let's get physical ★ ─
w/ @Bisha Francés

Je ne sais pas pourquoi je n’arrive pas à m’engager de nouveau. Et pourquoi je n’arrive pas à mettre fin à une relation. Pourquoi est-ce que je préfère passer pour un connard dans l’objectif que la fille veuille me quitter ? J’ai des idées... mais alors si je le sais, plus ou moins, pourquoi, je n’arrive pas à régler ces problèmes. Décidemment, je suis mal foutu. Je ne m’améliore pas avec l’âge, au contraire, j’ai l’impression de devenir de plus en plus con. Con d’être passé à côté d’une fille comme Bisha. Déjà à l’époque, elle était magnifique, mais elle s’embellit avec le temps. Quel débile je fais. Peu importe, le mal est fait.

“Oui le Karma, mais c’est une longue histoire, laisse.” Lui répondis-je tout en faisant un geste de la main comme si je chassais le vent pour lui faire comprendre de laisser tomber. C’était juste pour la faire se sentir mieux. De se dire que j’avais morflé par la suite. Je voyais cela, comme une punition. Enfin, elle me demanda des explications. Je souris. Elle, qui n’avait pas eu envie de me parler ni même de me voir, c’était elle qui posait les questions maintenant. “Tu veux vraiment savoir ?” Demandais-je pour gagner un peu de temps. Je ne savais pas si j’allais lui dire la vérité, ou rester sur ma version du connard. Mais cette version-là ne m’avait pas fait du bien. “Ce n’était pas ça le problème... C’était juste un prétexte.” Je soufflais un grand coup. “Je peux venir m’asseoir à tes côtés ?” Si je continuais, je n’allais pas le faire entre deux tables. Non, toute la pâtisserie n’allait pas tout savoir à mon sujet. Il ne faut pas exagérer.      

Il te parle de karma, de longue histoire, t'es perplexe tu comprends pas, t'aimerais savoir, ta curiosité te pousse à le savoir, à connaître le fin mot de l'histoire, pourtant tu ne dis rien. Parce que y a ton égo, qu'est là, qui te dit de ne pas lui montrer d'intérêt. T'as pas envie de lui faire croire que vous pouvez parler de sa vie comme si de rien n'était, comme si il ne t'avait pas brisé quelques années avant. Alors tu te contentes d'hocher la tête quand il te dit de laisser.
Tu hoches la tête vivement, oui tu voulais savoir, comprendre pourquoi il avait agit de la sorte, mais son explication ne te suffit pas, bien au contraire, elle te rend folle même. "Victor, si c'est pour me sortir tes excuses bidon, laisse tomber, si tu voulais plus qu'on soit ensemble fallait me quitter en fait !" tu grinces des dents à sa demande, d'un côté t'es énervée et être si proche de lui ne serait clairement pas l'idée du siècle, encore moins pour lui, d'un autre côté la conversation devient houleuse et t'as pas non plus envie que tout le café assiste à la scène. "viens t'asseoir, mais crois pas que c'est parce que j'ai envie de t'avoir près de moi" que tu lâches en grimaçant.
Une fois assis à côté de toi, tu le regardes "tu voulais me quitter en fait ?" t'as de la peine dans les yeux, parce que ça t'aurais fait tellement moins de mal qu'il te le dise, plutôt qu'il agisse comme ça.

let's get physical ★ ─
w/ @Bisha Francés

Je sentais que la conversation que j’aurais dû avoir avec Bisha il y a maintenant quelques années, nous allions l’avoir maintenant. Après que du mal ait déjà été fait. Était-ce vraiment nécessaire ? Avais-je vraiment besoin de tout lui révéler ? Mais quelles idées je peux avoir des fois. Je tentais alors une nouvelle fois de l’approcher. Et cette fois-ci elle accepta. Je pris donc ma chaise, mes pâtisseries et m’asseyais à ses côtés. Avec son autorisation. Je ne savais pas comment j’allais amener la chose. Mais Bisha me posa la question franchement. Je la regardais. Terriblement désolé par ce que je lui avais fait endurer et cette conversation que nous allions avoir. “Oui... En quelque sorte.” Alors qu’elle pose directement les questions, moi, je reste évasif. Ne sachant pas encore si je dois tout lui révéler. Est-ce que je lui dis tout simplement que je souhaitais la quitter... Ou j’allais plus loin dans les explications, en lui expliquant, les sentiments que j’avais. Mais qu’est-ce que ça pourrait bien changer maintenant ? Elle parait heureuse, ou du moins, l’était avant de me revoir. A quoi bon ressasser tous ces mauvais souvenirs. “Depuis mon divorce, je ne suis plus capable de quitter une femme.” Je baissais la tête. Oui, je suis nul. “Tu peux rire. Tu peux me trouver con. Je l’admets. C’est juste plus fort que moi... Je préfère faire le salaud pour qu’on me quitte...” Bon allez Victor, tu peux la regarder. De toute façon, tu ne pourras pas baisser encore plus dans son estime. “Et promis ce n’est pas pour faire la victime par la suite.” Je tentais de rester sur cette conversation, pour ne pas avoir à parler de la raison pour laquelle je souhaitais la quitter. Restons sur ma faiblesse et quelle pourriture je peux être. C’est bien mieux pour elle. Bien mieux qu’elle pense toujours que je suis un connard. Pas besoin de savoir que mes sentiments grandissaient de plus en plus pour elle, que j’avais même pensé à un mariage, non pas pour le cul, mais bien pour ce que je ressentais envers elle. Mais tout cela m’avait bien fait trop peur. Et je pense bien que cela restera pour moi. Qu’elle garde ses sentiments pour son nouveau mec. Pas besoin de parler d’anciens sentiments. Laissons le passé derrière moi.      

Il s'installe donc à tes côtés et là t'écarquilles les yeux, ouais donc il voulait te quitter, au final, tu sais pas si c'est une bonne chose qu'il soit venu t'asseoir à côté de toi, parce que du coup y a plus de chance pour qu'il se prenne malencontreusement la table dans la tête ou un truc comme ça. Pourtant c'est pas fini, il en rajoute, on dirait qu'il veut t'achever au final. Plus capable de quitter une femme, par contre agir comme le dernier des connards même plusieurs années après ah ça ouais il est capable.
Ton air des plus sérieux sur ton visage, tu le regardes arquant un sourcil.
"victor, t'es en train de te foutre de ma gueule là ? C'est une blague ? Ou t'as un réel souci ?", t'es tendue, ah ouais, beaucoup trop et c'est pas bon ça, oh non clairement pas. Il te dit que tu peux rire, t'as pas envie de rire, il te dit qu'il préfère faire le salaud plutôt que de quitter. Ton sang ne fait qu'un tour clairement.
"mais putain !! c'est quoi ton problème ?!" il te regarde même pas, il te dit juste qu'il ne veut pas avoir l'air d'une victime et là ç'en est trop. Tu te lèves, ton café en main, tu vas te barrer c'est sûr, pas une seconde tu restes près de lui. Ah ouais tu te détestes de lui avoir laissé une chance de s'expliquer, t'es encore plus énervée qu'au début. Ton café dans la main tu réfléchis un instant, t'as envie de lui vider le contenu du gobelet, il le mérite. D'un autre côté le café c'est sacré. Eh merde, le contenu se vide sur lui, tombant sur son crâne, ruisselant sur son visage, ses vêtements. Oh t'en a rien à faire clairement. "tiens, j'pense que t'as besoin qu'on te remette les idées en place, t'es clairement à la ramasse." et tu t'en vas. Tu quittes les lieux, parce que t'es restée plus ou moins calme mais ça pourrait dégénérer, ah ça ouais, tu te connais. On va éviter, pas en public.

let's get physical ★ ─
w/ @Bisha Francés

Je ne m’attendais pas à ce que Bisha me pardonne ou quoique ce soit. Mais au vu de sa réaction, je voyais que je m’y prenais vraiment mal. Je veux bien prendre tous les blâmes du monde, mais là, j’ai réellement l’impression de m’y prendre très, très mal. Je n’avais pas l’impression de dire des méchancetés ou quoi. Je me répétais dans la tête ce que je venais de lui dire... Non, je ne vois pas ce que j’ai dit de mal. Et plus je parlais plus j’avais l’air de m’enfoncer. Bon, tais-toi Victor. Mais il était trop tard : elle venait de me renverser son café sur la tête. Par réflexe, je me mis debout. Comme si ça allait changer quelque chose. J’étais tellement surpris que je ne me rendis même pas compte que le café était encore brûlant. Mais quand je la vis partir, je revins à la réalité et je sentis la chaleur couler le long de mon visage. Chaleur... qu’est-ce que je dis... brûlure plutôt. Je me mis à l’insulter de tous les noms intérieurement. Je me ruais dans la salle de bain de la pâtisserie afin de ne pas me retrouver avec des brûlures sur le visage.

Une fois dans les toilettes, à me laver le visage, je me regardais dans le miroir. J’étais pitoyable. Tant pis. Jusqu’ici j’avais été gentil avec elle, plus maintenant. Elle allait le regretter ce café sur ma tête. Je sortis dehors, tout en regardant aux alentours si elle n’était toujours pas là. Heureusement pour elle, non. Je rentrais donc à mon tour chez moi, en vue de prendre une douche.