Elle le prend mal. Pourquoi ? Ce n'est que la vérité. Ses élèves sont a une semaine des examens et ils sont pour la plupart absents mais présents physiquement, comme perdu dans le fil de leur pensée, de leur rêve. C'est peut-être juste culturel. En Australie, dans ma famille, on dédie notre vie à nos études; à notre travail, jusqu'au bout. On ne relâche pas la pression. Enfin, c'est plutôt papa qui maintien le couvercle de notre cocotte fermé. On a juste grandi comme ça. Je ne voulais pas paraître méchant mais être un requin a été une partie de mon éducation.

En effet, j'ai toujours été en compétition. Pour littéralement tout. Mes peintures ne valaient jamais celle de mon adelphe, mes discours n'étaient jamais à la hauteur de ceux de ma sœur, quand à mes conneries, oh oui, mes conneries, pour ça, j'étais le champion. C'était la seule façon pour qu'on me voit. Aujourd'hui, c'est ramener ma fraise pour tout qui m'apporte les avances des autres. Car pour la première fois de ma vie et depuis que je suis à Harvard, je suis bon dans ce que je fais et je ne suis plus dans l'ombre d'un père violent mais ça, personne ne le sait. Parce que personne ne ce soucis de moi, l'homme sous la carapace.

Je ne peux alors que froncer mes sourcils, légèrement, en gardant mes yeux sur elle. Je baisse les yeux alors, songeur.

“Ne vous donnez pas cette peine, je m’en passerais bien de votre présence.”

Mon léger rictus s'effaça.

"Je vous souhaite une agréable fin de soirée Madame ... Walsh, c'est cela ? Nous nous reverrons probablement sur le campus ou dans les couloirs mais je promets ne plus venir vous déranger pendant un de vos cours, soyez rassurée."

Je me retourne alors, et m'efface dans l'encadrement de la porte en prenant soin de la refermer derrière moi. C'était mon échappatoire, fuir avant qu'il ne soit trop tard pour faire marche arrière. Disparaître et refaire surface des années plus tard, c'est comme ça que j'ai toujours fonctionné. Mais peut-être que ce serait différent à Harvard où personne ne fini inconnu au bout du compte ? Je sortais du bâtiment, enfourcha ma moto en mettant mon casque et vis Madame Walsh en sortir en me regardant au loin. Trop tard, je disparaissais dans le léger brouillard de novembre.

A première vue j’avais apprécié ce jeune homme. J'avais apprécié qu’il sache tout cela et qu’il semble intelligent et doté d’un talent. Mais enfin de compte, il avait révélé un trait de personnalité que je n’aimais pas. Il m’avait semblé être très arrogant, voir hautain. Mais qui était-il pour oser dire quoique ce soit sur mes étudiants ? Je ne laisse déjà par les autres professeurs dire quoique ce soit, alors ce n’était pas un élève que j’allais autoriser à le faire. Je lui fis donc bien comprendre qu’il était allé trop loin. Même s’il n’avait pas forcément tort, il n’était personne pour dire quoique ce soit. Pour moi, il était allé trop loin et je ne pouvais pas laisser passer cela. Je le laissais partir avec grande joie. Je le suivis de peu. Une fois dehors, je regardais au loin. C’est là que je le vis, sur une moto. Décidemment... Qu’est-ce qu’ils ont tous avec ces foutues motos ? Je soupirais, le regardant partir. Et espérant ne pas le revoir. Je n’avais pas besoin de personnes dans son genre autour de moi. Bien que lui, semblait, vouloir retomber sur moi. Il allait falloir que je fasse attention autour de moi.

the end.