won't you take me to funkytown?
★ ─ w/ @Mickey Ainsworth  

Elle n'a pas le même rythme, mais elle connait pourtant la passion qui l'a rendue folle. Ses mots, qui à premier abord, semble futiles, font plus de sens dans sa tête qu'il ne le saura vraiment. Ça restera son plus grand secret et sa plus grande honte à la fois de ne pas avoir cédé qu'une fois et de s'en mordre les doigts par la suite. «Je juge tout le temps Mickey.» Les insultes et les mots tranchants ne sont pas personnels au fond, elle ne sait pas communiquer autrement avec sa vision en tunnel et sa façon de gueuler plus fort que les autres, croyant que c'est ainsi qu'on veut l'entendre. Promesse de se revoir à l'extérieur, elle file plus vite qu'elle peut à la salle des employés pour se changer et se débarrasser de ses vêtements qu'elle déteste. Un jean beaucoup plus confortable et un hoodie elle peut enfin respirer et l'extérieur l'accueille en moins de deux. Elle se laisse bercer par la nuit un moment. Elle la déteste et l'aime tant à la fois connaissant tous ses tourments. Mickey finit par sortir du Nephilim la clope au bec aussi rapidement. «J'ai l'air d'avoir un casque de moto sur moi ?» Elle n'arrive même pas à se payer une voiture, alors une moto, encore moins. «Je monte sur cette moto qu'à condition d'avoir un casque et toi aussi.» Protectrice et surtout celle qui se tient loin du danger maintenant, aucun ne montera sur cette moto sans sécurité. «Laisse, je peux aller vérifier en moins de deux aussi.» Et faire sauter la serrure dans le pire des cas n'est pas trop difficile.

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w/ @Aubrey Nicholson

Tout ce que je voulais, c’était retrouver ma copine dans son lit en rentrant. En un morceau de préférence. Alors ouais, tu voulais un peu de folie dans ta vie mais moi, je voulais surtout baiser celle qui me le rendait bien tous les jours. On était à plus d’un an de relation en vrai, à ne se voir que nous deux — sauf si on excluait la période de rupture — et j’en étais fier. C’était ma plus longue relation amoureuse et je comptais bien faire en sorte que ça dure jusqu’à ce que la mort nous sépare. Alors je te faisais un fuck avant que tu ne t’en ailles pour récupérer tes affaires. Au bout de quelques minutes, je te rejoignais à l’extérieur et t’étais presque désagréable, pour changer. « Tu vas rien faire. C’est bon, j’ai ma réponse, reste là. » J’en étais presque aussi désagréable que toi. Je retournais au Nephilim, dans un des bureaux du bas, ceux qui étaient interdit aux employés. Mais moi j’étais différent, j’avais des passes-droits que tu n’avais pas, et j’en étais bien content pour le coup. Je récupérais le casque de ma meilleure amie et je ressortais, verrouillant tout derrière moi. « Tiens, le casque d’Izzy. Crache pas ton venin dedans » que je disais en te le tendant, tout en faisant en sorte qu’on se dirige vers ma moto. Elle payait pas de mine, mais elle était parfaite pour bouger rapidement.

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L'amélioration n'était pourtant presque pas visible, mais elle rangeait son venin peu à peu et elle était beaucoup plus blagueuse qu'elle ne le paraissait en réalité et à son plus grand malheur, elle avait toujours adoré l'agacée. Une drôle de manière de montrer aux gens qu'elle les apprécie. À deux doigts de rentrer de nouveau dans le Nephilim, pour ouvrir la porte soi-même et vérifier si elle avait un casque à sa portée, Mickey l'arrête subitement. «Tinquiète, j'aurais pas fait trop de dégâts.» Elle relève les mains dans les airs en lâchant un rire, en attendant le ton plus désagréable dans sa voix. Elle reste sagement sur le trottoir jusqu'à son retour et attrape le casque d'Izzy qui se pointe sous ses yeux. «Ça va, je l'aime, Izzy.» Et détrompe-toi Ainsworth, elle t'aime aussi, autrement elle n'accepterait pas les quarts de travail avec toi aussi souvent. Elle rabat le casque sur sa tête avant de remonter la visière avant de la suivre vers la moto. Elle observe l'engin incertaine, pendant un moment et le ventre un peu contracté avant de lancer une révélation inédite. «Te moque pas, mais c'est la première fois de ma vie que je monte sur une moto.» Miracle qui s'apprête à se commettre, Aubrey se laisse aller à une première fois, presque les yeux fermés.

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w/ @Aubrey Nicholson

Il ne faut pas oublier que c’était notre endroit où on gagnait de l’argent et surtout l’établissement de ma meilleure amie. Elle avait toute confiance en moi pour éviter que le pire n’arrive alors j’allais pas te laisser faire tes magouilles et détruire ce qu’elle avait réussi à créer en plus d’un an d’existence. « Si justement, je m’inquiète » Tu n’étais pas du genre à faire attention aux gens qui t’entourent. Tout ce qui t’intéressait, c’était toi et toi seule. Toi et tes envies. Comme ce soir par exemple. T’avais réussi à m’embarquer dans une soirée parce que t’en avais envie, quand moi je préférais de loin me glisser dans les draps de ma petite amie. Je revenais bien assez vite avec le casque d’Izzy, non sans te glisser une petite pique, comme tu les aimes. « Oh, quelqu’un que t’aimes bien, ça change » Casques sur les caboches, et voilà qu’on enfourchait la moto. Moi en conducteur, et toi… toujours pas dessus. « Sérieusement ? Accroche-toi bien alors » que je disais en rigolant, tapotant sur la selle pour que tu t’installes dans mon dos. « N’hésite pas à serrer si jamais t’as peur » J’attendais qu’elle se mette en place et je mettais le contact, faisant alors ronronner le moteur, avant de retirer la béquille et nous mettre en route un peu plus loin, dans un endroit où on pouvait laisser notre folie prendre le dessus sans que rien ni personne ne vienne se mettre en travers de notre chemin.

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Elle est discret Aubrey. Elle ne laisse pas de traces sur son passage, mais encore ce sont des atouts que Mickey ignore et c'est mieux ainsi. Pour une fois, elle ne hausse que ses épaules face à ses inquiétudes, de plus que le casque  est trouvé à présent. «Toi aussi, Ainsworth, mais t'enfles pas trop la tête.» D'autant qu'elle est honnête sur ses sentiments pour une fois. Une rareté à l'état pure venant de la Nicholson, beaucoup trop froide et renfermée par moment. Mickey qui enfourche sans problème la moto, il n'en est pas de même pour la brune qui devient soudainement plus nerveuse. Un soupire, le ventre qui se contracte encore plus, elle se décide enfin à prendre place sur le siège passager, les mains moites.«J'y penserai...»Parce que l'orgueil est toujours plus grand et elle n’avait pas envie de lui montrer la moindre faiblesse. Mais quand le moteur s'actionne et que la vitesse fille, elle n'a que d'autre choix que de s'accrocher à lui et plus qu'elle ne l'imaginait. Les sensations fortes, pas de doute, elle déteste. C'est encore pire que les manèges. Et quand enfin la destination est là et que la moto s'arrête, elle se relève un peu tremblante. «Non j'ai pas eu peur, du tout même.» Ses traits sont encore un peu crispés quand elle retire le casque. «Mais j'aime mieux prendre les transports en commun.» Oui, essaie toujours, Aubrey.

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w/ @Aubrey Nicholson

Une grimace à tes mots. Depuis quand tu m’aimais bien ? Si le contact était facilement passé par message, je me demandais quelques fois si tu avais tendance à exagérer vu comment ça se passait à chaque fois qu’on était en face à face. Des mots, des actions, rien qui ne laissait présager un certain attachement pour ma personne. Tu étais de loin la personne la plus bizarre que je connaisse. Et j’en connais vraiment beaucoup des gens. « T’inquiète, j’ai pas un melon moi » Le casque t’était alors tendu et j’enfilais le mien pour aller enfourcher la moto que j’avais acheté grâce au don de ma meilleure amie. Ouais, elle savait faire de belles surprises, clairement. Contact mis, moteur qui ronronne et il ne manquait plus que de se rendre à destination. Et quand finalement on s’en allait, je sentais tes bras se resserrer autour de moi et je ne pouvais pas m’empêcher de sourire en coin, dans mon masque, à l’abri des regards. Finalement, on arrivait là où on voulait et tu n’hésitais pas à quitter le bolide et retirer le casque. « T’es vraiment une trouillarde, j’ai même pas fait de pic d’accélération ou jouer avec les virages » que je disais en rigolant, après avoir retiré à mon tour mon casque et mis la béquille pour éviter que mon engin ne tombe à la renverse.

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★ ─ w/ @Mickey Ainsworth  

C'est un fait Aubrey, c'est une peureuse de la vie, peureuse de ses joies et de ses folies. Elle est incapable de se relâcher. Il avait raison de rire d'elle, alors qu'elle s'emporte, pour si peu, pour un simple voyage en moto qui se fini bien vite, près d'un pont, où l'accès est facile pour se diriger en dessous. «J'aime rester les deux pieds sur la terre ferme, tu vois.» Toutes les raisons sont bonnes pour préserver son orgueil. Elle descend sur le chemin de terre, en se retournant une seule fois pour vérifier qu'il la suit toujours. Le moment ne dura pas très longtemps, elle connait son empressement d'aller retrouver Gaïa. Le sommeil la gagne déjà un peu, elle se sent affreusement seule depuis quelque temps, mais elle est incapable de l'exprimer. Il pourra remplir ce vide le temps de quelques minutes. Elle se pose dans l'herbe,près du mur de ciment, près des graffitis, écoutant l'eau filtrée sous le pont et le peu de voitures qui filent au-dessus d'eux, à cette heure. «Attrappe !» Elle lui lance un joint, elle se veut généreuse ce soir, avant de lui demander sérieusement. «C'est si spécial ce que tu ressens envers Gaïa ?» La notion de perdre pied et devenir ivre sous une passion, au point de ne pas résonner.

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w/ @Aubrey Nicholson

On se connaissait pas tant que ça finalement, mais suffisamment pour que je sois à l’aise pour te taquiner, me foutre ouvertement de ta gueule. T’étais une peureuse, c’était un fait vérifié par ce simple petit trajet en moto qui n’était même pas un tant soit peu dangereux. Je savais conduire, je savais manipuler l’engin et faire en sorte d’éviter le moindre accident quand ce dernier était évitable. « Tu vas pas beaucoup bouger alors. Je peux te laisser là en repartant aussi si tu veux » C’était un choix qui était particulièrement intéressant, tellement tu pouvais être chiante, surtout en ce moment. Casque à la main, je te suivais sous le pont afin de se retrouver en dessous. Je voyais bien que tu vérifiais ma présence et pour le coup, j’étais assez tenté de retrouver ma moto et m’en aller. Mais un deal est un deal et je m’y attelais, aussi difficile soit-il. Assis sur l’herbe à côté de toi, j’attrapais le joint que tu me lançais avant de le glisser entre mes lèvres. Main qui va chercher le briquet dans la poche afin de l’allumer au plus vite. Et là, c’est clairement l’apaisement qui vient m’envahir d’un coup. Fumée recrachée et je te tendais le stick avant de hausser les épaules. « Tu vois le moment de flottement que t’as après l’amour ? Tu viens d’atteindre l’orgasme, c’est le paradis, t’es aux anges » Un sourire se dessine sur mes lèvres. « J’suis comme ça à chaque fois que j’me dis qu’elle est avec moi, qu’elle est amoureuse de moi et qu’elle veut faire un bout de chemin avec moi… Peut-être même tout le chemin »

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