elle doit être perdue. tu l'es tout autant qu'elle. t'avais pas prévu que ça se passe comme ça ce soir. tu devais juste te contenter de lui expliquer les raisons, puis lui dire de partir. même si dans l'idéal, t'avais imaginé qu'elle partirait d'elle même. puis, tout s'est enchainé. la revoir n'a pas été aussi simple que tu le pensais. c'est juste un déchirement de l'avoir devant toi, qu'elle te dises que t'as tord. que tu es celui qui la rend heureuse. tant de sincérité dans ses paroles, dans son regard, ses gestes... tout. elle te prouve, t'affirmes que tu es celui qu'elle veut et que tu n'as pas a en douter. et pourtant, il y a encore cette part de toi qui essaye de te persuader que tu la rendras malheureuse au final et ça, t'arrives pas à te l'enlever de la tête. surement ça qui te bloques, qui te freines. évidemment, t'as pas envie que ça s'arrête là vous deux, parce que tu sais à quel point vous en souffrirez, mais.. il y a toujours et encore cette part de toi qui pense ça. t'es pas le bon. elle mérite pas ce que tu lui inflige parfois, quand t'as tes sautes d'humeur. et pourtant, après tout ça, après t'être ouvert à elle, après t'être mit à nu, elle pourrait peut-être... te pardonner ? si seulement t'avais le courage de lui demander. tu te dis que c'est le moment. après, ce sera trop tard. elle retire son pull, son pantalon puis vient se blottir contre toi. le calme après la tempête. les yeux rivés au plafond, arwen contre toi. tu retrouves peu à peu ton calme, tes esprits. tu retrouves tellement tes esprits que.. rien ne sort. seuls comme bruits régnants dans la pièce, vos respirations, vos peaux qui s'effleurent, se caressent. t'as peur de la perdre, t'as peur du lendemain, où elle partira. mais là, actuellement, tu profites de l'avoir dans tes bras. tu retrouves l'espace de quelques instants un peu de sérénité. tes doigts venant caresser ses cheveux et après tout ces jours sans dormir, après cette soirée mouvementée, tu t'endors paisiblement, essayant de ne pas penser à demain.

lundi, 05/10. 09h50, réveil qui sonne, te rappelant l'heure de te lever pour assister à ton premier cours de la semaine. paupières qui s'ouvrent, regard qui fixe le plafond et ta main qui vient se poser sur ton front. mal de crâne, michi qui saute sur le lit, comme à son habitude et lorsque tu tournes la tête... arwen encore endormie sur ton bras. bras que tu retires délicatement, évitant de la réveiller. d'ailleurs, t'ignores quels cours elle a aujourd'hui, si elle doit se rendre à l'hôpital.. tu sais rien du tout de son planning et pour le coup, tu te dis qu'il serait bon de la réveiller. seulement, la réveiller signifierait que c'est terminer pour de bon cette fois ci. tu te mets en position assise et tu prends le temps de la regarder. comme ci c'était la dernière fois. parce que ça l'est pas vrai ? c'est ce que tu voulais mikke. michi qui saute sur elle pour la réveiller. ton regard qui se fronce, tu grognes. super michi. sympa le pote. tu te lèves rapidement du lit, cheveux en batailles, toujours vêtu de ton jogg et de ton débardeur, faisant semblant de te rendre vers l'armoire pour y chercher tes fringues de la journée. tu prends les premières fringues qui te tombent sous la main, puis te retournes et la découvre à peine les yeux ouverts. sourcils qui se haussent, tu marques un temps de pause ⌊ hey.. je.. ⌉ tu montres la direction de la salle de bain un brin gêné.. les images qui te reviennent en tête. tout. la table basse éclatée contre le mur, tes pleurs, les siens, votre étreinte passionnelle, le fait que tu lui as ouvert ton coeur comme jamais tu ne l'as fais auparavant. secoues la tête histoire de chasser tout ça de ton esprit, puis déglutis difficilement ⌊ je vais prendre une douche et je dois filer. je fais vite si jamais tu veux aller te préparer .. ? ⌉ et votre situation à vous qui reste en suspend. tu ne mentionnes rien de ce qu'il en advient de vous. ce qui laisse croire que rien n'a changé pour toi. la séparation. rien que d'y penser, c'est ton coeur qui se serre encore ⌊ à moins que... tu veuilles aller te préparer en première ? je veux pas te... ⌉ retenir plus longtemps. c'est ce que ça veut dire, mais c'est pas ce que tu veux évidemment.

tu viens te réfugier dans ses bras, épuisée. épuisée par cette semaine, toutes ces émotions qui tourmentent ton palpitant. et malgré le fait que tu sois hantée par tout ce que tu ressens, tout ce qui s’est passé ce soir… tu es paisible. tu retrouves ta sérénité dans ses bras, dans vos caresses. plus un mot, le silence s’installe. rien de gênant au contraire c’est ce doux silence qui apaise les êtres et te rappelles encore plus ces petits moments que vous aviez avant de vous endormir. mais encore une fois cette fois c’est différent. parce que tu ne veux pas t’endormir, tu ne veux pas arriver au lendemain. tu ne veux pas partir, arwen. tu ne veux pas le quitter. même si rien ne resterait facile après ce qui s’est passé, tu ne veux pas le lâcher comme ça. mais tu ne sais pas ce qu’il pense, mikke. tu n’as plus la force de le pousser, tu n’as aucune envie de le brusquer encore et de l’effriter d’une façon ou d’une autre. surtout pas maintenant alors que vous avez retrouvé la paix. tu luttes pour que ce moment dure une éternité. mais les insomnies répétées se rappellent à ton bon souvenir. tu dois dormir. il n’y a qu’à ses côtés que tu peux te laisser aller sans inquiétude. pas de mauvais rêves. les paupières lourdes, tu finis par céder et enfin t’endormir pour la première depuis plusieurs jours et ce, sans craintes.

réveil brutal quand ta partie du lit est secouée et que tout un poids s’effondre sur toi. tu grognes de mécontentement mais caresses malgré tout michigan. tu ne peux pas lui en vouloir mais pour ta première bonne nuit depuis un moment, tu espérais un réveil plus délicat. tes yeux qui s’ouvrent à peine mais assez grand pour voir que mikke n’est pas dans lit à tes côtés. pointe à la poitrine, peur qui s’installe immédiatement. peur qu’il te lâche, qu’il t’abandonne encore. tu tournes rapidement la tête pour le voir devant son armoire. un grand soupir quitte tes lippes en même temps que la soudaine douleur qui t’a prise. il est là, c’est bon. calmes-toi arwen. il ne serait pas parti. tu es encore dans le flou du réveil mais tu vois bien sa gêne. vous aviez eu une soirée intense entre les pleurs, les aveux et les déclarations. rien que de te rappeler du champs de bataille qu’était le salon, ton coeur se serre. non tu ne veux pas partir. il parle de filer rapidement. de te laisser prendre ta douche la première. il ne finit encore une fois pas ses phrases. tu ne sais même pas quelle heure il est, tu viens de te réveiller. et pas encore assez en contrôle de toi-même, tu perds encore tes filtres. “j’ai eu peur que tu sois parti pendant un moment…” ta voix est complètement endormie. tu te redresses et caresses michigan à nouveau alors que tu jettes un coup d’oeil au réveil pour connaître l’heure. tu grognes légèrement. “je suis déjà en retard, tu peux y aller en premier, j’irai après.” tu t’en fiches d’être en retard, tu es avec lui. tu ne sais pas quoi penser de cette situation. tu as la sensation parfois qu’il te retient et après qu’au contraire, il te pousse à la porte. situation invivable. tu aimes les choses claires arwen. tu lui offres un sourire avant qu’il aille à la douche. toi t’en profites pour observer les dégâts dans le salon. tu remets la table basse en place et grimaces à la vue du trou dans le mur. t’aurais envie de reprendre tes habitudes. mais tu te retiens et tu tournes en rond jusqu’à ce qu’il sorte. c’est à ton tour. et après ça, il doit partir. tu attrapes tes vêtements mais reste dans l'embrasure de la porte alors qu’il doit se changer. fallait que tu oses. au moins encore une fois. “est-ce que… est-ce que tu voulais me dire quelque chose ? hier soir ou ce matin ?” trop d’idées qu’il continue de taire. et tu as peur de passer à côté à tout jamais à cause de cela. “ou… rien n’a changé finalement ?” parce que même si toi tu ne pouvais pas pardonner comme ça,la donne avait changé. mais pour lui, tu ne sais pas. tu ne sais plus rien, si ce n’est que vous vous aimez trop pour mériter ça.

⌊ n-non non t'inquiètes. faut juste que j'aille vite me préparer. je peux pas rater mon cours là. ⌉ t'allais évidemment la réveiller. mais juste avant de partir. pour éviter plus de dialogue. parce que tu ne sais justement pas quoi lui dire. si tu t'écoutais, si tu réussissais à t'ouvrir à elle comme tu l'as si bien fait hier soir en lui disant que tu l'aimais, tu .. lui dirais que t'as aucune envie que vous deux, ce soit la fin. t'en veux pas de fin pour vous deux. toi, tout ce que tu veux c'est qu'elle te pardonnes pour le mal que tu lui a fais. qu'elle oublie tout. et oui, si tu pouvais t'effacerais tout ce qui s'est passé depuis une semaine. juste avant que tu lui dises de venir pour lui annoncer que tu voulais la quitter. mais d'un côté, tu te dis que si tu pouvais effacer tout. vous en seriez toujours au même point. toi qui la repousse, elle qui doit se poser mille et une question quant à ce qui se passe dans ta petite tête. qui, si tu t'en était préoccupé un peu, souffre en silence de ta manière de la traiter depuis quelques temps. alors qu'au contraire, ce qui s'est passé hier entre vous, a été une terrible avancée dans votre 'couple' non ? dans votre relation. parce que tu t'es enfin ouvert à elle. plus que tu ne l'aurais imaginé et voulu. qui t'as déjà vu pleurer mikke ? pleurer de désespoir ? personne. tu te rappelles même pas de la dernière fois où t'as pleuré tout court avant ça. et pourtant, devant arwen, t'as même pas eu honte de le faire, parce que justement, tu ne pouvais pas faire autrement. t'as craqué parce qu'au fond tu sais que l'a déçue, tu l'as faite souffrir alors qu'évidemment, c'est tout ce que tu ne voudrais pas. la rendre malheureuse. t'as déjà du mal à t'apprécier mikke, à être fier de l'hmme que tu es. ça n'arrange rien pour le coup. elle regarde l'heure. en retard évidemment. et comme un con, t'allais la laisser être encore plus en retard qu'elle ne l'était en la réveillant avant de partir. tout ça pour ne pas à avoir à lui parler ? tu lui indiques donc que tu te rends à la douche. douche rapide, t'as vraiment pas le temps ce matin. t'essayes quand même de prendre le temps de penser à ce que tu vas bien pouvoir lui dire. mais comme à chaque fois, une fois que t'es devant elle... rien ne sort. pire encore ce matin. long soupire avant de faire irruption de nouveau dans la chambre pour terminer de t'habiller. regard qui se dirige vers arwen lorsqu'elle commence à se rendre vers la salle de bain. puis, tu bug légèrement lorsqu'elle s'arrête, prenant la parole. une fois ton pantalon enfilé, ceinture bouclée, tu t'assois sur le bord de ton lit pour enfiler tes chaussettes, puis tes chaussures. joue que tu mordilles de l'intérieur. ton regard se pose sur elle, tu te lèves du lit pour prendre ta chemise que tu enfiles bien rapidement, puis tout en la boutonnant, t'hausses les épaules, légèrement puis te racles difficilement la gorge ⌊ ce que je voulais te dire, je te l'ai dis... ⌉ regard qui se lève vers elle, tu poursuis ⌊ ... mon avis sur.. nous, moi... n'a pas changé. ⌉ tu baisses le regard, soupires longuement. puis t'attrapes sa main, t'approches d'elle venant déposer un baiser sur sa joue. puis tu la regardes de nouveau toujours sa main dans la tienne ⌊ mais.. ce que je t'aies dis aussi sur... tu sais.. ce que je ressentais, c'est réel. sauf que j-je me sens pas super bien en ce moment et je crois que j'ai besoin de temps. je veux pas te faire de mal, tu le sais. c'est pas mon but.. pas du tout. et je sais qu'en ce moment, je suis pas au top arwy. je veux que tu sois malheureuse avec moi. ⌉ sauf qu'évidemment, sans toi je serais encore plus mal que je le suis déjà. t'es désolé. ça se voit dans ton regard. t'as juste envie d'aller mieux. rien que ce week*end dans le vermont tu t'es déçu. complètement. tu sais pas si c'est une forme de dépression, t'es dans une sale période et si la présence de arwen pourrait t'aider, t'as juste pas envie qu'elle subisse tes changements d'humeur. alors oui, tu prends un risque, un gros en faisant ça. mais il le faut ⌊ je... putain. ⌉ long soupire qui s'échappe de tes lippes. le regard qui dévie vers le sol. le coeur qui se brise encore une fois. cœur qui se brise en pensant au mal que tu lui fais. sa main que tu relâches et ton regard qui se braque sur elle, de nouveau. l'air décidé, même si tu l'es carrément pas du tout ⌊ j'arrive pas à te le dire... je veux pas te quitter. je me sens juste pas à la hauteur en ce moment. j'assume pas ce que je te fais. je m'en veux. mais... je me dis que ça peut pas continuer comme ça. ⌉ parce que je t'aime trop pour assumer le fait de te faire souffrir. parce que sans aucun doute, c'est ce que tu sais faire de mieux en ce moment ⌊ j'ai pas de solution à te proposer à part.. qu'on se sépare je crois. ⌉ la peine palpable dans ta voix, dans ton regard. tes doigts qui se resserrent autour des siens. la boule au ventre qui refait surface, le coeur qui se serre.

il te rassure sans te rassurer. pressé et pressant voilà comment il agit. la gêne entre vous est forte et tu ne sais pas vraiment comment y répondre. tu es poussée vers la sortie et pourtant tu ne penses pas qu’il veut vraiment que tu partes. tu peines à le regarder dans les yeux. tu as peur. tu sais que tu auras la réponse à tes dernières confusions dans quelques minutes et tu n’es sincèrement pas prête à les entendre. parce que tu n’as pas l’impression qu’il ait changé d’avis. certes tu ne pouvais pas lui pardonner en quelques jours mais il y avait peut-être une autre solution que la séparation ? vous aviez avancé hier soir. probablement pas de la manière la plus saine entre les pleurs, les meubles renversés et les retournements de situation. mais ça restait une avancée. il s’était ouvert à toi, il t’a avoué à haute voix qu’il t’aimait. même toi tu t’es ouverte. même si ce que tu disais était prévisible pour lui parce que déjà dit tant de fois auparavant… qui peut se vanter de t’avoir vu pleurer comme ça ? qui peut dire qu’il a déjà vu ton âme d’aussi près ? personne. tu avais toujours été forte, tu avais toujours été protégée par ta carapace faite de sourires radieux, de blagues et d’altruisme. hier soir tu n’avais rien, tu n’étais que la arwen brisée par un amour qui la consumait. et ce matin tu es la arwen épuisée par autant d’émotions. en retard. tant pis. tu t’en fiches. il part se préparer dans la salle de bains alors que tu essayes de redonner une certaine allure à son salon, en vain. tu retournes dans la chambre, suivie de près par mikke. toujours pressé. tu es consciente que c’est sûrement parce qu’il a cours mais tu ne peux t’empêcher de penser que c’est en partie ta faute. tu as peur qu’il s’envole avant tu n’aies pu avoir la dernière réponse. alors tu oses parler. tu le regardes se préparer, se racler la gorge. les mots qui tombent. son avis n’a pas changé. rien ne change. ton coeur te fait si mal que tu as peur de t’écrouler. tu savais que ça ferait mal pourtant. mais au fond tu espérais une autre réponse. il attrape ta main, dépose un baiser sur ta joue. et toi tu ne sais juste pas comment réagir, quoi faire. t’es paumée. et il doit le voir parce qu’il commence à se justifier. il t’aime mais il ne se sent pas bien, il a besoin de temps. et il est persuadé qu’il te rendra malheureuse pour l’instant. ne comprend-t-il pas que c’est sans lui que tu es malheureuse ? tu seras une épave. tu es sur le point de le dire, de le combattre. il faut croire qu’il te reste un peu de force. mais tu vois son regard. désolé. parce qu’il ne changera pas d’avis, peu importe ce que tu diras. il bégaie et toi tu restes silencieuse. après plusieurs secondes où tu l’observes se torturer, tu captes son regard. décidé, sûr de ce qu’il fait. celui qu’il n’a pas réussi à te donner hier soir, jamais assez longtemps. mais cette fois-ci il le tient. et toi t’es paumée. parce que tu sens qu’il ne veut pas terminer cette relation, en terminer avec toi. et pourtant il t’échappe. pas d’autre solution que la séparation. toi tu n’es pas sûre. vous auriez pu vous poser et parler des différentes options, tu ne sais pas. ses doigts s’accrochent aux tiens, tu en fais de même. tu ne veux pas le quitter mais tu sais déjà que rien ne changera la situation. situation où t’es paumée. une fin de chapitre mais pas d’histoire. pour toi c’est trop flou. mais tu ne sembles pas avoir d’autres choix que de l’accepter. “tu sembles avoir pris ta décision… et ne pas vouloir changer d’avis. alors qu’est-ce je peux faire d’autre que d’accepter ?” et tu l’aimes assez fort pour le faire passer avant toi, une nouvelle fois. même si ça voulait dire que ton coeur serait misérable. parce que tu l’aimes, arwen. passionnément, chaque seconde. tu retiens tes larmes cette fois, pas la peine de vous briser encore plus. “je sais pas quoi faire. parce que je veux pas te perdre mais...merde.” tu perds tes mots. première fois que ça t’arrive, toi qui sais toujours quoi dire, comment répondre. tu es effrayée à l’idée qu’il fasse sa vie sans toi et que finalement il ne revienne jamais. tu te mords l’intérieur de la joue, tu essayes de forcer les mots, quelque chose. tu t’accroches à sa main dans la tienne. “‘j’ai peur de te perdre. je sais comment le dire autrement. je veux pas que tu quittes ma vie parce que j’ai peur que tu ne reviennes jamais. malgré tout ce qui s’est passé…” c’est toi maintenant qui ne sais pas t’exprimer. tu t’approches encore de lui, déposes au baiser à la commissure de ses lèvres. parce que tu sais que vous allez bientôt revenir à vos vies. vos vies où vous n’êtes plus le quotidien de l’autre. “mais tu as tout dit et tu as l'air déterminé, tu as l'air d'en avoir besoin donc... j-je te laisse terminer de te préparer. je… ne veux pas te faire du mal plus longtemps.” petit sourire glissé, tu quittes finalement la pièce pour la salle de bains. tu files sous la douche, coeur brisé, t’attendant à trouver une maison vide quand tu ressortiras. tu ne sais pas combien de fois ton coeur peut se briser avant que tu ne t’écroules pour de bon. mais il doit encore le supporter une fois. une fois c’est tout.

tu ne dois pas craquer. pas encore une fois. tu t'es déjà trop lâché hier soir. ce que tu fais là, la décision que tu viens de prendre est sans doute la plus débile que tu aies prise de ta vie. mais, elle te remercieras un jour. parce que tu sais au fond de toi qu'elle trouvera quelqu'un de meilleur. parce que vu dans l'état où tu es en ce moment, tu seras pas vraiment du genre à agir comme le perfect boyfriend. au contraire. t'es plus le même. tu te sens faible. rien qu'à voir comment s'est déroulé ta randonnée. alors ouais, ça durera que quelques mois. après tu retrouveras ta forme. sauf que tant que tu vois pas les choses, que tu ne les sens pas, t'y crois pas. alors oui, il sera surement trop tard. tu ne t'en prendras qu'à toi-même. c'est tout. pour l'instant, t'as juste envie.. qu'elle fasse sa vie, qu'elle soit heureuse. qu'elle profite. toi, t'as rien à lui offrir que des moments posés, quand t'es de bonne humeur, qu'à des balades en foret avec ton chien, qu'à des randonnées. ouais, elle aime ça, mais tu sais qu'elle a aussi besoin de fun et ça consiste pas forcement à se défoncer la tête, alors que toi si. t'essayes de te persuader qu'il y a bien trop de choses qui vous opposent l'un à l'autre, parce qu'au fond il ne suffirait d'un rien pour que tu lui dises de rester. parce qu'elle te confies ses peurs de te perdre, de te perdre définitivement ⌊ arwen.. je... ⌉ tu marques une pause, soupire longuement, puis déglutis. difficilement lorsqu'elle dépose ses lèvres au coin des tiennes. alors non, il n'y a rien d'autre à faire que d'accepter la situation. et tu prends le risque, encore plus maintenant, qu'elle ne te pardonnes jamais. t'aurais du te taire hier comme tu le fais depuis des mois. lui dire que tu l'aimais alors que tu la quittes c'est la pire idée mikke. mais c'est pas comme ci t'étais né avec le manuel du petit ami parfait hein ? non par contre celui du gros connard de l'année, lui, il est bien ancré. elle le sait, tu ne craqueras pas. elle pense surtout que t'es un bâtard pas fini. et c'est elle en sera encore plus persuadée quand elle verra en sortant de la salle de bain, que tu n'es plus là. juste un mot, que t'as laissé sur le lit, à côté d'un sac rempli de ses affaires laissé chez toi :