appartement de rosalia et katalia, samedi 29 juillet

Fatiguée mais curieuse. Ces deux sentiments ne vont pas vraiment de pair mais c'est pourtant le second qui te pousse à sortir du lit pour rejoindre ton père qui t'as convoqué à une adresse bien particulière. C'est la première fois qu'il vient te voir à Boston depuis ta rentrée un an plus tôt. Ça doit forcement être... important, non ? Ça te stress. Est-ce qu'il va vouloir faire un point sur ton été et surtout t'ordonner que les vacances sont terminées et que tu dois te remettre au boulot ? Tu sors du taxi et rejoins l'adresse qu'il t'a indiqué. Pas de café, pas de restaurant, juste un immense building d'appartements. Tu fronces les sourcils, c'est pas vraiment ce a quoi tu t'attendais. Il vient pour te rejoindre, tu l'étreins et retrouves le sourire lorsque tu vois qu'il a le sien. Il t'invite jusqu'à l’ascenseur puis finit par vous faire rentrer dans un sublime appartement, haut de plafond, moderne et très lumineux grâce aux gigantesques baies vitrées donnant sur la ville en contrebas. La nouvelle tombe, cet appartement est pour toi, il te l'a acheté pour te féliciter de ta dernière année et de ton implication de ces derniers temps dans la société. T'es surprise, choquée, heureuse. « cet appart est le plus beau que je n'ai jamais vu ! grazie papà. » T'as pas le temps de lui sauter au cou qu'un visage connu entre dans la pièce et ton visage s'illumine de plus belle « oncle Rodrigo ! » Tu trottines jusqu'à lui pour le saluer d'une étreinte avant de te reculer, complètement surprise de sa présence « qu'est ce que tu fais l... » pas le temps de terminer ta phrase que sa silhouette gracieuse et détestable entre dans la pièce. @Rosalia C. Borgia qui fait claquer ses talons sur le sol et écrase ton cœur un peu plus de chaque pas. Ton regard va entre tous, elle a l'air aussi surprise que toi. Il s’arrête un peu plus sur les deux hommes qui vous ont conviés aussi. Grands sourires aux lèvres. Pitié, que ce ne soit pas ce que t'es en train de sembler comprendre...

Trois jours que je suis rentrée aux US depuis l'Italie. Plus de dix jours en compagnie de mon meilleur ami @Matteo G. Versace, je pense que ce séjour a fini par nous rapprocher encore plus que nous l'étions par le passé. J'avais fini par le considérer autrement, j'avais découvert comment il avait évolué, grandis même ... en somme dix jours au paradis. Dans mes valises mon père avait souhaité s'incruster, prétextant avoir quelques affaires à faire à NYC. Soit trois jours père et fille à New York où mon père, ma seule famille qui me restait depuis un an, avait voulu me faire plaisir, à nous les hôtels de luxes, les spas hors de prix, les restaurants dans les plus rooftops de la ville de NY. Une vie de princesse, une vie tant rêvée qui s'était achevée par la clé presque dorée d'un appartement de Boston. Ma future demeure, mon futur royaume. Comme une gosse je lui avais sauté au cou, l'aspergeant d'amour comme je le faisais très rarement et comme trop peu de personne me connaissait. Mini Borgia ayant un coeur ? Entre rêve, utopie ou réalité ? Le mystère était encore entier pour bien des gens sur cette terre.
Quelques jours plus tard. Poussant enfin la porte de cet appartement tant imaginé depuis trois jours, un sourire de gosse sur le visage, telle Blair Waldorf qui venait d'avoir le plus beau cadeau du monde, je pénétrais dans mon antre avant d'entendre la voix de @Katalia Borgia. Elle, ici ? Une blague ? Un mirage ? Un CAUCHEMAR devrais je peut être dire ! Mes yeux incrédules oscillent entre mon père, mon oncle que je finis par prendre dans mes bras et Kat'. La bouche muette, la sueur invisible qui ruisselle dans le bas de ma nuque. Je déchante ! Mon corps tout entier se crisque, incompréhension totale. C'est une réunion Borgia au sommet ou ... Ou puta** de merde vous allez nous expliquer ce qui se passe. La panique de partager l'appartement avec Kat' me saisit, la "trêve" avait été déclaré mais de là à la voir en sous vêtements dans mon appart' je m'en sentais incapable. Pour moi Kat' c'était l'ange et le démon. La rancoeur et l'amour inconditionnel. La parfaite et l'insupportable. La soeur tant aimée et l'ennemie tant battue. Elle était ce que je désirais être mais aussi celle que j'aimais par dessus tout sans être capable de le dire, de l'écrire, et rien que de le penser cela m'en donnait des vertiges, des nausées. Lasse de patience, mes talons frappant le parquet de façon insistante.  Bon vous allez vous décider à nous dire ce qui se passe ? Votre sourire enjoué ne me dit rien qui vaille ! Car oui faire les cousines parfaites quelques jours dans l'année à Milan était facile, mais là ...

@Rosalia C. Borgia est la première à prendre la parole. Sa voix que t'avais presque eu le temps d'oublier et qui ne t'as absolument pas manqué. Tu roules des yeux au ciel devant son petit numéro, du grand théâtre Borgia, l'orchestre et le public en moins. Enfin si, le public est là, il s'agit de vos deux pères. Qu'elle questionne sans attendre alors que c'est le tiens qui se décide à vous donner l'explication « on a décidé de vous offrir cet appartement, à la hauteur de la fierté qu'on a pour vous. » attendez c'est une blague, t'es littéralement en train de rêver, c'est pas possible... comme si cela ne suffisait pas, il en rajoute une couche « Rosalia, si tu le veux toujours, j'aimerais que tu t’investisses plus dans la société. ça a toujours été une société familiale et je souhaite que ça le reste. toutes les deux, vous êtes la future génération. » Non non non, c'est pas possible, c'est une blague ? où se trouve la caméra cachée ? Apprendre que tu vas devoir vivre avec elle mais en plus apprendre qu'elle va prendre une place plus importante dans ta société, c'est quoi ce délire, sérieusement ?! Tu te sens pas bien, t'as chaud. T'as l'impression que tu vas tomber, que tu vas te réveiller, que c'est juste un mauvais cauchemar. Pourtant, t'as beau planter tes ongles dans les paumes de tes mains, rien n'y fait, tu ne te réveille pas. Tu dois garder la face, bien de tenir devant ton père et ton oncle mais... c'est trop dur. « stop pause, vous êtes en train de nous dire qu'on va devoir... vivre ensemble ? » Ta voix tremble légèrement mais tu te racles la gorge pour te reprendre. T'as le cœur au bord des lèvres. T'as besoin d'air. T'as besoin de tout sauf d'être ici avec elle, en fait. « c'est tout à fait ça. on veut que vous resserriez les liens pour devenir un binôme des plus efficaces. » il continue histoire de remuer un peu plus le couteau dans la plaie.

Les deux hommes fondateurs de la famille se trouvent bel et bien là face à nous, le bonheur de les retrouver dans un lieu si immense, si charmant, si moderne et parfait laisse peu à peu place à un mal être qui s'enquiert de mon corps tout entier. Gardez la face ! Ne pas sombrer ! Faire semblant était l'une de mes meilleures qualités alors que @Katalia Borgia commençait à suer invisiblement. Elle était moi. J'étais elle. Je pourrais la comprendre sans un mot, ou du moins découvrir ses émotions qui la trahissent rien qu'en pointant mon regard sur elle brièvement. Mais l'idée farfelue et désagréable de partager cet appartement avec ma cousine fut envoler lorsqu'une proposition de prendre place dans l'entreprise vint murmurer de douces mélodies à mes oreilles. Telle une enfant, un sourire se plaquarda sur mon visage, des yeux brillants pour combler mon visage radieux et dans un élan enfantin Mini Borgia se mit à courir vers son oncle pour l'entourer de ses bras dans une étreinte peu commune pour la blackswan que je pouvais être. Bien sûr que je le veux toujours ! Le travail a toujours été ma priorité et ni toi ni personne ne pourra être déçu ! dis je avant de faire un tchecke digne de notre enfance, comme un souvenir du bon vieux temps où je pouvais me targuer d'être un peu proche de ma famille, époque belle et bien révolue, mais pour quelques secondes le rêve était permis. Tout excitée par cette première nouvelle, la suite logique de devoir partager cet appartement avec Kat' n'était au final qu'une formalité, bien que nos vies allaient être bien trop liées à présent ... entre l'entreprise, la PFO, l'appartement et les amis en communs, damn ! Et bien vous pouvez compter sur nous alors ...   Le paraître, les faux semblants, lire la joie et la fierté dans le regard de nos progéniteurs. Naïfs ou presque nous avions toujours réussi à sauver les apparences en leur présence, ne craque pas Kat' dans quelques minutes ils partiront et le combat pourra reprendre. J'crois que notre binôme a déjà fait des éclats ! dis je en lançant un clin d'oeil à Queen Borgia qui semblait bien trop tomber de son piédestal et presque chavirer de son escabeau qui à défaut d'être en or comme elle le voudrait n'était qu'en bois, en train de se consumer et rompre par la tension enflammée qui lui parcoure le corps. Queen Borgia vs Mini Borgia ! 0 - 1 !

@Rosalia C. Borgia A l'art du paraître, tu excelles. De sourires appliqués adressés à ceux qui vous ont transmis ce nom de prestige. Apparences apparences apparences. Pourtant, au fur et à mesure de la conversation, tu perds peu à peu complètement pieds. Pendant que elle, elle irradie. Elle saute au cou de ton père et vient prendre sa place au sein de la société, en t’écrasant de ses talons acérés au passage. Tu restes interdite pendant qu'elle prend la parole, offrant de belles promesses de paix et surtout d'entente dans cet appartement que tu nommeras enfer. T'as envie de te mettre à pleurer, t'es à deux doigts de la crise de nerfs. Mais tu dois rester forte, tu dois rester impassible. Vos pères ne savent rien de vos querelles. Oh bien sur, ils savent que vous avez des caractères bien trempés et que vos discutions s'envolent dans les aigus de temps à autre, mais ils ne sauront jamais à quel point. Parce que vous deux, vous êtes deux belles comédiennes, qui jouent auprès d'eux le rôle de leurs vies : celui des filles parfaites. Une compétition sans relâche qui mènera très probablement à votre perte. oncle rodrigo, papa, est-ce qu'on peut se rejoindre au restaurant à treize heures pour fêter tous ensemble cette bonne nouvelle ? Tu ne vas pas pouvoir tenir plus longtemps avec ce faux sourire de façade. T'as besoin d'imploser, et vite. rosalia et moi, on va profiter de la fin de la matinée pour visiter ce magnifique appartement, entre nous ! douce, gentille, polie, tout ce dont t'as pas envie d'être à cet instant mais que tu te forces à être pour les faire partir en pensant que tout va pour le mieux. Ils doivent le croire, comme toujours et pour toujours. Les deux hommes quittent l'appartement et se félicitant d'avoir trouvé une si bonne idée pour leurs filles. Tu roules des yeux au ciel lorsqu'ils ont le dos tourné et t'assures bien que l'ascenseur commence à descendre les étages pour te tourner vers la brune et lui crier dessus qu'est ce que t'a dit à mon père ?! pourquoi t'as été quémander cette place dans la société ?!

Le sourire figé sur les lèvres devant la bonne nouvelle que mon oncle vient de m'annoncer, je me retrouve dans un monde parallèle comme si rien ne pouvait plus m'effondrer, laissant le sourire que je savais rageur se dessinait sur les lèvres de ma chère cousine. Préférant rester silencieuse face à la proposition de @Katalia Borgia de se rejoindre pour le déjeuner, soit un moment rien qu'à nous quatre encore quelques secondes j'en serais capable et je prendrais un certain à virevolter de légéreté, et fantaisie sous les yeux déçus et ravagés de Kat'. Quelques secondes plus tard, elle leur demandait de s'éclipser pour nous laisser là dans notre nouvelle demeure, première fois que nous allions appréhender cette nouvelle vie et en quelques secondes les sourires s'effacèrent, les apparences n'avaient plus lieu d'être et notre naturel revenait de plus bel. Je n'ai rien été quémander mais à croire qu'il pense pas que tu sois capable de bien gérer la société par la suite seule. Et je te mets directement les idées en place, nullement et jamais tu ne seras réellement au dessus de moi Katalia. Pour le travail je saurais faire la part des choses, mais ne t'avise pas à faire la p'tite chef comme tu sais si bien le faire. dis je en restant dans un ton neutre qui se voulait posé. Je pense qu'il a juste vu le rendu de l'inauguration et lui au moins à voulu me féliciter de la réussite ! A contrario de toi qui a voulu prendre tout le prestige pour toi ... Mais avoue le au moins une fois Kat' que sans moi, l'inauguration n'aurait pas été une si grande réussite. J'ai bossé comme une malade pour toi, pour que ton projet soit parfait, et rien que ma présence te surpasser à exceller rien que pour prouver que tu étais super à moi. La guerre des Borgia n'avait qu'une réussite, les forcer l'une comme l'autre à être la meilleure, meilleure que moi, meilleure que toi. Puis je tournais les talons pour visiter un peu mieux les lieux et prendre la chambre où mes valises se trouvaient déjà déposés, certainement par nos parents, très bien une suite immense personnelle, avec un dressing digne de ce nom et balcon avec vue sur Boston, que demander de plus.

@Rosalia C. Borgia T'arrives toujours pas à y croire. Comment est-ce qu'il ont bien pu vous faire ça ? Son père, ton père, toute votre famille car t'es prête à parier que maman et grand-père sont dans la confidence. Il a forcement été en joie, à l'idée de savoir que ses deux petites filles, ces deux preziose comme il aime vous appeler, vont vivre ensemble. Mais grand-père sait-il à quel point votre haine est viscérale ? Il en a absolument aucunes idées car il est votre public favori lorsque vous jouez aux petites filles parfaites. Ses mots sont durs, blessants, elle le fait exprès. Elle te dénigre et ça fait effet aussitôt sur toi car ca te met dans une rage folle. te voler tout le prestige, tu veux dire ? tu ne m'as pas aidé rosalia, tu t'es IMPOSEE pour me voler la vedette. Elle va pour visiter l'appartement, toi tu ne bouges pas. T'as besoin d'air, t'as besoin de respirer. Et t'auras beau aller te pencher par dessus la fenêtre, ça ne sera toujours pas assez suffisant. Non t'as besoin d'aller vrai-ment dehors, de sortir d'ici. Tu commences à quitter l'appartement et au dernier moment te retourne vers elle pour lui lancer avant de disparaitre dans l'ascenseur c'était ma soirée, et c'est ma société, je ne te laisserais jamais y poser tes griffes ! Cette conversation resonne comme celle que vous avez eu à la pfoho, des mois auparavant, la première fois que tu l'avais revu depuis décembre dernier. Sauf que cette fois, vous vous déclariez la guerre sur le campus et à la pforzheimer house. Aujourd'hui, c'est pour votre avenir que vous allez vous battre, pour la société, la guerre est déclarée.

FIN DU RP