il avait sorti les petits plats dans les grands comme convenu: le thé et les petits gâteaux. le lee tient ses promesses. le rendez vous avait été donné en fin d'après midi; l'heure du goûter c'est sacré. quand bien même s'il n'a pas besoin d'excuses pour s'empiffrer de nourriture. t'as de la chance, il t'exempte quand même de supporter ses piètres talents de cuisinier. muffins au chocolat, venant d'une petite boutique, qui n'attendent que d'être dévorés et le coréen se fait violence pour ne pas goûter avant que tu sois présente. bon par contre il n'a pas revêtu ses beaux habits du dimanche pour t'accueillir en son appartement. sonnerie qui retentit, et ses pas de géants le mènent jusqu'à la porte qu'il ouvre en grand et découvrir ton visage." tu te souviens du mot de passe pour entrer j'espère. " sourire impeccable plaqué sur les lèvres. y'a jamais eu de mot de passe, mais faut bien t'embêter un peu. sinon il ne serait pas un grand frère digne de ce nom.

à presser le pas quand elle sait qu'elle est déjà en retard. princesse qui divague parfois trop quitte à oublier la notion du temps. accélère encore quand elle tourne dans la bonne rue, déjà prête à entendre les remontrances de ta part. parce que s'il y avait bien une chose qu'elle avait apprit sur toi, c'était ta passion pour l'enquiquiner nuit et jour et ça, peu importe le contexte. soupir de soulagement quand elle s'arrête devant la porte, l'index qui joue sur la sonnette quand elle offre son plus beau sourire. le même qui s'estompe quand il se fait remplacer par la mine stupéfaite, à réfléchir à toute vitesse. ❝ pourquoi je sens que c'est quelque chose comme : lee ji-sung, dieu incontesté de la planète, beauté sans pareille ? — à se moquer gentiment quand le deuxième point de ses connaissances étaient là : égo surdimensionnée la plupart du temps.

il était loin de te connaitre dans les moindres détails. toi, découverte de l'année 2020 mais il s'était dit que faire le naturel serait sans doute la meilleure solution pour te laisser entrer dans sa vie. agir comme si tu avais toujours été à ses côtés. et sans doute qu'inconsciemment vous aviez toujours été ensemble. t'en fait voir toutes les couleurs même quand il est question de franchir la porte. t'es maline. c'est de famille faut croire." t'as oublié de dire que j'étais d'une intelligence incommensurable, mais je vais laisser passer pour cette fois. " ou surtout parce qu'il avait vraiment envie de te voir. t'étais entré précipitamment dans sa vie mais hors de question que tu en ressortes. t'invites à prendre tes aises alors qu'il te montre les muffins qui t'attendent." tu vois j'ai tenu ma promesse. des gâteaux au chocolat fait avec amour. " en espérant que tu ne captes pas le subterfuge.

et à s'en moquer parfois trop, l'insouciance qui prend le dessus quand elle se trouve avec toi. à ne jamais songer au reste, au passé qui soulève pourtant tant de question. à juste parler de tout et de rien, se comporter comme si rien n'était jamais arrivé. à tisser les liens bien trop facilement quitte à croire qu'ils n'avaient jamais été séparés. ❝ d'une quoi ? — à piquer encore un peu quand elle s'amuse souvent trop de la situation, sa veste qu'elle retire, la pose sur ton bras. ❝ mmmh, c'est toi qui a fait ça ? — l'air suspicieux quand elle s'approche des pâtisserie, les doigts qui en volent déjà un avant de se laisser tomber sur le canapé. ❝ je réclame que tu m'en fasses tout le temps maintenant —

et il déteste se prendre au sérieux. parce que la vie est trop courte pour se prendre la tête ? la preuve en est quand vous êtes réunis après plus de vingt ans d'absence. vous pourriez polémiquer des années sur la tristesse de cette histoire mais retourner le couteau dans la plaie ne vous donnera rien. se concentrer sur le positif, voilà ce qu'il avait appris ces derniers temps. tire la langue tel un enfant mal éduqué lorsque tu oses la répartie. sans doute que c'est comme ça entre un frère et une soeur. vous auriez été infernales à partager votre enfance ensemble. mensonge qui roule sur la langue. la cuisine et lui ça fait deux." je ferais toujours le meilleur pour toi. " qu'il s'enfonce. au point où il en est de toute façon. secoue la tête et ses mèches devenus un peu trop longues. " oh mais j'ai un planning beaucoup trop chargé pour satisfaire toutes tes demandes. " en totale contradiction avec ses paroles trente secondes plus tôt." met pas de miettes par terre, après je vais devoir faire le ménage. j'aime pas ça. "

princesse parfois capricieuse, à en réclamer toujours plus quand elle bat des cils pour se donner l'air de l'innocence. ❝ mh, t'es surtout un beau parleur lee ji-sung — le genre à probablement faire tourner la tête à trop de filles. ❝ c'est ce que je disais, beau parleur — à se rétracter juste après avoir lancé les beaux mots. et elle fronce les sourcils, les opales qui divaguent sur le muffin tenu entre ses doigts. ❝ oh — morceau de muffin qu'elle laisse délibérément s'échouer au sol, sourire mutin qu'elle adresse. ❝ oups — teste les limites quand elle n'a jamais vraiment eu le loisir de le faire, à sûrement trop apprécier de pouvoir jouer de cette façon quand elle n'avait été jusqu'à maintenant qu'une gamine unique.

né pour amuser la galerie, pour donner un peu de peps dans la vie d'autrui. tu aurais du subir ses conneries depuis plus de vingt ans désormais mais le destin en avait décidé autrement. il se rattrapait désormais, à ton plus grand damn. hausse les épaules. impossible de croire à son innocence quand on sait tous les travers qu'il possède mais qui le rende si unique. et tu joues avec sa patience. pas jumelle pour rien. cligne des yeux d'un air jugeur." oh ça veut jouer à la plus maline. " peut être qu'il devrait te faire manger cette l'objet de ton délit mais il est trop respectueux sous cela. donne un coup de pied pour cacher sous le canapé, ni vu, ni connu." je t'offrirai plus de muffins, si tu continues à jouer avec la nourriture. " pas cool pour la faim dans le monde.

❝ ça joue à rien du tout — le sourire qui dévoile les canines, continue la provocation sans hésitation quand elle sait déjà que tu ne t'énerveras pas contre elle. peut être parce que vous étiez bien trop similaire en réalité, à exactement savoir comment l'autre pouvait fonctionner et ça, même si vous n'étiez pas en contact depuis bien longtemps. ❝ tu quoi ? — l'air faussement choquée quand elle coupe un nouveau bout du gâteau, t'attaque de plein front cette fois en te le lançant dessus. ❝ répète pour voir — c'est pourtant un sourire innocent qu'elle t'adresse, se décharge de toute culpabilité avec ses minaudements enfantins. ❝ tu me prives de rien du tout ouais —

tel un chien qui aboie, tu contredis ses mots. pourtant il le sait que tu aimes tant le contredire, le pousser dans ses limites. et il plonge toujours encore plus dans les bêtises. pas un pour rattraper l'autre. sanction qui tombe et t'es quasi prête à sortir les griffes et lacérer son si beau visage. et c'est finalement les miettes qui lui tombent dessus." privée de dessert, j'ai dit. " n'a aucunement peur de se prendre un autre muffin. au pire il ouvrira la bouche pour le manger." mais t'inquiètes pas je ne te priverai jamais de mes blagues ni de mon amour que tu chéris tant. " clin d'oeil alors qu'il dévore déjà la moitié d'un muffin en une seule bouchée.

retomber en enfance soudainement quand elle se comporte comme l'adolescente insupportable plutôt que l'adulte qu'elle devrait être. provoque gentiment tes réactions quand il était pourtant probable qu'elle insiste pour faire le ménage avant de s'en aller en guise de pardon pour ses pitreries. ❝ prive moi de dessert et je te prive de ma présence — ce qui n'était pas vraiment dans vos buts respectifs quand vous veniez à peine de vous retrouver. ❝ mh, puisqu'on en parle.. — sourire mutin, déjà prête à faire des siennes. ❝ j'ai visiblement héritée de tout l'humour disponible.. tu devrais vraiment arrêter d'essayer d'être drôle — pique légèrement quand elle se recule dans le canapé. ❝ toi t'as hérité du narcissisme pour sûr — mais la gamine funny, c'était elle sans l'ombre d'un doute.