storm is in the air ☽
─ w/ @Katalia Borgia

Je sais que Katalia a voulu se sevrer de toute la technologie et moi, ça ne me dérange pas, puisqu'elle est tout le temps avec moi et qu'on partage notre chambre à l'hôtel. C'était son idée, de devenir colocataire le temps de la Thailande et j'ai tout de suite approuvé son choix. Mais là, ça commence à devenir barbant. Juste me répondre à moi, c'est trop lui demander ? On avait un date, un rendez-vous en amoureux dans un resto des plus chics et cher de la ville. Avec une vue à couper le souffle, en hauteur, aussi haut et puissant que la mer toute entière. Cerise sur le gâteau ? Le coucher de soleil. Sauf qu'en réalité, ce coucher de soleil, je l'ai vécu tout seul. Assis comme un con à ma table en train de fluter une bouteille de champagne, je ne cesse de laisser des messages à Kat. Les appels ? N'en parlons pas. Je pense que sa boite vocale de messagerie a été saturée. C'est pas forcément le fait qu'elle ne soit pas venue qui me fait paniquer, c'est le fait qu'il lui est surement arrivé quelque chose. Pourquoi personne ne me prévient ? Je décide d'enquêter sur meetsa, voir si une amie à elle ne peut pas m'indiquer où elle se trouve. Bingo. Une photo postée il y a cinq minutes dans le jacuzzi de l'hôtel. Je reconnais Paolina, Peyton et... Katalia évidemment. Pardon ? Je vois rouge. J'écrase ma main sur la table, manquant presque d'exploser le verre à côté. Elle veut jouer à ça ? Très bien. Je déglutis, abandonne la table en déposant un billet vert à côté de la bouteille de champagne et je prends un taxi pour retourner à l'hôtel. Je déboutonne les boutons de ma chemise au niveau du col qui m'étouffent et je passe une main sur mon front, tendu, je suis déjà en sueur. Lorsque j'arrive à l'hôtel, je me dirige directement vers la terrasse avec piscine et jacuzzi. Il est vide. J'entends des rires derrière moi et je vois les trois demoiselles au bar, à siroter un cocktail en maillot. J'aime pas afficher les gens, mais là Kat, tu ne me laisses pas trop le choix. J'arrive près d'elles et me colle dos à Katalia, venant lui arracher le verre qu'elle a en main. « salut les filles, j'savais pas que c'était une soirée girly. quelqu'un a oublié de me prévenir. » je presse mes doigts autour de la taille de Kat pour la faire réagir, lui montrer que je suis fâché et qu'elle a intérêt à me suivre illico presto si elle veut pas que je lui foute encore plus la honte devant tout le monde.

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@Ottis Heimann Ça n'a pas été facile, honnêtement. Ça a surement du être même la chose la plus difficile que t'ai eu à faire de ces dernières semaines. Redescendre de ton petit nuage. T'y était si bien, si haut, si heureuse, et tout s'est écroulé lorsque tu t'as réaliser que ce monde n'était pas que pour vous. T'as pas vu la notification tout de suite, c'est Peyton qu'est venu te voir dans ta chambre pour savoir "comment ça allait ?" Tes grands yeux étonnés l'ont poussé à te coller la nouvelle sous les yeux et c'est là que t'as complètement paniqué, avant de par la suite tourner énervée. Alors ouais, Ottis a le droit d'avoir des amies comme toi t'as des amis, mais... main dans la main ? caliente ? c'est quoi cette histoire sérieusement ? Ça te blesse, t'aime pas ça et plutôt que de chercher la conversation et la communication, tu fuis juste car t'as peur de ce qu'il pourrait te dire. Tu le fuis, lui. T'as effrontément "oublié" votre rendez-vous de ce soir pour te laisser porter par le programme des filles qu'elles te propose pour "te changer les idées". Ton visage prend le voile, ton rire forcé presque est aussi crédible que le vrai, tes pensées elles, tournent encore et encore comme un vieux disque raillé. Tu n'arrives pas à passer outre et ça te rend complètement dingue qu'il ai pu vivre un instant comme les vôtres avec une autre. Est-ce que tu te fais des putains de films ? probablement. Est-ce que ça te rassure pour autant ? loin de là. Peut être que c'était avant vous, ou qu'il s'agissait d'une simple amie et que le message sur Veritas exagère ? T'en sais rien mais c'est trop dur de penser à ça, ça te fait mal au cœur et ça te rend jalouse comme pas possible. Au bar, tu termines ton troisième cocktail alors que les filles arrivent à peine à bout du second. L'air qui va vers le barman pour en avoir encore, mais t'as pas le temps de commander que tu sens une présence derrière toi et une main venir t'arracher le verre. Sa voix tu la reconnais tout de suite et tu fronces les sourcils en tentant de te décaler pour t'échapper « j'veux pas te parler Ottis. » tu siffles doucement pour que seul lui puisse entendre. Inutile de faire une scène devant tout le monde et devant tes amies. T'as juste envie qu'il parte pour te morfondre un peu, tenter de faire disparaître ces images dans ta tête à grandes gorgées d'alcool dans ta gorge.

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Elle a peut-être ses règles et son humeur changeante. Ou alors, elle a une dent contre moi mais quoi ? Là tout de suite, je n'ai pas le temps de chercher. J'aimerais qu'elle me dise les choses. Je déteste les non-dits, quand y'a des tensions comme ça. Je fuis les mauvaises ondes, j'apporte toujours que de la lumière. Mais Katalia, elle en a décidé autrement. Je fronce les sourcils quand elle me souffle qu'elle ne veut pas me parler, sans même m'adresser un seul regard. Je suis quoi ? Une merde que tu veux balayer d'un coup d'épaule pour qu'elle aille plus loin ? Je relâche ma main dans son dos, j'avale d'une traite son verre et je le repose sur le petit comptoir. « comme tu voudras. » s'il faut utiliser la manière forte. Oui, je pourrais aussi m'en foutre, hausser les épaules et aller voir mes potes pour boire dans un coin. Mais non, je sais que Katalia peut vite se mettre dans des états inquiétants pour si peu. Je vois à son visage qu'elle n'en était pas à son premier verre. Dois-je lui rappeler qu'elle a failli être droguée la dernière fois qu'on a été dans un bar ? J'ai l'impression qu'elle s'en fiche. Peu importe si elle est avec ses copines ou pas. Etre avec moi ne l'a pas empêchée d'être exposée à son potentiel agresseur. Ni une, ni deux, j'attrape ma copine par la taille pour la retirer de son tabouret. Je m'éloigne de son groupes d'amies, en agrippant la brune sur mon épaule comme un sac à patates. Direction la piscine. « dis-moi ce que tu as sinon j'te jette. » elle peut se débattre, je ne vais pas lâcher de si tôt. Sauf si elle refuse de coopérer. Loin de moi de vouloir l'afficher à la balancer à l'eau d'un coup, mais c'est ça ma manière forte de la faire parler. Je me penche légèrement pour la faire tanguer, sa tête se rapprochant du bord de la piscine.

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@Ottis Heimann Le reste de ton verre disparaît dans sa gorge et t'as pas le courage d'étirer cette "échange". T'as pas envie d'être énervée contre lui mais t'y peux rien, tu l'es. Juste car c'est plus facile d'être énervée que blessée. Il dépose le verre, laisse retomber sa main de ton dos et soufflant en retour des mots qui te piquent mais que t'as cherché. T'es un peu surprise qu'il lâche l'affaire si facilement, c'est pas dans ses habitudes, mais peut être qu'il a vu sur ton visage comme t'es pas bien, là ? T'as l'impression qu'il recule, qu'il s'en va, qu'il respecte ta décision (autant de merde est-elle) sauf qu'une seconde plus tard, tes pieds ne touchent plus le sol. Tu réalises que tu te retrouves sur son épaule comme un vieux sac à patates seulement lorsque l'os de cette dernière appuie très fort sur ton ventre et que le balancier de ses pas te font tourner la tête. « mais lâche-moi, repose moi tout de suite ! » Pour la discrétion, on repassera, car t'es littéralement en train de gueuler dessus à plusieurs reprises de te reposer, en vain. Il s'approche de la piscine et commence à se pencher. Tu lui ordonnes dans ta langue natale d’arrêter. Il ne va quand même pas te lâcher dans l'eau, il n'oserait pas... si ? Seul moyen d'être assurée de ne pas y terminer : abdiquer. Enfin, au moins faire semblant « ok ok stop ! je vais parler. » Tu retrouves la terre ferme, t'as les cheveux en bataille à cause de son numéro mais ton air toujours aussi fermé sur les traits. Tu vas pour te retourner et te barrer sans une explication, mais tes gestes sont lents, lasses, à cause de l'alcool et de ta tête qui tourne encore un peu après avoir été penchée par dessus son dos. Ses gestes à lui sont bien plus éveillés, vifs, et il retient déjà ton poignet alors que t'as même pas eu le temps de te retourner complètement. Il veut vraiment te l'entendre dire ? est-ce qu'il fait semblant de ne pas voir le problème ou est-ce que c'est juste toi qui fait toute une montagne d'un grain de poussière ? De toute façon, t'arriveras pas à arracher ton poignet de sa main sans te faire mal alors tu déballes juste ce qui te tient mal depuis l'après-midi « main dans la main ? caliente ? c'est qui cette fille, d'ailleurs ? »

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Si elle agit comme un enfant avec moi, je vais la prendre comme tel. Je n'aime pas qu'on me dise non, je suis du genre capricieux à avoir tout, tout de suite. J'aurais pu me casser, la laisser bouder et puis quoi ? On allait se faire la tête jusqu'à la fin des jours ? Qu'elle me fasse la tête si elle veut, franchement j'ai arrêté depuis un moment d'essayer de comprendre le cerveau féminin. Mais j'aimerais juste savoir pourquoi. Suis-je en tord ? J'aimerais bien savoir quelle mouche la piquée pour qu'elle soit frustrée et ivre en plus de ça. Boire sans moi, je prends ça comme une trahison. Kat qui hurle à la mort et quand j'ai ce que je veux entendre, je la repose par terre. Trop bête, je la laisse filer à reculons et je plonge ma main sur son bras pour la retenir. « j'suis pas d'humeur à jouer. » je desserre mes doigts autour de son poignet mais je ne la lâche pas pour autant. Mes yeux sérieux plantés dans les siens, j'attends son explication. Car j'espère qu'elle en a une bonne, de m'avoir posé un lapin dans ce restaurant de fou que j'avais réservé à l'avance pour l'occasion. Pour une fois que je veux faire un truc romantique. L'italienne décide de parler, après m'avoir sorti un lot d'insultes dans notre langue natale. Soudainement, mon visage se détend, mes épaules aussi. Je plaque mes mains sur mon visage en soupirant. « merda, tu m'as fait peur. » je m'attendais à un truc grave. Oui, car pour moi, ce n'est pas grave mais je sais qu'elle peut vite dramatiser, la Borgia. Mes mains retombent le long de mon corps et je soupire. « c'est Ruby, une amie de Florence. » que je lance bêtement, comme si c'était une évidence que je lui pointais devant son nez. Mais non, ces mots ne suffisent pas à drama queen kat. Je commence à avoir de l'expérience avec elle. Je me mords la joue et j'avance d'un pas. « t'as pas à paniquer, y'a rien eu de caliente ou que sais-je. » y'a rien eu, rien. Et j'ai même expliqué à Ruby que j'avais une copine. Elle a respecté ça, tout comme j'aurais respecté si j'étais célibataire et qu'elle avait un copain. J'arrive pas à voir si elle comprend ce que je dis, car Kat, son visage est de plus en plus cramoisi. « mais si tu préfères croire un ramassé de conneries sur les réseaux plutôt que ton petit-ami, fais donc. » les bras croisés, je lève légèrement le menton. Toujours mon regard planté dans le sien. Mon ego m'empêchera de me justifier plus longtemps. Mais je crois que ça risque d'être compliqué vu que pour ma part, j'ai bu qu'une coupe de champagne. Tout seul, perché comme un con.

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@Ottis Heimann T'aimes pas ce retournement de situation. Le fait que tu passes pour celle qui crise pour un rien, la chieuse de première alors qu'en soit... t'as rien fait. Bon, excepté le laisser dans le silence, dans l'incertitude, sans nouvelles, et ne pas le rejoindre au rendez-vous convenu. Ça, ça crains. Mais t'aimes à penser que c'était pas sans raison, car au fond, ça ne l'était vraiment pas. T'as toujours eu cette sensation qu'Ottis ne pourra jamais te trahir, mais à lire le post comme ça, tes certitudes ont aussitôt volées en éclats. Finalement, tu craches le morceau et d'un coup, tu te sens tellement vulnérable, et fragile, et insignifiante. Tu détestes tellement ça. Tu lui a fait peur ? Comment ça ? T'aimes pas cette réponse, ni cette réaction. Tu fronces les sourcils et restes en silence, en attendant qu'il s'explique un peu mieux que ça. Piquée lorsqu'il te balance que t'as pas besoin de croire ces bêtises sur ce site. En soit, il n'a peut être pas tord, toi-même deux jours plus tôt, t'as balancé sur cette page un mensonge au sujet d'une fille qui t'as rendu verte de rage. Comme ça, gratuitement. Une histoire infondée juste pour salir sa réputation. Alors peut être que... le post à son sujet est faux ? T'as envie de le croire, t'as franchement plus qu'envie mais tu peines, parce que toute cette histoire n'a pas encore été en pleine lumière. « hm... on peut en parler ? mais pas ici. » Lasse des regards autour de toi, de ces jugements, de ton couple et de tes insécurités évidentes exposées aux yeux de tous. Il laisse ton poignet qu'il tenait encore doucement et tu prends le pas de l'intérieur du bar pour récupérer ton sac auprès des filles, aller dans un coin complètement tranquille et désertique de la pièce en ne manquant pas d'enfiler ta robe par dessus ton maillot de bain histoire de prendre une tenue plus appropriée. « donc il ne s'est rien passé, c'était juste une sortie entre amis, c'est ça que t'es en train de me dire ? »

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─ w/ @Katalia Borgia

Echangeons les rôles. Imaginons que j'apprends sur Veritas que Katalia est proche d'un mec, visuellement parlant. La première chose que je fais ? Je lui en parle, je veux savoir c'est quoi cette connerie. J'mettrais tout en oeuvre pour avoir une explication la plus adulte possible. Elle ? Elle fait la morte et elle annule notre rendez-vous sans me prévenir. Je trouve ça excessif. Okay, elle a peut-être été blessée sur le moment et je sais que la communication n'est pas son fort mais... parle ? Parle-moi directement au lieu d'en parler à tes amies qui t'emmènent te bourrer la gueule. Moi ça m'a fait mal honnêtement qu'elle puisse me délaisser comme ça. Je me suis jamais autant senti humilié de toute ma vie, je crois. Seul à cette table, à voir ce coucher de soleil que je voulais lui offrir. Je suis blasé. Je soupire, une énième fois et je laisse Katalia m'emmener dans un coin plus discret. Voilà, c'est exactement ce qu'elle fait. Elle ne veut pas s'afficher devant les gens. Il faut toujours qu'on "se cache". Je croise mes bras et appuie mon coude et ma tête contre le mur. « c'est ça. » y'a des mots qui veulent sortir, quelque chose qui gonfle dans ma gorge qui veut exploser mais je me retiens. « c'est si dur à croire ? j'en reviens pas que tu m'ai laissé en plan, que t'ai... osé douter de moi et que tu penses que j'aurais vraiment pu bêtement te tromper. » finalement, je les ai dis les mots, mais d'une façon plus douce, bien que mes mâchoires soient contractées. « et le pire, c'est que t'es là en train de faire un jacuzzi party avec tes potes. t'es ivre. pendant que moi, je t'attends comme un con au sommet d'un building du plus beau restaurant de la région pour te faire montrer le coucher de soleil. » un rictus qui s'échappe de mes lèvres. Je bouillonne encore. Je ne sais même pas si j'ai envie de continuer cette discussion. Je suis trop énervé pour parler tout de suite. « tu sais quoi ? reste. amuse-toi. c'est moi qui ne veux pas te parler. » je me redresse sur mes deux jambes et je me tourne pour aller en direction de l'ascenseur. Là y'a pas que mon ego qui a été touché, y'a mon estime, y'a bien plus encore. Je suis quelqu'un de très gentil et respectueux, je tolère pleins de choses, énormément de choses, mais quand il s'agit de me blesser car on ne me fait pas confiance, ça, je peux pas. C'est au-dessus de mes forces. Traitez-moi de susceptible, on a chacun nos défauts. Il faut de tout dans un monde.

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@Ottis Heimann En situation inverse, t'aurais pas supporté qu'il remette en question comme ça ta confiance ou le respect que t'as pour lui. Alors pourquoi, maintenant que les faits sont là et juste devant ton nez, t'es plus capable de résonner comme ça ? surement parce que tu te laisses complètement dépassée par tes défauts, tu penses avec tes pires instincts plutôt qu'avec ta tête. Parce que jamais vraiment il ne t'a déçu, toujours il s'est montré à la hauteur jusqu'alors. Peut être que c'est seulement et uniquement ça qui doit compter, et que tu dois arrêter de psychoter envers tout et surtout tous. Mais t'y peux rien, c'est plus fort que toi. Ce trait de personnalité est surement le plus difficile à dompter. T'as une pointe au cœur sur le dernier mot, tu pinces légèrement les lèvres avant de soupirer quelque peu « ouais, je suis tombée dans le panneau du post. j'ai tellement eu peur de devoir vivre dans un monde où tu t'es lassé de moi que l'idée m'a fait vrillé. » Maintenant qu'il est là devant toi, tu te trouves complètement ridicule d'avoir osé émettre la possibilité que ça arrive. C'est actuellement ta pire crainte, et tu l'as juste laissé prendre le dessus sur tout le reste, comme une idiote. « j'aurais pas du te laisser en plan, j'aurais pas du traîner les filles au bar. » Et dire qu'il avait prévu cette soirée dont t'ignorais tout pendant que toi tu boudais comme une gamine capricieuse. Tu croises son regard et devines la déception, cette chose que tu l'avais jamais vu t'attribuer à travers ses pupilles. Au fond, c'est ça le plus dur, plus dur encore que ses mots. Juste cette découverte qui te fait frisonner et redescendre de mille étages, réduisant à l'état de rien l'alcool que t'as dans le sang. Ouais, t'as l'impression d'avoir pris la douche la plus froide du monde. Il se lève et se retourne, ton cœur fait le même bond que tes jambes pour le rattraper « attends, ne part pas ! » mais il avance encore et toujours, semble ignorer ta plainte et tu accélères derrière lui car il engloutit les mètres de grandes enjambées. « j'regrette d'avoir douté de toi, je sais pas pourquoi, je... » si tu sais très bien pourquoi, mais t'es pas foutue de le dire. Visiblement pas satisfait de cette tentative d'explications houleuses, il continue à avancer dans l'ascenseur et tu t'y engouffre derrière lui et contre son gré vu ses traits fermés lorsqu'il le remarque.

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─ w/ @Katalia Borgia

Si j'avais fait quelque chose de mal. Si j'avais réellement été en tord, là, je peux comprendre qu'elle panique, qu'elle veuille me fuir et me montrer qu'elle s'amuse bien mieux avec ses copines qu'avec moi. Mais dans de cas-ci, j'ai vraiment rien fait. Sauf si passer du temps avec une vielle amie de longue date est une trahison. Avec Ruby c'était spontané. On s'est retrouvé sur Meetsa, elle m'a dit qu'elle allait à Harvard en septembre et elle comme moi on avait envie de renouer. Purement amical. Je vais cacher le fait que j'ai eu une aventure avec elle il y a un bail sinon elle va se décomposer. Je n'ai pas envie de me retrouver découpé en rondelle dans une brochette sur le feu. Kat reconnait son comportement excessif. Je le vois bien sur son visage qu'elle est désolée, qu'elle s'en veut. Je ne vais pas lui en vouloir indéfiniment mais sur le moment, ça me gonfle. « dans quel monde je peux me lasser de toi, sérieusement ? » je fronce les sourcils et secoue la tête. Je t'ai prouvé mon amour non ? Par des gestes, par des mots. Ce n'est peut-être pas assez démonstratif. Mais en tout cas, ce soir, hors de question de lui montrer quoi que ce soit. Elle ne l'a pas mérité. Je l'aime, mais pas ce soir. Je la laisse en plan, comme elle l'a fait si bien. Plus envie de parler pour le moment, je veux juste évacuer un peu ce que je viens d'apprendre. C'est rare quand je demande de l'espace pour moi, mais je le veux. Kat, elle me court après, m'appelle, mais je fais la sourde oreille. J'appuie sur le bouton de l'ascenseur, m'y introduis et sursaute légèrement en remarquant qu'elle s'y est faufilé également. Les portes se referment et l'ascenseur monte les étages. « tu regrettes peut-être d'avoir fait ça mais je crois que tu n'as pas conscience à quel point j'étais inquiet de ne pas te voir te pointer au rendez-vous. j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose. » je la regarde quelques secondes puis je reporte mon attention sur les portes qui s'ouvrent. Je sors de l'ascenseur, ne presse pas le pas, sachant pertinemment qu'où que j'aille, elle me suivra. Elle est bornée. J'aurais fait pareil avec elle.

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@Ottis Heimann T'aurais franchement préféré pas savoir ça. Là déjà, tu regrettes de l'avoir laissé en plan, mais le fait d'apprendre qu'il était en train de s’inquiéter pour toi, c'est la goutte d'eau... Pendant que toi, t'étais occupée à faire semblant que "ça allait bien" que tu "allais t'en remettre", auprès des filles. Tu te sens comme une merde, la pire égoïste que ce monde ai jamais porté. Ça s'impose à toi avec violence, même si au fond, ce qu'est le plus dur, c'est de réaliser que t'as toujours été comme ça, et que tu le seras probablement toujours... C'est comme un cercle vicieux, un vieux disque qui tourne en boucle encore et encore et encore. Tu souffles doucement, c'est presque comme un murmure malgré le silence pesant qui règne dans l'ascenseur « il ne m'arrivera rien... » ou sinon, tu feras comme tu as toujours fait. Tu décideras de te relever, d'aller de l'avant, avec une pointe de facilité que certains t’attribueront comme de l'indifférence. Mais d'ailleurs, comment la conversation a pu dévier de tout ce bordel que t'as provoqué entre vous en croyant bêtement à un post de Veritas vers le fait qu'il s’inquiète pour toi ? Tu appuis ton dos dans le coin de l'ascenseur, à l'opposé de lui, comme si le fait d'y rester allait effacer le fait que tu venais de t'imposer dans son espace vital qu'il voulait solitaire. Il sort et tu le suis, qu'il le veille au non, tu ne saurais en terminer là. Tu ne sais pas où il va mais là où il sera, t'iras. Lasse de devoir doubler la cadence de tes pas pour arriver à suivre les siens, c'est finalement toi qui vient attraper son poignet pour qu'il ralentisse et te fasse face. Voilà il le fait, et t'as même pas eu le temps de préparer ton speech dans ta tête. Merde. Tu vas devoir improviser. « j'ai agis bêtement, j'ai vraiment flippé que cette rumeur de merde soit vraie. » Tu le regardes en face, enfin, tu regardes plutôt juste entre ses yeux, au dessus de son l’arête de son nez, parce que tu flippes bien trop de croiser ses pupilles. « j'ai pas pensé aux conséquences. » T'as envie de lui dire que t'es désolé, mais t'as si peur qu'il refuse tes excuses... alors tu patauges encore un peu, t'as l'impression de plus savoir nager « t'es pas obligé de dire quoi que ce soit, j'voulais juste te le dire. »