@Rosalia C. Borgia Bientôt la fin des examens, presque dix jours intenses qui commencent sérieusement à te taper sur le système. T'es stressée, à cran, car tes dernières matières sont les plus compliquées. T'as seulement eu un oral le matin même mais tu vas profité de cet après-midi pour tenter des révisions de dernière minutes avant demain. T'es déjà plutôt prête et même plus que prête, mais tu ne te vois pas te la couler douce cet après-midi alors tu vas encore plonger le nez dans tes bouquins. Dans ta chambre, tu cherches partout l'un de tes livres, jusqu'à dans ton armoire et sous ton lit, impossible de mettre la main dessus. Alors que tu tires sur un tiroir de ta commode contenant les affaires de Rosalia, tu bugges une seconde lorsque tu tombes nez à nez avec le paquet. C'est pas possible tu n'y crois pas, si vraiment ta cousine s'y serait mise, tu l'aurais senti, elle dort avec toi toutes les nuits merde. Romie fume de temps à autre en soirée, mais qu'est ce qu'elle serait venue le foutre dans ta commode ?! Tu commences à voir rouge, entends la porte de l'appartement s'ouvrir, prends le paquet pour débouler telle une furie dans le salon à sa rencontre "Rosa, tu te foutrais pas un peu de ma gueule ? c'est quoi ça ?!" Tu agites le paquet dans tes mains comme une dingue, énervée et complétement déçue d'elle.

Pfou quelle journée. Les examens se sont enchaînés sans même savoir si j'ai réussi à répondre correctement à tout, j'avais au moins réussi à broder quelque chose à toutes les questions. C'est là que je me disais que j'étais chanceuse d'avoir de grandes facilités pour les cours depuis mon plus jeune âge, car avec tout mon retard, valider ce semestre serait ma plus grande fierté. Poussant la porte de l'appart, las et fatiguée de la journée, rêvant d'un bon bain relaxant, c'était Kat' qui se faisait déjà entendre de par sa voix ainsi que ses pas qui résonnaient sur le sol. Levant les yeux au ciel, qu'est ce qu'elle avait ? Mal dormi ? Mal baisé ?! Je retirais mes chaussures, tout en la regardant faire une danse avec un paquet de clopes, et merde. J'crois que ce sont des clopes Kat' ! Enfin j'en suis pas certaine mais ça y ressemble ... dis je alors que je lui attrapais le paquet des mains pour le récupérer après tout si elle les voyait en horreur autant que je les reprenne tout de suite. Puis je me dirigeais vers le frigo pour sortir un peu se smoothie de la veille. Tu veux un truc à boire miss je fouille dans les affaires des autres ?! Parce que si fumer était un crime dans cet appart, je crois bien que mettre son nez dans les tiroirs persos de sa cousine était bien plus grave.

w/ @Katalia Borgia

@Rosalia C. Borgia Tomber si bas et se laisser à une dépendance… pfff t'es dépitée par ce que tu viens de découvrir. Alors certes tu es très mal placée pour juger, toi et ton problème avec les somnifères, mais tout de même. Tu ne supportes pas l'idée que ta cousine, que tu veux voir si forte, si belle, si parfaite, se laisse aller à un vice pareil. Elle retire tranquillement ses chaussures l'air de rien pendant que tu t'excites à lui gueuler dessus, elle prend son air hautain que tu ne lui avais plus vu prendre avec toi depuis des semaines. Est-ce que les choses sont en train de tourner de nouveau au drame entre vous… ? Elle te prend le paquet des mains et se dirige vers le frigo l'air de rien. Tu marches derrière elle en soufflant fort "pour ta gouverne, je n'ai pas fait exprès d'ouvrir ton tiroir, je cherchais un bouquin." Elle continue de farfouiller dans le frigo pour en sortir son smoothie fait la veille. Toi tu bouillonnes, à cran et complétement déçue d'elle "depuis quand tu fumes ?" Elle t'ignore encore, prend le temps de faire ses petits affaires et te tournant le dos "bordel Rosalia regarde moi !" tu lui cries dessus dans votre langue natale.

Il aurait manqué plus que ça Kat', tu sais que j'ai confiance en toi maintenant ... j'espère que je ne me trompe pas ! Encore heureux que la jeune femme n'avait pas fait exprès de fouiller dans mes affaires, après tout pour rien au monde je n'irais dans les siennes pour savoir ses plus piètres secrets. Parce qu'une Borgia sait qu'une autre peut qu'en avoir par milliers, c'est notre monde les secrets après tout. Je me verse du smoothie dans le verre que je m'empresse de lever à mes lèvres pour que l'onctuosité vienne adoucir mes lèvres gercées par le froid. Euh laisse moi réfléchir ... Ce ne sont pas tes affaires j'crois bien Kat' ! dis je en affichant un sourire provocateur sur mes lèvres de nouveau présentable. Avant de me calmer un peu alors qu'elle insiste pour que je la regarde, alors on en est là, elle va prendre le rôle de ma mère qui ne doit pas être des plus fière non plus de là où elle est. J'sais pas en vrai Kat' j'pense depuis septembre et l'hospitalisation ... et toute l'histoire de Keith, des bombres, des cauchemars, les révisions, Edgar, Asher, et tout ... ça n'a pas du aider à ma consommation ... Parler de tous mes soucis, j'avais tant de mal à le faire, moi qui me voulais forte, voir mes failles était un supplice. Et pour tenir le cap, j'en avais besoin, pour ce shoot de nicotine qui libère, qui évade, qui détend, j'en ai besoin Kat', tu comprends ?! J'peux plus m'en passer, et moi même j'ai honte, mais je sombre...

w/ @Katalia Borgia

@Rosalia C. Borgia Au fond ça te fait juste mal au cœur. De constater que cette nouvelle amitié qui semble si forte et en fait à la fois si fragile. Est-ce que ça t'étonne au fond ? non, car ça a toujours été comme ça entre vous. Tout ou rien, et l'une comme l'autre n'êtes pas foutue de mettre votre fierté de côté. Et voilà qu'elle met déjà ta parole en question, tu roules des yeux au ciel, au fond plus que blessée. Jamais tu te serais permise de fouiller dans ses affaires, ça avait été un accident, mais quelque chose te dit que t'aurais beau le répéter encore et encore, ses doutes ne s'envoleront pas aussi facilement… "bien sur que si c'est mes affaires car je veux veiller sur toi !" et se pourrir la santé avec une telle addiction ne fait pas parti du schéma de la fille seine de corps et d'esprit qu'une Borgia se doit d'être. Elle affiche son sourire provocateur, celui qui te fait vriller d'habitude mais là tu te forces à rester calme. Tu fermes les paupières et souffles longuement plusieurs fois avant de la regarder de nouveau. Coup de massue lorsqu'elle s'adoucit et reprend la parole. T'as mal et les traits de ton visage se tordent légèrement. T'approches en silence, tires doucement sur ses épaules pour la forcer à reposer le smoothie, puis finalement venir la prendre délicatement dans tes bras. Tu comprends ce qu'elle te dit, enfin non tu ne comprends pas, tu ne comprendras jamais mais tu essayeras "pas comme ça Rosie, je t'en supplie…" tu souffles doucement en lissant ses mèches dans son dos de tes doigts agités et stressés.

Alors c'est aujourd'hui le jour qui sonne le glas de cette amitié et complicité retrouvée ? Après tout ce jour là devait arriver, et pourtant je ne veux pas y croire. Non pas aujourd'hui, pas pendant ce tourbillon de ma vie où tous mes proches volent en éclat. Après tout n'est-ce pas lorsque nos mondes s'effondrent autour de nous que nos corps s'attirent, s'enlacent pour se donner une force insoupçonné ? Je me sens trahie, bafouée et pourtant je sais que mon corps et mon être tout entier à besoin d'elle au plus près de moi ces derniers temps. Je respire un instant pour maîtriser ces nerfs attisés par le simple fait qu'elle a démasqué ce que je m'efforce à dissimuler depuis quelques mois. Peut être que tu ne peux pas veiller sur tout le monde aussi Kat' ... Ottis en première position. Il faut aussi que tu penses à toi ? Une Borgia ne sait elle pas se débrouiller seule ? La fierté voudrait crier que si et pourtant la Borgia qui sommeille en moi dernièrement pleurerait que non. Mais ça ? J'allais bien me taire de le confesser. A peine le smoothie à mes lèvres que Kat' me tire à elle dans une acollade qui nous relie si souvent depuis quelques semaine. Les nerfs à bout par ces examens stressants, je me laisse telle une poupée de chiffon, les bras ballants autour du corps de ma cousine. Puis quelques secondes plus tard, je me ressaisis et la lâche avant de déposer un bisou sur sa joue.  Allez Kat' ça va aller, ce ne sont que des cigarettes, tu sais que je pourrais m'en passer quand je l'aurai décider. La volonté d'une Borgia était la plus grande de leur qualité ... le tout était qu'actuellement la volonté n'y était pas, mais ça je le taisais aussi. Parce qu'après tout il ne fallait pas affoler Kat' outre mesure. Je lui prenais le bras pour l'emmener sur le canapé pour se poser un instant avant de retourner à nos réivisons. Alors ta journée ? T'as cartonné ? Vas y raconte Queen, change de sujet, n'en parlons plus ... oublions ces failles qui me hante et me donne honte, bien que la connaissans elle ne lâcherait pas le morceau si facilement.

w/ @Katalia Borgia

@Rosalia C. Borgia D'accord donc des nouvelles Borgia. Capables de discuter, d'échanger, sans se disputer tout de suite, est-ce que cela serait même possible ? C'est que tu tentes de faire à cet instant et honnêtement, c'est plus que compliqué. Car tes vieux démons veillent, il sont comme ça sur le coin de ton épaule à te souffler des idées que te feraient t'emporter. Mais tu dois rester forte, respirer, et tenter de faire entendre raison à Rosalia de la bonne manière. Et comment est-ce possible que tu ai pu ne jamais découvrir ça ? Le sentir dans ses cheveux lorsqu'elle venant te voir ? Tu t'en veux, comme d'habitude tu n'as été concentré que sur toi même et ce qui pouvait bien t'intéresser sur l'instant t. Ses mots sont surement bienveillants, au fond, mais toi ils ne font rien d'autre que de te blesser "mêles toi de tes affaires Rosalia." Tu détestes lorsqu'elle met tes défauts en avant, même si cette fois c'est pour t'aider. Car l'une comme l'autre et durant des années, vous avez bien trop été habituées à énoncer les défauts de l'autre dans un but malveillant. Elle sait très bien que c'est ton plus dur combat depuis toujours, de savoir te débrouiller toute seule, d'enfin cesser de te sentir forte et puissante dans les yeux que ceux qui t'aiment, t'admirent ou même te détestent. Qu'on te retire l'attention et tu meurs à petit feu. Alors lorsqu'elle te dit ça, tu recules le buste, brises cette étreinte pour toujours plus te reculer, physiquement comme en général. "c'est pas avec moi que tu vas savoir minimiser une addiction..." tu siffles avec un regard noir dans sa direction. Elle tire sur ton bras pour aller jusqu'au canapé mais t'es déjà plus d'humeur pourtant te laisses faire et t'assois en face d'elle, le bras fermés devant ton ventre. "aujourd'hui tu veux dire, hormis cette énorme déception ?"

La trêve entre Borgia est telle en train de se fendiller, s'éclipser bien plus rapidement que la confiance et le soutien commun a mis le temps de se forger. Les vieux démons ne cherchent ils pas juste une bonne ou même futile raison pour reprendre le pouvoir et ressurgir de ses corps bien trop ambitieux, rancuniers, moralisateurs, égoïstes qui sont les nôtres. Mes mots bienveillants se font répondre d'un élan de férocité et mes yeux migrent au ciel dans une désillusion totale. Calme toi Borgia ! J'te rappelle que celle qui devrait se mêler de soit et pas fourrer son nez partout aujourd'hui c'est toi ! Un regard noir qui s'échappe de mes prunelles comme un réflexe que je n'ai pu réprimer tellement il s'est laisser oeuvrer naturellement. Ses reproches de protectrices, ses reproches qui ramène la réalité en pleine face, mes pires défauts. Elle est mon ombre et ma lumière, deux êtres copies conformes, bien trop égoïstes pour voir le mal de l'autre et pourtant si semblable que le mal de l'autre nous détruit intérieurement. Les mots la blessent et elle s'extirpe de mon étreinte avant de parler d'addiction, tout de suite les grands mots, moralisateurs. Pourquoi pas à toi ? Pourquoi ce début de phrase ? Katalia avait elle des addictions que je ne savais pas ? Dis moi, dis le moi Borgia. De quoi tu parles Kat' ? Je ne lâche pas son regard pour ne pas qu'elle feigne de passer à autre chose, livre toi ! L'entraînant sur le canapé pour parler des examens, parler d'autre chose que le tabac qui m'apaise tous les jours depuis quelques semaines. Déception ?! J'en ai besoin, ça m'aide Kat' ! Vraiment on peut changer de sujet ?  Parle moi de tes partiels, t'as tout déchiré ?   Sujet plus léger, moins sensible.

@Katalia Borgia

@Rosalia C. Borgia Dans les regards, dans les mots, tout est noir. Sauf peut être vos intentions. Elles sont bonnes, l'une envers l'autre, pour une fois et comme rarement dans vos vies. Car là cette fois c'est sur, tu t'énerves non pas contre Rosalia, mais pour elle. Parce que tu veux qu'elle se sente bien, parce que tu veux prendre soin d'elle, qu'elle aille bien, tout simplement. Mais il semblerait que chez les Borgia le bonheur soit très cher payé. A chaque fois que t'as cru l'avoir, tout s'est effondré. L'incendie, ton expérience de mort imminente il y a des années, la rupture avec Noah, Tommy qui t'a tout volé il y a des années, ton kidnapping, le cancer d'Ottis. C'est un cercle sans fin, dès qu'un peu de bonheur pointe le bout de son nez, il faut que s'effondre. Pour Rosie c'est pareil, et si pendant longtemps t'as pensé qu'elle avait toujours été la seule à provoquer son propre malheur, tu réalises aujourd'hui qu'elle était habitée par bien d'autre démons qui pouvaient lui faire tant de mal. Comme à toi, comme les tiens. Tu ne réponds pas à sa nouvelle provocation, pinces les lèvres et te forces à garder le silence pour ne pas aller plus loin dans le conflit qui semble naitre à cet instant entre vous deux. La phrase de trop vient d'être dite, la bourde et les mots que tu regrettes tellement déjà. "rien laisse tomber." Rosalia elle ne sait pas à quel point t'as souffert de ton addiction au somnifères, physiquement comme mentalement. T'as tout arrêté après ton lavage d'estomac à l'hôpital. Maintenant t'as tellement de mal à dormir, t'es tout le temps fatiguée et les examens n'arrangent rien, mais tu vis mieux avec la certitude que cette peur, ce mal ne pourra plus s'éprendre de toi, pas comme ce soir où t'as pété les plombs avec tous ces cachets… Tu croises son regard à ses mots, à sa question "ok Rosie, si tu veux." tu soupires longuement. "on en reparlera plus tard." t'ajoutes quand même et doucement, tu ne comptes pas la laisser s'en sortir comme ça. Les choses s'apaisent enfin, tu prends doucement sa main pour accéder à sa requête, lui parler de tes examens qui te semble le plus idiot des sujets à cet instant. Mais tu réalises que c'est pas en brusquant Rosalia que t'arriveras à lui faire entendre raison, sur quoi que ce soit. Elle est exactement comme toi, et c'est d'ailleurs ça qui fait si peur. Sournoise elle l'est aussi, comme toi, mais cette fois tu devras l'être encore plus, pour qu'un jour peut être elle te laisse entrapercevoir ses démons et que tu puisses enfin l'aider à les combattre.

FIN DU RP