Lundi 16 novembre tôt - trop tôt - Les yeux colmatés par le peu de sommeil dont mon corps a pu avoir droit cette nuit. Une sieste rapide chez Edgar la vieille et me voilà partie pour retrouver Kat', pour son retour de Londres. J'espère que ce séjour lui a fait un bien salvateur, que son esprit et son corps ont pu se sevrer des douleurs trop présentes dans cette contrée de Boston. Ce mal qui l'a envoûté et qui me paralysait en parallèle. Nos esprits s'étant alliés depuis la fin de l'été, lors d'une longue trêve poussaient nos corps à s'électriser dans une tristesse et des malheurs profonds. A croire que lorsque nos vies souhaitaient se rapprocher pour s'élever, le destin en décidait autrement. Le corps épuisé des péripéties qui ne semblaient pas vouloir me quitter depuis début septembre, je comatais dans le taxi qui m'accompagnait jusqu'à l'aéoport. La route était calme, apaisante presque, les discussions du chauffeur se voulaient divertissantes et pourtant le mutisme ne me quittait que brièvement lorsque le jeune homme attendait une réponse. En grande majorité silencieuse, les yeux scrutés sur l'horloge du taxi, surtout ne pas arriver en retard, pas aujourd'hui, pas envers Kat' à qui j'avais fais la promesse d'être là à son arrivée. Cela me tenait à coeur plus que de raison, car la dernière promesse faite avait été caduqe, bafouée par le concours des Talents, car j'avais manqué à être présente pour elle suite à sa rupture avec Ottis. Mauvaise Borgia. Mauvaise Mini Borgia. Cousine en carton. Femme en pacotilles. Mon assurance et ma confiance en moi s'étaient envolées en un claquement de doigt lorsque la décision d'abandonner cet enfant en moi s'était faite, plus jamais le reflet de mon visage sur le miroir ne pourrait m'apporter satisfaction, depuis je fuyais les miroirs et avec encore plus de ferveur depuis que les quinze jours de captivités avaient eus raison de mes formes presques parfaites. Non à présent, la peau sur les os, les cernes noires sous les yeux étaient presque mon quotidien dans ma "prison dorée" que Edgar avait accepter de m'offrir. Prison car j'avais peur d'en sortir, et dorée car malgré tout la bonne humeur et la joie du jeune homme avait du positif sur mon humeur. Arrivée, je claquais la porte du taxi en quelques secondes me mettant à courir pour rejoindre le hall des arrivées, impatiente, enfantine d'enfin la serrer dans mes bras. Sentir son odeur, son parfum, son corps contre le bien.


w = @Katalia Borgia j'ai pas pu résister  :bigkiss:  

@Rosalia C. Borgia Un voyage pas une fuite, pas cette fois. Parce que pour eux, parce que pour elle, tu dois revenir. Ton cœur, aussi meurtri soit-il, appartient à Boston là où l'amour qu'on te donne est le plus présent de tous. Au début ça t'a paru la meilleure des décisions possibles, de partir rejoindre Veïa suite à son invitation. Après t'as commencé à douter, à réaliser que t'étais loin d'être la seule à devoir réparer des blessures et que tu ne serais pas là pour les aider à se relever. T'es reconnaissante qu'elle ai décidé de venir te chercher à l'aéroport. T'aurais très bien pu demander à Ilhan, Jayson ou même les filles de le faire, mais t'as été incapable de lui dire non lorsqu'elle s'est imposée pour le faire. Le sang que vous partagé vous lit à tout jamais, et pour la première fois dans votre vie, il ne vous sépare pas. Alors lorsque tu récupères ta valise, les paupières encore à moitié closes et le mal de crane qui te fait froncer les sourcils sous les néons du grand hall, t'as juste qu'une hâte c'est de la retrouver et de sortir d'ici. Tu avances vers la sortie de l'aéroport, t'attendant à la retrouver dehors devant le taxi, mais son visage se dessine parmi la foule au milieu du grand hall. Tes jambes accélèrent puis tu lâches ta valise et disparais dans ses bras. Cette cousine que là t'aimes. Long soupir qui fait s'agiter quelques unes de ses mèches et ta voix rauque du réveil qui brise le silence et s'invite parmi les battements de ton cœur tu m'as tellement manqué. Tu ne veux pas reculer, non. Les restes d'effluves de son parfum accrochées à ses mèches remontent dans tes narines et réveillent des souvenirs de la maison, de votre maison. Cet appartement qui voit naitre depuis quelques semaines une nouvelle amitié. Tu recules enfin pour respirer et récupères ta valise en passant une main sur ton front. viens rentrons. tu attrapes sa main et la serre fort, très fort, trop fort, dans l'espoir de ne jamais plus la lâcher.

Elle est là la Belle face à moi la Bête. Son sourire qui rayonne sur son visage, la rend magnifique ou alors c'est son absence près de moi qui la rend divine. Le coeur réchauffé de la sentir dans mes bras le temps de quelques instants que je voudrais voir durer une éternité, je la serre un peu plus fort encore comme pour m'assurer que tout ceci n'est pas un rêve. Toi aussi Kat' ! Tu ne repars pas tout de suite hein. Dit le moi, rassure moi que ce voyage t'as fait du bien mais que ta vie tu la vois ici avec tes proches, ceux qui comptent, ceux qui t'aiment. La douceur de sa peau lorsqu'elle me prend la main d'un geste assuré et fort m'ancre un peu plus à cet instant, me réveille pour savourer toutes les secondes de ces retrouvailles. Parce que oui pour rien au monde je n'aurais laissé cet instant de revoir ce visage qui m'avait aidé à ne pas sombrer à l'extrême lors de mes longues journées enfermées par Keith. Elle avait été ma force alors que par le passé elle se trouvait être mes faiblesses, depuis quelques temps elle me tirait vers le haut sereinement et positivement, alors que d'accoutumé c'était de façon malsaine, mon envie de la battre me faisait me surpasser dans le seul but de la piétiner, de montrer que j'étais la meilleure des Borgia. Mais ce temps était révolu, on se l'était promis, c'était ensemble que nous allions nous en sortir. Donne moi un sac que je t'aide Queen Borgia ! Alors que rapidement nous rejoignons le taxi qui nous attendait depuis mon arrivée, parce que oui je n'avais pas eu la force d'appeler notre chauffeurs personnels, parce que peut être que je ne voulais pas que cet instant nous soit volé. Installée sur la banquette arrière, je me tournais vers ma cousine pour la regarder, scrutant ses mimiques qui m'avaient manqué, tout comme ses cheveux qui volaient au vent de nos fenêtre ouvertes comme pour vivre pleinement avec un air frais, un air de renouveau. Alors raconte moi Kat' ! C'était comment Londres ?   dis je d'une voix excitée, de vivre par procuration alors que ma vie se résumée à comater dans l'appartement d'Eddie de peur d'affronter le monde extérieur, et la réalité que ma vie allait être bouleversée à jamais.

w/ @Katalia Borgia

@Rosalia C. Borgia T'as l'impression d'être complétement shootée. Est-ce la fatigue ou cet amour qu'elle te donne et que tu découvres presque pour la première fois de ta vie ? Tout ça se mélange, au milieu de votre étreinte qui dure naturellement. je ne repars pas. tu souffles près de son oreille avant de reculer. Pas sans elle. Est-ce que tu peux te permettre de dire quelque chose de tel ? Dans cette amitié à peine nouvelle ? Elle te réclame un sac, sa voix est claire, nette, vivante, et tu tires une grimace en faisant mine de déposer tes paumes sur tes oreilles. moins fort Borgia, tu vas me crever un tympan. c'était pas le but mais le rire qu'elle lâche lui ne te donne pas mal de tête. Car même dans le noir ou au plus profond de ta nuit, l'entendre rire sera toujours beau. Parce que t'as si longtemps eu peur que cela n'arrive plus jamais… Mais vous ne devez pas parler de ça, tu lui as promis. Dans le taxi tu grimpes et tu sens tes paupières s'alourdir, bercée par la brise qui s'invite dans l'habitacle et qui anime de vie tes mèches autour de ton corps avachis sur la banquette. je… Qu'elle te partage un peu sa vivacité pitié. T'ouvres finalement les paupières lorsque ta main glisse naturellement vers la sienne et te redresses lors que tu sens la chaleur de sa paume. c'était génial. t'aurais du venir Rosie, je te jure. Léger sourire fatigué sur les lèvres puis tu tournes le visage vers ta cousine être au milieu de gens que je ne connaissais pas et qui ne me connaissais pas non plus, je me sentais bien. Le discours découle tout seul cette fois Veïa a été une formidable guide, elle ne m'a pas laissé une seule seconde pour cogiter ou être malheureuse. Tu marques une pause, regardes vos mains avant de souffler doucement maintenant on est ensemble. et tu tires doucement sur sa main pour l'inviter à vous retrouver de nouveau dans les bras l'une de l'autre, malgré l'entrave de vos ceintures.

Je la vois face à moi et je me décide à me forcer d'aller bien, d'être sereine, forte, intouchable comme j'ai su si bien le faire durant toute ma vie. Jouer un rôle a toujours été une évidence et d'une facilité déconcertante. La rassurer sur mon état était la seule chose dont j'avais envie de lui faire grâce pour ces retrouvailles savoureuses. Alors qu'elle me murmura à l'oreille qu'elle ne partirait plus, mon coeur se mit à trembler d'un palpitant rapide, elle aussi avait à coeur de me rassurer. Est-ce que je serais capable de la voir s'éloigner de nouveau ? La connaître de nouveau triste ? La vie ne pouvait elle pas pour quelques instants nous laisser vivre sereinement, juste pleinement et simplement ? Ca serait bête effectivement, imagine tu serais sourde, sois vieille bien avant l'âge ! Triste existence pour Queen Borgia ... dis je en lui tirant la langue comme une enfant pour la taquiner. Puis nous nous mettions à courir pour rejoindre le taxi, mais en quelques secondes, nos corps fatigués se trouvèrent effondrés sur les sièges arrières. Ce sourire franc dessiné sur le visage, je me tournais vers elle l'incitant à me raconter son périple. Londres. L'Europe me manquait tellement de temps à autre. Et son énoncé me le fit rappeler. Elle semblait heureuse de l'avoir vécu, de s'être évadée, et j'étais heureuse pour elle. A croire qu'à présent, son bonheur était le mien, sa détresse était mienne également. Tu as pu te balader dans Hyde Park à courir après les écureuils ? Et dit moi que tu as dévalisé Harrods ? Après tout palier le malheur par l'argent et les dépenses de luxe en tout genre, cela avait toujours été ma grande passion, l'argent ne fait pas le bonheur, certes mais peut fortement l'y aider. C'est ça d'être Présidente aussi Queen Borgia, ici tout le monde te scrute ! Et d'ailleurs tu le vis comment ce retour ?   T'aurais envie de disparaître ? Ou tu as de nouveau la force d'être porter à nu par toute la PFO et une partie de Harvard ? Quelques fois moi aussi j'aimerais disparaître, être petite, invisible. M'approchant de nouveau d'elle, la plaquant contre mon torse, je laissais tomber ma tête sur son épaule. Et on peut tout surmonter ! Fait moi confiance Kat', j'te lâcherai pas.   Parole de Borgia.

w/ @Katalia Borgia

@Rosalia C. Borgia S'éloigner pour mieux de retrouver. Se perde sur la route et retrouver son chemin dans un autre pays, à l'autre bout du monde. Ca sonne comme un air de déjà vu, en mars dernier après ton kidnapping et ta fuite vers l'Italie. A l'époque, ça avait été avec Toni mais maintenant que t'y pense, c'était peut être une mauvaise idée. T'as besoin de te retrouver, toi toute seule. Comment rendre heureux quelqu'un si tu ne l'es pas toi-même ? T'as retrouvé Veïa sur place, elle t'a forcé à aller mieux et son travail semble avoir payé. Là, t'es clairement épuisée, le décalage horaire dans les pates et tes paupières qui sont lourdes mais t'es heureuse de la retrouver, retrouver ton sang en cette cousine que t'as bien trop longtemps reniée. évidemment que j'ai fait tout ça. je n'ai pas pu m'empêcher de t'acheter une robe aussi, elle m'a directement fait penser à toi. depuis quand les Borgia se font de tels cadeaux entre elles ? De ton souvenir, c'est bien la première fois que tu achètes quelque chose "qui te fait penser à elle". Mais lorsque t'as vu la robe, t'as vu Rosalia. Elle a un tombé, une précision dans les coutures qui lui est propre et ça t'a fait plaisir de retrouver ta cousine à Londres en cette robe et t'as voulu la lui ramener. et j'ai tes gâteaux, évidemment. c'est dans ma valise tout ça. Lorsqu'elle te parle de ta présidence et du fait que tout le monde te scrute, ta bouche se tord légèrement en une grimace. T'adores ce poste, t'adores ce rôle, t'adores être reconnue mais parfois t'aimerais juste être oubliée. Là, complétement avachie dans ce taxi démaquillée, les cheveux attachés à l'arrache et des cernes bleues sous les yeux, tu n'as rien de la présidente toujours classe et parfaite que t'es tous les jours. Seule Rosalia peut te voir comme ça, devant les autres tu gardes l'image, devant les autres tu gardes la façade. je… pour l'instant ça va car je suis contente d'être là avec toi. tu souffles longuement avant de continuer demain j'aurais surement changé de discours. tu ris doucement, un rire un peu jaune. Tu sais pertinemment que demain le soleil va se lever et mettre en lumière tous les problèmes que t'as laissé ici en partant. Ils n'ont pas disparus, ils t'attendent. Tu la tires dans tes bras et elle te serre fort. Ton visage plonge dans le creux de son épaule et tu soupires en serrant tes bras dans son dos Moins non plus Cléo, j'te lâcherai pas. promis ?

L'écouter me raconter son séjour à Londres, vivre se lâcher prise par procuration, peut être que c'était aussi de cela dont j'avais besoin pour me retrouver moi et moi même. Moi et mes envies. Moi et mes forces. Ces forces qui m'avaient lâché depuis quelques temps laissant place à l'ampleur de mes faiblesses que j'avais depuis toujours essayé de faire sombrer au mieux, mais à croire que jamais elles ne peuvent rester ensevellies trop longtemps sous terre. La réalité refait trop souvent surface. Mon envie de briller ayant été trop forte, me poussant à participer au concours des talents avait eue pour solde de déterrer ces plus faibles parties de moi. La voix de Kat' me fit sortir de mes torpeurs qui tournoyaient sans cesse dans ma tête et mon esprit depuis de longues semaines. Le voile sombre qui m'avait parcouru le temps d'un instant s'effaça lorsque ma conscience se rapella au bon vouloir de paraître forte et digne face à ma cousine, ne rien lui montrer, juste de la force, elle n'avait pas besoin de mes malheurs et de mes failles à cet instant. Oh mais fallait pas Kat' ! Même si je dois t'avouer que j'ai hâte de voir à quoi elle ressemble à présent cette robe ... Tu l'as trouvé, classe, digne, brillante c'est ça et tout de suite tu t'es dite : Cléo ?! Un brin d'humour pour détendre tout de même l'atmosphère particulière qui régnait dans cet habitacle où la bonne humeur cachait bien des maux des deux côtés. Oh grand jamais s'offrir des cadeaux entre Kat' et moi n'avait été une grande passion, les seuls cadeaux que nous nous portions étaient des tacles, des emmerdes à part entière. Cette complicité naissante était quelques fois étranges, mais au combien appréciable, pour combien de temps encore, quelques fois des cauchemars me réveillaient pour me montrer que cette bonne entente n'était qu'un mirage pour un jour se réveiller dans une plus grande trahison encore. Aurais je la foi d'affronter cela un jour ? La trêve qui durait depuis quelques mois aurait elle un jour une fin ? Ne jamais dire jamais et pourtant j'espérais à cet instant même que si tel était le cas, que nos querelles ne reprennent que dans un avenir plus que lointain. T'es si parfaite ! Des cupcakes, rien de mieux que le sucre pour remplumer ce corps ... et apaiser les blessures, non ?   Ce corps amaincie presque livide, presque sans formes, ce corps qui me portait difficilement. Tout d'abord la séquestration avait eu raison de mon alimentation, puis les cauchemars et les tourments n'avaient arrangés. Moi aussi j'suis contente que tu sois rentrée Kat' ! Vraiment l'appartement était si grand que pour rien au monde j'aurais pu y rester sans ton rire, ton âme ... mais j'ai hâte de retrouver ton lit pour enfin pouvoir m'apaiser. Demain ça va bien se passer ... tu verras ! Les kilomètres défilaient et finalement nous voilà de nouveau arrivées à la maison, dans notre royaume, un royaume qui venait de se sceller sur une promesse que ni l'une ni l'autre nous ne nous abandonnerions de nouveau. Ces paroles à mes oreilles, vinrent entourer mon coeur d'une douceur esquisse, qui se fit rompre par le froid de la brise qui frappa de plein fouet lorsque mon corps sortit du taxi. Welcome Back Borgia ... Une surprise t'attend d'ailleurs à l'intérieur ...   Parce que oui, peut être qu'elle m'avait ramené des cadeaux, mais la réciproque était vraie, un moyen peut être de la garder encore un peu plus pour moi, rien que pour moi.

w/ @Katalia Borgia

@Rosalia C. Borgia Devant toi se tient un courage comme peu d'autres. Une force de la nature et alors la question te brûle les lèvres "comment vas-tu Rosie ?" Mal, tu le sais mal, tu connais la réponse. Tu n'oses même pas imaginer l'enfer qu'elle a pu vivre pendant deux semaines, toi qui t'es écroulée après un pauvre petit kidnapping de quelques heures… T'as vraiment cru mourir ce jour là, lorsque tu as senti le métal froid du flingue sur ta tempe, mais alors qu'est ce qu'elle a pu ressentir lorsqu'elle a découvert la bombe sur le barreau de sa cellule ? Surement la même chose que toi lorsque tu as découvert ce spectacle morbide, mais encore pire. Surement que cette vision de l'horreur a été le déclic qui te pousses à cette instant de la serrer plus fort que jamais et de lui promettre de ne plus jamais la quitter. T'as eu si peur de la perdre, si peur… désormais t'as un gout amer dans la bouche quand tu repenses à toutes les crasses que vous avez bien pu vous faire l'une à l'autre. Est-ce que la guerre reviendra un jour, est-ce que vos égos l'emporteront sur vous deux, comme ils t'ont toujours fait ? T'aimerais pouvoir dire que non, en attendant, tu profites de cet instant et lorsqu'elle te parle des cupcakes et du sucre, tu hoches la tête en souriant doucement. j'espère… que demain ira mieux, tu l'espères, réellement et pour tout le monde. La voiture engloutit les derniers kilomètres et vous dépose enfin au pieu de votre immense immeuble. Le chauffeur décharge ta valise sur le trottoir et tu enfiles ton sac avant de sortir du véhicule à la suite de ta cousine. Vous tirez ensemble ta valise, immense et lourde, de vos bras fatigués jusqu'à l'habitacle de l'ascenseur. Les lumières dans ce dernier te brule les pupilles alors tu fermes quelques secondes les paupières jusqu'arriver à votre étage. Rosalia te parle d'une surprise, t'es trop fatiguée pour réellement réagir et tournes la tête vers elle avec un sourire curieux avant de lui demander ah bon, qu'est ce qu'est ? Tu ne peux t'empêcher de pousser la porte sans attendre sa réponse, légèrement curieuse de découvrir ça, mais surtout de rentrer chez toi, de fermer la porte derrière vous et de tenter d'imiter un sentiment de sécurité.

Par le passé quand le coeur était en berne c'était vers maman que je courais dans un calin sans fin, elle avait cette douceur, ce courage qui était devenu mien au fil du temps. Elle était mon modèle, ma plus grande force mais également ma plus grande faiblesse. Lorsque son corps s'en était allé, le temps d'un instant j'ai vu le monde s'écrouler sous mes pieds, comme des dominos qui lachent un à un dans un tourbillon de fracas et ce jour là c'était bien la main de Katalia qui se trouvait dans la mienne. Ce jour là avait changé le cours de l'histoire, de notre histoire. Les crasses, les rancoeurs et les coups bas n'avaient pas cessés pour autant, mais une profonde force nous liée à présent, pour combien de temps encore ? Mais pour aujourd'hui les joies des retrouvailles ne peuvent être entravées par rien, ni personne. Les Borgia dans leur sphère, dans leur monde, finissent par pousser la porte de l'appartement, alors que nos corps nous crient de venir s'affaisser sur nos lits douillets et si peu utilisés dernièrement. La fatigue nous guette, pourrait nous emporter en quelques secondes. File dans ta chambre ... Elle t'y attend. Une tortue comme au bon vieux temps, comme dans notre enfance glorieuse où caresser celle de maman était devenue notre plus bel instant de détente. Katalia avait toujours rêvé d'en avoir une, comme maman, c'était chose faite. Un brin de compagnie dans ce grand appartement, ce trop grand appartement que j'avais fui en quelques secondes lorsque Kat' avait décidé de partir, non je pouvais rester ici seule, mon corps et mon esprit tout entier m'avait poussé à rejoindre mon ex aussi devenu depuis quelques jours un ami proche, très proche, trop proche. Déshabillée en deux deux, je la rejoignais dans sa chambre, prête à m'endormir avec elle, alors que comme une enfant elle découvrait sa surprise. Ca te plait ? dis je alors que déjà je m'installais sur son lit, prenant plus de la moitié du lit, première arrivée, première servie après tout.

w/ @Katalia Borgia

@Rosalia C. Borgia La fatigue sur les traits, dans le corps pourtant la chaleur de sa présence qui te fait encore tenir debout. Au moins pour quelques derrières secondes. La porte refermée derrière vous, t'es tout de même plus qu'heureuse de retrouver cet appartement que t'as au début détesté, juste car il serait également le sien. Désormais tout à changé et à une vitesse folle, si bien que parfois t'as encore la tête qui tourne lorsque t'y repense. Elle t'indique que la surprise se trouve dans ta chambre. Tu fronces les sourcils, laisses en plan ta valise, ton sac et ta veste dans la grande pièce avant de prendre le chemin du couloir des chambres. Tu tombes nez à nez avec un terrarium dans laquelle une petite tortue vous fixe de ses yeux fatigués que vous venez de réveiller au milieu de la nuit. Tu t'approches, émerveillée "oh mon dieu elle ressemble tellement à celle de…" Tu te tournes vers ta cousine lorsqu'elle te demande si ça te plait. Tu avances sur la lit, va la rejoindre "merci Rosie." tu la tires dans tes bras, d'une manière peu commune pour vous mais pourtant tellement sincère à cet instant. Tu retires à ton tour tes vêtements pour enfiler un débardeur récupéré dans ton armoire avant d'aller te glisser sous l'immense couette. Epuisées, vous voilà endormies trop rapidement pour prononcer un mot de plus, pour la première fois ensemble et sereines dans un même lit.

FIN DU RP