Déjà plus d’une semaine que j’avais pris connaissance du verdict sur mon état de santé. Bien que le nom de cette maladie est plutôt compliqué à retenir et ne me dit rien, il n’en est pas moins que c’est une forme de cancer alors ça cadre un minimum les choses. Seulement je ne souhaite pas commencer mon traitement tout de suite, je préfère attendre le mois suivant afin de pouvoir réellement profiter des fêtes de fin d’année plutôt que de les passer comme un con dans un lit d’hôpital. D’ailleurs justement je ne vais pas tarder à m’envoler pour la Russie puis Paris pour ces fêtes pour les derniers shooting de l’année. Mais avant de quitter le pays je compte bien rendre visite à Daliah, en effet après quasiment une semaine sans nouvelle de sa part, je viens de me rendre compte qu’en réalité elle m’a répondu mais que je n’ai pas vu cette dernière, probablement trop occupé avec les filles ou juste totalement à plat de cette semaine en leurs compagnies, mais ce que je trouve surprenant c’est que je n’ai pas raté un seul message mais plusieurs quand même. De toute évidence je connais le chemin jusqu’à chez elle et puis ce sont les vacances alors aucune chance pour qu’elle soit à la fac. Du coup je me rends chez la jeune américaine alors que quelques flocons se mettent à descendre du ciel, me faisant par ailleurs sourire. Je n’ai jamais été trop du genre à aimer les fêtes de familles pour une raison plus qu’évidente mais en ce qui concerne Noël c’est différent, j’aime l’ambiance, la neige, les petits moments sous le plaid au coin du feu, c’est une période propice au rapprochement malgré elle et c’est agréable. En tout cas connaissant Daliah je ne sais pas trop comment elle va m’accueillir puisque je ne lui ai pas donné de nouvelles depuis une semaine tout de même et comme elle est du genre susceptible, pas sûr qu’elle m’accueille convenablement. Mon doigt qui presse sur la sonnette alors que je tape mes chaussures sur le sol afin d’y retirer la fine couche de neige se trouvant sur mes semelles en attendant que la porte ne s’ouvre.

le chauffage électrique ronronnait doucement, laissant échapper de ses barres métalliques une douce chaleur qui s'étalait dans tout le salon. une bougie aux senteurs de pin était posée sur la table basse. une légère fumée voletait autour du pot en verre tandis que la délicieuse odeur voletait dans toute la pièce. adossée contre plusieurs oreillers, tu étais allongée sur ton canapé. un plaid sur les jambes, tu étais concentrée dans la lecture d'un roman policier. il s'agissait d'un polar policier, nommé la soif, de jo nesbø, un auteur norvégien. c'était la première que tu lisais l'un de ces bouquins. ils se vendaient tous comme des petits pains à la librairie dans laquelle tu bossais, notamment grâce aux fêtes de fin d'année. tu t'étais alors laissée guidée par un collègue expert dans ce genre de romans. au final, tu accrochais bien. il avait le don de mener minutieusement l'intrigue tout en ajoutant un palpable suspens. tout ce que tu raffolais dans un livre. tu terminas ton chapitre. mettant le marque-page à l'intérieur, tu refermas les pages et déposas l'ouvrage sur la table basse, près de la bougie qui continuait à fumetter tranquillement. traversant ton petit salon, tu regagnas la cuisine afin d'attraper une bouilloire. tu ajoutas un sachet de thé aux agrumes dans une tasse et tu versas l'eau à l'intérieur. prenant le mug entre tes doigts, tes yeux se perdirent à travers la fenêtre. de petits flocons tombaient du ciel, dansant silencieusement dans le ciel hivernal de boston. pendant un instant, tu avais l'impression d'être de retour à kalispell, ta ville natale du montana. tu avais hâte d'y retourner pour les fêtes. perdue dans la campagne vallonée, tu allais pouvoir faire le plein d'énergie afin de commencer 2021 sur le bon pied. quelqu'un toqua à la porte. tu sursautas légèrement, prenant une mine surprise. tu n'attendais pas de visiteurs, ce qui expliquait ton étonnement. tu posas ta chaude tasse sur la table de la cuisine, traversant l'appartement afin d'ouvrir la porte d'entrée. antonio. tu fronças les sourcils, quelque peu perturbée par son arrivée surprise. ━  j'ai loupé un épisode, j'me souviens pas que l'on devait se voir, déclaras-tu en restant sur le seuil de la porte, lui bloquant l'accès. mais tu cédas rapidement, te déclant sur le côté d'un soupir plaintif. ━  entre, grommelas-tu, fermas soigneusement la porte derrière lui. ━  donc t'ignore mes messages mais tu te pointes chez moi ? t'es chelou comme gars, ricanas-tu d'une voix amère. @antonio munoz

Je ne comprends pas trop comment j’ai pu rater autant de messages de sa part mais il faut dire qu’avec les filles j’ai été totalement déphasé, non pas que leurs présences m’ait dérangé mais c’est vrai que c’est un nouveau mode de vie, il faut s’adapter à elle et non pas l’inverse, du coup j’avoue que j’ai laissé mon portable un peu sur off pendant cette semaine là et une fois qu’elles sont rentrées chez leur mère, j’ai foncé à ma salle pour y faire un peu du sport, peut être même trop et lorsque je suis rentré j’étais mort, je me suis endormi comme une masse. Du coup j’ai pas vu passé le moindre message de la part de la jeune femme, ce qui m’a surpris de base, elle qui semblait être impatiente de me voir, mais en fin de compte je me suis dit qu’elle avait simplement fait le même coup que la dernière fois lors de l’inauguration et je n’ai pas cherché à comprendre plus loin. Mais cette fois ci je suis fautif et plutôt que de lui envoyer un message et qu’elle fasse l’enfant à ne pas me répondre non plus en retour, je préfère aller chez elle pour la confronter et remettre les pendules à l’heure. Les rues de Boston blanchissent, les cafés sont bondés de monde et on pourrait presque se croire dans un téléfilm de Noël ce qui a le don de me faire sourire alors que j’approche du domicile de l’ogresse. Je sonne, et en attendant je retire la neige de mes pompes avant que la porte ne s’ouvre et que mon regard croise celui de Daliah qui semble surprise de me voir et pas forcément heureuse mais ça je pouvais m’y attendre, la cote était très faible voire même nulle. « Non c’était pas forcément prévu » Non en fait c’était prévu que l’on se voit avant mais pas aujourd’hui. J’hausse les épaules en lui sortant mon plus beau sourire alors qu’elle n’en démord pas le temps de quelques secondes pour se retirer et me laisser entrer, chose que je fais en le remerciant. Seulement bien entendu sans plus tarder je reçois une réflexion à propos de mon snob involontaire à son égard. Je pouffe de rire alors que je me déchausse, lui faisant alors face par la suite « Alors tu ne vas peut être pas me croire mais je n’ai pas vu tes messages, j’en ai aucun souvenir. Donc je sais pas ce qu’il s’est passé, si quelqu’un les a lu à ma place mais j'en doute puisqu'il n'y avait que mon ex à la maison et elle n'aurait jamais été en capacité de se contenir en voyant nos messages, ou si je les ai vu sans faire attention à cause des filles mais franchement ouais j’ai rien vu et c’est pour ça que je suis là justement » Pour le coup je suis sincère mais encore faut il qu’elle me croit. « Et puis au lieu de t’envoyer un message auquel je n’aurais pas eu de réponse, j’ai préféré venir alors me voilà. Ma présence te dérange peut être ? »

t'étais concentrée dans la contemplation du paysage qui s'étendait à perte de vue, à travers la fenêtre de ta cuisine. doucement, tes lèvres soufflèrent sur ta tasse que tu portas aux lèvres, prenant une petite gorgée de thé. le fait qu'il neige durant cette période de l'année à boston ne te changeait pas de ta ville natale. en effet, à kalispell, à la fin de l'automne et jusqu'au début du printemps, il neigeait à flots. et bien plus qu'ici. tu allais pouvoir le redécouvrir lorsque tu t'y rendrais pour les fêtes de fin d'année, en compagnie de ziggy. tu sursautas quelque peu lorsque l'on toqua à ta porte. n'attendant personne, tu étais surprise que quelqu'un se pointe devant la porte de ton appartement. déposant la tasse sur la table de la cuisine, tu te dirigeas en hâte jusqu'à la porte d'entrée. tu l'ouvris et tombas nez-à-nez avec antonio. alors là, tu ne t'y attendais absolument pas. aux dernières nouvelles, il avait ignoré tes derniers messages. tu n'avais pas cherché à comprendre et tu étais passée au dessus, ayant nullement envie de te prendre la tête. mais de son sourire charmeur, tu t'écartas du seuil de la porte, vaincue. une fois la porte fermée, tu te tournas vers lui, le regardant ôter ses chaussures. tu exposas directement le problème, n'ayant nullement envie de faire comme se de rien n'était. croisant les bras sur ta poitrine, tu fronças quelque peu les sourcils lorsqu'il t'expliqua ce qu'il s'était passé. ━  c'est assez évident non ? déclaras-tu en passant près de lui. ━  tu ne te rappelles pas avoir lu mes messages et la seule personne que tu as vu, c'était ton ex. pour moi il n'y a pas besoin de chercher plus loin, c'est agathe, déclaras-tu. il n'y avait pas de doute là-dessus. si c'était bel et bien l'unique personne qu'il avait récemment vu, il s'agissait d'elle. ━  mais bref passons, j'suis absolument pas le mood de me prendre la tête avec des bêtises pareilles, grommelas-tu en te penchant vers ta bougie aux pins. tu soufflas dessus, éteignant la mèche. tu te tournas vers antonio. ━  non tu ne me déranges pas. j'étais en pleine lecture d'un bouquin, comme d'hab, tout en buvant un thé. t'en veux un ? demandas-tu en allant récupérer la tasse que tu avais posé sur la table de la cuisine. @antonio munoz

Je ne savais pas vraiment à quelle sauce j’allais être mangé par la jeune américaine à cause de ses messages auxquels je n’ai pas répondu, mais je ne me défile pas pour autant, après tout c’est toujours comme ça que je fonctionne, je prends le taureau par les cornes et après je fais en fonction. Quand elle m’ouvre j’essaie de la faire redescendre en pression avec mon petit sourire ravageur et ça semble marcher. Merci mon dieu de m’avoir donné une gueule d’ange, ça aide par moment. Seulement elle veut des explications et je lui explique ma semaine et mon incompréhension sur la situation alors que pour elle c’est clair comme de l’eau de roche ce qui me fait froncer les sourcils « Ce qui me surprends c’est que la connaissant elle aurait été incapable de rester calme en apprenant que l’on couche ensemble » Je la connais assez la belge et au fond dans son esprit je lui appartiens toujours, alors j’avoue que même si c’est possible, j’y crois que moyennement voire pas du tout « Mais je pourrais toujours lui demander » Mes épaules que j’hausse timidement avant de lui sourire, plutôt content de voir qu’elle ne se braque pas là-dessus et qu’au contraire elle fasse preuve de maturité. « Ah je préfère ça » C’est quand même mieux quand les choses se passent de la sorte, sans prise de tête pour rien. Je regarde les déco de Noël dans son appartement alors que je lui demande si ma présence pose problème. « Tu m’en vois ravi. La nympho est retournée à ses livres ? » Je rigole en m’approchant d’elle, lui donnant une petite claque sur les fesses tout en hochant la tête « Ouais je veux bien, c’est si gentiment proposé » Mes mains que je pose sur ses hanches tout en collant mon corps contre le sien « Mais maintenant que je suis de nouveau dans les parages tu peux ressortir ton costume de nympho c’est bon » Que je glisse au creux de son oreille malicieusement avant de déposer un baiser contre son épaule au niveau de son trapèze.

habituellement, tu aurais pété les plombs en réalisant que son ex, agathe, avait lu vos messages, ce qui expliquant pourquoi est-ce qu'antonio ne les avait pas vu. mais tu n'en avais pas envie. t'étais tellement dans un mood chill aujourd'hui que tu n'avais nullement envie de te prendre la tête, encore moins pour des bêtises pareilles. tu te fichais de ces messages, le plus important était qu'il était tout de même venu chez toi. ━  je ne la connais pas mais peut-être qu'elle a pris en maturité depuis votre rupture, répondis-tu en haussant les épaules. ━  nan pas besoin de lui demander. ça ne sert à rien de mettre le feu au poudre, on s'en fout, ajoutas-tu d'un petit sourire. tu n'avais pas spécialement envie d'être l'une des raisons des disputes de nouveaux parents. ils avaient sûrement d'autres chats à fouetter que de se prendre la tête pour savoir qui couche avec qui. et puis la question ne se posait même pas vu qu'ils n'étaient plus ensembles. tu proposas au jeune homme un thé, étant donné que tu venais tout juste de t'en faire un. tu regagnas ta petite cuisine, tout en prenant ta tasse que tu portas aux lèvres. antonio accepta ta proposition mais avant même que tu puisses lui préparer sa boisson chaude, il se plaça derrière toi, te donnant une légère tape sur les fesses. ━  alors déjà j'suis pas nympho,[/i grommelas-tu. ━  [i]et oui. maintenant que les examens sont passés, j'peux reprendre mon activité favorite, répondis-tu. posant ses mains sur tes hanches, il t'embrassa tendrement le cou. tu te mordillas la lèvre inférieure, te tournant vers. tu laissas le bout de tes doigts caresser sa joue. ━  une semaine que tu te contiens, tu ne dois plus en pouvoir, soufflas-tu avant de prendre possession de ses lèvres. tu te retiras rapidement, un sourire satisfait aux lèvres. ━  j'ai mes règles, donc la nympho va rester sage pour aujourd'hui, ricanas-tu en commençant à lui préparer son thé. @antonio munoz

« Ce n’est pas la seule à avoir pris en maturité il faut croire » Sourire qui nait sur mon visage alors que je regarde la jolie brunette. Il est vrai qu’elle semble avoir elle-même pris en maturité et c’est agréable à voir. Peut être que ce n’est que passager mais il n’empêche que c’est appréciable. J’hausse les épaules à sa remarque tout en soupirant « C’est comme tu veux, moi ça m’est égal » Je ne suis plus à une embrouille prêt ceci dit mais je vois qu’elle n’est pas dans la recherche du conflit Daliah. Moi qui m’attendait à prendre la foudre, au contraire je suis reçu comme un prince, ne manquant pas d’accepter sa proposition de thé. Je laisse retourner dans sa cuisine et je ne tarde pas à la suivre, me rapprochant d’elle sans la moindre gêne, après tout elle le mérite bien. Si elle agit de la sorte en baissant les armes, je peux moi aussi faire des efforts. Je rigole à sa remarque alors que je me place dans son dos « Un petit peu quand même … » Je souris déposant mes lèvres dans son cou « … au moins avec moi » On ne peut pas dire qu’entre nous c’est platonique, ou alors on peut au moins enlever le début du terme et n’en garder que la fin et là on est pile poil dans notre activité favorite. Elle se retourne déposant ses lèvres sur les miennes et je la laisse faire, ne la repoussant pas, bien au contraire. « Non tranquille je gère, j’suis pas non plus un chien je te rassure. » J’ai des envies mais j’arrive à les gérer et ça ne me rends pas fou au point de perdre la tête. Du moins pour le moment, je ne dirais peut être pas la même chose si je devais passer des mois durant à ne rien faire. Seulement ce qu’elle m’avoue me laisse un moment bouche bée avant que je n’éclate de rire « Ah c’est vraiment pas de chance ça. Du coup évite de trop te coller, j’voudrais pas être tâché » Sourire espiègle sur le coin des lèvres. Il y a quelques temps j’aurais probablement quitté les lieux mais là non j’ai envie de passer du temps avec elle et de l’emmerder simplement. « Toi en fait tu fonctionnes à l’inverse des autres. T’es relou en temps normal et t’es chill quand t’as tes règles » J’explose de rire tout en la regardant avant que je ne m’éloigne, prenant appui sur le plan de travail de sa cuisine « Finalement tu ne pourrais pas les avoir plus souvent ? » Elle devrait le savoir maintenant, chaque petit sujet fâcheux m’est utile pour la chambrer et aujourd’hui encore elle n’échappe pas à la règle.

tu fronças quelque peu les sourcils. à écouter antonio, on pouvait croire que tu étais habituellement quelqu'un d'immature. dressant ton index, un sourire amusé aux lèvres, tu t'approchas de lui. ━  fais attention à ce que tu dis parce que je peux viter retomber dans mes travers, plaisantas-tu pour finalement te diriger vers ta petite cuisine. ━  profite donc de mon élan de bonté et de générosité, ça ne sera pas éternel, crois-moi, gloussas-tu. en effet, tu étais dans un bon mood aujourd'hui et dieu seul sait que ce n'était pas le cas tout les jours. haussant une nouvelle fois les épaules, t'estimais qu'il n'y avait pas grande utilité à ce qu'antonio en parle à agathe. à part créer de nouveaux problèmes entre eux, ça ne ferait pas grand chose. ━  nan laisse tomber, t'es là, c'est le principal, répondis-tu en saisissant ta tasse de thé, que tu portas aux lèvres. tu arquas les sourcils tandis qu'il s'était rapproché de toi. ━  si j'étais vraiment nympho, j'prendrai tout les mecs que je croiserais, or ce n'est pas le cas, déclaras-tu d'un sourire ironique. en réalisant que cela faisait plusieurs jours qu'antonio n'avait rien fait, tu ne pus t'empêcher de le taquiner là-dessus. ━  encore quelques jours et tu serais prêt à rejoindre un couvent, pouffas-tu. alors qu'il se colla à toi, tu lui avouas que tu avais tes règles. au moins, ça stopperait ses avances bien qu'elles ne te déplaisaient absolument pas. ━  ahahahah, répondis-tu en levant les yeux au ciel. ━  nan j'suis chill parce ques les examens sont terminés, nuance. mais si tu joues trop sur mes nerfs, j'serai pas chill très longtemps, le prévins-tu d'un sourire en coin. tu finis par lui servir son thé, lui tendant sa tasse d'un soupir. ━  allez bois et arrête de dire des conneries, dis-tu en passant près de lui pour regagner le salon, où tu t'installas sur le canapé, tisane à la main. @antonio munoz