On est pareils tous les deux, je m’en foutistes professionnels. Reflets qui s’opposent pour mieux s’attirer. Tantôt similaires, tantôt contraires, mais sur le point de vue des autres, on se rejoint. Sourire qui vient relever mes lippes boudeuses. Évidemment que le contraire t’aurait étonné. On ne s’est jamais encombré des frontières toi et moi. Et même pour notre relation on oscille ici et là, dangereusement. « C’est une réalité pas une philosophie. » Impétueuse et entêtée. Tu n’as jamais compris mon côté studieux, ambitieux, tandis que je m’exaspère de ne pas te voir travailler davantage alors que toutes les chances sont de notre côté. Je ne sais pas vraiment pourquoi, tu t’entêtes à secrètement te rabaisser, douter de tes capacités. Et c’est comme si moi, je les avais toujours vu. « Pas toujours non, tu aimes trop papillonner et parfois tu m’échappes. » Et même si je suis comme toi, je n’aime pas que tu m’échappes. Te rapprochant de moi, déposant un baiser sur ma joue, mes phalanges agrippent un instant tes cheveux pour t’inciter à garder cette proximité. Furtive toutefois, parce qu’on s’échappe déjà vers mes appartements. Hors d’haleine, j’ouvre la porte avec empressement, dévoilant mes terres, joyeux bordel perdu entre fantaisie et rigueur étudiante. Quelques tracts, quelques bannières et des objets plus fantaisistes, un brin occulte. « T’as faim ? T’as soif ? » Pour autre chose que l’arsenic je veux dire.

Il y’a jamais eu de problèmes entre nous, çà a toujours été simple, et on s’est tout de suite compris. Je sais pas, y’a un truc qui a tout suite fait tilt entre nous et je crois que cette relation est l’équilibre qu’il me fallait aussi dans ma vie. T’es mon opposé, et en même temps ma similitude. On est pareils mais si opposés toi et moi que c’est ce qui fait que notre relation est celle qu’elle est aujourd’hui. Simple et pourtant pas du tout ordinaire. T’es studieuse, et moi tout le contraire. Je sais que j’ai des capacités mais je ne les exploite absolument pas. Je fais le taff, le strict minimum pour pouvoir rester ici, et finir mes études, mais je suis loin de mettre le nez dans les bouquins autant de temps que toi. Tu t’entête, petite princesse sur les bords, mais t’es attachante, t’es même mon attachiante. Baisers qui se déposent sur ta joue, peau si douce pour une demoiselle qui m’inspire. Proximité qui s’impose entre nous, et qui me déconcentre par moment, un petit sourire qui s’esquisse en coin t’es jalouse un peu non ? question osée, tu vas encore me dire que non mais je sais que t’es un peu jalouse je sais que tu me veux que pour toi, mais faut partager beauté, ou alors tu fais ce qu’il faut je te taquine, j’aime t’embêter, jouer avec toi parce que tu sautes aussi dans le gouffre et tu t’enfonces toujours avec moi. Je prends possession des lieux, retrouve ton univers, ton monde fantaisiste qui m’a toujours fait sourire. dommage, j’ai pas le cadeau que je devais t’offrir souffle-je comme si de rien n’était. Nouvelle édition de Jane Austin pour mademoiselle, mais ce sera pour plus tard. ouais, faim, soif, t’as quoi ? Il est ou ce vernis ?

Les aimants sont faits pour s’attirer et mieux se repousser. Étrange magnétisme entre nous que je n’ai jamais cherché à analyser. Trop heureuse de pouvoir m’en amuser. Je pousse toujours plus loin les provocations, sachant pertinemment que tu viendras t’en saisir pour mieux me les retourner. Et si la gamine capricieuse que je suis ici a aujourd’hui décidé de t’avoir alors tu ne pourras pas me le refuser. Silhouettes juvéniles qui s’arrachent du skate-park, semblent s’éprendre pour mieux se repousser. Je souris à ta provocation. Parce que c’est mal me connaître. « Je sais que quoi qu’il advienne, tu me reviendras toujours. » La jalousie, ne fait pas vraiment partie de mon vocabulaire. J’aime trop vivre chaque chose, chaque relation pour te le reprocher, mais ce qu’on a tous les deux, je sais que tu ne le partages pas avec d’autres. « Et c’est quoi faire ce qu’il faut ? » Moue boudeuse pour une jeune fille qui n’aime pas qu’on lui mette la pression. Je reste libre. Effrontément. Sans doute un peu trop aux yeux du monde, mais vous savez à quel point je m’en fiche, non ? Une fois arrivés à l’appartement , je te laisse entrer dans mon univers, me rendant vers la cuisine pour nous sortir ce qu’il faut. « La prochaine fois. » Ma curiosité est piquée concernant ce cadeau, mais je n’en dis rien. M’emparant d’un paquet de chips et de gâteaux, de quelques légumes qui trainent et d’un jus de fruit, d’une bière et de l’eau, je ramène tout sur un plateau. « Sers-toi. » Petit sourire de maîtresse de maison parfaite avant de glisser mes phalanges dans la poche de mon short. « Il est là. » Je l’avais depuis le début sur moi, c’est une évidence. Ça fait partie de nos petits jeux de toute façon. Me rapprochant de toi, je tends le flacon entre nos regards, laissant mon souffle se répandre sur ton visage, gamine qui a trouvé un trésor « Il est beau non ? » Et il ne sera que plus à tes phalanges.

Il y a des choses que tu ne peux pas expliquer, comme celle-ci. Votre amitié. Elle est naturelle et en même temps elle ne se comprend pas. Tu ne peux pas mettre de mots sur celle-ci, elle s’est fait sans même que tu ne comprennes tout bonnement que vous étiez pareils. T’as dû t’en rendre compte une fois avoir mis les deux pieds dans cette folie et la fourberie de la jeune femme. Mais t’es content de ta connerie, t’es content d’avoir franchis le cap et de t’être lancé dans une totale frénésie. Tu commandes rien, t’es toi même, bien que tu le sois toujours, tu joues absolument pas avec la jeune femme, alors que tu peux porter plusieurs masques quand t’as envie de ne pas tout montrer à quelqu’un. Le skate-parc déjà bien loin, tu files avec elle jusqu’à son appartement. T’as hâte de voir si ce vernis existe vraiment parce que tu le sais, tu sais qu’elle aime pouvoir s’approprier les choses, et pouvoir t’avoir aussi quand elle le souhaite. Elle est capricieuse, et toi tu suis et tu fais tout pour qu’elle soit heureuse. Mais t’aimes quand même l’emmerder, parce que si tu ne le fais pas, ce ne serait pas toi, ce ne serait pas une amitié qui roule toute seule. Haussement d’épaules, ton sourire écarte tes lippes et tu pose ton regard sur la jeune femme. Elle a confiance en ses propos. Raison ou pas, tu ne le lui diras pas tu es bien confiante que tu rétorques, gardant ce petit sourire malicieux qui défini bien la situation. Tu ne réponds pas à sa question, tu sais qu’elle l’a comprise mais elle fait sa boudeuse et sa petite princesse. Comme à son habitude et toi tu fais l’impassible, le je m’en foutiste parce que tes propos ont volés dans les airs et ne reviendront pas. Histoire ancienne, on passe à autre chose. Tu récupères la bière, t’as ben envie de te rafraichir avec la pire boisson qui puisse t’aider à te rafraichir mais tu n’es pas contre un peu d’alcool. Tu relèves la tête, tout en décapsulant la bière, tu souris superbe, tu me le mets ? tu poses la question, mais tu vas forcément l’obliger à te le mettre en vrai, c’est même pas une question ! tu déposes la bière sur la table et tu secoues les mains.

Tu ne me confieras jamais ta loyauté, tu n’admettras jamais à voix haute ce lien qui nous unit. Il est étrange, bizarre et singulier. Autant qu’on peut l’être. A notre image. Comme cette petite aventure qu’on vit, gosse trop effrontée qui est venue te cueillir au spectacle sous la promesse des couleurs d’un vernis. L’enfant perdu réside dans ma tanière désormais, et l’affront ne se sépare plus de ma personne. « C’est mal d’être confiante ? » Je n’ai pas vu une manière d’affronter le monde autrement. La peur n’avance à rien tandis que la confiance elle permet de poser un pied devant l’autre chaque jour. J’ai décidé de me débarrasser de la première, de m’armer de la seconde. Peu importe que les autres me traitent d’inconsciente ou même de suicidaire. La fin reste la même de toute manière, n’est-ce pas ? Autant y aller avec classe. Je viens t’amener de quoi te sustenter, contenter ta langue acerbe, et alors que je dévoile le précieux, évidemment tu veux t’en parer. « Je comptais bien le faire. » Parce qu’il sera plus beau encore si c’est moi qui le mets. Prenant tes phalanges entre les miennes, les posant à plat sur le bois de la table. « Tu vas être trop bien avec. » Et selon moi c’est la classe ultime d’utiliser ces choses là quand on est un homme. Je commence à m’exécuter, voyant tes ongles changer de couleur sous mes dessins. « J’adore ! » dis-je avec un petit sourire. « Et le mieux après ça c’est que tu ne pourras pas bouger ! » A ma merci, dans mes terres, les phalanges liées à la dictature de la mode et à ma seule volonté. Que demander de plus ?

Un lien étrange entre vous, un lien que vous ne pouvez supprimer et qui ne fera que perdurer entre vous. Aucun mot n’est mis sur cette relation qui vous unie, aucun mot ne sera jamais mis certainement. Vous profitez, vous vous amusez, vous passez du temps ensemble, bercer par votre étrangeté, et vos bizarreries. Loin de la normalité des gens, dans votre monde, et jamais préoccupés par ce que peuvent penser les gens autour de vous. mais pas du tout, tu sais que pas avec moi rien n’est mal quand elle le fait avec toi. Sans prise de tête, ni même jugements, elle est libre de faire ce que bon lui semble avec toi, et elle a toutes les raisons de toujours être confiante à tes côtés. Petite gamine pourrie gâtée que tu affectionnes bien trop. Tu vis la folie comme elle la vit, vous respirez la même insouciance. Le vernis qu’elle te montre te plais. Tu le veux sur tes ongles au plus vite. Impatient que tu es. Tu joues avec tes doigts, lui demandes rapidement le précieux, qu’elle doit s’empresser de mettre sur tes doigts encore nus. j’espère bien que tu comptais le faire que tu souffles, vilain gamin. Te laissant l’accès à mes phalanges, ton large sourire étire tes lippes. Comme si t’avais des vers au cul, t’as l’impression que tu ne tiens plus en place. Mais tu te fais violence, et attends qu’elle finisse de te mettre le vernis pour reprendre ta bougeotte. Grimace qui prend la place de ton sourire et pourquoi çà te plait que je ne bouge pas ? Tu vas vouloir me faire du mal c’est çà ? joueur, tu t’attends au pire avec elle, mais t’aimes le pire qui peut en ressortir la couleur est trop belle ! J’adore ! parce que t’aimes le vernis, et que pour toi, le vernis est pour tout le monde, t’as hâte de voir le résultat après deux couches.

La confiance c’est une chose que je donne rarement mais avec toi c’est différent. « Tout va bien alors. » dis-je en venant t’embrasser furtivement la joue. Puisque tu m’assures que je peux être toi avec moi et parce que l’inverse est vrai, alors je continuerai d’offrir ma confiance à ton monde en excès. Vernis sorti et que je viens appliquer sur chacun de tes ongles. Je me réjouis sur la beauté du résultat mais aussi sur l’idée que tu ne pourras pas bouger. « Ainsi, tu ne pourras pas bouger. » Me donnant malgré toi la position de force, mon sourire se révèle à nouveau, mes billes claires postées face aux tiennes, complicité tacite et légèrement électrique qui nous aime. Deux gamins aussi fous l’un que l’autre. « J’ai envie de te faire des couettes. » Martyriser ta chevelure sous le feu de mes créations, pourquoi pas donner quelques couleurs à l’ébène de tes mèches, laisser la fantaisie parler sous chacune de tes pores.

Elle sort le graal, le fameux vernis dont elle t’a parlé et enfin tu en vois la couleur. Tu ne sais plus vraiment à quel âge t’as commencé à te mettre du vernis, tu t’en ai jamais vraiment inquiété. Tes parents ne t’ont jamais rien dis, ils t’ont toujours laissés faire et ils savent qu’ils pourront dire ce qu’ils veulent tu feras toujours ce que tu voudras. Tu tires la langue, ravi de voir la couleur peindre tes ongles tristes et sans couleurs. Tu laisses la jeune femme apporter de la couleur un peu partout dans ton monde bien trop noir et blanc quand elle n’est pas là. T’abuses de sa présence, tu profites des excès de sa folie et tu remplis ton âme de légèreté quand t’es avec elle. tu crois que je pourrais pas bouger ? que tu rétorques laissant un point d’interrogation à la fin de ta phrase. Elle devrait savoir que malgré tout, tu bougeras si tu en ressens l’envie. Tu plisses les yeux et tu vois dans ses billes qu’elle a quelque chose en tête. T’écarquilles les yeux, elle va quoi ? je crois que j’ai pas bien entendu… que tu souffles, lui laissant une seconde chance de répéter ce qu’elle venait de te dire. Tu tentes de te lever, mais tu peux rien faire de tes dix doigts car tu finirais par écailler ce vernis posé à l’instant. tu ne peux pas faire çà ! mais elle va le faire, avec son esprit espiègle.

T’es comme moi, toujours en mouvement, toujours impossible à canaliser. On est de ces électrons libres qui ne tiennent pas en place. Demeurer immobile frôle pour nous la prouesse. « Je ne sais pas, mais tu vas essayer, parce que ce vernis vaut la peine, non ? » Bleuté avec des reflets verts et violets, il est tout simplement parfait pour toi, pour tes yeux, ta carnation et qui tu es. Alors, tu ne peux pas gâcher tout ça. Mais consumée par la folie de l’instant, j’ai bien d’autres projets, d’autres envies. Tes cheveux ont gagné une certaine longueur et malgré moi l’envie de te coiffer s’est insinuée. Rien de très logique dans tout ça, mais on ne l’a jamais vraiment été n’est-ce pas ? « Et pourquoi non ? Tu préfères des dread ? » La chose pourrait être drôle aussi, mais elle serait plus définitive. Alors que je me relève, passe dans ton dos et passe quelques mèches brunes entre mes phalanges. « Ils sont doux, faits pour être travaillés. » dis-je en riant doucement, et en venant près de ton oreille. « Allez s’il te plaît Jamie. » Gamine capricieuse, gosses trop perdus dans leur folie.

T’aimes pas quand la vie est monotone. T’as besoin de bouger, de profiter, alors tu laisses ton corps s’animer et tu files toujours au gré du vent. Tu te poses pas vraiment, t’as un peu la bougeotte, et pourtant, jamais quand tu joues et que tu geekes sur twitch. ouais il vaut la peine, il est beau, mais j’ai pas envie d’être à ta merci mais tu sais qu’à chaque fois tu finis toujours à sa merci. Tu ne peux pas y échapper. je sais pas pourquoi, mais j’ai envie de rajouter un truc sur mes ongles une fois que ce sera sec du genre un dessin sur plusieurs ongles mais pas tous par exemple, mais peut-être que ton excentricité va beaucoup trop loin. Mais tu t’en fiches. Comme d’habitude. Large sourire qui étire tes lippes, t’es heureux présentement, cet instant te fait du bien, comme à chaque fois que t’es avec elle. non, mais je veux rien sur mes cheveux, t’es folle ?? J’aime trop mes cheveux tu t’offusques, tu détestes qu’on touche à tes cheveux, c’est ton bien le plus précieux, c’est ce que t’aimes le plus avec tes yeux azures et elle le sait. nooooon que tu t’exclames doucement, en accompagnant tes dires d’une grimace qui renferme un peu ton visage. stoplait, tout ce que tu veux mais pas çà ! t’s pas envie de lui céder, pas pour tes cheveux.