers la fenêtre. Ce ne sont plus les vignes et les grandes collines du Piémont là dehors, mais les palmiers de Los Angeles. T'es perdue là, ça va beaucoup trop vite.

@Céleste Courtin-Clarins Cet amour inconditionnel qui prend la tête et qui prend les tripes. L'amour n'est pas que romantique, il peut être aussi platonique, la preuve avec la beauté qui se dresse devant toi, dans son costume parfait à en faire tourner les têtes. Elle s'approche et tu glousses sous son compliment, te laisse docilement faire lorsqu'elle attrape l'une de tes mèches claires entre ses doigts. T'as une pointe au cœur pourtant, une amertume que tu serais incapable d'expliquer, surement car lors de ta dernière lubie blonde de la réalité, elle n'était même pas auprès de toi pour le constater… En attendant, là dans ton monde dans ta petite bulle, t'es pas capable d'expliquer d'où te viennent ces pensées, alors tu te reconcentres juste sur la française. "ils ?" tu l'interroges sourcils froncés, curieuse de savoir ou est-ce qu'elle veut en venir. Une fois sorties c'est une raz-de-marée de flashs qui viennent vous submerger. Elle prend la pause, tu prends la pause, vous devenez les stars aux yeux de tous quand vous étiez déjà les stars l'une de l'autre. Quand t'es lasse, t'attrapes sa main pour la tirer dans ton sillage. "oui allons-y, la soirée nous attend !" et tous vos admirateurs aussi. La soirée privée sur la plage est sublime, bien au delà de vos espérances déjà complétement lunaires. Il y a des cracheurs de feu, des danseurs suspendus dans les airs à dix mètres de hauteur. T'attrapes son visage entre tes doigts et viens te placer tout face à elle, grand sourire sur les lèvres, alors qu'en arrière plan le feu d'artifice au dessus de l'eau te force à pousser le ton pour qu'elle puisse t'entendre. "t'es la meilleure chose qui me soit arrivée, j'ai tellement de chance de t'avoir !" nouveau frisson qui te prend "j'ai… j'avais…" tu butes un peu sur les mots, mais elle ne t'entend déjà plus, absorbée par la contemplation du feu juste au dessus de vos têtes. Tu glisses en silence ta paume dans la sienne, tu ne la lâches pas, c'est la meilleure journée et soirée du monde.

@Céleste Courtin-Clarins C'est tellement fluide, c'est tellement naturel, c'est tellement… magique. Qu'est ce que tu donnerais pour avoir que des journées comme celle-ci. Te retrouver aux côtés de celle qui compte le plus, voyager à travers le monde en quelques secondes, regarder dans ses yeux et y voir le reflet de ta propre âme. T'aimerais que cette journée dure pour toujours, que cette soirée dure pour toujours, que cet amour dure pour toujours. Sa paume enfin se glisse dans la tienne pour ne jamais plus la lâcher, ne jamais plus te lâcher. Le bout de son nez frôle le tien, tes paupières se plissent, ton nez aussi, et ton sourire lui s'étire. "pour la vie oui." tu répètes comme une fidèle prière. Autour de vous la vie continue, la fête continue, encore plus belle, encore plus vibrante, encore plus folle que quelque instants auparavant. Elle attrape ta deuxième main et se redresse, tu suis naturellement le mouvement. Elle glousse et prend son sourire des bêtises, tu pourrais le comprendre à dix kilomètres, tu la connais tellement. "un bain de minuit genre… en sous vêtements ?" inutile de faire la prude, elle est d'ailleurs l'une des seules rares personnes de cette terre à t'avoir déjà vu entièrement nue. "oui oui allons à l'eau, ça va bien nous rafraichir !" il fait une chaleur pas possible sur la plage avec tous ses cracheurs de feu.