breathe. it's just a bad day, not a bad life |
@Rebecca Walsh
Tu te vois clairement pas la rembarrer parce qu'elle a osée franchir cette barrière que tu ne veux en aucun cas franchir avec tes profs, pas dans son état. Et tu trouves tout à fait normal qu'elle réagisse comme ça. Elle vient de t'apprendre que son fils est mort et sa tristesse te touches en plein cœur. Est ce que ta mère réagirait de la sorte si tu venais à mourir toi aussi ? Probablement pas. T'as jamais eu de lien très fort avec tes parents. Ta mère a très vite lâché l'affaire. Alors qu'enfant elle te défendait toujours devant ton père, à l'adolescence, quant avec ton paternel vous en veniez aux mains, elle a vite cessé de le faire étant trop occupée à rassurer ta petite sœur quand elle entendait ton père te rendre un peu plus les coups. Plus tu grandissais, plus il frappait. Un jour, t'en a eu marre. Marre de rendre les coups. Marre de te battre. Tu ne l'aimais pas et c'était réciproque. Heureusement Harvard t'as accepté et depuis, c'est la liberté. Alors probablement qu'elle serait triste, t'es son fils après tout. Mais le chagrin qu'éprouve Rebecca, c'est le chagrin d'une mère proche de son fils. Clairement pas ce qui vous qualifie ta mère et toi. Parfois ça te rends triste, mais t'as appris à vivre avec. Du moins, à vivre sans pour le coup. Tu l'aides à se relever, mais elle t'avoue préférer rester ici, ranger, nettoyer tout le foutoir qu'elle a mit dans son bureau. Mh. Tu sais que tu vas avoir du mal à la laisser seule, là tout de suite. Fronces les sourcils, pas tellement serein " Ouais, j'ai des trucs à faire, mais ça peut attendre. 'Fin, vous allez pas rester là dans l'état où vous êtes. Je vous ramène chez vous, je reviens et je nettoies. " Mais, qu'avez vous fait de ce bon vieux Fitzgerald ? Tu te découvres une once d'empathie, de compassion ? Ou c'est juste que Rebecca c'est la fille la plus chanceuse aujourd'hui ? Est ce qu'on peut parler de femme chanceuse alors que son mari est dans le coma et son fils mort ? Clairement pas.  

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@Mikke Fitzgerald
Mon bureau était dans un sale état. Actuellement le même état que mon cœur. Ou encore le même état que mon cerveau et mes pensées. Un vrai désordre. Brisé. Je n’avais jamais éprouvé une telle colère. Moi, qui normalement, est de nature plutôt calme. Je préfère parler, gueuler un petit coup, mais je n’ai jamais été dans cette violence. J’avais du mal à me dire que c’était bien moi qui avais mis ce bureau dans un tel désordre. Et pourtant … C’était bien moi. Et ça m’avait fait du bien. Ça m’avait fait du bien d’extérioriser. Dommage, que ça se soit fait en présence d’un élève. Dommage que je n’aie pas réussi à le faire autrement. Et seule. Face à l’insistance de mon élève, je le regardais. Nous n’allions pas nous en sortir ainsi. Il semblait tout aussi têtu que moi. Mais le fait qu’il veuille être sûr que j’aille bien me touchait. “On range ensemble et vous me déposez après. Ça vous va ? “ Je ne pouvais pas partir et laisser mon bureau dans cet état. Je ne pouvais pas non plus le laisser revenir et faire tout, tout seul. De un, il n’est pas à l’origine de ce désordre. De deux, je n’aime pas que l’on rentre dans mon bureau en mon absence. De trois, il en fait déjà trop pour moi. Je suis heureuse de voir que j’ai quelqu’un sur qui compter. Mais, je ne suis personne pour lui. A part sa professeure. Il n’a pas à faire tout ça. J'espérais donc qu’il accepte ce nouveau deal, pour qu’on puisse s’y mettre et sortir de cette pièce. Rangée.

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@Rebecca Walsh
T'étais arrivé au mauvais moment, t'avais eu envie de t'enfuir en courant devant la violence et la détresse de ta prof, tu l'avoues. Mais t'es toujours là et tu comptes pas la laisser en plan comme ça dans cet état. Pas maintenant, pas avec ce qu'elle a vécue récemment. T'es si mauvais que ça. T'es pas mauvais tout court en réalité. Disons que t'es... compliqué à cerner. Evidemment, t'es pas parfait et putain heureusement, mais t'es là. T'es là pour elle maintenant, tu t'es pas enfuis, alors oui ça fait de toi quelqu'un de bien. A cet instant en tout cas. Elle capitule à moitié, te proposant de ranger avec et de partir après; Tu marques un temps de pause, réfléchissant à la proposition puis soupires en acquiesçant d'un signe de tête sachant que t'en tireras pas mieux d'elle " Euh.. ouais ouais, d'accord. " puis tu commences à ramasser les bouts de verres " Je préfère m'occuper de ça. Occupez vous de votre coupure plutôt vous. " ouais c'est un ordre. Elle est pas au point de se vider de son sang, mais ya quand même une belle flaque sur son bureau. Pas la peine d'en dire plus. Le rangement se fait dans le silence le plus complet autant que le trajet en voiture jusqu'à chez elle. T'as déjà tout dis. Rien à dire de plus.