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I LOVE HARVARD
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    Light up the fire of love inside || ft Giulian A. Baldi
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    Lien du postSam 24 Avr - 8:10
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    Etincelle : N.F, Petit incident, faible cause qui produit un effet important.

    Il n’est pas facile de changer du jour au lendemain mais en discutant avec Giulian, je prends conscience que je devais faire un effort pour me rouvrir aux autres. Six mois à travailler avec lui, et je n’avais jamais fait attention qu’il fumait. Comme je n’avais pas prêter attention à sûrement plein d’autres petites choses concernant mon environnement ou les personnes que je fréquentais. Il n’y avait que les personnes que je fréquentais depuis longtemps avec qui j’étais encore à l’aise, moins timide, moins renfermé. Je le savais, j’avais bien remarqué que je m’étais un peu coupé du monde depuis quelques temps, mais je ne savais pas vraiment comment inverser la tendance. Je pourrais commencer par envoyer des messages à quelques amis dont je n’avais pas pris de nouvelles depuis un moment, mais j’avais toujours peur que ce soit mal venue, que je me fasse rejeter. Ce statu quo établi par la force des choses était bien plus simple et rassurant pour moi que de faire preuve de courage et d’affronter mes erreurs. Un comportement égoïste mais surtout peureux qui me donnait l’impression d’être une ombre de moi-même. Une ombre chanceuse qu’on la remarque encore parmi la foule. « Non, ça ne me dérange pas plus que cela. Et puis c’est pas comme si t’allais en fumer dix pendant une pause non plus. » Je n’avais pas de problème avec le tabac tant que la fumée ou l’odeur n’envahissait pas une pièce. Par exemple, je ne le suivrais pas dans un fumoir comme on pouvait en trouver dans certains bar ou boite de nuit, mais si on était seuls dans une pièce et qu’il en grillait une, je m’en remettrais.

    Un large sourire se dessine lorsqu’il me taquine sur ma capacité à boire. Je hoche légèrement la tête. « Ca devrait aller pour moi. Et puis mon corps est encore jeune, je devrais même avoir moins de mal à m’en remettre que toi. » Décidé à renouer un peu avec le garçon que j’avais été dans le passé, je le taquine en retour. Renouer avec celui que j’avais été à une époque, celui que je voulais être, insouciant et libre, c’était le plan pour ce soir. Je le regarde appeler la barmaid, me proposant de commander à manger avant d'avoir un peu trop bu, pour, je suppose, éviter un quelconque malaise ou une gueule de bois trop prononcé demain matin. « Tu sais que manger c’est tricher normalement ? » C’est ce qu’on se disait toujours avec mes amis, pour justement voir qui tenait le mieux. « Mais c’est gentil, merci. » Je commande un plateau de tapas, histoire que l’on puisse en profiter à deux tout en accompagnant nos verres. « Bon, combien de verres de retard j’ai déjà sur toi ? » Je penche légèrement la tête sur le côté pour regarder son verre, à nouveau bien entamé. Il en avait recommandé un depuis qu’il s’était installé à côté de moi, donc c’était au moins le deuxième. J’attrape le mien et le termine avant de le reposer sur la table en souriant. « Bon, ça devrait déjà rééquilibrer un peu les comptes. »


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    Lien du postMar 27 Avr - 13:39
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    Si Giulian avait sympathisé avec chacun de ses collègues quand il commençait un nouveau travail, il prenait conscience qu'il ne l'avait pas vraiment fait avec Gael. Peut-être par manque de temps ou tout simplement parce que l'occasion d'en découvrir plus sur lui ne s'était pas présenté. Mais il comptait rattraper le temps perdu ce soir, apprendre à connaitre un peu plus celui qui était son collègue et cadet. Peut-être même en faire un ami fidèle en dehors des murs de leur bar. Alors il proposait déjà de commencer par des pauses passée ensemble, de prendre quelques minutes de leur temps régulièrement pour se voir. Et ses lèvres exprimaient une fois de plus son bonheur quand il lui confirmait que cela ne le dérangeait pas qu'il fume. C'est vrai ! Mais cela gênait parfois mes collègues dans les bars où je travaillais avant donc je préfère demander, sait-on jamais ! Mais je suis heureux de savoir que ça ne te dérange pas. Et il l'exprime d'un petit clin d'œil avant de se concentrer sur la consommation du plus jeune, espérant que ce dernier pourrait le suivre dans la descente que le barman pouvait avoir parfois. Faussement vexé face à sa réponse, il portait une main à son cœur et le regardait avec tristesse. Comment oses-tu me rappeler que mon corps devient vieux ? Et un éclat de rire venait faire disparaître sa moue avant qu'il ne prenne la décision de payer à manger à Gael. Le sourire aux lèvres, il lui lançait un regard amusé. T'as peur de perdre si je mange ? Il lui tire la langue alors qu'il se commande un autre verre et le laisse choisir ce qu'il veut manger. Une fois fait, il se commandait un plat de frites avant de se concentrer de nouveau sur son cadet. Hm... Si on ne compte pas le verre que je viens de commander, t'en as déjà trois car j'en ai bu un avant de venir au bar. Et l'anglais l'observe boire en souriant avant de s'appuyer un peu plus sur le comptoir. Alors, Gael, pourquoi est-ce que tu es devenu barman ? T'avais envie de flirter avec les clients ou les clientes ? Ou les deux, peut-être ?

    @Gael J. Dinkley
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    Lien du postMer 28 Avr - 12:00
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    Passer des soirées dans un bar et échanger avec des personnes dans un cadre autre que professionnel était un plaisir que je redécouvrais ce soir. Je me donnais si peu d’occasion de sortir ou de m’amuser en dehors de mon couple que quand ça arrivait, j’avais l’impression de redécouvrir la vie. Car même lorsque je fuyais l’appartement, ce n’était pas tant pour m’amuser que pour prendre du recul, respirer le temps que les choses se calment. Ça n'avait jamais rien d’un moment de plaisir, avec la solitude et la culpabilité pour compagnie. Mais ce soir, Giulian chassait tout cela, en douceur, naturellement. Je ne me sentais pas forcé de m’amuser, de boire ou de supporter sa compagnie. J’étais juste conquis par sa bonne humeur, ses sourires, et j’avais envie de suivre ses conseils, m’amuser. Même si ça ne devait être que ce soir et ne plus arriver dans les six prochains mois, qu’importe, j’avais besoin de respirer. Juste ce soir. Au moins ce soir.

    Et cela fonctionne. La discussion entre nous est simple, amusante. Les mots viennent d’eux-mêmes, sans que j’ai à réfléchir ou me filtrer. Je le taquine, il surjoue l'offense et je ris doucement, mais sincèrement. « En vrai, je dis ça, mais je ne suis pas sûr de l’âge que tu as. » Je ne lui avais jamais demandé, ni cherché à la savoir, mais je suppose que ça ne devait se jouer qu’à deux ou trois ans près. « Pas du tout. Mais ça aurait pu te servir d’excuse quand tu auras perdu. Tant pis pour toi. » Je hausse légèrement les épaules, sourire taquin sur les lèvres. Sourire qui se transforme en légère moue renfrognée lorsqu’il m’annonce avoir déjà une avance de trois verres sur moi. Bon… J’avais plus qu’à entamer le deuxième alors. D’un signe, je fais revenir la serveuse pour recommander une bière dans laquelle je bois une gorgée presque aussitôt servie. Une gorgée que j’ai presque du mal à avaler quand il me pose des questions un peu plus personnelles. « En réalité, c’était pas vraiment une vocation. J’ai changé pas mal de fois de boulot depuis que je suis à Boston, j’ai fait plein de trucs chiants et pas très intéressants. Mais j’aime bien être au contact des gens. Même si je ne suis pas toujours très bavard, j’aime bien écouter, voir le monde vivre autour de moi. Je suis devenu barman un peu par hasard, mais je ne regrette pas du tout. J’aime beaucoup. » Malgré les contraintes, j’appréciais aller travailler, et j’aimais parler de mon travail. Bien sûr, Giulian devait déjà savoir de quoi je parlais puisqu’il faisait la même chose que moi, mais ça ne freinait en rien mon enthousiasme. « J’ai déjà quelqu’un mais même sans ça… Je ne suis pas certain que je sois très bon pour flirter. » Je viens à nouveau porter mon verre à mes lèvres alors que je sens mes joues chauffer légèrement. Je ne me voyais pas flirter avec les clients pendant le travail, encore moins avec des hommes même si… Même si j’en trouvais certains très séduisants et qu’il m’arrivait d’en admirer certains autant que les femmes si ce n’était plus. « Et toi ? Tu travailles comme barman dans une boîte aussi en plus c’est ça ? C’est pas trop fatiguant de cumuler les deux ? L’ambiance est vraiment différente pour toi quand tu travailles là-bas par rapport au bar ? »

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    Lien du postVen 30 Avr - 5:47
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    Rares étaient les moments où Giulian pouvait se permettre d'agir normalement sans avoir à se méfier des réactions des autres. Et, ce soir, il avait décidé d'agir ainsi en se disant que, de toute façon, il ne pouvait pas prédire celles de Gael vu qu'il ne le connaissait pas assez. Alors c'était amusant de s'amuser de lui, de jouer sur les mots et les regards taquins. Faussement offensé, il levait les yeux au ciel avant de tendre l'une de ses mains où reposait son âge tatoué à l'encre indélébile. Comme l'indique ce magnifique tatouage, j'ai vingt-huit ans ! Et, non, je ne me le suis pas fait tatoué pour cela mais parce que c'était le numéro du t-shirt d'un de mes ex quand il jouait au football. Sûrement était-ce une idée stupide mais elle lui avait semblé intelligente sur le moment. Alors il ne revenait pas dessus, se concentrant plutôt sur le sujet suivant : la nourriture. Ne t'en fais pas, tu pourras sortir cette excuse lorsque je t'aurai battu à plate couture ! Et il rit avant que les hostilités commencent sur le nombre de verres déjà ingérés par l'italien. L'amusement et le défi se lisent sur ses yeux quand il voit que Gael recommande un verre, le sien déjà entre les mains alors qu'il décide de le laisser rattraper la course pour ne pas le pénaliser ni se pénaliser soi-même. C'est ainsi qu'il laissa place à une curiosité peut-être déplacée mais qu'il aimait bien laisser prendre le dessus quand il voulait en savoir plus sur les personnes qui l'entourent. Les questions posées, il réceptionnait son plat de frites tandis qu'il écoutait sagement ce que le plus jeune lui disait. Je vois. Pour le coup, on est un peu dans le même cas car je suis arrivé dans ce milieu par hasard lorsque j'ai arrêté mes études puisqu'il fallait bien que je paye mon loyer et la nourriture ! Mais c'est le meilleur domaine à mes yeux. Les sourcils se froncent quand il apprend que son collègue a déjà quelqu'un dans sa vie mais il ne vient pas insister sur cette information, préférant se concentrer sur celle qui a suivi. Depuis combien de temps tu n'as pas eu à flirter ? Parce que c'est pas une compétence que l'on acquis à la naissance donc faut s'exercer pour s'améliorer ! Et il le savait mieux que quiconque puisqu'il passait sa vie à flirter avec des gens. Piquant une ou deux frites dans son plat, il secoue négativement la tête à sa question. J'travaille bien dans une boîte en plus mais pas en tant que barman. Je suis strip-teaser dans une boîte de strip-tease du coup. Et l'ambiance est pas mal différente, ouais. Sûrement parce que je me déshabille pas devant les clients quand on est au bar. Il rit un peu avant de reprendre la parole. C'est pas vraiment le fait de cumuler les deux qui est fatiguant mais plus le fait de devoir danser après avoir fait ma journée de boulot au bar. Mais, en même temps, ça me permet de mettre une délimitation entre le monde de la journée et le monde nocturne donc c'est plutôt cool. Tu pourras venir voir un jour, si tu veux ? Je pense que je pourrais te faire rentrer par la même entrée que moi si t'as pas envie que l'on te prenne pour un client ! Il tourne la tête vers lui avec un clin d'œil avant d'attraper son verre pour en vider la moitié. Mais avant ça, on doit déjà boire !

    @Gael J. Dinkley
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    Lien du postSam 1 Mai - 14:55
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    Je regarde la main de Giulian sans vraiment comprendre jusqu'à ce qu'il m'explique. Effectivement, dessus se trouvait encré le nombre vingt-huit, pour le reste de ses jours. Ce qui était un peu bête puisque ça ne durerait pas plus de quelques mois. Même si ce n'était pas la véritable explication de cette décision. La réelle explication avait un peu plus de charme, de romantisme, mais la vie ne pouvait pas promettre que ce genre d'attention ne perdrait pas son sens avec le temps. Malgré tout, il semblait quand même assumer la justification de ce que beaucoup appelleraient une erreur de jeunesse. « En tout cas, tu as raison de profiter d'avoir réellement vingt huit ans pour justifier ce tatouage. C'est la seule année pendant laquelle tu pourras le faire. Après tu pourras toujours justifier ça comme le souvenir de l'année pendant laquelle tu as remarqué que ton corps ne pourrait plus rivaliser avec ceux de la jeunesse. » Toujours le même air taquin sur le visage, je souris. Je ne pensais pas un mot de ce que je disais, mais c'était sympa de pouvoir plaisanter à nouveau sans trop me soucier des conséquences. Surtout qu'il n'y avait que cinq ans entre nous, un écart pas si choquant pour moi au vu de ce qu'il faisait dans mon entourage. Et puis ça l'était encore moins quand on était juste amis.

    Nos snacks servis, je secoue légèrement la tête. « Je n’aurais pas d’excuses à trouver, parce que ce n’est pas moi qui vais perdre. » J’attrape une des tapas sur mon plateau que je prends un immense plaisir à manger. Comme chaque fois que j’étais soumis à des émotions trop fortes, j’oubliais les besoins de mon corps. La faim, la fatigue, la soif étaient relégués au second plan, les émotions prenant le dessus, ce qui au final, m’affaiblissait toujours plus face à la détresse de mon être. Mais ce soir, la tendance était inversée grâce à Giulian et sa bonne humeur. Ce que j’avais encore du mal à réaliser. Je me confie avec moins de difficultés malgré le caractère privé de ses questions.Ce soir, je n’ai pas envie de mentir, ni de faire semblant. Ma vie était ce qu’elle était, quelque peu chaotique, c’est vrai, mais il y avait certaines choses que je ne regrettais pas, comme mon choix de ne pas faire d’études supérieures et d’avoir préféré la vie active aux bancs d’une université. La vie n’avait rien d’un chemin dégagé et droit. La preuve, Giulian et moi en avions emprunté des différents, et pourtant, ce soir, on se retrouvait au même endroit. « Des études ? Dans quoi ? Pourquoi tu as arrêté ? » Je ne peux m’empêcher de poser la question, curieux de savoir dans quoi il se voyait faire carrière avant de commencer à travailler dans des bars.

    Verre contre mes lèvres, je viens boire une nouvelle gorgée pour marquer une pause avant ma réponse. « Depuis bien trop longtemps pour avoir une quelconque expérience dans le domaine. » Si j’avais voulu, j’aurais pu lui donner une date exacte, le nombre d’années depuis lesquelles j’étais avec Dahlia, mais ça ne changerait rien. Je n’avais pas flirté depuis le lycée, et même si je voulais, je ne pense pas que j’avais ce qu’il fallait pour ça, pour créer l’envie chez quelqu’un avec quelques mots ou sourires. « Et je pense que même si je le voulais, il me faudrait plus d’une vie pour développer cette compétence. » Mais sa vision des choses était agréable, de se dire que comme beaucoup de choses, cela venait avec l'entraînement.

    Mes mains font des va et vient entre mon plateau et mon verre pour m’aider à manger et boire plus facilement, sans jamais perdre le fil de la discussion avec Giulian. Sauf quand la surprise devient trop grande. « Ooh ! » Étonnement marqué par ce mot, sorti de lui-même lors qu’il m’explique que son deuxième travail n’est pas un autre poste de barman, mais celui d’un strip-teaseur. Instant fugace pendant lequel je l’imagine sur scène avant de m’efforcer à oublier cette image, la chaleur de mes joues trahissant des pensées auxquelles je n’étais pas près à faire face. « Je comprends, c’est deux mondes à la fois proches, et en même temps si différents. En tout cas t’as quand même une sacrée énergie pour réussir à enchaîner les deux. Mais comment ça t’est venu ? C’est pas une vocation très commune. Et puis faut avoir une sacré confiance en soi pour assumer ça. » Je me pince légèrement la lèvre, trouvant ma dernière remarque déplacée. « Pardon, je ne juge pas ou quoi hein. C’est juste que faut pas être trop pudique et … Euh… Je… » Je baisse la tête, ayant l’impression de m’enfoncer encore plus. En réalité, j’étais juste impressionné de cette confiance et aisance que je n’aurais jamais. « Je vais me taire et me contenter de boire si ça te va, j’ai l’impression de m’enfoncer là… » Loin, très loin sous terre.

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    Lien du postLun 3 Mai - 9:15
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    Sûrement avait-il été stupide de faire ce tatouage à l'époque mais il était bien trop amoureux pour se retenir de le faire, voulant avoir un souvenir éternel de la relation qu'ils avaient eu. Intense mais brève, elle avait su marquer l'esprit du plus jeune qui admirait bien trop le footballeur à l'époque. Et un sourire se dessinait sur ses lèvres tandis qu'il penche légèrement la tête sur le côté, la moue amusée. Je vais te faire regrette tes piques, Dinkley. Ne pense pas t'en sortir si facilement. Surtout que Giulian est un mauvais joueur. Encore pire, il est un mauvais perdant et déteste se faire vaincre par quelqu'un. Surtout que tu auras mon âge dans quelques années donc ne fais pas trop le malin, petit. Et la langue vient claquer contre le palais dans un bruit sonore qui est pourtant couvert par les discussions autour d'eux alors que la nourriture arrive enfin et qu'il se permet de commencer ses frites sans réfléchir. On verra si tu dis toujours ça quand tu auras perdu. Mais le barman se concentrait d'abord sur le fait que Gael mange comme il faut, surveillant du coin de l'œil ce qu'il fait. Et ils se confiaient chacun sur leur vie, Giulian dévoilant qu'il avait arrêter ses études. Sûrement était-ce le seul regret qu'il avait dans sa vie, sachant très bien qu'il aurait pu avoir une carrière brillante s'il avait tenu encore quelques années. Je faisais des études de droit, il me restait plus beaucoup d'années à faire d'ailleurs pour que je puisse obtenir mon diplôme. Mais j'en avais marre d'étudier et je voulais entrer dans la vie active donc je me suis dit que, de toute façon, on a qu'une seule vie et que je pouvais bien arrêter. Puis, même si je viens à regretter ma décision, je pourrais toujours les reprendre.

    Et le sujet de la discussion revenait sur le plus jeune tandis que Giulian l'écoutait sagement, curieux de savoir depuis combien de temps il n'avait pas eu à flirter avec quelqu'un. J'vois. Je peux t'entraîner, si tu veux ? Enfin, tu peux t'entraîner sur moi. J'ai du répondant et j'sais comment me débrouiller pour donner du fil à retordre à ceux qui veulent flirter avec moi. Il hausse les épaules dans un mouvement de désintérêt, ne se demandant même pas s'il devrait faire attention à ce qu'il dit vu qu'il fait face à une personne étant en couple. Enfin, si ça te gênes pas de flirter avec un mec, bien sûr. Sauf si tu préfères éviter vu que t'as déjà quelqu'un. Et il répondait à ses questions sur son second travail, riant doucement quand il entendit la réaction instantanée de son collègue. Le regard posé sur le visage de Gael, il remarqua brièvement que ce dernier semblait avoir soudainement chaud avant de prendre une moue réfléchie tandis que les mots fusent entre les lèvres du cadet qui semble se perdre dans ce qu'il veut dire. Et ça arrache un rire à l'italien qui vient tapoter doucement l'une de ses mains, le regard attendri. Calme toi, j'ai compris que tu ne jugeais pas mais que tu étais simplement curieux. A force, je le sais quand les gens jugent ce que je fais et t'es pas du tout comme eux. Prenant une gorgée de sa boisson, il laisse un silence court s'installer entre eux avant de reprendre la parole. Disons que ça m'est venu un peu par hasard ? Je trouvais que ce métier était intéressant et il m'intriguait donc j'ai voulu essayer et j'ai fini par aimer au point de me faire embaucher dans le club et de devenir brillant dans ce domaine. Puis, en vrai, la confiance en soi elle vient avec le temps et le fait de s'entraîner, aussi.

    @Gael J. Dinkley
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    Lien du postMar 4 Mai - 16:27
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    Sourire quasi-victorieux sur les lèvres, je profite déjà de cette joute verbale pour savourer les prémices de la victoire. A aucun moment je ne pensais pouvoir perdre face à mon aîné. Prétention ou inconscience, je ne le savais pas vraiment, mais c’était visiblement le résultat de cette ambiance légère entre nous, de ce climat de confiance. Sur ses conseils, j’avais mis mon cerveau en sourdine, et avec lui toutes mes pensées torturées. Mon cœur s’allégeait doucement, et en expression de cette légèreté venaient des mots que je n’aurais jamais prononcés dans aucun autre contexte, à moins de faire face à un ami de très longue date. Et encore, il y en avait tellement avec qui j’avais perdu cette facilité d’échange. Est ce que je pourrais inverser ça en essayant d’appliquer les conseils de Giulian de temps à autre ? Je l’espérais tellement. « Mais même quand j’aurais ton âge, tu resteras plus vieux que moi. C’est mathématique. » Je hoche lentement la tête, le visage le plus sérieux possible, malgré la plaisanterie évidente sous-entendue.

    Attentivement, je l’écoute me parler de son ancienne vie, celle avant qu’il ne commence à travailler dans les bars. Des études de droit. Je reste surpris par cette révélation de sa part. Comme quoi la vie était si imprévisible. Il avait sûrement dû bûcher pendant des années pour ses examens, et voilà qu’il avait complètement changé de voie, du jour au lendemain, un peu comme ça, sur un coup de tête. « C’est courageux. Beaucoup n’oserait pas faire ça sans prévoir un plan B derrière. Et tu ne regrettes pas alors ? » Les regrets, poison intangible qui me faisait si peur. J’admirais son courage et sa détermination, de ne pas laisser la peur régir sa vie comme elle le faisait pour la mienne.

    Sa proposition de m'entraîner à flirter me laisse un peu songeur. Même si me sortir de ma zone de confort ne pouvait pas me faire de mal, je ne voyais pas ce que je pourrais faire d’une telle compétence. Après tout, j’avais déjà quelqu’un, et ce n’était pas comme si j’avais véritablement envie de flirter avec qui que ce soit. « Je ne sais pas trop. Je ne pense pas vraiment que ça me corresponde… » J’étais sûrement beaucoup trop maladroit pour ça. La preuve, la simple mention du second travail de mon collègue me fait perdre tous mes moyens. Mots qui sortent rapidement, joues rouges, regard fuyant, je n’étais pas prêt à traiter cette information, qui pourtant, ne semblait faire aucune différence pour mon ainé. Sa main sur la mienne et son regard bienveillant sur moi, je prends une grande inspiration pour me calmer, suivi d’une nouvelle gorgée de mon verre. Il ne m'en voulait pas, je ne l'avais pas blessé par mes propos. Alors je continue de lui poser les questions qui me viennent à l'esprit sur cette profession qui m'est inconnue. « C’est le côté spectacle qui t’intéressait  ou le côté un peu sensuel de l’activité ? Ou les deux ? » En soit, si on enlevait le côté nudité de la profession, ça ressemblait avant tout à un spectacle de danse. « Est ce que ça t’arrive de flirter avec des clients là-bas ? Ou même au bar ? Comment tu t’y prends toi, pour flirter ? » Curiosité piquée à vif, j’avais envie d’apprendre à le connaître un peu plus, de le comprendre. Je termine mon verre en attendant sa réponse, le redéposant sur le comptoir, vide. « Et de deux ! »

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    Lien du postMar 11 Mai - 8:50
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    S'il appréciait beaucoup de pouvoir passer du temps avec son collègue, il aimait encore plus le fait de se chamailler avec les lui même s'il devenait la victime de leur affrontement. Les yeux se levant vers le ciel, il ne répondit pas tout de suite face à ce qu'il disait et se contenta de piocher encore une frite avant de reprendre enfin la parole. Mais ça veut aussi dire que j'aurai toujours plus d'expérience que toi, c'est mathématique ! Il le charriait en reprenant ses paroles avant de parler de sa vie, de parler de ses études jusqu'à ce qu'il se retrouve à devoir répondre à ses questions. Prenant le temps d'y réfléchir, il soupirait doucement et haussait les épaules. Si je regrette... ? Je dirai que pas vraiment ? Peut-être seulement parce que je n'ai pas attendu d'avoir obtenu mon diplôme. Mais pouvoir entrer dans la vie active si facilement c'était plutôt cool ! Et il souriait un peu avant d'offrir la possibilité d'apprendre à flirter avec son aide. Il n'avait aucune limites, Giulian, du moment qu'il pouvait venir en aide aux autres. Sa proposition rejetée, il haussait simplement les épaules. Comme tu voudras, je proposais juste.

    Et il parlait de ce métier, de cette seconde carrière qu'il menait dès qu'il déposait sa tenue de barman pour aller se dénuder lentement autour d'une barre et sous le regard attentif de client‧e‧s qui veulent le voir s'offrir à eux. Il savait très bien que sa popularité était détenue par les tatouages sur son corps et son côté charmeur mais ça ne le dérangeait. Et il riait doucement en voyant le comportement de Gael avant de venir le rassurer, ne voulant pas qu'il puisse penser qu'il l'avait vexé ou quoi pendant qu'il répondait à ses questions. Je dirai que ce sont les deux ? Pouvoir se donner en spectacle en dansant et en retirant peu à peu ses vêtements c'est toujours plaisant mais sentir le regard des autres sur soi, savoir qu'on peut leur plaire, c'est encore mieux. Parce que tu prends conscience que tu plais même à des inconnus et c'est super cool. L'italien appréciait de se sentir admirer par des hommes et femmes qui viennent lui déposer quelques billets en échange de quelques sourires et regards. Ça m'arrive souvent de flirter avec des clients du club ou même du bar mais je préfère tout de même flirter avec des personnes d'en dehors. Parce que ça peut poser des problèmes si l'on vient à avoir une relation avec un client et que ça se finit mal... Et il s'en voudrait s'il faisait perdre un‧e client‧e aux entreprises dans lesquelles il travaille. Et il finit son verre avant de reprendre la parole. Je me laisse porter quand il est question de flirter avec quelqu'un ? Je me pose pas de questions. Et il rit en le voyant déposer son verre vide, lançant un regard au sien qui l'est tout autant. J'te laisse en reprendre un et on pourra commencer la compétition, okay ?

    @Gael J. Dinkley
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    Lien du postJeu 13 Mai - 17:55
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    Etincelle : N.F, Petit incident, faible cause qui produit un effet important.

    Taquinerie omniprésente entre Giulian et moi, je ne pense quasiment plus aux soucis qui m'ont amené ici en premier lieu. Désormais, je ne pense plus qu'à passer une bonne soirée avec mon aîné, comme si c'était la raison qui m'avait poussé à venir ici en premier lieu. Légères grimaces qui apparaissent et disparaissent au rythme des chamailleries entre nous, chacune de mes réactions est sincère. « Mouais, finalement les maths c'est pas trop mon truc ! » Commentaire boudeur que je lâche avant de rire, obligé de reconnaître la véracité de ses propos. Finalement, il semblait plus réfléchi qu'il pouvait le laisser penser. Même dans sa décision de mettre fin à ses études, il y avait du sens. Et puis je ne pouvais que comprendre. Après tout, moi j'avais fait le choix de m'engager dans la vie active sans même essayer de passer par la case études, alors j'étais surement très mal placé pour juger son choix. « Si tu sens heureux aujourd'hui, c'est que le choix était surement le bon de toute façon. » Je ne sais pas si cela faisait longtemps ou non qu'il avait fait ce choix, mais il l'aurait sûrement déjà regretté si la décision ne lui convenait finalement pas.

    Et puis il aurait sûrement une vie très différente de celle qu'il menait actuellement s'il avait été jusqu'au bout. Il ne travaillerait probablement pas au bar ou dans le club qu'il évoquait s'il avait un travail dans un des domaines proche de ses études. Deux boulots ça pouvait être difficile à concilier, trois, ça semblait juste impossible. Et puis, rien n'aurait assuré qu'il puisse être plus heureux. Car en l'écoutant parler, ça devenait évident qu'il aimait ce qu'il faisait. Le strip-tease était comme un art, mêlant danse et nudité. Un art dont je comprenais la moitié du plaisir qu'il pouvait procurer à le pratiquer, étant moi-même un passionné de danse. J'avais juste un peu plus de mal à comprendre le plaisir que l'on pouvait ressentir à se déshabiller devant des inconnus. Surement parce que j'étais pudique, et que depuis quelques temps, je me voyais encore moins exposer mon corps aux yeux des autres, en sachant pertinemment ce qui allait leur sauter aux yeux… Je m'efforce de ne pas y penser, même si dans un geste incontrôlé et inconscient je viens doucement poser une main sur mes côtes, quelques secondes avant de la ramener à proximité de mon verre. « Ca t'as pas gêné une seule fois, de prendre conscience du regard des gens sur toi ? De te dire que tu pourrais être reconnu dans une autre situation et que ça pourrait te porter préjudice ? Quoique, quand on danse, on pense pas à tout ça… Alors je suppose que c’est pareil pour toi. » Je le savais, parce c'était mon cas, l'un des rares moment pendant lequel mon cerveau n'avait plus son mot à dire. En tout cas, il était vraiment à l'aise avec tous ces petits jeux de séduction au quotidien. « Effectivement, ça peut être délicat. On ne sait jamais comment les choses peuvent évoluer dans ces situations. » A quel point ça pourrait affecter notre travail, ni les conséquences qui pourraient en découler. « T'es vraiment du genre à te laisser porter par le vent non ? » Le constat sort de lui-même, avec un léger rire. Ce n'était pas un jugement, j'étais juste étonné de le découvrir réellement. De prendre connaissance de ces facettes de lui que je ne soupçonnais pas.

    Mon verre à nouveau vide et reposé sur le comptoir, j'en commande un nouveau, profitant de cette petite pause pour manger. « Ca marche ! Qu'est-ce que je vais gagner au fait pour t'avoir battu ? À part le droit de te rappeler ta défaite éternellement ? » Je lui fais mon plus grand sourire, lueur taquine qui illumine mon regard. Je ne sais pas pourquoi, je voulais pimenter un peu les choses. Verre qui ne tarde pas à revenir plein, je l'attaque rapidement, impatient de passer à l'étape supérieure avec Giulian.

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