La sensation d’étouffer, le souffle bloqué d’être enfermé dans ta chambre. Les yeux boursoufflés à force d’avoir trop pleurer. Tu n’arrives pas à encaisser la nouvelle. Ton monde vient de s’effondrer cette semaine déjà ébranlé par les disparitions et la peine que pouvait endurer tes colocataires, tu n’as jamais pensé que la mort pouvait te toucher, te frapper de plein fouet. Tellement de regret et de non-dit alors que à peine quelques jours avant vous parliez de noël, de fête, de joie. Voilà que tu te retrouvais à Boston sans plus personne pour t’épauler. Micah était parti, tu ne sais où et Maddox aussi après un passage furtif à Boston, il ne restait plus que vous deux, les deux vieux croutons, sauf que Maverick est maintenant mort, aujourd’hui la crémation avait eu lieu, tes larmes avait coulé sans que tu puisses les arrêter et on t’avait remis cette boite, celle qui contenait les cendres de ton frère. Comment une si grande personne pouvait rentrer dans une si petite boite ? Tu n’arrives pas à dormir, tu as piqué un de ses sweats pour avoir son odeur et être emmitoufler dedans. Tu te retrouves assise dans se parc, ne sachant pas l’heure qu’il est juste il fait nuit, ton portable à la maison tu as perdu toute notion du temps. Tu te trouves perdu dans tes pensées, en lutte pour ne pas pleurer, te demandant qu’est ce que tu vas pouvoir faire maintenant, tu as simplement l’impression d’être seul, seule au monde et que jamais ta peine ne pourras disparaître.

#rplibre

C'était une journée comme une autre. Nouvelle journée, plus belle que celle de la vieille, que les autres. Maverick m'avait forcée à sortir, et j'y arrivais, maintenant. Pas sans mon chien, mais je sortais. J'avais été sur le campus, et c'est à ce moment là que j'ai appris. J'ai vu un mémorial, j'ai vu le visage de l'homme que j'avais embrassé, ou plutôt qui m'avait embrassé. Des bougies, des fleurs, et moi dans l'incompréhension. Je demande à un élève et il me dit un accident de moto. Je rigole nerveusement. C'est faux. Faux, complètement faux. C'est lui qui avait peur que je nous tue en moto, lui, il savait faire. C'est la suite, les larmes, la solitude qui empli. Le seul ami que j'ai eu, le seul que je n'ai jamais eu. Mon premier baiser, l'adorable qui me sortait de ma zone de confort, parti. L'homme, parti. Des messages envoyés.
Maverick ?
C'est vrai ???
Tu m'aurais dis !!
Maverick réponds !!
Maverick j'ai besoin de toi !!
Maverick tu comprends pas, tu reçois pas, tu reçois plus les messages d'appels. Molly-Mae, elle comptait sur toi, et son cœur d'enfant s'est peut-être un peu trop accroché. Son seul ami.

Ce soir, elle sort son chien, se perd dans les rues, jusqu'à là, jusqu'à toi. Assise là, triste, et c'est son chien qui approche et qui vient lécher la demoiselle. Il est câlin, ce chien, et il se rends compte quand ça va pas. Ce soir, il sent qu'elle en a besoin, et je le retiens du mieux que je peux ; "Non, non ! Laisse les gens tranquille !" et s'excuse auprès de la brune ; "Je suis désolée il est... tactile, un peu."

@Mala Tenenbaum :heeaart:

L’envie d’hurler, de laisser ta peine, ta douleur sortir mais te mettre à crier n’est peut-être pas la meilleure des idées sauf si tu veux te faire embarquer par les flics. Alors tu restes dans ta solitude, tu ne veux pas embêter tes amis, ceux qui t’entours, ceux qui ne connaissent pas ce que tu endures à cet instant. Et puis il y a ce message que tu lui as envoyé, simplement trois mots que tu as ressenti en apprenant sa mort, trois mots destructeurs qui sont absolument faux. « Je te déteste ! » Mais tu ne le détestes, tu lui en veux d’être parti et de t’avoir laissé là. Comment peut-on arriver à surmonter la douleur ? Tu es assise sur ce banc, une photo de vous quatre coller contre ta poitrine, une photo que vous aviez pris lors de votre après-midi clandestine à la piscine de la Adams avant que Maddox et Micah ne partent. Une photo où vous aviez tous les quatre un grand sourire, une photo qui respire la joie. Un vestige du passé.

Assise sur ton banc, sous le lampadaire, car tu as peur du noir, des monstres qui peuvent se cacher. Un chien vient te léchouiller les mollets et tes yeux bouffies descendent instinctivement vers la jolie bête à poil. « Hey ! Bonjour mon beau. » Tu te baisses pour lui donner quelques gestes de tendresse, tu adores les chiens mais par faute de moyen financier, tu n’en as pas. Tu en laisses échappé ta photo qui vient se poser sur le sol, surprise par ce nouvel ami mais à peine tu te rends compte de ton erreur que tu te jettes par terre pour la récupérer, de peur qu’elle soit abimée. « Ce n’est pas grave… J’ai besoin de tendresse en ce moment .. » une phrase soufflé dans un murmure.
w/ @Molly-Mae Fawkes