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{And the devil falls in love with the wolf}
✰ w/ @Albus Jasinski

Deux égoïstes. Ils cherchent leurs propres intérêts dans les fails des autres, dans les brèches qu’ils arrivent à procurer, à agrandir. Deux monstres qui s’amusent souvent des autres, qui ne craignent pas la souffrance d’autrui. Et pourtant, le prince et le roi parviennent toujours à garder un équilibre l’un envers l’autre, sans pour autant craindre de frapper un bon coup pour remettre les pendules à l’heure. Damnés jusqu’au bout des ongles, jusque dans leur moelle...de la plus merveilleuse des façons. Parce qu’ils savent se gérer, autant qu’ils savent s’observer, se comprendre. Jugement qui ne vient jamais...après tout, ils sont pareils et c’est probablement ce qui fait la beauté de la chose. Ils se savent imparfaits, mais parfaitement en harmonie superficielle l’un avec l’autre. “Et toi, dans le tiens. C’est ce qui fait que nous en sommes-là.” qu’il annonce simplement, avec la plus grande des sincérité. Albus le voulait, ulrik le désirait. La suite n’était pas prévue, coup de ce destin qui ricane, qui grince des dents...le karma leur avait foutu une gifle monumentale, mais la marque rouge est plus agréable que la morsure des émotions. Ils foulent cette terre à deux. Pour combien de temps? Personne ne le sait, mais le bulgare devine aisément que, même dans les tréfonds de l’enfer, leurs regards arriveraient à se capter, s’enchaîner et c’est vraiment énervant...et charmant, en même temps. Si le brun a peur? Peut-être...un peu. Parce que ce genre d’émotion n’est pas banal, pour lui. Comme un piège soigneusement tissé autour d’eux, qui se referme et dont le monstre refuse de s’enfuir malgré les cris apportés par sa conscience. “La patience n’a jamais été une de mes qualités, tu devrais le savoir.” Qu’il ronronne presque, le prince, son regard océanique un peu plus froid, mais pas amer. “Quatre, me semble-t-il.” Qu’il répond en haussant les épaules. Il se souvient avoir brisé le bras d’un de ceux-ci, avant d’être immobilisé et drogué comme un pauvre diable. Expérience peu agréable, cela va de soi. Inspection minutieuse de son loup, il laisse le roi prendre son temps sans broncher. Au fond, Ulrik aurait fait de même, bien que lui, aurait traîné Albus vers l’hôpital le plus proche...heureusement, le plus vieux est capable de s’occuper de ces banalités, pas le bulgare. A son mot, il se contente de soupirer. Oui, le brun est têtu et albus le connait assez pour ne pas insister, car là aussi, une fois encore, ils se rejoignent. Le roi se redresse alors qu’un nouveau soupir traverse les lèvres du prince. “Le repos est éphémère et vu différemment selon les personnes.” qu’il susurre en observant le plus vieux se diriger vers la cuisine, ne se privant pas de cette vision amèrement merveilleuse. Coude posé sur l'accoudoire du canapé, tête appuyée contre la paume de sa main, il se surprend à apprécier cette vision. Le loup derrière les fourneaux, cette chienne à ses pieds quémandant silencieusement les restes qui pourraient tomber par inadvertance. Cependant, à sa question, Ulrik garde quelques secondes le silence. Avouer une telle chose serait à hurler ouvertement son besoin de lui, de sa présence. Dangereux petit personnage. “Oui.” simple, bref. Il n’a pas besoin de connaître les détails, ce simple mot révèle déjà bien assez...se redressant en soupirant, le diable se dirige vers le piano qu’il frôle du bout des doigts avant de se laisser aller sur le tabouret. Touches qu’il offre à ses phalanges fines et abîmées, il se remémore la première mélodie que le roi lui a offerte il y a des années. Les notes n’ont jamais cessées de le hanter et c’est probablement pour ça qu’il se met naturellement à la jouer, de mémoire.

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{And the devil falls in love with the wolf}
✰ w/ @A. Ulrik Klovask

Ce sont les aveux dans les silences, ce sont les promesses qui se devinent d’un geste, d’un regard, d’une simple lueur. Une pente douce, insidieuse et glissante qui risquera sans doute de nous emporter dans des chaos bien plus redoutables encore. De ceux qui écorchent le derme, arrachent la cage thoracique, de ceux qui répandent le carmin entre les larmes. Qui dévorent entièrement. Le contrôle s’enterre, renonce, de son propre fait. Face à l’évidence. Existence misérable et morne, lorsque tu n’es plus dans le décor. Ce fugace aller-retour m’a fait prendre conscience de ces années trop éteintes sans tes ombres. C’est diablement pathétique, mais franchement indubitable. Alors, mes orbes caressent tes aveux en silence, la mâchoire s’entrouvre. « Peut-être que les choses changent. » Et j’en suis moi-même le premier surpris. Peut-être que je suis un Monstre finalement capable de m’oublier pour le diable. Peut-être que tu me permettras d’armer une force encore plus redoutable… pour ta défense. Loyauté surprenante et pourtant ineffaçable malgré nos béances, les entailles que je t’ai porté. Je réalise l’examen, t’interrogeant sur le nombre de tes adversaires. « Tu ne les connaissais pas ? » Ta famille est réellement étrange, bercée par une arrogance omnipotente sur ta personne et par ce simple principe, je l’exècre. Parce qu’elle t’arrache à moi. Parce qu’elle le fera encore. Et l’envie se tisse de nouveau entre nous, jamais vraiment éteinte, toujours vive, prête à se consumer sous la vivacité d’un souffle, sous l’ardeur d’un regard. A mes yeux, bien que la pulsion me tenaille, la priorité est toute autre. Les choses changent oui… irrémédiablement. Je m’attèle à la cuisine sous le bleuté de ton regard, oubliant le masque d’arrogance, oubliant les carcans habituels pour une peau plus normale, presque plus humaine. Mettant à mijoter le tout après avoir fait des découpes minutieuses, je surveille d’un œil distrait mais appliqué les mets que je te prépare. Simples mais de première qualité. Silhouette diabolique qui s’empare de mon royaume, parsemant de ses phalanges le noir plus le blanc, les sons familiers d’un passé qu’on avait voulu enterrer. Mélodie qui revient à mes oreilles, qui resserre les entrailles, car elle avait été la seule capable de consoler mes errances solitaires, les tortures silencieuses que la nuit m’imposait parfois, douceur amère dans laquelle j’aimais parfois me répandre à ton souvenir. Passé muet qui venait pourtant souvent encore me hanter. Baissant le feu de ma cuisson, je te rejoins à pas de loup, animal qui se déploie dans l’échine appliquée du diable, tout épris de ses passions, vestige qui a ressuscité de nos cendres. Mes paumes s’appliquent à tes épaules tandis que le buste s’incline, pris dans un souffle qui happe, qui prête à la confidence, à cet élan singulier mais vital, de sentir ton cœur battre sous mes empreintes, les notes qui résonnent de nos silences, les lippes s’appliquent à l’oreille bulgare « Ne pars plus sans moi. » Ne m’inflige plus la torture à laquelle je t’ai soumis il y a de ça quelques années, comme un aveu ultime de ma faiblesse, de ton évidente emprise sur ma personne.  

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✰ w/ @Albus Jasinski

Peut-être que les choses changent, oui. Aveux évidents. Le diable aussi, change. Il change entre les bras du loup, lorsque ses doigts frôlent son derme, que ses lèvres retrouvent la morsure de l’autre. Le diable change, sans le réaliser, sans vraiment l’accepter, mais sans combattre pour autant. Parce que l’évidence est là. Les corps ne s’enchaînent plus dans son lit. Le bulgare a cessé de draguer, de charmer...Il n’en ressent plus le besoin, comme si le loup l’avait terrassé, emprisonné. Ses besoins sont entièrement comblés par son miroir, d’une façon diabolique. Albus lui offre tout ce dont il a besoin. Que ça soit le jeu, le désir, le charme, la possession. Avec le roi, il n’a pas besoin de demander, de pousser pour obtenir. Non, les choses viennent naturellement. “peut-être, oui.” qu’il annonce simplement, d’un air presque trop sérieux, réfléchi. Parce que le diable sait, ressent, éprouve mais se perd aussi. Corps et âme. Il se souvient encore des paroles de son autre : je veux tout. Et il a...ce tout, cet ensemble. Autant que lui, possède le loup de ses phalanges blanches, de son regard océanique. Des années à errer, se souvenir. Des années à changer, pour sûrement, mieux se convenir. Mais oui, ce soir, c’est à sa place qu’il repose. Une place assez évidente, aux côtés du plus vieux. Prédateurs qui montreront les crocs, qui frapperont pour mieux éloigner les menaces qui pourraient venir se faufiler. Et que les pauvres soient assez intelligents pour ne pas chercher à s’interposer entre eux, ils risqueraient bien de finir en morceaux. “Je te connais, Albus. Je sais ce que tu cherches à faire, ne me sous-estime pas.” qu’il susurre en roucoulant presque, observant son monstre de compagnon alors que ses doigts viennent frôler la mâchoire du roi. “Je m’occuperais de ça, inutile que tu t’en mêles.” parce qu’il voit déjà la fureur du roi exploser sur ses agresseurs, alors qu’au final, un seul doit être puni de la plus terrible des façons. “reste sage.” qu’il murmure enfin, comme une demande qu’il sait qu’elle ne sera pas comblée. Savoir son autre si dangereux est d’autant plus aphrodisiaque, mais le plus vieux garde son sang froid et s’éloigne pour préparer le repas. L’odeur est ravissante, éveille les papilles du brun qui finit par s’égarer vers le piano. Souvenirs qui se réveillent, mélodie qui revient, celle autrefois joué par le roi et que le monstre aimait entendre encore et encore...Ce souvenir l’a souvent brisé, et peut être qu’aujourd’hui encore, il en garde les séquelles d’un abandon qu’il n’a pas oublié. Cependant, il laisse ses doigts danser avec les touches noires et blanches, laissant cette mélodie s’élever dans le loft. Concentré, il n’entend pas son doux approcher, mais repère facilement sa présence lorsqu’il ressent sa chaleur dans son dos. Paumes qui s’appliquent sur ses épaules, il sourit légèrement, ne cesse pas pour autant de jouer. Paroles murmurées à son oreille, le diable perd de son sourire et ses doigts cessent de bouger. “Si j’avais eu le choix, je ne serais jamais parti.” qu’il murmure en tournant les yeux vers le roi. “si tu ne vas nulle part, je ne bougerais pas.” comme une promesse évidente d’un abandon qui ne viendra pas. “C’est toi et moi, albus. Et étrangement, même si je tentais de te fuir, je ne suis pas certain que tu me laisses filer facilement.” qu’il sourit en coin, démontrant bien qu’il n’en ressent absolument pas le besoin. Ses lèvres s’appliquent sur le coin de sa mâchoire, alors qu’à son tour, il murmure à son oreille. “ma place est ici, autant que la tienne est à mes côtés. Ce moment d’absence à eu le don de me le rappeler.” et même si les mots sont dit avec une banalité contrôlée, ils savent l'un comme l'autre, que les apparences sont trompeuses.

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✰ w/ @A. Ulrik Klovask

La vérité qui s’impose entre nous, c’est une chose suffisamment rare pour être soulignée. Monstres habitués aux masques, aux façades façonnées de toutes pièces et exposées. Étendards dissimulant nos orgueils, on n’admet pas la faille. Et pourtant aujourd’hui, elle se prononce, elle se devine. Les simulacres ne prennent plus entre nous. La défaite est admise et dans luttes point de gagnants, seulement deux rois qui s’inclinent ensemble. Je viens te questionner sur tes geôliers, mais diable que tu es devine bien trop facilement la stratégie déployée. « Je ne peux rien te promettre lorsqu’il s’agit de ta sécurité. Mais je resterai en retrait tant que nécessaire. » Maniaque du contrôle, tu ne me connais que trop. Je ne peux pas rester à rien faire, redoutant encore une fois que ces ombres plus ou moins familières t’arrachent à mon monde. Je me relève, préparant le repas puis te rejoignant près de ce piano, de cette mélodie familière que tes doigts exorcisent d’une manière plus tendre mais non moins douloureuse. L’aveu est prononcé dans un murmure, la faiblesse prononcée, le manque expié. Mes phalanges remontent à la naissance de ta gorge, sentant ton souffle aller et venir de ta trachée, me délectant de la résonance de ton timbre grave et doux sous mon empreinte. La plus douce des berceuses Ulrik. Le chant du diable. Les phalanges remontent pour tourner ta mâchoire de côté tandis que la mélodie se suspend entre nous. « Plus jamais. » La sagesse s’est entêtée sous ma peau et quelque part avec elle, une certaine force, je n’aurais plus la lâcheté de fuir, de regoûter au morne alors que nos routes se sont croisées à nouveau. Quitte à m’y perdre, quitte à nous détruire pour de bon. Mieux vaut ça que l’absence. Mon emprise se relâche alors que tu viens t’absoudre à mes oreilles. Le lien est prononcé, l’appartenance avouée. Bien que je n’ai que des enfers à t’offrir, tu choisis de t’y noyer en ma compagnie. On sombrera ensemble, de la plus merveilleuse des façons. « Ne crois pas que je vais te passer la bague au doigt ou ce genre de choses. » Rictus qui dépeint le sérieux de mes traits alors que mes lèvres furtivement viennent marquer les tiennes. Le regard gagne en lueur, plus douce, plus vibrante aussi. Toujours marquée de ce goût des enfers. « Mais tu es à moi. » Et je suis à toi. Qu’importe les fous qui danseront dans flammes, on le sait. Regard glissé de côté, je me redresse en douceur. « Viens manger. » Consommer l’offrande, prendre possession de ton règne dans mon antre.

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✰ w/ @Albus Jasinski

Rester en retrait. Le bulgare n’est pas certain qu’il puisse y parvenir. En serait-il capable, lui? Non, bien sûr que non. Possession malsaine...on ne touche pas à ce qui est à lui, ce qu’il s’est approprié. Chaque parcelle de la peau du loup, des battements de son coeur. Chaque cheveux, chaque baisers...Son être, tout entier. Si les rôles avaient été inversés, pour sûr, le monstre aurait grondé furieusement, aurait défoncé les barreaux de sa cage pour se mettre en chasse. Son loup est fait dans le même moule que sa propre personne, il se sait donc perdant dans cette demande, mais se contente des mots de l’aîné. “Hm, ma vie n’était pas en danger, il s’agissait juste d'une...plaisanterie de mauvais goût." qu’il annonce simplement, sans chercher davantage, sans en demander plus. Bientôt, ses doigts glissent sur les touches du piano, laissent la mélodie s’élever. Le diable est doué de cet instrument, trouvant celui-ci d’une grande noblesse, apaisant aussi. Peut-être était-ce parce que c’était lui, qui lui avait fait goûter la beauté de cette mélodie, de cette noblesse musicale? Qui sait. Lors de son départ, le brun s’est mit à en jouer fréquemment, rendant les mélodies plus envoûtantes, plus performantes. Mains qui s’égarent sur ses épaules, son torse. Sensation agréable, familière. Mots qui sont susurrées, alors que sa mâchoire est tournée, que son souffle caresse le derme de son autre. L’odeur de son loup l’enveloppe, lui murmure des promesses d’ivresses, de chutes implacables. Et le diable ne cherche pas à s’en échapper, au contraire, la bête s’y roule en silence, s’en imprègne pour y laisser une trace indélébile. Plus jamais. Comme une promesse évoquée. Plus jamais de fuite, d’abandon. D’une façon ou d’une autre, le diable ne sait pas si il le laissera faire...capable de le poursuivre jusqu’en enfer pour le ramener à ses côtés. Il n’est plus l’adolescent d’autrefois...ses griffes relâchent difficilement ses proies. Paroles de son autre qui résonnent et Ulrik hausse un sourcil. “Mon rêve vient de se briser en une fraction de seconde.” bien sûr, un rictus caresse le coin de ses lèvres. Eux, mariés? La terre risquerait de ne jamais s’en remettre...aux lèvres qui répondent aux siennes. “Autant que tu es miens.” parce qu’ils s’appartiennent, depuis un mois maintenant, peut-être même avant et pour deux hommes comme eux, les jours sont souvent précieux. Il s’éloigne, abandonnant son corps, laissant le froid l’envelopper. Cependant, le diable se redresse, fait de même. Manger est nécessaire, surtout en cet instant où son corps doit soigner ses blessures. S’installant à table, il laisse son assiette prendre place, se remplir et commence à manger. “Qu’aies-je rater en mon absence?” qu’il demande distraitement, laissant son regard océanique couler sur le visage de son autre. Image bien amusante, pour eux. Couple imparfait, unique. Image tellement banale, chose qu’ils ne sont pas...

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✰ w/ @A. Ulrik Klovask

Loup qui montre les crocs. Noirci jusqu’aux os. Je n’aime pas qu’on touche à mon territoire, qu’on tente d’affaiblir ceux que je protège ou même pire, celui qui m’appartient. « De très mauvais goûts, vous avez des mœurs étranges dans ta famille. » Mais ce n’est pas surprenant. Tu es tordu, aussi bancal que je peux l’être. Et mon père partageait les mêmes vices, mon dos en parle encore, parsemé de nombreuses cicatrices. Je ne t’en ai jamais vraiment parlé mais je pense que tu l’auras deviné. De ce que l’animal tait, ce qu’il y a de plus sauvage en moi, jusqu’à laisser se flouter, ce qu’il peut rester d’humanité. Mais nous décidons de parsemer plus de légèreté, d’authenticité dans l’atmosphère, envoyant nos duels habituels sous le tapis. Quelques notes jouées au piano, des aveux dans un souffle et une certaine ironie qui vient teinter mon timbre. On se promet certaines choses mais je n’irai pas jusqu’à l’officialisation ultime. Évidemment, tu t’en moques, diable qui n’aime pas pour autant les cases que le monde dessine. « Tu peux toujours compter sur moi. » Sourire carnassier qui se dévoile. Pour te briser comme il se doit, pour ajouter un peu d’amertume à nos tendresses, de quoi piquer, ne pas nous laisser sombrer dans nos paresses, de vieux couple. Ma priorité reste ta santé, la récupération qui s’impose et tout ceci commence par un bon repas. L’assiette est servie tandis que pour ma part, je me sers un verre de vodka. Je m’installe face à toi, portant le contenant à mes lèvres, mon regard qui vient s’accrocher aux tiens dans nos silences, scène banale pour deux âmes qui ne le sont pas. « Rien de très remarquable. Tu m’as loupé héroïque pendant l’accident. » J’avais secouru plusieurs personnes pendant le carambolage, à commencer par Taylor, une de mes amies. Puis mon sourire s’étire et je poursuis. « Je suis en bonne voie pour une promotion. » Car le Loup est ambitieux, le loup est conquérant et veut toujours plus, j’avais offert beaucoup de mon temps pour y parvenir et ton absence avait sans doute conforté ma rage dans le travail. « Et un de mes meilleurs amis est en prison, je ne sais plus si je te l’ai dit. » Épaules qui se haussent, c’est le jeu et parfois on le perd. J’étais peiné pour lui mais m’arrangeait pour lui permettre d’entretenir un minimum de lien avec l’extérieur, adoucir sa peine, le protéger à ma manière, j’avais au moins cette influence, c’était mieux que de ne rien pouvoir faire.

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✰ w/ @Albus Jasinski

Sourire arrogant qui caresse les lèvres du diable, amusé, sadique, presque. Parce que les moeurs sont étranges, mais davantage entre les deux frères. Un qui se dispute l’héritage et l’attention, le second qui lui, souhaite sa liberté et le contrôle. Le diable est né premier, c’est ce qui pèse sur ses épaules. Premier pour porter l’empire, premier pour devoir se marier...premier pour donner un héritage qu’il a déjà engendré, sans que la famille n’en soit au courant. Bâtards...ils ne pourront régner, selon ses géniteurs. Mais qu’importe. “Disons que c’est souvent, oeil pour oeil, dents pour dents.” qu’il s’amuse presque, le petit diable arrogant. Parce que ce jeu, il ne le connaît que trop bien, y a souvent joué. Tantôt il gagne, tantôt son frère reprend...c’est comme ça. Parfois, le monstre se demande ce que c’est que la normalité...entretenir une relation de tendresse, avec son jumeau. Il ne saurait le dire, car ça n’est pas ce qu’ils ont. Dégoût, jalousie, rage. Voilà ce qui fait ce qu’ils sont...mais ça, Ulrik décide de ne pas le murmurer à son loup, par peur qu’il comprenne, qu’il sache, que son jumeau souhaite sa chute. Rêves brisés qui n’en sont pas vraiment. Le mariage n’a rien d’un rêve, pour le diable. Il n’a nul besoin d’une alliance, d’un bout de papier, pour estimer être ce qu’il convient le plus à son autre. Il est unique. Il le sera toujours. Sa place est aux côtés du prédateur, il sera à jamais le seul à pouvoir l’observer de cette façon si véritable...et rien que ça, c’est un royaume conquis. “Petite chose sadique.” Qu’il murmure lentement, laissant le bout de sa langue frôler la lèvre inférieure de son roi. Mais les corps s’éloignent et le brun prend place en face de l’ôte, une assiette devant lui. Commençant à manger, il ne quitte cependant pas des yeux Albus, souhaitant tout savoir de ce qui s’est passé durant son absence. Héroïque? Le diable ne peut cacher son ricanement, car Albus et héroïque ne font pas bon ménage, sonnent tellement faux. “Quel dommage, j’aurais bien aimé voir ta carcasse se démener pour sauver autrui. Image assez surprenante.” qu’il annonce en toute sincérité...mais son roi n’est pas si cruel que ça, il en a conscience. Lui aussi peut aimer, avoir des gestes plus tendres...mais il jalouse ceux qui auraient pu voir cette facette de son âme. “Une promotion? Ca ne m’étonne pas. Tu vises laquelle?” Parce qu’albus est ambitieux, il vise les étoiles, comme lui...il n’y a pas de juste mesure, jamais. Ils veulent le contrôle, ils veulent la totalité. Mais la suite le surprend… “Non, je n’en savais rien. Une raison particulière, pour qu’il finisse en prison?” Il est vrai que le bulgare ne connaît pas les fréquentations de son roi, de ce prédateur qui possède pourtant toute son âme...et pour le coup, ça le dérange. Qui fréquente-t-il, quand lui, n’est pas dans son champ de vision? Qui partage ses minutes, quand lui, est loin de ses draps? Ulrik n’a pas vraiment d’amis, aimant davantage manipuler que s’attacher...après tout, les âmes n’ont pas vraiment de valeurs, sauf celle qui noircit la sienne, juste en face lui. Si beaucoup trouvent ça dommage, lui, s’en accommode parfaitement bien.

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✰ w/ @A. Ulrik Klovask

Famille tordue, famille bancale, perfide et malsaine, te rongeant jusqu’aux os, façonnant en partie ce monstre que tu es, imposant un poids bien lourd à tes épaules. Même les tiennes. « Tu t’en tireras toujours. » Si la défense égocentrique est de mise, je ne doute pas de tes ressources sur ce point. Sourire satisfait offert en façade, mais cela ne m’empêchera pas de réaliser ma petite enquête, d’avancer quelques pions. Prêt à laisser le courroux s’abattre lorsque cela sera nécessaire. Je ne leur fais aucune confiance et je suis persuadé d’avoir raison. Loup égoïste, je ne veux voir que mes griffes te détruire, monstre jaloux qui défendra toujours avidement sa proie. Mon sourire s’accentue furtivement lorsque tu viens me complimenter à ta façon, des mots d’amour comme on sait s’en donner. Prenant place chacun d’un côté de la table, je profite quelques instants du feu familier qui s’essaime dans mon gosier. Je suis capable d’être héroïque oui, car une vie reste une vie, et je ferai toujours mon possible pour la sauver. Celles que je prends le sont toujours pour ma propre défense, pour ma propre ascension mais je ne prends jamais par plaisir ou gratuitement. « Tu aurais aimé. » Les sourcils se relèvent, je suis certain que j’aurais fait mon effet et j’en suis fier. La médecine me permet d’avoir une certaine maîtrise dans toute situation et en bon maniaque de contrôle, c’était tout simplement parfait. D’ailleurs, je vise une meilleure place sur le trône, une couronne un peu plus lourde et adéquate à mes ambitions. « La responsabilité de l’unité médico-judiciaire de Boston. Elle est située à l’hôpital. » Et j’aurais ainsi la main mise sur l’ensemble des délits et crimes de Boston, une vision bien plus large, un nom plus important. J’ étais en lice avec deux autres candidats et plus si loin de voir mon règne annoncé. « Trafic de stupéfiants. » que je reprends simplement en pensant à Devon. Mais ses crimes étaient bien plus obscurs et je l’avais parfois aidé à les dissimuler, tant que ceci venait servir mon propre intérêt. Souvenir de mes années plus obscures, cette amitié avait été étonnamment préservée. « Je n’ai pas que des bonnes fréquentations. » Le sourire se dévoile, un brin malsain, un brin amusé, parce que je sais pertinemment qu’il en est de même pour toi et que ce sera loin de t’effrayer.

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✰ w/ @Albus Jasinski

Le diable s’en sort toujours...à chaque fois. Parce qu’il est comme ça. Au fond, c’est ce qu’il préfère. Ce genre de surprise perfide, qui vient changer sa routine. Comme son loup qui vient s'inviter dans son univers, dans ses enfers. Prédateur qui n’était pas prévu dans l’équation, et qui pourtant, aujourd’hui, est au centre d’un noyau auquel le diable aime se brûler, se frotter. Il se contente de sourire en coin. La réponse est inutile. Il s’en sortira, oui, comme Albus se sortira des épreuves qui viendront infliger ce qu’ils ont, ce qu’ils possèdent. Ils ne sont pas fait pour jouer les couples parfaits, les amoureux transits. Ils s’aiment d’une façon virulente, dangereuse, sincère. Il aurait aimé, le voir secourir les autres, plonger dans le danger, pour mieux devenir ce qu’il n’est pas. Le sauveur. Cette idée le fait ricaner davantage, alors que ses iris viennent caresser le visage de l’autre, la froideur intensive d’une flamme pourtant bien brûlante. “Oh oui, ça ne fait aucun doute.” parce qu’il aurait aimé voir ce masque, les remerciements, le fait que d’autres doivent leur vie à l’homme en face de lui. Lui, le héros. L’image ne peut être plus fausse, pour lui. Mais Albus n’est pas mauvais, pas totalement pourri. Comme lui. Ils ont juste leurs différences...des différences que beaucoup voient comme de la noirceur, alors que eux, n’y voit qu’une essence vitale. Laissant ses couverts piquer dans les aliments, il mâche lentement, calmement. Il se délecte de ce que son estomac réclame depuis plusieurs heures, là où il ne l’avait pas encore comblé. Mais son loup est un aventurier, mais davantage, il vise les étoiles, la hauteur. Comme lui. Promotion qu’il met sur le tapis et, le diable est fier, sans le montrer. Bien sûr qu’il aime l’idée que son autre possède plus de responsabilités, plus de corps à diriger...parce qu’il est fait pour ça, mener les autres d’une main de fer. Albus à les épaules pour. “Intéressant. Je ne doute pas que cette promotion te soit attribuée, si ce n’est pas le cas, je me ferais un plaisir d’enterrer celui ou celle qui aura été choisie...histoire d’équilibrer les forces.” qu’il annonce l’air de rien, d’un air nonchalant à la perfection. Et la conversation dévie sur ce meilleur ami derrière les barreaux, enfermé dans une cage. Trafics de stupéfiants. Ca l’amuse, le diable...depuis quand n’a-t-il pas touché à la poudreuse? Plusieurs jours...une cure qui lui a été imposée par ses ravisseurs, c’était loin d’être agréable. “Mh, je vois. Il en a pour longtemps?” dans le noir? Parce que le diable aimerait bien croiser la route de son ami. Et l’assiette est lentement repoussée, vide. Il avait faim, mais son estomac ne pourra plus rien contenir. Face au sourire du roi, le prince s’amuse. “Les miennes sont angéliques.” ironique, bien sûr...parce que le bulgare n’a rien d’un ange, et ses moyens peuvent mener de cruelles destinations. Se levant lentement, il attrape sa vaisselle et va la ranger dans le lave-vaisselle après l’avoir rincée. Habitude tenace...Glissant dans le dos de son loup, il laisse ses mains se poser sur ses épaules, laissant celles-ci longer le torse de son amant, jusqu’à ce que ses lèvres murmurent à son oreille. “Je pense avoir mérité un dessert digne de ce nom.” et quel dessert...

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{And the devil falls in love with the wolf}
✰ w/ @A. Ulrik Klovask

Le Diable a plus d’un tour dans son sac, cette capacité de toujours savoir retomber sur ses pattes, attirer les proies dans ses filets. Plus mesuré que le loup, plus cruel, nous n’en restons pas pour autant tous les deux impitoyables. Je n’ai pas vraiment su à quoi me fier te concernant. Cette absence était-elle accidentelle ? Préméditée ? Avec toi, tout est possible. Je me vois soulagé que ce soit la deuxième option mais ce n’est pas pour autant une bonne nouvelle te concernant. Cette famille s’impose, écrase de son poids d’exigence un monde effrontément lourd pour tes épaules, dessine des horizons plus noircies et sombres pour nos silhouettes. On n’est pas destinés à la lumière toi et moi. Créatures des enfers, les paradis ne semblent être qu’une vaine promesse. Pour autant, je me surprends parfois à y croire avec toi. L’aveu ne franchira pas la barrière de mes lèvres, si toutefois il s’autorise déjà à naître dans l’encéphale. Amusé par mon habit éphémère de héros, je n’ai pas sauvé ces gens pour la gloire, même si forcément, j’y jouais là ma réputation. Je l’ai simplement fait parce que c’est mon rôle et je le ferai de la même manière que ce soit pour sauver la vierge innocente ou le tueur en série. Je garde la tête froide en toutes circonstances, du moins la plupart du temps et surtout lorsque tu n’es pas dans les parages. Ce carambolage et mon secours m’avait inexorablement fait gagner des points. Je viens naturellement t’informer de cette possibilité de promotion. Mes ambitions ne s’arrêtent pas au sous-sol d’un commissariat, je souhaite m’élever davantage, avoir plus de poids dans les rouages de Boston, décider d’un monde qui en quelque sorte m’appartient. Ne pas subir, imposer aux autres. « Vile créature. » Un sourire vient accompagner mon insulte car c’est ainsi que se passent nos maux d’amour, n’est-ce pas ? « Je souhaite gagner loyalement et selon moi, ils ne tiennent pas la comparaison. » Sûr de moi, ambitieux, je n’étais pas du genre à douter lorsque j’avais quelque chose en tête. Mon parcours était irréprochable, ma réputation à ma hauteur, sulfureuse certes mais imposante, personne n’osait se confronter à mon professionnalisme. Et on ne me connaissait pas de vie personnelle, juste un acharnement du travail. Je n’étais pas le genre d’homme à compter mes heures. Bien au contraire. Le seul à en connaître quelques rouages se tient en face de moi. Et naturellement, la conversation dévie sur Stark. « Il doit attendre le jugement mais déjà au moins trois moi c’est certain. » Malheureusement, je pense que mon meilleur ami en a pour un moment derrière les barreaux, mais je ferai ce que je peux pour l’aider à mon niveau. « Je n’y crois pas une seule seconde. » Lueur malsaine qui gagne mes orbes, tu n’es pas du genre à avoir des fréquentations angéliques tout simplement et les quelques que nous avons en commun sont tout simplement loin de l’être. Tu termines l’assiette, appréciant apparemment ma cuisine mais nous n’irons pas jusqu’à l’affront de nous complimenter mutuellement. Lippes qui se portent de nouveau sur la froideur du verre pour apprécier la brûlure de l’alcool, tu entreprends de ranger. « Maja aurait pu le faire. » Ma gouvernante sert après tout à ce genre de choses, mais je réalise à cet instant que tu ne l’as sans doute encore jamais vu. Diable qui vient rôder dans mon dos, phalanges meurtries qui se glissent le long de ma peau, et loup que je suis frémis sous les empreintes diaboliques. Rictus qui vient animer le coin de mes lippes carnassières. « Tu n’as pas sommeil ? » Après tout, tu es épuisé non ? Mais quelque chose me dit que tu ne trouveras pas le repos tant que tes instincts ne seront pas contentés. Poigne plus mature qui s’impose, mes phalanges se déploie dans la largeur de ta nuque, d’un geste maîtrisé et tendre, mon visage se tourne vers le tien pour cueillir avec envie tes lèvres blessées entre les miennes.