Le cœur sur la table, cette petite chose qui vivait des émotions tellement folle, qui est capable de supporter un amour tellement fort... mais que nous pouvons détruire si facilement, avec un mot, un geste, parfois même un mauvais regard... et la je venais de lui offrir, pas complètement, mais une bonne partie en tour cas. Lorsqu'il me parle de sa femme, de son enfant je viens immédiatement poser mes mains sur ses hanches, comme si j'avais peur qu'il s'effondre à la moindre évocation, mais il n'en fais rien il en a fais du chemin depuis cette nuit où j'avais du calmer ses angoisses, des heures à lui tirer les vers du nez, il avais finis par tout me dire et s'effondrer juste après, une nuit à le prendre dans mes bras, le bercer contre moi et avoir peur de ne pas réussir à l'apaiser. La phrase tombe et c'est le moment, le moment de savoir si je veux ressayer encore et encore et nous faire du mal ou si je veux nous donner une chance, sourire au lèvres, main qui vien caressée sa joue et un légers baiser avant de lui dire "On ne garde que le meilleure, on oublie le reste. Je te pardonne .. je veux qu'on entre un nouveau chapitre .. je ne suis pas sur que mes angoisses vont disparaître en un claquement de doigt, mais je suis sur que je veux être avec toi Luce mia, j'ai pas envie de passer à coter de toi.. à côté de nous ..."

C’est un soulagement. Culpabilité dans la poitrine s’allège. Je m’étais toujours promis de lui demander son pardon si un jour on se revoyait. Je lui avais ecrit maintes lettres d’excuses. Certaines conservées, d’autres déchiquetées ou brûlées. Les mots ne suffisant pas tant parfois je l’avais trouvé injuste à mon egard ou moi meme si décevant à le traiter si mal. « Un nouveau chapitre, à … s’enrichir mutuellement, s’adorer passionnément. Je .. Merci .. » Prononcer des mots plus important mais la frayeur qu’il prenne peur. Si moi, je me donnais sans retenue, je percevais la sienne. Et je sais que j’allais le rassurer tant de fois. L’émotion me gagne à repasser ses mots dans sa tête. Distance reduite, dans un baiser fougueux. Lui redire à quel point, il m’avait manqué. « Tu as des questions ou on redescend ou tu veux te reposer dans une autre pièce ? »

Plaisir obtenu, explosif. Délectant. L'amour sous toutes ses formes. Et la joie de le retrouver. Aucun gêne à me soumettre à son désir. Il était plus que partagé. Le manque était revenu avec violence à la seconde où nous nous étions revus, soit il y'a quelques heures quand même. La question tombe, tandis que le soupir d'aise m'échappe. Pièce suivante. Qu'il marque son territoire, je ne voulais plus vivre sans lui. Je le laisse au moins remettre son boxer, pour récupérer les restes de ses affaires. Va falloir te faire de la place dans la penderie. Était-ce prématuré de le dire ? Qu'importe, je voulais qu'il sache qu'il le pouvait. Je le voulais. Nous redescendons d'un étage. Je crois que c'est la future chambre ici. Tu penses qu'on peut imaginer, tout ce qui peut s'y passer ? Sourire malicieux, et je le tire contre moi, baiser langoureux, et je me recule pour ôter chaque tissu m'habillant, le repoussant quand il veut m'aider. Rire, à sa moue. Apprécie juste. Pour le moment.

Ramasser mes affaires, pencher la tête et sourire comme un idiot à sa réflexion “Réserve moi une étagère quand tu auras une penderie” effrayer à l’idée de m'engager véritablement avec mes autres relations, alors qu’avec Yoni je ne demande que ça. Le suivre obéissant, les rôles on t’il été inversé après tout ce temps ? Je regarde la pièce vide dans laquelle nous venons de rentré, sourire en coin “Je pense qu’on peut faire mieux qu’imaginer tu ne crois pas ?” De nouveau ses lèvres sur les miennes, de nouveau mon cœur qui s’emballe, la passion qui me prend aux tripes, l’envie de lui crier Je t’aime, se retenir pour ne pas tout briser, cette peur qui me déchire le ventre. Poser mes affaires au sol, laisser tomber la canne et mes yeux ne sont absorbé que par lui, m’approcher, monsieur est joueur et j’en ris. Bas ventre qui chauffe déjà de nouveau, je le trouve tellement beau, me pincer les lèvres, ne pas en louper une miette “J’avais oublié à quel point tu étais magnifique...”

J'arque un sourcil à sa demande. Cela signifie que tu comptes t'installer ici, un jour ? Ne serait-ce pas risqué pour toi d'être avec un chieur comme moi ? Je regarde la pièce vide et hoche la tête. L'imagination n'a de limites que celles que nous imposons. Se la jouer philosophe quand retrouver sa moitié rend mes ailes. Oui avec lui, depuis la mort de mon Ange, je me sens pousser des ailes. Le cœur s'envole, retrouve une certaine sérénité. La peur demeure, tapie dans les entrailles, le perdre à nouveau. Les joues se teintent, je baisse la tête, intimidé avant de lui retourner le compliment. Il faut croire que te retrouver m'embellit. Et les années te vont à merveille comme un bon vin. Pulpeuses déposées sur les siennes avant de laisser les corps s'exprimer à nouveau. Les soupirs, les râles, les respirations emplissent la pièce avant un ultime soubresaut offrant un imbroglio de sensations délicieuses. C'est le dos contre le parquet bien trop froid à mon gout, que je reprends mon souffle, la cage se soulevant bruyamment. Je crois qu'aller courir n'est pas si suffisant. Eclater de rire à ma remarque, embrassant son épaule. On ne fait plus les cons. Discussion et beaucoup d'amour, ok ? Sinon, je te mange avec de l'huile d'olive et des croutons. Je ne sais pas ce que nous réserve l'avenir mais je savais aux premiers de ses messages que je ne voulais plus composer sans lui. Advienne ce qui pourra mais je crois en notre bonheur.