( 야생 ) bébé privé d'identité, les croix à la place des visages familiers quand on le dépose quelques jours plus tard dans le foyer. papiers qui se remplissent hasardeusement, prénom attribué par défaut avant de signer l'acte final de l'abandon w i l d. (강한 ) gosse dont le sourire lui bouffe le visage à défaut que les mains d'une mère aimante lui entourent les joues et les lui pincent avec ferveur, flamboyant. il pose jamais de questions, il s'en tient aux explications qu'il a eu quand l'âge de comprendre a pointé le bout de son nez. patronyme factice pour ne pas le relier à ceux qui ont défait le lien, mais il se construit de ses propres mains. ( 태양 ) iris havanes qui se perdent dans le ciel, envier la latitude au dessus des grattes-ciels, se projeter à survoler la ville et laisser les problèmes filer au gré des bourrasques. perdre l'équilibre et ne le retrouver que quand le sol se rapproche, l'impact qui foudroie l'échine, mais c'est là qu'il se sent le plus vivant, à tutoyer l'extrême. ( 힘 ) loi du plus fort sous les airs de famille rapiécée avec des morceaux de scotch usés. sourires sur les photos où ils posent tous quand c'est les déchirements qui abîment parfois les dermes à cause des disputes. enfants blessés, perdus, les limites qui sont repoussées pour se croire à la hauteur des adultes qui manquent au tableau. b ro k e n. l'opposition qui gronde, refuser la facilité de la violence, réfuter la perversion du monde adulte qui s'immiscent dans les attitudes adolescentes. pas le chevalier blanc, mais le pseudo héros des bacs à sable. ( 미친 ) bancs de l'école inconfortables, annihile l'esprit qui veut s'en détacher, courir sous les rayons qui lèchent la peau pour mieux éveiller les sens. il tient pas en place, âme vagabonde qui se meurt à rester impassible, ordres répétitifs qui abrutissent et amenuisent l'ardeur. prisonnier, inapte aux longues heures quand la nuque se raidit, regard hagard qui ne veut se porter que sur l'extérieur. ( 애정 ) reflet quand l'eau est trouble, à être là depuis quelques mois, bienveillance aux traits fins et immatures. propre image qui se projette sur l'autre, à se comprendre quand les lippes restent serrées. t r u e. l'amour sincère plus réaliste que deux myocardes handicapés peuvent s'offrir. et l'idylle qui se plante au creux du ventre, à se tapir discrètement aux yeux des autres quand la paume des mains effleurent la chair, croire en un demain meilleur. ( 위에 ) idiots, à penser que tout serait différent. les hurlements, à jouer sur la corde sensible. faire la même erreur que ses parents ? offrir un avenir minable à un gamin qu'ils laisseront, faute d'être assez fort pour survivre à l'étape ? il baisse les bras, mis à nu sur le schéma qu'il reproduit. non, pas de lendemain brisé, ni de larmes pour deux barres sur un test bon marché. ( 사자 ) intensité qui explose, milieu de la nuit où les sourires enjôlent, monde à part où les règles cessent d'être primordiales pour quelques heures. tout ne devient qu'éphémère et léger, tête qui se vide comme les bouteilles. et plus jamais de souffrance, les larmes ne couleront plus, ni pour lui, ni pour personne. rejeter les peines pour n'en garder que la veine, celle qui anime le corps entier au rythme des musiques de fond quand les regrets s'effacent.