La vingtaine passée et le voilà déjà à se refuser aux plaisirs les plus basiques alors que dans quelques années, ce con se lamentera de ne pas en avoir assez profité. Il aura beau rire, la connerie exacerbée par l’abus d’alcool qui influe dans son sang, je ne l’en blâmerais pas pourtant parce que je ne me suis pas pointé ici pour provoquer quoique ce soit si ce n'est une explication avec Summer qui brille encore ce soir par son absence. " Je me doute, allez tiens mon ami, amuses-toi bien mais finis pas dans le coma, j'ai pas envie d'avoir un mort sur la conscience. " Lui aussi s’en est un de toute évidence. S'il ne sait pas boire et se maitriser, il n'en n'est pas de même pour moi. Alors il se casse en laissant trôner à coté de mon verre la liasse précédemment mentionnée et me retournant, dos au comptoir, je l’ai longuement observée celle qui ne nous a jamais lâchés. La cambrure est discrète et ses courbes légèrement dévoilées empreintes d’impudicité. Alors les doigts se refermant sur les billets, j’y suis allé, abandonnant mon verre pour marcher jusqu’à elle qui semble un brin agacée et l’aborder, mes doigts étreignant son poignet. « T’as du potentiel. Dommage de le foirer pour lui. »  Et de l’autre main lui est glissé la totalité de la fortune qui lui était prédestinée. « Menue monnaie comparé à ce que tu pourrais te faire au Sidh. Viens un soir. » Et sans rien ajouter de plus puisqu’il n’y a rien d’autre à dire, je me suis fondu dans la masse pour sortir.