@Hazel Paulson Cette cassure à l'époque elle avait été brutale, beaucoup trop brutale. Les autres avaient détruit votre relation, les autres l'avaient détruite elle. T'as eu tellement de mal à la voir sombrer dans les ténèbres, et le jour où elle était partie sans clairement en dire beaucoup t'avais brisé le cœur. A l'époque t'étais jeune et tu pensais que ton premier amour était ce garçon avec qui tu étais sorti un an entre le lycée et le collège, mais ce jour où c'était terminé t'as réalisé que tout ça c'était faux que c'était que du vent. Que c'était elle la première et qu'elle s'était envolée en arrachant et emportant un morceau de ton cœur au passage. Morceau que t'as jamais retrouvé, qu'elle a peut être encore qui sait ? A en croire les montagnes russes dans lequel tes trippes sont embarquées depuis quelques minutes, c'est peut être toujours le cas, qu'elle l'ai encore. Tu t'échappes, pas parce que t'as pas envie mais parce que t'as peur de plus pouvoir en être capable si t'attends deux minutes de plus. T'es perdue, chamboulée, jamais t'aurais cru qu'une simple discussion des années après aurait pu te remettre la tête en vrac de la sorte. Le simple fait de la revoir, en fait… "qu'est ce que t'aurais voulu que je fasse ? que j'attende la bouche en cœur que tu daignes venir me voir ?" Ta fierté est clairement piquée. Plus que tout au monde. Elle le savait que tu étais à Boston non ? Tu le lui avais dit il y a quelques mois, comme toi tu savais qu'elle était à New York. T'aimerais croire que si tu avais été toi-même dans la ville qui ne dort jamais, t'aurais provoqué la rencontre bien plus rapidement. Au fond t'en sais rien. On ne peut jamais savoir comme les choses se seraient passées autrement. On peut juste savoir comment elles peuvent se passer lorsque l'instant se présente. "j'ai assez attendu, c'est terminé. je t'ai assez… attendu…" tes dents se plantent dans ta lippe, t'empêchent d'en dire plus quand la vérité brulante fait déjà si mal. T'as besoin de respirer, cette fois pour de vrai. T'as besoin de te passer de l'eau sur le visage, peut être te réveiller de ce prenant cauchemar "mon cavalier m'attend."

@Rhéa Fitzsimmons | L'ambre de tes yeux qui griffe mon coeur. La dureté de ton ton qui perce ma peau. Me détestes-tu à ce point ? Je t'ai déçue et j'en suis consciente. Mais je veux pas te perdre Fitz. Je veux pas te perdre alors que je viens à peine de te retrouver. J'suis perdue, tiraillée entre l'envie de te garder et celle de te laisser partir. Te garder parce que j'ai besoin de toi, j'ai besoin de te montrer que tu comptes encore pour moi. T'as toujours compté pour moi. Depuis le début. Depuis ce 23 novembre. Et t'as compté dans les étapes les plus importantes de ma vie. Les plus importantes, oui, les bonnes, les plus agréables comme les plus douloureuses. T'as été mon premier baiser même s'il était timide. T'as été la seule pour qui j'aurais pu déplacer des montagnes et faire 1h de BART jusqu'à Pittsburg. T'as été la seule que j'avais envie de voir quand j'avais envie de pleurer, la seule que j'avais envie de toucher, la seule dont les mains pouvaient m'ensorceler à sa guise. Fitz ... Qu'est-ce que je t'aimais putain. Et j'espérais tellement ne plus te voir. Pas parce que je le voulais mais parce que j'voulais pas avoir le corps qui se tord sous les remords, j'voulais pas souffrir de te voir avec quelqu'un d'autre. J'suis pas jalouse mais t'as créé sans le vouloir un vide dans ce coeur guimauve et c'était ma faute parce que j'étais partie. Mais te voir là, c'est comme si t'avais encore chamboulé ma vie encore une fois. Alors tu me parlais, comme si tu engueulais un gamin. Mais je suis une gamine. J'suis qu'une gamine dont t'as pas besoin, un boulet qui risquerait de te ralentir dans tes projets. Je n'osais relever mes billes pour les poser sur ce visage trop sévère. Parce que j'voulais pas que tu vois que t'étais en train de me briser, comme les autres avant toi. Pour être honnête, je refusais de te donner cette place. Ni hier, ni aujourd'hui, ni demain. Je peux pas te donner la place de bourreau alors que la seule chose dont j'ai envie, malgré ton venin, c'est de t'enlacer. Fitz, t'es mon Eve. T'es pas seulement la première de ma vie, t'es celle qui m'a forgée, t'es celle qui m'a ouvert les yeux, t'es celle qui m'a guidée. Et tu t'es retournée, me laissant dans ton ombre, te dirigeant vers la porte pour rentrer. Mais je peux pas te laisser partir comme ça. Ma vie, c'est un film. Ma vie, c'est un amas de péripétie qui n'ont aucun sens. Ma vie, c'est faire et après regretter parce que ma vie, c'est être passionnée. Alors tu t'es retournée et t'as commencé à partir. Mais comme je pouvais pas te laisser partir, fallait que je trouve un moyen de te garder juste quelques minutes près de moi. Alors je t'ai apostrophée, j't'ai pris la main pour que tu te retournes, j't'ai lâché immédiatement, regrettant. Et puis au diable les regrets alors j'ai déposé une main sur ta joue, mes doigts fins qui glissent sur le coin de ta mâchoire pour rejoindre ta nuque. Les lèvres humidifiées rapidement, les yeux qui dérapent sur les tiennes et le choc. Comme deux atomes d'un même verre d'eau, je t'embrasse, ignorant les étudiants qui sortaient par cette porte que tu voulais emprunter, j't'embrassais et j'pourrais le faire toute une soirée. J'sais pas pourquoi je le fais. Peut-être parce que j'en ai envie ? Peut-être parce que je veux pas que tu partes comme j'ai pu le faire y a trop longtemps ? Peut-être parce que j'ai besoin de toi sans même m'en rendre compte ? "Restes ... Juste ... Juste 5mn de plus ... S'il te plait." murmurais-je une main dans le creux de ta hanche et l'autre perdu dans les boucles que formaient tes cheveux.

@Hazel Paulson A cet instant, fuir te parait comme la plus simple, la plus efficace et la plus séduisante des solutions. Retrouver le silence de ta tête agitée de milles pensées contradictoires. Tenter d'y voir un peu plus clair, à défaut sombrer un peu dans la passion des bras du premier venu. Tenter d'oublier ce moment, avec un corps brulant et chaud qui saura faire taire ton cœur, le rendre aussi glacial qu'il ne l'a été le tout premier jour où elle s'était détournée. Tes jambes prennent le pas de la direction de la salle, te détourner sans un regard en arrière, ça sera difficile mais c'est à cet instant tout ce dont tu as envie. Mais il en fallu qu'elle en décide autrement. Il a fallu que tu te laisses surprendre, que tu te laisses faire, que tu ne te dérobes pas quand ses billes ont attrapé les tiennes qu'on pas su se détourner ensuite. Elle lâche ta main déjà et tu regrettes déjà ce contact perdu, perdu à l'instant et il y a des années déjà. Dans ton dos, le passage de certains te poussent un peu plus vers elle, mais toi tu deviens juste un pantin à la merci de cette pulsion, de cette envie, de sa main qu'elle glisse dans ta nuque pour te tirer encore plus. T'as l'impression d'être dans un rêve, c'est irréel et c'est juste plus facile de penser ainsi. Ca t'évite de reculer, ou de devoir faire comme si t'en avais pas envie. Elle t'embrasse et tu l'embrasses en retour, comme si la dernière fois c'était hier. Comme si t'avais jamais su oublier la saveur de ses lèvres. Tu regrettes lorsqu'elle recule, parce que maintenant l'oxygène peut de nouveau se frayer un chemin jusque dans tes poumons, puis dans ton cerveau qui provoque encore et encore des nouvelles questions. Tu la laisses déposer ses mains sur toi, aimerais faire de même mais à la place tu restes paralysée. Y'a que ses mots qui te ramènent à la réalité. Tu pinces fort les lèvres, pour t'empêcher de répondre, mais t'as pas la force et le mal arrive quand même à s'échapper "pourquoi ?" Pourquoi rester encore plus, pourquoi faire miroiter quelque chose qui n'arrivera pas, qui n'arrivera plus ? T'attrapes délicatement ses poignets pour repousser ses mains contre son ventre. Au lieu de les retirer tout de suite, tu fais glisser tes pouces sur sa peau quand ton regard tombe sur ton geste. T'oses plus affronter son regard, t'as pas envie qu'elle voit le rouge dans tes joues et la peine dans tes yeux. "je peux pas… faire ça." tu cherches du regard ton verre que t'avais apporté, abandonné juste là sur un petit muret. Ca râle derrière toi, ça veut passer. Et finalement tu recules avec difficulté, un pas, deux, beaucoup trop quand t'as l'affreuse sensation de l'avoir déjà perdu avant même que ceux-ci n'arrivent.

@Rhéa Fitzsimmons | Pulpeuse contre pulpeuse, corps qui se rapprochent comme deux aimants. S'être éloignée faisait mal mais te retrouver faisait encore plus mal. Le poids des remords dans les mains, ces mains qui s'agrippaient à ta nuque, à ta hanche comme si rien n'avait changé entre nous. Comme si ces années n'avaient jamais existée, celles loin de toi. Loin des yeux, près du coeur ? J'en sais rien mais tu m'as manquée Fitz. Ton odeur de lavande, le goût cerise de tes lèvres, la douceur de ta peau, tu m'as manquée. Mais a tes yeux, je ne suis peut-être plus rien. Je ne suis peut-être qu'une conquête parmi tant d'autre, peut-être qu'une gamine qui croit trop à l'amour avec un grand A, peut-être ne suis-je qu'une âme qui nage en plein désespoir de tes yeux. Peut-être que je ne suis qu'un fantôme d'un passé que tu aimerais oublier. J'peux pas le deviner si tu me dis rien. Et pour l'instant, je nage dans le brouillard. Tu m'embrasses en retour, tes lippes qui s'écrasent contre les miennes comme l'océan en colère sur un rocher. Tu m'embrasses et nos corps ne font qu'un, nos respirations s'harmonisent, comme si le dernier de nos baisers était hier. J'ai pas envie que ça s'arrête mais je veux pas que tu partes. Alors je me décroche de ce moment, juste un peu, pas trop loin de toi et je souffle ma requête. Reste Fitz. Juste quelques minutes de plus. Juste le temps pour moi de regoûter au bonheur de t'avoir retrouvée. Juste le temps de te prouver que j't'ai pas oublié. Juste ... Juste un peu plus longtemps. Embrasse moi encore, bouscule moi s'il le faut, attrape ces bouts de peau exposée. Dis moi que je n'étais pas qu'un jouet pour toi, dis moi que j'étais quelqu'un à tes yeux ... Et tes mots tombèrent comme une hache sur le bout de bois, ils me tranchèrent le coeur. Le souffle coupé, je ne pus répondre qu'un timide "J'en ai besoin." Tes iris qui se cachent, regardant le sol. Tes paumes qui glissent sur ma peau jusqu'à mes poignets que tu attrapes. Mes paupières qui se rencontrent, le ventre qui se tord, je sais ce que t'es en train de faire Rhéa. Tu me repousses. Les pouces qui caressent cette peau brûlante, brûlée par ton passage. Ma vue se brouille par les larmes que je retiens. "je peux pas… faire ça.". Et là, c'est mon coeur que tu brises Rhéa. Alors j'avais raison ? Je ne suis plus rien à tes yeux ? Juste une pleurnicharde trop sensible. J'veux plus te voir Rhéa. Parce que là, t'as brisé mon coeur comme tous les autres avant toi. T'es pas mieux qu'eux et il faut que j'apprenne à le voir. Alors je décroche tes doigts de mon corps recroquevillé alors que toi, tu ne cherchais que ton verre. Je me suis décrochée et je me suis éloignée, sans un regard, sans un au revoir. J'veux plus te revoir Rhéa parce que je sais que je pourrais craquer à nouveau comme à chaque fois sauf que j'veux pas me crever le coeur comme ça. Alors je m'éloigne dans la nuit noire, les larmes qui coulent le long de mes joues et je te tourne le dos, courant pour me cacher derrière un mur, pleurant de t'avoir perdue.

Fin du RP