► T'es la petite dernière du clan Baldini. Un frère et trois autres soeurs viennent parfaire ce joli portrait familial. Mais quand on gratte à la surface, ta famille n'a rien d'une famille où tout est beau et calme. Si ton frère t'a toujours empêchée de tremper dans les affaires de la mafia, tu t'y es tout de même retrouvée contre ton gré au mois d'août. Ton père a orchestré ton enlèvement et a fait de toi une prostituée, droguée sous toutes sortes de substances pour faire payer à ton frère sa trahison. C'est Neal qui t'a sauvée de tout ça, au mois de janvier.
► En rentrant aux Etats-Unis, tu as demandé à être sous protection de témoins, comme Côme. Si lui a préféré changer totalement d'identité en se faisant appeler Laurys Mickelson, toi, tu n'as voulu changer que ton nom de famille pour prendre le même que ton frère, histoire de garder un minimum de racines dans ton existence. Tu essaies de reprendre le cours de ta vie d'avant toutes ces histoires, mais tu es encore dépendante de certaines drogues, sans l'avouer à quiconque ne pourrait le comprendre.
► Avant d'être enlevée par la mafia, tu aimais autant t'éprendre des hommes que des femmes. Tu n'étais pas du genre fille facile, mais tu aimais séduire et être séduite. Aujourd'hui, le contact brut d'un homme sur ta peau te met mal à l'aise, te dégoûte presque. Parce que les hommes qui payaient pour toi n'étaient pas doux, ils se déchargeaient de toute leur haine en toi, sur toi. Les femmes, elles, étaient des alliées, des amies sensuelles qui soignaient tes maux. Elles t'offraient un peu de douceur, toi, l'objet qu'on fracasse sauvagement, comme si tu n'étais rien.
► Tu as développé une claustrophobie accrue pendant cette période de captivité, et une envie de liberté constante, cette liberté d'agir qu'on t'a retirée pendant plus de cinq mois.
► Tu n'as jamais vu les films du Parrain ni Scarface. T'avais pas besoin de voir à la télévision ce qui se passait déjà dans l'une des pièces d'à côté. Tu détestes désormais tout ce qui est attrait à cet univers de violence et de misogynie.
► Tu as un accent italien quand tu parles, et t'as la fâcheuse tendance à parler avec les mains, comme le faisait la Nonna. T'as un chien, un croisé staff que t'as recueilli dans un refuge quand t'es revenue sur Boston, pour ne pas être seule chez toi le soir. Il s'appelle Cash, et il te suit déjà partout, il est fou de toi et tu lui donnes énormément d'affection.
► T'es activiste pour les droits des LGBTQ+ et l'égalité des sexes. T'es du genre à scander que le patriarcat c'est de la merde. Une vraie guerrière dans une manifestation. D'ailleurs, ça ne plaît pas toujours à ton frère de te savoir dans ce genre de mouvements, parce qu'il a peur que tu finisses en garde à vue.
► Ton corps, c'est ton moyen d'expression. D'abord par la danse que tu pratiques depuis l'enfance, mais aussi par ta condition de femme. Ton père t'a fait comprendre par une vengeance répugnante que tu n'étais qu'un objet de désir, que ton corps ne t'appartenait que si on ne le réclamait pas. Mais t'as marqué ta peau de motifs à l'encre indélébile pour te prouver qu'il avait tort, que tu étais seule décisionnaire de ton enveloppe charnelle.