Home is where the heart is

For home is where the heart is
And my heart is anywhere you are

Mardi, 3 novembre 2020

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@Elia Milano ✧ @Nixon Sherwood

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mots : 460 • nightgaunt

Home is where the heart is

For home is where the heart is
And my heart is anywhere you are

Mardi, 3 novembre 2020

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@Elia Milano ✧ @Nixon Sherwood

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mots : 372 • nightgaunt

Home is where the heart is

For home is where the heart is
And my heart is anywhere you are

Mardi, 3 novembre 2020

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@Elia Milano ✧ @Nixon Sherwood

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mots : 451 • nightgaunt

Je sens toutes les parcelles de mon corps qui tremblent de ce moment. L’intensité m’a puisé l’énergie jusqu’au trefond de mon âme. Sans retirer la douleur de mes pensées. Car c’est si beau… si bon… ce serait mentir que de dire que je n’ai jamais voulu ce moment jusqu’à maintenant. Je m’effondre dans les bras de mon amant, déroutée autant physiquement que mentalement. Nos lèvres s’embrassent alors que je me sens détruire petit à petit à l’intérieur. La réalité revient à peine et fait couler des larmes. Je ne peux m’empêcher de retenir toutes les pensées négatives, toutes les peurs que je gardais au fond de moi. Que ce soit l’idée de ne plus pouvoir revivre ce moment, le fait qu’il est enfin de retour chez nous, le fait qu’il est le pansement qui va s’arracher un jour à mon cœur…

Alors, les larmes coulent sans aucune idée… brouillant mon regard, m’arrachant des reniflements peu féminin. Nixon s’en rend compte et me demande ce qu’il ne va pas. Mon esprit cherche une réponse convenable mais je suis incapable de lui dire. Je décide de me laisser glisser sur le côté pour le laisser respirer. Et de me laisser un temps pour lui donner une réponse qu’il aura plus envie d’entendre que la réalité. «  C’est compliqué… Serres-moi juste fort contre toi, s’il te plaît...  » dis-je, la voix encore un peu troublée.

Je pose ma tête sur l’épaule de Nixon, ma main vient doucement caresser le ventre de celui-ci alors que j’essaie de reprendre contenance. Comment lui expliquer mon attachement pour lui ? C’est facile de son côté, du moins, c’est l’impression que ça me donne. Mais du mien, c’est le fêlure de trop. Comment lui dire que je ne veux que recommencer ? Qu’être sa meilleure amie… Sa fiancée… C’est tellement pour moi. A présent, son amante. Seulement, je sais que ça sera qu’une seule fois… parce que les émotions avaient besoin de retrouver le mois qu’on nous avait retiré ensemble. Mais je me sens comme Ève qui a croqué la pomme.

Je voudrais pouvoir la savourer encore et encore… depuis le temps qu’elle nous tente sans jamais pouvoir la toucher. Qu’on l’admire, l’aime… Aimer… j’ai peur de l’aimer davantage aussi. Que ça devienne plus qu’une amitié, plus qu’une tendresse… Que ça devienne si fort que ça me détruise à nouveau. «  Merci...  » je murmure, sans savoir comment dire les choses. Ce n’est pas vraiment ce que je voulais dire présentement…

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For home is where the heart is
And my heart is anywhere you are

Mardi, 3 novembre 2020

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@Elia Milano ✧ @Nixon Sherwood

Vidé, mais le coeur battant encore trop rapidement, je retombe sur le matelas, profitant simplement qu'elle reste près de moi. Je n'ai pas envie d'encaisser le froid qui surviendrait si elle s'éloignait. La vision de son corps nu se baladant dans la pièce peut être très appréciable, je démens pas, je sais qu'elle est magnifique, mais je préfère encore sentir sa chaleur contre moi présentement.

Pourtant, il faut bien me rendre à l'évidence que si on est confortable comme ça, il y a définitivement quelque chose qui dérange Elia. Essuyant ses larmes, je la questionne, mais sa réponse ne m'en dit pas tellement plus.

- Compliqué… répétais-je d'une voix neutre. D'accord… fis-je avec un léger hochement de tête, soupesant la réponse pour savoir si je vais m'en contenter ou non.

Lui offrant tout de même ce qu'elle demande, je resserre légèrement mon bras autour d'elle. Le relâchant pourtant quelques secondes plus tard, me débarrassant d'un détail encombrant pour l'envoyer à la poubelle, avant de refermer correctement mes bras sur Elia, croisant une jambe avec les siennes.

Laissant un moment s'écouler, je me contente d'être là, de passer mes doigts sur sa peau douce pour calmer ses pleurs. Lorsque son "merci" atteint mes oreilles, je m'étire avant de me tourner pour lui faire face, agrippant au passage un pan de la couverture pour la rabattre sur nous, formant un cocon où il est bon de croire que rien ne peut nous atteindre.

- Lili… murmurais-je, mes doigts retrouvant sa joue pour la caresser doucement. Si tu me dis pas, je peux rien faire, beauté, rappelais-je tranquillement, glissant ma main sous son menton pour lui faire lever la tête légèrement, allant lui tirer un baiser et peut-être une explication.

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mots : 285 • nightgaunt

Je suis un peu déboussolée. Je me rends compte que ce moment « unique » en lui-même ne se reproduira pas. Mais que j’ai envie de le refaire. Alors les larmes coulent, je tente de les retenir mais c’est compliqué. En plus, Nixon les a vu, me questionne et je ne sais pas quoi lui dire. Un mot de travers et on pourrait se perdre tous les deux.

Cette idée m’effraie.
Je le retrouve à peine.

Lorsqu’il revient contre moi, je suis partagée. Dans ma tête, ça se met à réfléchir à une vitesse incroyable. Puis Nixon est franc, plus que moi à l’heure actuelle. Lui parler, lui dire ce qui ne va pas pour résoudre cela ensemble. Je ferme doucement les yeux à sa caresse, profitant au passage de ses lèvres.

C’est traître.
Je les adore.

«  C’est… que j’ai adoré… faire l’amour avec toi…  » Seulement adoré ? Non, bien plus que ça. Mais je n’ai pas le temps de chercher un mot qui représente réellement que ce que j’ai ressenti.

Ma bouche fait une petite moue, démontrant à quel point ça mijote dans ma tête.

«  Je ne te cache pas que j’ai envie de recommencer… mais…  » Mon menton quitte la douceur de sa main, m’enfuyant le front contre le bras de Nixon, le ventre à plat sur le lit, mes cheveux en bataille qui me protègent de son regard…

«  Je sais que… c’était une exception… rien que cette idée, ça me manque déjà…  » Ces aveux… je les libère car je ne peux pas lui cacher les choses. Je dois lui dire ce que je ressens.

Même si j’ai peur de le perdre.
Encore…

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For home is where the heart is
And my heart is anywhere you are

Mardi, 3 novembre 2020

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@Elia Milano ✧ @Nixon Sherwood

Je ne peux que rester silencieux à ses explications. Aucun mot ne vient vraiment. Qu'est-ce que je peux ajouter? C'est sur que c'est plaisant de l'entendre dire qu'elle a envie de recommencer, parce que j'ai quand même eu une légère impression d'être un puceau à sa première fois. Elle n'a pas tort en admettant que c'est une exception; c'est bien la première fois que je me rends jusqu'au bout avec une fille sans que ce ne soit plus pénible qu'agréable…

La voyant se planquer contre mon bras pour un nouvel aveu, je la fixe encore, même si je ne croise plus ses pupilles. Elle me rappelle O'Maley lorsqu'il essaie de jouer à la cachette.

- Tu sais que je te vois quand même, même si tu me vois plus? La questionnais-je pour alléger l'atmosphère, un sourire amusé aux lèvres alors que je soulève une mèche de cheveux passant à la hauteur de ses yeux. Je mentirai pas; je sais pas pourquoi aujourd'hui c'est différent d'avant, mais …f*ck, je pouvais pas rester insensible, avouais-je dans un souffle, m'approchant et bougeant pour poser mon front contre sa tempe. Tellement belle et désirable. ...À rendre folles la moindre de mes terminaisons nerveuses avec tes touchers. ...Et des baisers à faire oublier jusqu'à comment je m'appelle, énumérais-je, me mordant la lèvre sans même m'en rendre compte. Je dis pas non à réessayer, ajoutais-je tout de même, comme si ce n'était pas déjà évidement. Suffit de voir si t'en pas trop découragée à l'idée d'apprendre à un novice, me moquais-je doucement en espérant lui tirer au moins un sourire à son tour, au mieux un rire. Viens là, fis-je en l'obligeant à bouger pour que je puisse à nouveau la serrer dans mes bras correctement, sans pour autant l'obliger à me regarder si elle n'y arrive pas. Je suis lent à la détente, faut me pardonner, soufflais-je encore, me moquant de moi-même.

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mots : 317 • nightgaunt

Je fuis. Pour mieux me protéger de ce qui me semble être une réalité qui se rapproche à grand pas. Cette fin de chapitre qui nous a fait aimer le livre mais qui nous offre un rebondissement douloureux derrière. Dans un sens, ce ne serait pas un mal, car j’ai peur de cette suite. Quelque soit sa réponse. Ces pensées négatives disparaissent quasiment lorsqu’il me ramène à notre situation : petite fille fuyant le monde en se blottissant contre le lit. Ça paie pas de mine, hein ? Je ne peux m’empêcher de sourire en réponse à sa question. C’est vrai… Mon regard accompagne le geste de Nixon, retrouvant ses yeux dans lesquels je pourrais m’y noyer avec plaisir.

Alors que son contact se rapproche du mien, je viens poser ma main sur sa joue alors qu’il me rassure. Ces mots me caressent de l’intérieur et me soulagent. Je me plais à entendre ce qui me dit alors qu’une voix sonne l’alerte dans ma tête.

TROP DANGEREUX.
NON, ARRÊTES CA.
C’est interdit d’aimer ces mots.

De s’y plaire.
Juste parce que c’est ce qu’on a besoin d’entendre.

Je souris tendrement lorsqu’il se dit « novice », sérieusement ? «  Espèce d’idiot...  » dis-je avec amusement alors qu’il m’attire à lui.

Dans ses bras, je me sens invulnérable, protéger par tous les maux de la vie. Protéger par le monde qui ne cesse de me faire du mal. Car j’ai beau me rapprocher de la trentaine, je n’en reste pas moins un être fragile sous mes airs de « femme fatal », des traits qui m’aident à garder en assurance.

«  Je n’ai pas à te pardonner, car il n’y a rien à pardonner. C’est… Je m’en fiche que tu ne saches pas faire… la preuve, j’ai aimé ce qu’on vient de vivre… l’important, c’est ce que tu as envie de faire. Je n’ai pas envie de t’écœurer à me toucher. J’ai envie que tu me désires. Et que tu en ressentes du plaisir… comme là… ce qu’on a vécu était génial...  »

Je meurs d’envie de retirer mon visage de son torse afin de lui voler ses lèvres, de l’embrasser. Mais je me rends compte qu’à présent, nous avons la dernière chose qui manquait à une relation similaire d’un couple. Le délice de la chaire.

Sauf que… ce n’est pas la même définition de l’amour que la plupart des « mortels » de ce monde. Non, notre amour est une amitié intense et passionnée. Et encore, il m’est impossible de le décrire avec une réelle précision.

La seule chose que je sais, c’est que notre attachement prend un tournant qui m’effraie au plus haut point. Je connais ma faiblesse du cœur. Je sais qu’à un moment donné, je vais espérer… bien plus que la réalité. Et le jour où il devra partir, la déchirure sera douloureuse et dans un silence dont je me sais obligatoire.

Car mes espoirs seront des sentiments.
Qui seront interdits.
Qui me feront tout perdre.
Seulement…

Quand mes yeux se relèvent et rencontrent les siens, j’y vois un homme qui me rend heureuse de par sa présence. Je n’arrive pas à intégrer que ça sera éphémère, que sa présence me comblera le temps qu’il trouve chaussure à mon pied.

Lui, il n’a pas ce problème avec moi. Car c’est pour lui que j’enfouis ces craintes. Que j’affiche un tendre sourire avant de l’embrasser avec langueur. Pourquoi le faire souffrir alors qu’il a passé la pire année qui soit ?

Je quitte ces lèvres, rit rien qu’à l’idée de mes mots. Un rire possiblement qu’à moitié sincère. «  Je recommencerais tout de suite si la nécessité d’une douche n’était pas aussi évidente pour nous deux…  ». Puis je viens poser mon front contre le sien.

C’est si bon d’être là… avec lui… Sa présence m’a toujours réconforté.