@Danae Rothschild (lun 19/10) La puissance avec laquelle peut se rependre le mal dans ton organisme et dans ta tête est impressionnante. Poupée de chiffon au cœur brisé, élément de décor dans une salle de classe, fantôme parmi les étudiants qui s'agitent dans le couloir. Tu prends quand même soin de masquer les apparences, à grand renfort de maquillage et de faux sourires à qui t'en demande d'une salutation amicale. Aucuns de ces gens ne sont tes amis, il y a personne, il n'y avait personne, sinon lui. Et maintenant, il n'y a plus personne. Tu ne comprends pas, tu n'as pas compris depuis hier soir et aucunes explications n'arriveront à te consoler. Non il n'y a rien sinon la peine, et les pleurs que t'as pas su cacher à @Neal T. Hood quelques jours auparavant. Lui qui n'arrêtait pas de te demander son numéro de téléphone ou son adresse que t'as pas voulu lui donner. A quoi bon ? Sinon encore plus empirer la situation. La façade se prend de tes traits, pourtant jamais ça ne t'a semblé aussi dur. Seulement cette nuit-là après votre "discussion" t'as réalisé que t'es tombée éperdument amoureuse de lui et ça jamais tu n'auras plus l'occasion de lui dire. C'est trop tard, il a piétiné ton cœur sans remords. Pourtant, y'a un truc qui te reste dans un coin de ta tête, ce truc c'est de ne pas connaitre la vérité. Sa fausse raison tu ne la croit pas, et cet homme que t'as eu devant toi tu ne le reconnais pas. Il t'a caché quelque chose il y a dix jours, il t'a caché quelque chose dimanche, il te cache quelque chose encore aujourd'hui. T'acceptes pas que ce soit terminé, qu'il t'ai fait ça et y'a une seule personne qui saura te dire ce que tu ne sais pas, à défaut de lui. A cet instant, tu te presses à l'intérieur de la fac de sciences, là où tu penses trouver la blonde à réviser. Tu ne te trompes pas et la repère très rapidement, assise et l'attention plongée dans un bouquin de cours. Danae, est-ce que je peux te parl- elle redresse la tête et a un mouvement de recul lorsqu'elle réalise que c'est toi. Sans un mot, tu devines qu'elle récupère ses affaires pour partir, pour te fuir. non reste s'il te plait ! tu lances un peu vivement, t'attirant plusieurs regards autour. Tu t'assoies en face d'elle et attrapes l'une de ses mains de force pour qu'elle reste en face de toi ne pars pas, ne me laisse pas, je t'en prie. Ce cri du cœur et ces pupilles dilatées par les larmes que t'arrêtes pas de verser, est-ce qu'elle les voit ? La façade s'écroule devant celle que t'as prise à témoin contre son gré de ta descente aux enfers de ces derniers jours.

@Katalia Borgia
Avec Ottis qui se cache chez toi, et toute la tension qui règne actuellement au loft suite à cette annonce, tu préfères venir te réfugier au campus pour réviser tes cours. Ici, tu t’assures de ne pas être dérangé. Tout le monde vient ici avec pour but, le même que toi. Tu ne pensais pas voir Katalia intervenir et te supplier de bien vouloir lui parler. Des jours que tu l’évites. Tu ne veux pas avoir cette conversation avec elle. Mentir ne fait pas vraiment parti de tes convictions, encore moins avec ce genre de sujet. Tu n’es pas d’accord avec Ottis, mais tu ne dis rien pour lui. Il te l’a demandé, mais tu sens que si tu la vois, et qu’elle te demande, tu ne pourras pas éternellement nier ce qui se passe. Tu devras à un moment donner tout lui dévoiler. Tu te connais bien trop. Pour éviter cette conversation, tu remballes alors tes affaires, prête à partir. Elle mériterait de savoir ce qui se passe, et pourtant tu fais tout l’inverse de ce que tu penses. Elevant la voix, elle te supplie de rester. Les regards se tournent alors vers vous. Tu te regardes maladroitement autour et ferme ton cahier tandis qu’elle t’attrape la main. Tu prends une profonde inspiration puis expires. « Pas ici. » Tu capitules assez rapidement. T’es peux plus de l’entendre frapper à ta porte quasi tous les jours et de l’entendre vous supplier de lui ouvrir la porte. Désolée Ottis, penses-tu. Tu continues de ranger tes affaires. « Suis-moi. » Tu te lèves et sors de la salle commune pour aller vous asseoir juste à l’extérieur de la pièce où tu le monde bûche dans le silence.

@Danae Rothschild Pas un bonjour, pas une formule de politesse mais est-ce qu'elle pourra vraiment t'en vouloir ? Elle sait quelque chose que tu ne sais pas, à ça te rend dingue la vitesse à laquelle les choses sont parties en fumée. Tu perds complétement pieds et tu plonges dans un gouffre immense et tentant de te rattraper à la seule branche restante : la vérité. Tu insistes autant car tu commences à connaitre un peu Danae à force de l'avoir croiser dans l'appartement d'Ottis. Et si longtemps tu as pu jalouser cette beauté, t'as aussi remarqué son caractère, son sens de la justice et son horreur des mensonges. Elle capitule et c'est comme un énorme poids qui se déleste de toi. Tu la suis dehors sans un mot, n'osant dire quoi que ce soit de peur qu'elle ne change d'avis. Non à la place tu restes silencieuse et la suis docilement, avec cette impression de marcher sur une ligne verte avec la vérité telle une épée de Damoclès qui t'attend à l'issue de cette dernière. Dans le grand couloir desservant les salles de classes et la bibliothèque, tu lui fais face et oses pour la première fois de nouveau ouvrir la bouche je- dis moi. T'as la voix qui tremble, la peur et l'appréhension dans le bide, n'ayant pas idée une seule seconde en tête tout ce qu'elle pourrait bien pouvoir te révéler.

@Katalia Borgia
Tu n’as très clairement pas envie d’avoir cette conversation. Tu n’en parles pas d’ailleurs. La seule personne a qui tu en parles, c’est à Ottis lui-même et Sanae parfois. Sinon, ça reste un secret bien enterré sous terre. C’est facile généralement, tu évites le sujet, si on vient à te demander ce qui se passe avec ton meilleur-ami. Tu prétextes que ce n’est pas à toi qu’il faut demander puisque tu n’es pas dans sa tête. On ne cherche pas plus loin généralement. Sauf que Katalia sait que tu es au courant. Elle sait qu’avec Ottis, il n’y a pas de secret, et tes esquives des derniers jours prouvent qu’elle a raison. Tu préfères avoir cette conversation hors de la salle commune, car tu ne sais pas comment les choses vont se dérouler. Ça peut aller très vite. A cet instant, tu es fragile, tu t’assois alors sur l’un des bancs. « S’il te plaît, ne me le demande pas. Vois avec lui. » Tu ne veux pas être celle qui va tout bouleverser, et rompre ta promesse. Tu détestes les rompre, mais mentir t’es encore plus difficile encore. Tu sais que tu craqueras. Il te sera impossible de garder le secret plus longtemps. Tu craqueras. « Fait chier. » Malgré toi, une larme coule le long ta joue.

@Danae Rothschild A sa suite, tu t'assoies sur le banc. Quel genre de truc est-ce qu'elle va pouvoir t'annoncer pour avoir besoin de vous asseoir ?! T'as peur, t'as l'appréhension qui te remonte dans la gorge et le cœur au bord des lèvres. Elle insiste encore, sur le fait que tu dois en parler avec Ottis. Mais avec Ottis, tu ne veux plus parler… plus jamais et de quoi que ce soit. Il t'a quitté, sans plus de cérémonie en t'annonçant qu'il ne t'aime plus. Tu sais très bien qu'il y avait quelque chose derrière, quelque chose qu'il te cachait, mais ta fierté t'empêche d'aller insister auprès de lui, pas après ce qu'il t'a fait. Dan… tu souffles comme une plainte, comme un supplice. Elle jure et une larme roule sur sa joue, tu te sens mal, véritablement inquiète et complétement dépassée par la tournure de tous ces évènements. Sur tes genoux tes doigts s'entremêlent, si fort que ça pourrait presque te faire mal si tu n'avais déjà pas si mal au cœur. s'il te plait dis moi.

@Katalia Borgia
Malgré toi, tu te retrouves au milieu de toute cette affaire. Tu aurais préféré rester loin de ça, et ne pas y être mêlé. Mais Ottis se défile parce qu’il dit ne pas vouloir briser Katalia, qu’elle mérite mieux que ça. Tu as beau lui dire tous les mots, il ne change pas d’avis. Alors tu te retrouves à devoir esquiver l’Italienne. Elle prend place sur le banc, et te supplie de bien vouloir lui parler. Tu n'en as absolument pas envie, mais malheureusement, tu ne peux plus fuir. Tu dois y faire face. « Ok euh … » Tu essuies cette larme qui coule d’un revers de la main, puis vient caler cette dernière et ton autre main libre sous tes cuisses. Tu souffles un bon coup, tentant de gagner du courage. « Il est malade … » Dis-tu faiblement. C’est trop dur à dire, trop difficile à expliquer, elle devra se contenter de ça pour le moment. Une explication qui veut tout et rien dire à la fois. Ta vue se brouille davantage. Tu baisses la tête.

@Danae Rothschild Assurément que tu aurais préféré ne pas mêler Danae à toute cette histoire, de prêt comme de loin. Mais la vérité, c'est qu'elle sait quelque chose qu'on s'acharne à te cacher et qu'Ottis t'a déjà brisé en mille morceaux pour lui donner l'occasion de recommencer en allant lui reparler. Alors elle prend à son insu le mauvais rôle, forcée par ta détermination à te dire ce qu'ils s'appliquent à te cacher. Sa voix fébrile et sa larme qu'elle essuie, tu pinces les lèvres et restes en silence en attendant qu'elle ouvre de nouveau la bouche. Ma… quoi ? comment ca ? qu'est ce qu'il a exactement ? T'as le rythme cardiaque qui s'accélère, le sang en ébullition. Tu veux juste l'entendre relativiser et t'annoncer qu'il a juste une petite connerie de maladie, qu'avec un bon traitement tout serait oublié et que cette nouvelle n'a rien à voir avec sa rupture. T'aimerais tant y croire… mais y'a quelque chose en toi, une petite voix qui te souffle que tu n'es pas au bout de tes peines, que tu dois te préparer pour toute la vérité.

@Katalia Borgia
Elle te demande l’impossible. C’est bien trop difficile à dire, mais il faut que tu le fasses. Ça ne peut plus durer comme ça. Ce rôle, dont tu n’as jamais vu endosser, te revient finalement. Tu aurais préféré lui annoncer ailleurs, ne pas en parler devant autant de passage, vous mettre à nus en public. Ça n’appartient à personne. C’est intime. Malheureusement, il va falloir le faire ici, à l’université. Vous auriez pu en parler au loft, mais Ottis ne veut pas qu’on lui ouvre la porte. Il a trop peur qu’elle campe et qu’elle ne veuille plus repartir. Tu lui dis qu’il est malade. Sans entrer dans les détails. Elle ne comprend pas et pose encore plus de questions. « Ça serait plus simple, si tu le lui demandais. » Tu détestes te retrouver au milieu de tout ça. Et cette vérité ne t’appartient pas. Ottis devrait lui dire ce qui se passe réellement. Mais face à toute cette insistance, tu craques. Le moment est venu, attention, sortez les mouchoirs. Tu regardes autour de toi, et profites de l’absence de passage pour balancer la vérité. « Il a une leucémie. » Tu serres les dents et te mords la lèvre inférieure.

@Danae Rothschild Toute cette situation devient complétement ingérable. Comment est-ce que le monde a pu autant partir en vrille en si peu de temps ? Tu ne comprends pas ce que Danae veut te dire par "malade" ou c'est plutôt que tu ne veux pas comprendre, tu ne veux pas accepter. Elle insiste encore sur le fait que tu devrais lui demander directement, mais voit aussi rapidement dans ton regard que tu ne crois pas une seule seconde que cela fonctionnera. Elle le sait aussi, alors elle continue attends- quoi… ? Pendant une seconde, tu crois qu'elle va te sortir que ce n'est pas ça, qu'elle s'est trompé de terme, que ce n'est pas si grave et qu'il va bien. Mais personne ne se trompe jamais sur un terme si grave, personne. C'est comme si y'avait plus personne autour de toi, les mouvements autour prennent des airs de ralentis pendant que t'as la tête qui tourne et que t'as besoin de solidement accroché tes mains à ce banc sous tes cuisses pour ne pas tomber. T'as l'impression que ta tête va exploser et t'as les larmes qui te montent aux yeux. je ne te crois pas, tu mens danae ! Tu te lèves d'un bond et commences à faire les cents pas devant elle, la tête prise entre tes mains, tu rentres même dans un pauvre étudiant passant par là et te forces à retourner t'asseoir pour cacher ton visage submergé de larmes dans tes paumes c'est pas possible…

@Katalia Borgia
Tu ne passes pas par quatre-chemins. Tu n’as jamais été très douée pour annoncer ce genre de choses. Généralement, tu laisses les autres le faire, c’est plus simple. T’es trop maladroite pour ça. Il ne faudra pas qu’elle t’en veuille de la manière dont tu as amené les choses. Mais tu ne penses pas que ça sera le cas. Tu aurais beau eu trouvé tous les mots qu’il faut, rien n’aurait aidé à supporter une nouvelle pareille. Dans tous les cas, ça la brisera. « T’as très bien entendu Kat.. » Il est difficile de se faire entendre, tu parles tout doucement, comme si tu ne voulais pas déranger le silence. Tu ne veux pas le dire une seconde fois. C’était bien assez difficile comme ça. Tu n’auras pas la force de le faire à nouveau. Comme toi, lorsque ton meilleur-ami t’a dévoilé la raison du désastre qui régnait dans ton appartement, elle ne veut pas y croire. Elle pense qu’il s’agit d’un mensonge, d’une mauvaise farce. Et pourtant, ça ne l’est pas. Tout est bien réel. À nouveau, des larmes coulent le long de tes joues. Tu pleures en silence, te m’étant à nu devant une personne que tu ne connais pas si bien que ça finalement. « Non, Kat, c’est la vérité. » Tu te pinces les lèvres, la regardant faire les cent pas, percutant par maladresse un étudiant. Elle revient auprès de toi, et se cache le visage entre ses mains. « J’aurai voulu, tu sais. »