le vermont t'as fais du bien. depuis le temps.. t'en avais vraiment besoin. retrouver l'endroit où tu te sens le mieux pour te ressourcer. tant de choses se sont accumulées depuis le début de l'été et t'étais plus toi-même. t'étouffais. t'avais l'impression de ne plus être le même. que ta vie avait changée sans que tu puisses limiter les dégâts. parce que quand on te connais bien, on sait pertinemment que les changements pour toi, c'est la peur assurée. ta maladie, l'opération, le retour de nienke, le fait d'être limité dans tes actions par rapport à ta santé. mais surtout, le fait de te rendre compte, et ça te fais mal, que tu seras jamais à la hauteur pour la rendre heureuse. elle avait tant à te donner et toi bien moins qu'elle. hors de question de lui enlever ce qu'elle mérite. un homme qui lui montre sans cesse qu'elle est la femme la plus merveilleuse qui existe sur cette terre. tu le penses sincèrement mais tu te sais aussi incapable de lui faire ressentir au quotidien. elle est trop... et surtout tu n'es pas assez. tu le sais comment t'es. tu te voiles pas la face. et encore depuis que tu la connais, tu ne t'aies jamais autant apprécié toi-même. avec toi, elle sera malheureuse. sans aucun doute. au fur et à mesure du temps, elle sera pas comblée. et égoïstement, tu préfères tout arrêter avant que ce soit elle qui t'annonces que... tu ne la rends pas assez heureuse. toi le gars qui passe plus de temps à se plaindre qu'à lui dire des mots doux ? qu'à la remercier pour tout le bonheur qu'elle t'apportes au quotidien. t'es comme ça. tu changeras malheureusement pas. et oui, égoïstement, tu sais que tu souffriras moins de le faire toi, plutôt qu'elle te jette à la figure qu'elle ne sent pas assez heureuse avec toi. non pas que faire ça soit facile. parce que toi aussi tu souffres. arwen a été la première a te faire aimer l'amour, car si repoussant avant elle, il avait enfin un sens à ses côtés. et tu viens tout briser. c'est trop pour toi. tu préfères souffrir, te retrouver seul, parce que aucune envie de quelqu'un d'autre quand t'as eu une arwen dans ta vie. t'es froid, t'es distant parfois et en aucun cas elle ne mérite ça. quand t'y penses, tu te dis pourquoi elle reste ? pourquoi est ce qu'elle t'aime ? toi t'as des raisons de l'aimer, vraiment. mais elle... ? le pire jour de ta vie, sera quand elle s'en rendra compte... pourquoi je l'ai aimé ? pourquoi je suis restée ? ok... elle t'oublieras. parce qu'on oublie toujours un mec qui vous fait souffrir. on croit que ça ne passera pas, mais on trouvera toujours celui qu'on mérite. et ce n'est pas toi. qu'elle ouvre les yeux. toi t'es pas fais pour le grand amour. tu le sais. actuellement, au plus profond de toi, c'est elle ton grand amour. et tout ce que t'as su faire, c'est la briser. tu ne lui avais pas promis de ne pas la faire souffrir, mais quand on aime quelqu'un c'est pas ce qu'on fait non ? si il y a bien une chose que tu ne voulais pas c'est faire souffrir arwen. mais c'est pas nouveau. tu sais pas parler et t'exprimer mikke. les images de la rupture qui défilent dans ta tête depuis une semaine. t'arrives difficilement à t'en remettre. ça passera, avec le temps ? tu l'espères pour elle en tout cas. pour toi, la culpabilité restera à vie. et surtout le fait de savoir qu'elle te détestes encore plus qu'elle ne t'aimes. pire chose dans ta vie qui pouvait t'arriver.

20h50, t'es rentré du vermont il y a bien trois heures. le temps de te préparer psychologiquement. physiquement, il y a pas grand chose à faire. ça servirait à quoi de toute manière ? au moins, t'es douché, c'est déjà pas mal. mais niveau vestimentaire, pas la peine d'en faire des caisses.. l'intérieur toujours aussi pourri malgré les propositions de tes meilleures amies pour faire un peu de rangement et surtout.. enlever ses odeurs qui feraient fuir des putois. c'est pour dire. t'aères un peu histoire qu'elle s'enfuie pas avant que t'es eues le temps de parler. 21h, ça frappe. et ton coeur fait un bond, alors que t'es avachi sur le canapé. tu te demandes alors si t'es prêt à affronter son regard. la déception, la haine, la tristesse. le reflet de ce que tu lui as fais il y a une semaine. allez mikke, du courage et on assume. t'ouvres et sans aucune surprise, la voir te retournes complètement... regard braqué sur elle qui ne dure pas, tu détournes les yeux légèrement, te pousses de l'encadrement de la porte et lui fais signe d'entrer ⌊ salut. vas y, rentre, ça caille.. ⌉ encore une sensation que tu découvres. ce bien-être de la voir. tu te rends encore plus compte qu'elle te manque. sans elle, ta vie n'est pas la même. et pourtant, il va falloir que tu apprennes à vivre sans elle après cette conversation. pour elle.

tu ne sais pas si finalement tu veux y aller. tu ne sais pas si tu devrais y aller. partagée entre l’envie de le fuir, de le prendre dans tes bras, de le frapper. tu devrais faire demi-tour, le laisser planté là comme un idiot à t’attendre. mais c’est important il te dit. et même si sa parole n’est plus aussi fiable qu’auparavant, tu sais qu’il le pense. peut-être qu’il te parlera à coeur ouvert. comme tu l’aurais mérité la semaine dernière. une semaine qu’il t’a quitté. une semaine que tu ne sais pas comment tu vas faire pour avancer. tu ne dors plus, tu trouves à peine une raison de te lever le matin. t’es une loque humaine, arwen. tu commences à prendre des décisions stupides et irréfléchies parce que ton coeur hurle de douleur. est-ce que c’était une décision stupide de plus d’aller le voir ? étonnamment tu ne pensais pas. parce que c’était important. parce que tu te doutais qu’ils allaient parler de vous deux. ou plutôt de pourquoi ça s’est terminé. c’est pour ça que tu es là dans ta voiture, en train de te garer. et aussi parce que tu veux le voir. après une semaine seulement c’est la pire chose d’accepter de le rencontrer. mais son visage te manque, son odeur, sa présence. il t’avait tellement apporté depuis des mois. et maintenant tu n’avais plus rien. même plus un coeur en bonne état. tu savais que l’aimer pouvait amener de la souffrance. parce que ce n’était pas réciproque à l’époque. tu ne pensais pas qu’il allait t’aimer et t’arracher une partie du palpitant avec son amour, son départ. ton coeur il saigne depuis et tu ne parviens pas à stopper l’hémorragie. et si le voir quelques minutes peut aider alors tu le verrais. pari risqué, tu t’es déjà brûlée les ailes et la chute sera déjà bien assez rude. peu importe, que tu tombes plus violemment encore. parce que t’es stupide. parce que tu l’aimes. que tu te damnerais pour lui. encore maintenant. et encore après.

tu te gares aléatoirement. la fatigue n’aide pas vraiment tes réflexes et tes sens. tu seras là à 21h pile. ton coeur tambourine de plus en plus fort à mesure que tu t’approches de sa maison. tu frappes à la porte, à l’heure comme prévu. la nausée monte alors que la boule au ventre s’installe, que ton coeur te fait mal. tu l’entends actionner la poignée de l’autre côté. t’as soudainement envie de fuir mais tes jambes sont paralysées. et il apparaît devant toi. putain est-ce que tu vas crever ? ton coeur bat si fort que ta poitrine fait mal. t’es retournée par sa silhouette, son regard bref sur toi, sa voix. tout. tout ce qui fait son être. vous étiez beau. ça te frappe si fort. une semaine à essayer de comprendre, à essayer de l’insulter de tous les noms. mais là maintenant c’est tout ce qui te vient. vous étiez beaux, si beaux. t’es figée devant les souvenirs quand il t’invite à rentrer. tu te reprends tes esprits et pénètres dans la maison. c’est le bordel, ça sent un peu le renfermé. mais t’es personne pour juger vu l’état de ton appartement. tu essayes de garder le visage fermé, tu essayes de toutes tes forces. et honnêtement tu t’en sors pas trop mal pour quelqu’un qui a envie d’embrasser la même personne qui lui a brisé le coeur. “j’ai ton t-shirt et la veste.” tu agites le sac avec lequel tu es arrivée et le poses dans un coin. le même coin où tu posais tes affaires quand tu venais dormir chez lui. avant d’attraper ta brosse à dents et de la poser avec la sienne. ton coeur se serre à ce rituel si simple. “alors… tu voulais me dire quoi d’important ?” c’est bien pour ça que tu es venue. pour fracasser ton coeur un peu plus.

lèvres pincées, tu refermes la porte derrière elle. t'aimerais que tout ce qui s'est passé ne soit jamais arrivé. t'aurais vraiment aimé accepter le fait que tu ne seras jamais le mec idéal. mais juste celui qui l'aime et qui ferait tout, en son possible, pour la rendre heureuse. malheureusement, c'est pas le cas. tu te sens pas assez... tout, pour elle. et pourtant, t'aurais aimé, vraiment aimé l'être. à moins que tu sois vraiment sadique ? que t'aimes te faire du mal ? elle agite le sac en te précisant ce qu'il contenait. sourcils qui se haussent, puis les épaules pour finir en léger ⌊ ah ouais, merci... ⌉ la veste c'est cool. le tee-shirt, ça te fais mal. tu le mérites ce mal, clairement. mais t'as le coeur qui se sert, t'y peux rien. tu ne fais que récolter ce que tu as semé mikke. il n'y a plus aucun retour en arrière. sa façon de te regarder, de te parler, de... tout. et pourtant, elle est là, elle attend la suite et t'es complètement paumé sur le coup. première fois que tu la vois comme ça. mains qui deviennent moites, la tristesse qui t'envahies d'un coup, mais t'essayes de tenir bond. tu bug quelques instants, avant de te reprendre d'un coup ⌊ oh euh, ouais.. je.. ⌉ tu fronces les sourcils, posant ton regard sur elle. t'as plus les mots. tu te passes une main dans les cheveux, fais les quatre cent pas. l'angoisse qui prend le dessus d'un seul coup. tu te sens tellement mal. puis tu t'arrêtes devant elle et plante ton regard dans le sien. parce que tu n'as que ce soir pour lui dire tout ça. après, tout sera terminé. inspire, expire. regard qui reste, malgré l'envie de s'enfuir en courant. faut assumer, jusqu'au bout, parce que tu lui dois ⌊ je suis.. désolé ? je suis désolé pour ces derniers jours. de t'avoir fais subir mes angoisses, mes remises en questions.. je... ⌉ ta voix qui déraille, le coeur qui s'emballe sans que tu puisses le stopper. tu déglutis, grimace sous l'effet de la douleur, mais tu te reprends ⌊ tu mérites pas... tu mérites... non, je.. je te mérites pas. ⌉ un pas vers elle, ton regard qui lui crit à quel point tu l'aimes, mais les mots ne sortent pas et tu te stoppes dans ton élan. c'est pas la chose à faire. tout ce que tu voulais éviter, c'était de craquer et t'es limite incapable de le faire. tu luttes aussi fort que tu peux pour réellement ne pas craquer. parce que tu viens de perdre, par ta faute mikke, tout le bonheur que t'avais reçu ces derniers moi. elle ⌊ ok. j-je... je me sens pas à la hauteur arwen. vraiment. je me sens tellement faible ? tu mérites pas ça. tu mérites un mec qui prennes soin de toi. et je suis pas capable de prendre soin de moi, de mes sentiments, je suis incapable de m'exprimer comme il faut. j'ai un blocage... je... ⌉ tu t'agites d'un coup. t'es bloqué, la preuve. t'arrives plus à parler. t'étouffes. mâchoires crispées, les nerfs à vifs, tu t'en veux de ne pas être plus expressif, ne même pas pouvoir terminer tes phrases, ne pas arriver à gérer tes émotions, comme maintenant, table basse trop proche de toi à ce moment pour être épargnée. d'un revers de main tu l'envoies valser. gros fracas contre le mur lorsqu'elle s'y écrase. t'es près à tout retourner. et c'est en sanglots que tu éclates d'un coup. les nerfs qui lâchent, la déception de toi. tu te laisses tomber sur le fauteuil, mains tremblantes.  

beaucoup t’ont dit que tu devais te montrer forte, comme si ça ne te touchait pas tout ça. comme s’il ne te mettrait pas à terre. en effet il ne t’a pas mis à terre. il t’a mis au fond du trou. tu n’as plus rien arwen. plus de joie de vivre, d’armure, d’envie. tu es vide. une coquille qui avance dans son quotidien et ne fait rien d’autre que de tourner en rond. alors autant te faire mal encore un coup, autant que tu souffres le martyr à nouveau mais que tu aies tes explications. tu sais qu’il s’agit de ça. tu veux comprendre. parce que tu l’as toujours compris. toujours. mais là tu étais dans le brouillard. tu le vois en plein moment de confusion, il n’a pas l’air de savoir quoi dire, comment l’exprimer. il s’agite. t’es déstabilisée par ça. pas surprise mais juste le voir dans cet état te donne envie de l’apaiser. mais tu retiens tes pulsions. stupides pulsions d’une femme amoureuse. tu restes plantée là. et finalement il en fait de même et plonge son regard dans le tien. désolé. tu grimaces légèrement à la douleur qui vient de te planter dans le coeur. tu savais que ça allait arriver arwen. tu savais que ces retrouvailles allaient te détruire. tu n’as pas le temps de te reprendre, il enchaine difficilement. il ne te mérite pas. des mots que tu as déjà entendu avant. que tu n’as jamais supporté d’entendre. parce que tu t’en fous de ça, toi. tu t’en fiches tellement. tu as passé ta vie à penser ne rien mériter avant de le rencontrer. avant de croire que peut-être tu pouvais le mériter, lui. mikke et son amour. il se rapproche de toi, le regard toujours plongé dans le tien. déstabilisée, ta façade se fissure pour laisser place à un mélange d’espoir et de douleur. tu voudrais qu’il te le dise. que ça te déchire le coeur, le lacère jusqu’à ce qu’il ne reste définitivement plus rien. que tu perdes tout l’amour que tu as à donner avec lui. il continue sur sa lancée. que tu mérites mieux, un homme qui prenne soin de toi. parce qu’il avait jamais pris soin de toi. t’aider de toutes les manières possibles et imaginables, te complimenter, te regarder comme il le fait maintenant, t'écrire "je t'aime". est-il aveugle ? ne voit-il pas tout ce qu’il a fait pour toi ? ce blocage vous auriez pu travailler dessus ensemble, essayer. vous battre tout les deux pour cette relation. tu le vois perdre le contrôle, s’agiter, ne pas parvenir à finir sa phrase. tu ne sais pas comment réagir mais tu es sur le point de parler quand d’un coup la table basse se fracasse au mur. sursaut de surprise de ta part, façade qui éclate. et tu les entends. ses sanglots. ton palpitant qui implose en les entendant comme si sa douleur était la tienne. quelque part elle l’est. tu le vois s’effondrer sur le fauteuil. mikke pleurer… tu n’aurais jamais cru voir ça même dans ses pires moments de faiblesse. tu ne remarques pas de suite que quelques larmes roulent sur tes joues. tu pleures silencieusement en contraste avec ses sanglots. l’esprit se rétracte, c’est le coeur qui prend le contrôle. tu t’approches de lui. l'une de tes mains se posent sur les siennes, tremblantes. l'autre essuie ses larmes. le regard plein d'amour, de douleur. tu es patiente, silencieuse. tu le connais, c'est difficile pour lui presque insurmontable de te parler. tu ne sais pas si c’est la bonne méthode mais ça te déchire de le voir comme ça. “je crois que t’as gardé certains de mes plats. tu peux briser ça si tu veux. en morceaux. fais ce qui t’aidera à me parler… s’il te plait. brises tout si c’est qu’il faut. même qu'on les brise ensemble, je-... je suis là autant de temps qu'il faudra, ce soir. c'est le moment mikke. le seul.” tu les mérites ses explications. tu les mérites après cet élan d’amour que tu viens encore de lui montrer. ta main sur sa joue, petit sourire brisé qui se dessine sur tes lippes. tu retiens ton "je t'aime".

tu te sens minable. tellement faible, incapable de montrer de l'assurance. le masque est tombé et ça te tues. tu voulais pas en arriver là. t'es dans un état qui te ressembles pas du tout. c'est ça de tout garder pour soi. t'es trop faible en ce moment pour te retenir de quoi que ce soit. t'aurais pu le faire si t'étais plus reposé, les nerfs moins à vifs. et ce serait tellement plus simple si ce n'était pas elle et tellement plus si tu n'étais pas aussi amoureux. tu tends les mains, les regarde trembler, fronce les sourcils puis lève le regard lorsqu'elle prend place à tes côtés, posant une de ses mains sur les tiennes encore tremblantes, tandis que l'autre venait essuyer tes larmes. et ses conseils qui te font bugger quelques instants tandis que t'essayes de te calmer peu à peu. éclater... ses plats ? tu plisses légèrement les yeux. totale incompréhension. tu te vois pas du tout casser des plats. que ce soit les siens ou pas. tu soupires ⌊ casser tes plats... non, c'est un truc de meufs ça. ⌉ non toi tu t'attaques aux meubles, c'est mieux. tu respires, renifles doucement puis retire ta main sous la sienne pour venir remettre tes cheveux en place, puis viens frotter ta barbe en te raclant la gorge. regard qui se pose sur la table basse retournée poru ne pas a affronter son regard ⌊ je.. je sais pas quoi te dire. ça semblait si évident avant que t'arrives. encore plus il y a une semaine. mais la vérité, c'est que même si je suis persuadé que c'était la bonne décision, je... ⌉ et tu bloques de nouveau. ta main qui vient saisir la sienne pour la serrer délicatement ⌊ je veux pas que tu me détestes. si j'ai pris cette décision c'est pour toi. parce que tu vaux mieux que ça, mieux que moi. et même si je.. ⌉ tu marques une pause, déglutis et poursuis en plongeant ton regard encore humides, ton visage bouffis par les larmes, tu remarques aussi qu'elle a pleurée et ça te brises encore plus. long soupire, tu viens entremêler tes doigts aux siens pour porter sa main à tes lèvres. doux baiser humide que tu y déposes et les mots qui sortent ⌊ t'es la meilleure chose qui me soit arrivée et je te jure que cette décision c'est la pire qui m'a été donné de prendre. mais... je sais que ce sera mieux pour toi. avec le temps. tu trouveras quelqu'un de mieux. un mec qui aura envie de te recevoir n'importe quand et pas juste quand il en a envie. un mec qui montrera à quel point tu le rends heureux autant que tu le mérites. moi, je sais pas comment te le montrer. mais tu mérites pas la plupart de mes réactions. je m'en rends compte au fur et à mesure du temps. et je sais que tu dois pas comprendre tout ça. mais le mieux c'est que t'accepte la situation. alors ouais, je prend le risque que tu me détestes et cette possibilité me fait mal. je voulais juste aussi que tu saches que rien ne vient de toi. ne doute pas de toi, je t'assure. t'es une belle personne... vraiment. la meilleure que j'ai rencontré de toute ma vie. et c'est justement pour ça qu'on en est là. parce que moi je suis loin de l'être. bref. voilà.. ⌉ puis tu te lèves d'un coup, te retournes pour lui faire face ⌊ j-je crois que j'ai tout dis. je crois que c'est pas la peine d'en rajouter plus. je veux pas te faire plus de mal que je t'ai déjà fais. ⌉ renifles légèrement encore une fois, puis te racles la gorge en réajustant ton tee-shirt. mine qui se ferme peu à peu. tu sens la fin arriver. et putain heureusement pour toi que l'opération soit passée. t'aurais crevé sur place.

ta main sur les siennes, l’autre sur sa joue. encore une fois tu essayes de prendre soin de lui, de l’apaiser par tous les moyens. tu ne devrais probablement pas, tu devrais peut-être le laisser sangloter seul. mais jamais tu ne ferais ça. jamais tu ne le laisserais dans une telle détresse. si dans un mois mikke te demande de venir parce qu’il va s’effondrer, tu sais au fond que tu t’y rendras sans poser de questions. était-ce ta malédiction dans l’amour que tu lui portais ? l’aimer si fort que tu ne pourras jamais réellement te défaire de lui même s’il disparaît de ta vie ? tu es brisée par ses larmes, tu essayes de le conseiller. soupire de sa part, réflexion que tu te ferais rire. tu te contentes de sourire. “tu renverses une table sans prévenir mais casser des plats c’est pas pour toi, hm ?” paix trop brève, il détourne le regard et se relance. tu espérais un peu de quiétude dans la peine et la douleur. mais il a raison… vous devez en finir. bonne décision… t’arrives pas à entendre ces mots. pour toi c’est la pire décision qu’il pouvait prendre. il t’abandonne. c’est comme ça que tu le vois. sa main se saisit de la tienne, la pression qu’il exerce est délicate. coeur qui fait encore un bond. tu le regardes, tu l’écoutes. le détester… ça dépend des jours. parfois tu te détestes plus encore. et tout les jours tu l’aimes plus que tu ne le détestes. il emmêle ses doigts avec les tiens, porte ta peau à ses lèvres. tu aimerais guérir de lui, arwen. tu aimerais l’oublier, faire ta vie et qu’il ne devienne qu’un vague souvenir. mais il est gravé en toi mikke. depuis que tu as réalisé que tu l’aimais cette fois où tu l’as rejoint au vermont. tu étais condamnée depuis tellement longtemps à souffrir. mais tu n’imaginais pas que ça serait parce qu’il t’aime, lui aussi. et alors qu’il semble enfin trouver ses mots, qu’il explique la situation, toi… tu finis de partir en morceaux. ça ressemble à une déclaration en même temps qu’une explication concernant votre rupture. tu écoutes, tu ne réagis pas. plus vidée, plus brisée encore qu’à ton arrivée. il se lève soudainement, te sortant de ton état. il a tout dit. c’est bientôt la fin, ça y est. la fin de vous deux. aussi beaux que vous étiez. tu le regardes, l’observes. les larmes montent malgré tout. c’est toi qui risques de faiblir maintenant. “j’avais juste besoin de toi.” voix qui tremble, évidemment. t’oses à peine le regarder. “j’avais pas besoin d’un homme qui me montre constamment qu’il est heureux, qui veut constamment me voir, qui ne fera jamais d’erreurs. je voulais toi. juste toi. aussi imparfait que tu es.” tu n’as jamais voulu plus que ses imperfections, ses mauvais et bons côtés. tu n’as jamais aimé un autre que lui et tu ne voulais pas que ça arrive. “tu me rendais heureuse comme personne l’a fait auparavant. avec tes plaintes, tes soupirs, tes agacements. avec ton sale caractère, ton regard taquin, tes compliments, ta retenue, tes je t’aime par messages. même quand tu te comportais comme un con. même sur la fin quand tu t’éloignais. tu étais la seule personne qui pouvait me rendre heureuse.” les larmes apparaissent à nouveau, elles ne te laissent pas tranquille, te suivent. “ne t’en fais pas. je te déteste pas autant qu’il le faudrait. je me déteste encore plus. pour encore vouloir t’embrasser là maintenant, te prendre dans mes bras, te dire que tu me manques. pour t’aimer plus que je ne t’en veux. pour avoir enfilé ton t-shirt pendant des jours en espérant comme une idiote que ça m’aiderait. je me déteste parce que je ne pourrai jamais vraiment guérir de toi.” c’était à ton tour finalement de tout sortir. d’expier ta douleur même si elle semblait sans fin. tu peines à le regarder, tu peines à l’affronter. masochiste que tu es, tu ne veux pas que ce moment se termine. car c’est probablement le dernier que tu passeras à ses côtés. “je t’aime mikke. l’un de nous deux doit bien le dire une dernière fois. tu es le premier que j’aime et je sais qu’une part de moi t’aimera toujours. et j’arrive pas à te détester autant qu’il le faudrait à cause de cette partie de moi. même… après tout le mal que tu me fais.” tu inspires profondément. tu remets bien ta veste. c’est bientôt le moment. tu te retiens tellement fort pour ne pas venir lui voler un dernier baiser. tu aurais juste besoin de ses lèvres maintenant. c'est de la torture... “j’en suis plus à ça près, pas la peine de me ménager. si tu as encore des choses à dire, dis les. qu’on ne fasse pas comme la semaine passée. partir avec des regrets, des remords parce qu’on n’a pas tout dit. sinon… j’imagine que c’est un au revoir…” tu essayes de te calmer. tu ne supportes pas de voir son visage qui se renferme quand le tien en dévoile trop. mais tu n’auras pas de seconde chances. quand tu auras passé la porte, vous aurez tout dit. et ça sera terminé. même si tu détestes cette vérité.

non non non. reprend toi mikke. c'est pas comme ça que ça devait se dérouler. tu devais juste et contenter de lui expliquer les choses. pleurer c'était pas dans tes plans, penser à faire marcher arrière non plus et encore moins penser à limite la supplier de tout effacer. de tout oublier. d'oublier l'enfer qu'elle a vécue cette semaine par ta faute. pour ça, tu prendras sur toi. c'est terminé. la fierté reprend le dessus. il le faut. mais les mots qui suivent, ses larmes, ses aveux, son cœur qui se brise à vue d'œil devant toi. te renfermer, ta meilleure meilleure protection. tu te dis que c'est juste l'espace de quelques minutes. tu pourras de nouveau tout relâcher une fois qu'elle aura passé la porte. michi qui reste dans son coin, qui observe la scène sans trop de réaction. il doit surement se dire à quel point tu déconnes. surement un peu déçu de toi, t'en sais rien. le regard qui fuit tandis qu'elle s'ouvre à toi. qu'elle se décompose peu à peu. ta main qui se porte à ta poitrine encore une fois. t'as le souffle court. en finir au plus vite. c'est à ça que tu penses à chacun de ses mots. d'un pas las, tu te rends vers la porte, saisis la poignée ⌊ s'il te plait arwy.. ⌉ que tu lances dans un murmure. s'il te plait, arrête. se mette dans cet état pour toi, non. tu ne veux pas. tu ne veux pas la voir souffrir comme ça. c'est pas juste. tant de mots, tous ?, qui te percutent. doigts qui se resserrent sur la poignée. sa façon de te dire que tu la rends heureuse malgré tes défauts, tes hauts et des bas. tes imperfections qu'elle aime et qui ont fait qu'elle t'aime aussi fort aujourd'hui. tu supportes plus l'entendre sangloter à tes côtés. ça te rends fou. ça te brises un peu plus à chaque secondes. t'ouvres la porte. tu luttes pour ne pas craquer. paupières qui se referment doucement. t'inspires, expires doucement, lentement. pause de quelques secondes. t'as besoin que le temps s'arrête. prendre le temps. réfléchir. lui dire de partir. c'est comme ça que ça devait se passer mikke. c'est tout. rien de plus. lui expliquer, puis que tout soit terminé. lui rendre sa liberté. c'était ça mikke. pas vrai ? tu les rouvres, la regarde quelques instants, mâchoires crispées, tu peux pas. tu peux pas la laisser partir dans cet état. c'est tellement évident non ? t'es un râleur, un peu violent dans tes mots parfois, mais.. t'as pas un mauvais fond. au contraire. pas avec les gens que t'aimes en tout cas. tu refermes la porte, la verrouille, puis t'y adosses en portant ton regard sur elle. sans un mot. t'as le coeur gros mikke. le silence est pesant. bien trop. il faut y mettre fin. encore des explications à lui donner pour cette porte que tu viens de refermer. bras qui se tend légèrement en sa direction, main qui appelle la sienne, tu t'avances de quelques pas. t'approches encore un peu plus, saisis sa main puis l'approche contre toi, passant son bras derrière ton dos pour qu'elle s'y accroche ⌊ j-je veux pas que tu partes... ⌉ reste avec moi. je suis perdu sans toi. je me sens vide depuis une semaine. je peine à respirer sans toi à mes côtés. je t'aime. je me déteste de te faire autant de mal. tant de choses à lui dire et pourtant, ce sera pas pour tout de suite. main qui vient caresser ses cheveux. ton corps qui se presse contre le sien. son odeur qui t'as tant manqué. une semaine sans elle. une semaine sans ses messages, sans voir son sourire. c'était l'enfer. et dire que t'es prêt à te priver de tout ça durant le reste de ta vie; t'es un sadique mikke. est ce que t'es vraiment prêt à ça ? ça tambourine très fort contre sa poitrine. elle peut le sentir là non ? ⌊ je t'aime arwy ⌉ tu devrais pas. et pourtant.. c'est sorti. c'est dit. pas de retour en arrière. tes regards ont déjà trop parlés pour toi. il est temps que les mots sortent. un aurevoir. oui. non. t'es pas prêt. tu le seras jamais. t'es déchiré. est ce qu'elle se rend compte de ce qu'il se passe là ? tes gestes, toi qui t'accroches à elle. arwen c'est ton roc. et elle l'a encore prouvé ce soir. être là pour toi, alors que tu lui a fait vivre les pires moments ? tu sais pas ce que t'es entrain de faire, mais ça pouvais pas se terminer comme ça. la laisser partir là, non. ça, elle ne le mérite pas non plus. mais est ce qu'elle mérite que t'enfonces le couteau dans la plaie ? lui dire pour la première fois, de vive voix, que tu l'aimes. en guise de quoi ? d'adieu ? bravo mikke. encore une fois, tu fais de la merde.

tu étais arrivée avec le visage fermé, prête à lui en mettre plein à la tête, à lui crier dessus. mais finalement te voilà effondrée, larmes qui longent tes joues et le coeur qui pleure devant lui. tu voulais être forte malgré tout arwen mais tu es en train de te briser sous ses yeux. tu es en pleine chute libre, sur le point de t’écraser violemment au fond du trou. tu ne t’arrêtes plus, tu fais saigner ton palpitant en t’ouvrant à lui, tu lâches tout. déclaration comme tu n’en as jamais fait auparavant. et alors que tu te penses avoir fini, tu continues encore et encore. tu as besoin de lui. et pourtant tu l’as perdu. réalité que tu n’arrives pas à accepter, que tu as besoin d’évacuer, d’expédier loin de ton âme. le déni qui t’enlace alors que tu lui affirmes avoir été heureuse avec lui même quand il n’était pas correct. te mériter il le pouvait. tu n’étais pas un diamant inestimable, tu étais simplement toi. gosse abîmée de toronto qui ne demandait qu’à devenir assez. assez pour quelqu’un. quelle ironie qu’on te quitte parce que tu serais trop bien. tu ne peux pas l’accepter, tu n’y arrives pas. tu as envie qu’il voit que tu es loin d’être parfaite, toi aussi. s’il ne s’exprime pas assez, toi tu le fais trop. s’il a des difficultés à être positif, toi tu vois trop le bien autour de toi. vous êtes tout les deux maladroits, vous vous voyez dans une lumière trop négative. tu ne pouvais pas croire que vous n’étiez pas fait pour être ensemble. lui et toi c’était une évidence. et ça te tue de ne pas pouvoir le soulager maintenant alors qu’il porte sa main à sa poitrine, coeur trop fragile peut-être pour supporter tout cet amour que tu lui donnes, toute cette douleur que tu lui montres. même dans sa supplique, tu ne t’arrêtes pas. il a besoin d’entendre qu’il était plus qu’assez, qu’il était tout ce que tu voulais. et malgré sa détermination, main à la poignée et porte qui s’ouvre. tu continues encore. je t’aime, je t’aimerai toujours. tu te détestes pour le dire mais il doit le savoir. il t’a marqué au fer rouge, son empreinte sur ton palpitant. il ne peut pas te quitter sans le comprendre, sans réaliser ce qu’il est en train de te faire. de vous faire. et tu termines. enfin. porte ouverte, lui qui ne dit rien. c’est la fin… tu essuies tes larmes, te retiens de jeter un oeil à michigan. c’est déjà assez tortueux de quitter son maître, tu ne veux pas avoir à lui dire au revoir. égoïste de ta part mais c’est trop pour toi. tu inspires, prête à partir. tu captes le regard de mikke, coeur sans dessus dessous. c’est le moment. sur le point de faire le pas en direction de la sortie quand la porte se ferme devant toi. tu l’observes s’adosser contre cette dernière, te fixant alors que tu es dans la confusion totale. trop épuisée pour analyser ce qui se passe, tu restes plantée là. et c’est lui qui fait le pas. main tendu vers la tienne, quelques pas pour s’en saisir. tu te retrouves contre lui, comme s’il voulait que tu t’y accroches comme une bouée. et tu le fais. tu le serres contre toi, tu t’accroches comme si tu allais t’écrouler. l’aveu contre toi. il ne veut pas que tu partes. tu le serres encore plus fort en réponse. tu ne veux pas non plus, tu veux tellement rester ici. continuer tes petits rituels que tu aimais tant. sa main dans tes cheveux te fait frissonner. tu retrouves ton cocon, tu retrouves l’endroit où tu te sens le plus en sécurité. c’est là que tu devais être il y a quelques jours, c’est là que tu devrais être demain. tu ne veux pas le lâcher tu n’y arrives pas. tu sens son coeur battre contre le tien. preuve de plus qu’il avait fait une erreur à tes yeux. et les mots sont finalement dits. les trois mots qu’il t’avait écrit mais jamais avoué à haute voix. il t’aime. tu avais espéré un jour entendre cette phrase, tu l’avais attendu. tu n’avais jamais pensé que ces mots seraient en même temps un au revoir. tu n’as pas envie que ça soit la fin. même si vous ne pouvez pas oublier cette semaine, ce qui s’est passé. tu n’as pas envie que ça soit la fin. tes yeux rencontrent les siens. tu ne peux pas laisser les choses se terminer comme ça. pulsion à laquelle tu cèdes enfin, tes lèvres se plaquent sur les siennes. baiser passionné, baiser dans lequel tu y perds ton âme tant tu as besoin de ce contact. que tu t’y brûles, tu n’en as rien à faire. baiser qui dure plusieurs secondes mais pas assez longtemps pour toi, déjà envie d'y retourner. de ne jamais le laisser partir. “je t’aime aussi mikke…” murmure contre ses lèvres. tu n’arrives pas à le laisser partir. déni qui t’enlace aussi fort que ton étreinte avec l’homme que tu aimes. “si tu ne veux pas que je parte s’il te plait, ne me laisses pas partir maintenant. juste encore un peu. laisses moi rester encore un peu avant de partir, m’obliges pas à te lâcher tout de suite.” parce que même s’il s’accroche à toi maintenant, il ne semble pas avoir changé d’avis. surtout torturé à cause de cette décision. et que même s’il changeait d’avis, même si tu l’aimais de toutes tes forces, tu ne saurais le pardonner en quelques heures pour ce qu’il a fait. tout portait à croire que c’était votre dernier soir. et tu voulais qu’il te garde dans ses bras tant qu’il le peut encore.

et l'avoir contre toi. c'est comme ci tu respirais de nouveau. t'étais comme privé de ton oxygène depuis une semaine. tu te disais que c'était le temps de t'y faire, que ça passerait avec le temps. tu sais qu'avec le temps ça passerait, que les effets indésirables d'être séparé malgré nous de la personne que l'on aime s'estomperaient. mais là, alors que tu l'as contre toi, tu te rends à l'évidence qu'arwen n'est pas comme toutes les autres. elle est bien plus qu'une 'copine', 'petite amie' pour toi. arwen c'est ta thérapie au quotidien. celle qui t'aides à devenir quelqu'un de meilleur, qui t'aide à t'ouvrir et sans elle, tu coules, pour sur. fermes doucement les yeux, apprécie contact de son corps contre le tien. tu te sens revivre peu à peu. et c'est comme ci tout ce que tu pensais il y a une demie heures auparavant n'avait jamais trainé dans ton esprit. comme ci, cette fois tu t'autorisais à... faire marche arrière ? pourquoi.. pourquoi te priver d'elle ? la priver de toi, puisse que quoi que tu en dises, elle a autant besoin de toi dans sa vie que toi tu as besoin d'elle. de quel droit te permets-tu de vous priver du bonheur ? t'es égoïste mikke, du moins, tu l'as été tant de fois. t'es sadique aussi parfois avec toi-même. mais, les exceptions existent non ? et le fait de lui avoir ouvert ton coeur, t'as aussi montré que si tu étais capable de le faire, ce n'était pas pour rien. c'est le signe qu'arwen est ta destinée. celle pour qui le masque tombe. sans honte, sans peur. tes angoisses, tes doutes, tes peurs s'envolent peu à peu. c'était peut-être ça l'élément déclencheur ? t'ouvrir à elle ? ne pas fuir. arrêter d'être lâche. juste te laisser aller. comme elle le fait en venant sceller ses lèvres aux tiennes. passion intense. ton coeur qui s'emballe. elle ne partira pas ce soir. tu lui interdiras si jamais elle veut le vraiment. tu serais même capable de lui supplier de ne pas te laisser. pas maintenant. qu'elle te laisses une dernière chance de l'avoir rien que pour toi ce soir, cette nuit. et dès le lendemain, tu lui rendras sa liberté si elle le désire. mais pas là. t'as besoin de quelques heures encore avec elle. ce bien-être à ses côtés. t'as besoin d'en profiter encore. et encore. les trois mots tant attendus qu'elle te rends, les soufflant contre tes lèvres. le plus doux, le plus agréable souffle qu'elle ait pu t'offrir. celui qui t'arraches une légère grimace. t'as mal. tu regrettes tout. tu regrettes cette semaine de torture que tu lui a infligée. puis ton regard qui sonde le sien lorsqu'elle te dit qu'elle n'a aucune envie que tu la laisses partir tout de suite. tes doigts qui se resserrent contre le tissu de sa veste et tant d'émotion dans ton regard à cet instant ⌊ tu pars pas. je te laisserais pas partir. ⌉ lèvres qui effleurent les siennes, puis tes mains qui viennent caresser ses pommettes. corps que tu colles un peu plus contre le sien, posant ton front sur son front. souffle doux ⌊ je.. ⌉ je t'en supplies.. reste. reste pour toujours. on efface tout. c'est toi que je veux. rien d'autre n'a d'importance dans cette vie pour moi, à part toi arwy. - et michi aussi... mais c'pas super romantique là - mais c'est le silence que tu gardes. au moins pour ce soir. cette nuit ? tu ne peux pas lui demander de rester, de te pardonner pour le mal que tu lui a fais. t'y arrives pas. tu plonges délicatement ton visage au creux de son cou. son odeur. la meilleure au monde pour toi. celle qui ne t'as pas quittée de la semaine. régnant encore sur son coussin sur lequel tu as dormi toute la semaine. preuve que t'avais aucune envie de te séparer d'elle brutalement. ses affaires que t'allais en aucun cas lui rendre, voulant les garder pour toi et espérant qu'ils gardent son odeur assez longtemps. le temps du deuil de votre couple. de son absence. mais il semblerait qu'une éternité ne soit pas suffisante pour l'oublier. puis tu prends soin de te reculer légèrement pour lui retirer sa veste. la mettre sur le dossier de la chaise à tes côtés. puis reposant ton attention sur arwy, sourire légèrement triste aux lèvres, tu la rapproches de toi à nouveau, puis la soulève. geste charnel, sensuel, passionnel, et par dessus tout, débordant d'amour, pour la prendre dans tes bras, plaçant tes mains sous ses cuisses pour la supporter, l'amenant jusqu'à ta chambre. l'allonge sur le matelas, puis viens te poser à ses côtés. tes doigts venant timidement jouer avec les siens, regard qui se braque dans le sien ⌊ tu.. dors ici ? ⌉ tu déglutis, pas tellement serein. appréhendes la suite. t'imagines qu'elle doit se poser mille et une questions mais... tu sais pas comment lui dire que ce n'est pas juste cette nuit, une dernière, que tu la veux à tes côtés.

tu sais que c’est une forme de torture. de te sentir revivre contre lui, de te sentir à ta place, celle que tu n’aurais jamais dû quitter. dans quelques heures tu t’effrondreras à nouveau, brisée en mille morceaux par vos retrouvailles. par le souvenir de ses pleurs, de son élan de désespoir, de vos mots, de votre contact. et surtout des trois mots qu’il a fini par avouer. je t’aime. c’est réellement ça qui te tourmentera dans les semaines à venir, probablement toute ta vie même. tu sais que mikke n’est pas que ton premier amour. tu sais qu’il sera aussi le dernier homme que tu aimes. l’homme que tu aimeras au fond de toi toute ta vie. mais là maintenant, tu es dans ses bras. et tu profites de chaques secondes que tu as à ses côtés, de chaque contact que tu peux avoir. tu sens tout. sa respiration, son coeur qui bat, son corps qui contre le tien, quand il se mouve très légèrement contre toi. tu es comme en symbiose avec lui, comme si vous n’étiez qu’un. cette sensation que tu avais déjà connu à ses côtés mais jamais avec une telle intensité. jamais elle n’avait envahi chaque fibre de ton être comme elle le fait maintenant. tu ne veux pas que ça s’arrête, tu ne veux pas avoir l’impression qu’on t’arrache une moitié de toi, à nouveau. tu ne saurais pas comment respirer, comment bouger, comment vivre. survivre à lui. quand tu sais déjà cela impossible. mais tu as encore un peu de temps pour ça. du temps. ce que tu lui supplies de te donner. du temps encore à passer à ses côtés, à t’accrocher à lui comme s’il serait ta seule source de bonheur. tu sens ta veste être maltraitée par ses doigts alors qu’il te souffle exactement ce que tu voulais entendre. tu restes. tu restes encore un peu. vos lèvres qui s’effleurent, son front contre le tien. ses paumes contre tes joues qui te font frémir. des gestes si simples mais en une semaine de vide, c’était comme si tu les découvrais pour la première fois. en plus intense, plus émotionnel, plus… tout. et tout n’était encore pas assez. tu as besoin de lui. murmure contre tes lèvres, bref mot avant que la phrase ne meurt dans un souffle. beaucoup de phrases se sont tues avant d’être terminées ce soir alors tu ne sais qu’en penser. tu ne réfléchis pas, tu n’as plus vraiment envie de te torturer ce soir. il est à toi encore pour quelques heures, arwen. profites de cela. tu resserres encore une fois ton étreinte quand il enfouit son visage au creux de ton cou. comme à paris. ce moment si spécial que tu avais partagé avec lui entre la peur et l’inquiétude. tu t’accroches à ce bref instant, l’enlaçant comme votre vie en dépendait. tu as le coeur lourd arwen, trop lourd à porter. si seulement tu avais le pouvoir d’arrêter le temps, tu le figerais en cet instant précis. mais il se recule. tu retiens ta grimace de douleur assez longtemps pour sentir ta veste glisser le long de tes bras avant qu’elle ne te quitte définitivement. soulagement infinie, il n’a pas changé d’avis. tu réponds à son sourire, probablement aussi triste que le sien. pourquoi ça doit s’arrêter ? pourquoi ça devrait s’arrêter ? vous méritez mieux. tout les deux. peu importe ce qui a été fait ces dernières semaines. ses mains sur toi c’est comme un électrochoc, ranimant ton coeur, ton âme. soudainement soulevée dans les airs alors qu’il passe sa main sous tes cuisses. la arwen timide revient, rougeur qui prend place sur tes joues alors que tu t’accroches, regard timide mais fou amoureux. vous quittez l’enfer du salon, la table renversée pour rejoindre la paix et la quiétude de la chambre à coucher. ton regard ne décroche pas de son visage, ne rate pas une seule seconde de ce moment unique que tu partages avec lui. ton dos qui rencontre doucement le matelas, tes jambes qui se relâche autour de sa taille. dans le salon tu l’aurais emprisonné dans ta prise mais ici, tu sais qu’il ne fuira pas. sa silhouette qui s’allonge à tes côtés, ses doigts qui effleurent les tiens, jouent avec. vos regards qui se verrouillent une fois de plus. les mots dits ce soir déjà tant répétés silencieusement dans vos yeux. proposition qui gonfle ton coeur, celle que tu espérais entendre. “oui.” tu restes toute la nuit. tu aimerais rester plus longtemps. une journée, une semaine, un mois, un an… tu aimerais si fort. tes doigts qui se nouent avec les siens, léger sourire aux lèvres. “je dors ici.” tu restes goûter à la quiétude que tu as avec lui. te redressant sur le lit, ne le quittant pas des yeux. “et je ne pars pas comme une voleuse… promis.” tu ne veux pas partir quand il dormira encore. tu veux profiter de chaque instant à ses côtés, retarder le matin. tu vois une lueur particulière dans son regard. tu ne saurais la décrire, tu ne saurais l’analyser. trop épuisée, le coeur trop lourd. tu aimerais qu’il change d’avis, tu aimerais qu’il revienne en arrière. mais il l’a déjà fait pour cette nuit, tu ne sais pas réellement ce qu’il en est du reste. t’es paumée. t’es paumée sur ce que tu dois faire, arwen. tu sais que tu ne peux pas oublier cette semaine d’un claquement de doigts. et tu ne sais pas si tu dois oser poser la question, le pousser. il a déjà été tant poussé ce soir, tu as peur de le braquer ou de le briser encore plus. tu passes ton pull par dessus ta tête, ne gardant que ton débardeur, retires ton pantalon et les balances au loin. tu te rallonges à ses côtés, rapproches ton oreiller du sien. pour être dans le creux de ses bras alors que ta main vient à sa joue, caressant sa peau. tu doutes. rupture si certaine il y a encore quelques heures, tu ne sais pas de quoi demain sera réellement fait. tu as peur, t’es terrifiée. terrifiée de t’effondrer. mais tu n’oses pas demander. parce que tu ne veux pas t’effondrer maintenant dans ses bras. tu veux la paix qu’il t’offre dans ce lit. celle qu’il t’a offert sans même en avoir conscience. tu es épuisée, tu sens déjà ton corps se faire plus lourd. alors tu relèves encore une fois la tête et viens poser tes lèvres sur les siennes. baiser plein de tendresse cette fois-ci, de douceur. mais toujours d’amour passionnelle.