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I LOVE HARVARD
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    ─ without words, with hands (alexis)
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    Lien du postSam 28 Nov - 13:19
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    without words, with hands ;
    @Alexis Callaghan


    — Gosse à l'abri, bien planqué entre les murs du déversoir de sa rage. Le bruit sourd devenu familier des gants qui s'écrasent contre le sac. Les cendres de farine qui s'échappe des imperceptibles fissures pour me rappeler que je l'ai déjà trop fait. Mais, leur trop ne sera jamais mon assez. La gauche, la droite, uppercuts en rafale pour calmer le vacarme du silence qui crie trop fort depuis que la liberté me réapprend la couleur du ciel. Finalement, c'était peut-être mieux quand je voyais rien, mieux dans le bunker quand les coups avaient encore un sens, quand la paume se pressait encore sur les côtes pour panser l'hémorragie. Maintenant, y'a plus rien qui la retient, plasma vermeille qui suinte de sa plaie, odeur métallique du sang et goût salé des larmes qui pleuvent dedans.

    Les scratchs qui finissent par s'arracher dans un son satisfaisant, les phalanges blanchies d'être pliées depuis trop longtemps se libèrent et enfin, l'épiderme en rencontre directe avec le cuir du sac. C'est plus douloureux alors, c'est un peu plus vrai. Le final d'une série de coups envoyés au hasard, mais pas trop, balancés à la gueule des souvenirs, le coït qui fait mal mais, qui aide à mieux dormir le soir. Grognement rauque qui s'échappe de ma gorge quand la phalange s'écorche enfin, le front qui s'effondre sur l'ennemi matérialisé et les bras qui viennent s'y accrocher pour l'immobiliser. Les paupières se ferment, encaissent la plénitude qui rôde quand le mal est fait mais, qu'il ne suffit jamais. Et puis, quand elles trouvent la force de se rouvrir, d'affronter la vie après la mort, c'est sur ta silhouette qu'elles retombent. Tapie dans l'ombre, silencieuse face à la colère qui se tait enfin quand le sac tangue, libéré de ma fureur. La trêve. J'savais pas que t'étais encore là. En fait, je suis pas bien sûr d'avoir su que j'étais encore là non plus. Aveuglé par la brume des jours d'avant, voile suffisamment opaque pour arrêter les montres. Tu m'attendais pour fermer ? Encore. Impression de déjà trop vu, spectacle qui se répète et à la fin, les débiles applaudissent et moi, on m'renvoie toujours sur la scène. Qu'ils aillent tous se faire foutre pendant qu'on fait semblant de rien, un hôchement de tête pour t'assurer que tout va bien. Mais, toi tu sais déjà.
    (c) SIAL ; icon kawaiinekoj

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    Lien du postDim 6 Déc - 18:38
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    without words, with hands ;
    @Rafael Koch


    — Le corps tiendra pas. Le mien, le tien, on les enfermera dans des sacs et on s’demandera ce qu’il s’est passé, pour qu’on soit foutu à ce point. Peut-être qu’ils ouvriront l’intérieur, couperont la peau devenu cuir, briseront les os aux endroits déjà fragilisés, peut-être qu’ils verront que c’est tout aussi moche sous la chair. Ils concluront à une mort par abandon. J’sais plus si on est courageux de s’lancer contre les poings adverses, ou idiots de les provoquer. Surement lâches, aussi, de pas être foutus de trouver des routes parallèles, moins périlleuses pour la survie de notre épiderme. Y a rien de beau dans cet acharnement. Mais, j’te regarde. J’te regarde et ça calme la colère. Quand ta peau se brise, laisse filer un peu de rouge, ça prendrait presque les reins une telle libération. Shoot d’apaisement. Le dos callé contre le ring, dans une ombre créée pour elle, sauvageonne observe le sauvageon. La rage sourde qui se devine dans chaque impact, et vient imaginer un concerto pour gens brisés. Les prunelles qui se ferment, un instant, les nerfs bercés par la respiration saccadée et le sac gémissant sous les coups. Puisque le monde n’était pas foutu de me donner un château, de me donner des rêves de princesses délicates, je me suis créé mon royaume ici. Odeur de sueur et corps dessinés par les coups. Des histoires qu’on lirait, en braille, dans les entailles. Je n’ai pas encore appris la langue des tiennes, mais je dessine les contours, et ; bête indomptée, j’en perçois les règles de survie. Même quand tes paupières se rouvrent au monde, et croisent les miennes. « J’ai toujours du mal à partir. » Qu’importe combien le monde peut être plus lumineux dehors, ces murs nous servent de terrier où stocker nos noirceurs. Offrant aux égarés une adresse à se souvenir. « Je me demandais quand tes phalanges allaient craquer. » Quand la peau, usée d’être confrontée, laisserait s’échapper un peu de réconfort. « Je ne pars jamais sans voir la fin du film. » La malice aux bouts des lèvres, qui ne s’émeut pas de servir elle-même, de télévision humaine quand la colère gagne. On ne détourne pas les yeux d’un accident, on puise dans nos pires et on ralentit, pour mieux voir.
    (c) SIAL ; icon kawaiinekoj

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