ferme les yeux sur l’irréel, c’est qu’une désillusion. une vie pour une vie, à vouloir cacher l’horreur sous l’effet de la douleur. c’est qu’une peine qui en engendre une autre, des mots soufflés si aisément, sans jamais prendre le temps d’apaiser les tensions intérieures. d’une peine maléfique, et moi, je me retrouve trublion. fautif, d’avoir osé prendre sa vie contre le sienne, d’y faire vivre le fruit des désirs ressentis au cours d’une nuit. belle, à me souvenir encore des douceurs charnelles. merveilles sur le bout de ses lèvres, à souffler mon nom comme la plus enchanteresse des poésies. et les lippes se déposent contre son ventre, au geste protecteur envers le grain de sable qui m’appartient. beau avant même de n’avoir entendu l’écho de son battement de cœur, muscle qui s’épuise en elle, à n’être que le rythme harmonieux du sien. “ je sais bloom, que je t’ai dit des choses auxquelles tu crois, et qui me rende incapable d’être comme ça à tes yeux. ” à être l’épris des ombres autour de moi, à goûter aux chairs multiples sans jamais ne plus savoir papillonner. “ mais je sais ce que je veux. grossesse ou non. ” à vouloir vivre l’impossible, l’amour avec une majuscule, sans jamais savoir oser poser le regard ailleurs que sur la fille solaire. “ je veux devenir ton petit-ami. ” et peut-être aussi déclarer l’amour avec des fleurs et des chocolats.

et tu le sais, pas vrai ? qu'elle avait toujours eu trop de doutes dans l'esprit. cette capacité à tout remettre en question, davantage quand ça venait à toucher l'énormité qu'était l'amour. sûrement parce qu'elle avait essuyé trop d'échecs en peu de temps et que t'avais du la ramasser à la petite cuillère à chaque fois. alors ouais, elle ose les énoncer à haute voix quand ça pourrait être probable. quand tu pourrais effectivement ne pas la choisir si la situation n'avait pas évolué dans ce sens là. et elle plonge ses prunelles dans les tiennes, capable d'écouter même quand les doutes étaient présents. à te laisser la parole quand bien même elle aurait dû mal à démordre du sujet. mais tu restes simon et t'as tous les effets du monde sur elle. à faire battre le myocarde trop vite par moment, les hormones qui s'agitent sûrement trop vite en ta présence. mais les autres ? et elle a l'air d'une gosse soudainement, question qui demande réponse quand t'oublies sûrement qu'elle te connait par coeur. qu'elle est ta meilleure amie avant toute chose. consciente de toutes les histoires que tu pouvais avoir à côté. à les avoir toutes écoutés sans jamais rien dire, sans jamais laisser entrevoir la déception que ça pouvait parfois lui faire ressentir. t'as le droit de pas vouloir être avec moi. parce que ça n'avait jamais été une obligation, en dépit de la première fois qu'elle t'avais donné ou des conséquences que ça avait engendré. t'avais le droit de choisir n'importe qui sans avoir à lui rendre des comptes à elle.

et m’enfuir aurait certainement été plausible pour les autres. démons à susurrer la lâcheté, des sentiments partagés entre tous. et c’est plus difficile de me vaincre moi-même, de délaisser les sentiments frivoles pour savoir vivre le réel - à ancrer dans la réalité la sincérité de l’amour. à avoir subi trop d’échecs, pour toi, fille solaire. à avoir subi, parfois, les filles qui passaient en coup de vent, sans jamais oser s’opposer à l’éperdu amoureux de l’amour. et elle me connaît, à parfois oublier qu’elle demeure ma meilleure amie, à celle qui essuyait les déboires amoureux, et à me voir en cueillir de nouveau le lendemain. à savoir effleurer les larmes de la pulpe de ses doigts, jusqu’à ne me faire voir qu’elle. et la vie qui évolue, jusqu’à nous donner le fruit d’une soirée, d’une nuit à l’adorer sous mon corps, à la chaleur partagée pour former un être nous mêlant. tête secouée, il n’y en a plus. bloom, pour toi, il n’y en a plus. adieu les amours frivoles, les délices des chairs, pourvu que ce ne soit qu’avec toi. “ c’est terminé. je sais que tu sais ce que je suis, mais… c’est fini. je veux être à toi, et c’est pas un sacrifice, pas un effort ni même une obligation. je t’aime, s’il te plaît, crois-moi. ” loyal au myocarde qui ose crier ton nom. à attirer son corps contre le mien, effleurer ses lèvres, presque supplier de me laisser oser faire un pas vers elle, quand les années étaient l’obstacle. quand l’amitié l’avait interdit, cette partie de l’histoire. “ et j’ai le droit de vouloir être avec toi ? ” avoir conscience, étouffer le passé pour s’offrir en présent. les doigts qui plongent dans les mèches solaires, douceur sous le grain de ma peau. “ toutes les autres n’ont pas d’importance, quand t’es là, bloom. c’est toi, que je veux. laisse moi être à toi. ” entends, s’il te plaît, à quel point je veux m’échapper vers toi.

et c'était pas ce qu'elle voulait tu sais ? que tu la vois comme une obligation. que tu penses qu'il n'y ait pas d'autre choix que celui-là sous prétexte de ne pas avoir été assez vigilant. c'était pas ce qu'elle avait imaginé en s'offrant à toi lors d'une nuit. à t'avoir fait confiance pour passer cette étape au creux de tes bras. et peut être que les choses s'étaient précipitées trop rapidement, à vous coincer dans un futur que vous n'aviez même pas encore eu le temps d'imaginer. bat des cils quand elle a certainement du mal à tout assimiler. les mots d'amour qui sont lâchés, les même sur lesquels elle avait rêvassé bien trop de fois sans jamais penser que tu les ressentirais un jour. je te crois le murmure qui s'envole quand le corps est en ébullition. les frissons qui parcourent l'échine, à sentir les lippes, ton souffle. et ça tambourine si fort dans la cage thoracique, lui fait perdre ses moyens quand elle reste plongée dans tes yeux. toi, toi, toi. t'avais toujours été une évidence simon quand elle avait pourtant cru qu'elle ne serait jamais à la hauteur pour toi. à avoir vu défiler les femmes aux allures de top model quand elle avait l'air d'une gamine un peu trop perdue la plupart du temps. ferme les opales, inspiration profonde quand les doigts viennent s'accrocher à ta nuque, glisse sa bouche contre tes pulpeuses dans une timidité affolante. je t'aime aussi. depuis longtemps.

ça n'a jamais été une obligation face aux courbes qui se plaisent à hanter comme les sirènes qui attirent dans les profondeurs des vices. jamais une punition, quand bien même le futur s'était fait incertain et démon. du jour au lendemain, un cataclysme dans la vie de deux mômes, à avoir profité de la chaleur de nos bras pour s'évanouir dans un avenir plus que mouvementé. mais ça n'a jamais été trop, les sentiments chatouilleurs, vifs quand ils sont nombreux, à bousculer au moindre contact de nos regards, aux sourires échangés aux dîners parentaux quand l'ennui se faisaient peut-être trop présent. à s'immiscer entre nous. et parfois, j'imagine encore les mots subtils, à glisser du bout des lèvres pour oser. je suis pion de moi-même, à croire enfin que c'est possible de savoir être qu'à une seule personne. tu me crois...? vraiment ? il est fébrile l'espoir, brille au fond du regard, un sourire sur les lèvres. c'est comme éveiller l'insouciance. frivole, quand les lèvres se pressent contre les siennes, à épouser les lippes sans jamais pouvoir croire que la réalité n'est plus si amère. et c'est un oui ? t'es ma copine ? les yeux charmeurs, aux délices de pouvoir dire qu'elle est mienne.