tu es née à kalispell, dans le montana – petite ville de moins de vingt-mille habitants, c'était exactement le genre d'endroit qu'il te fallait – en bordure de plaines et de forêts, tu t'es toujours sentie très proche de la nature – ton père bossait dans le ranch familial, qui s'est toujours transmis de père en fils, tandis que ta mère bossait dans le motel de la ville – tu es une fille de la campagne, une cow-girl, adorant les randonnées et les travaux de la ferme, et ça depuis ton plus jeune âge – ton côté solitaire s'est renforcé à cause de ton environnement : la forêt et les plaines à en perte de vue étaient ton refuge durant toute ton enfance et ton adolescence – durant ta scolarité, tu as été harcelée pendant de nombreuses années. pour quelle raison ? simplement parce que tu étais différente. tu t'en foutais de tes fringues, tu ne sortais pas, ne buvais pas et ne fumais pas, les garçons étaient le dernier de tes soucis. Sans oublier ton indifférence aux réseaux sociaux. ton truc, c'était le ranch et les bouquins, choses jugées ridicules aux yeux des autres – lors de tes années lycée, tu as commencé à te faire respecter lorsque tu t'es montrée forte psychologiquement parlant. tu en avais marre d'être le bouc émissaire alors tu t'es rebellée, déterminée à ne plus te laisser marcher sur les pieds et d'arrêter d'être une victime – ce fut une véritable révélation pour toi. t'affirmer te permis d'avoir davantage confiance en toi. tu commenças alors à prendre soin de toi, tout en restant décaler aux tendances actuelles. t'étais la weird de la classe, avec des cheveux de couleurs différentes chaque mois, du maquillage artistique et coloré, ainsi que des vêtements fraîchement pêchés en friperie – tu t'es toujours demandée ce que tu allais faire dans la vie. à kalispell, tu étais bien. tu te sentais chez toi, dans une sorte de cocon. mais tu avais envie de sortir de ta zone de confort, de prendre ton envol du ranch familial – tu visas haut. très haut. harvard, l'université la plus prestigieuse des états-unis. tes professeurs estimaient que c'était bien compliqué pour toi que tu parviennes à y accéder. une adolescente du fin fond du montana qui visait l'élite américaine, du jamais vu à kalispell. et pourtant, ton inscription fut accepté grâce à ta motivation et ton dossier en béton armé – tu intégras donc l'université en septembre 2016, en études d'anglais, donc de littérature – le changement entre le montana et boston fut radical. Tu es passée d'une petite ville où tu le monde te connaissait à une grande ville où l'environnement t'étais totalement inconnu – tu as mis quelques mois avant de prendre le pli de ce nouveau mode de vie. Tu ne sortais pas, te concentrant sur tes études. Tu n'avais pas dégoté une bourse et traversé tout le pays pour te louper – c'est lors de ta deuxième année que tu commenças à te faire des amis et à profiter de tes années universitaires. Tu arrivais parfaitement à gérer tes cours tout en gérant ta vie sociale – tu essayes de retourner à noël et durant l'été à kalispell, histoire de revoir le peu d'amis que tu avais là-bas ainsi que ta famille. la vie à la campagne te manque quelque peu. tu restes une campagnarde avec tes expressions décalée et ta phobie de la pollution urbaine.

en + ;; ton appartement ressemble à une bibliothèque municipale, remplit de livres que cela soit sur les murs, au sol ou sur les meubles – nostalgique des animaux que tu fréquentais au montana, tu es petsitter de nombreux chiens du quartier. Tu te retrouves parfois à en promener cinq ou six en même temps. galère, mais au moins tu te remplis bien les poches – du genre casanière, tu préfères rester chez toi, dans ta zone de confort – tu fumes des philip morris depuis ton arrivée à boston, tu en es désormais totalement accro – adepte des soirées chill, il t'arrive tout de même à sortir en boîte de nuit avec tes potes – tu tiens très mal l'alcool, tu préfères même fumer que de boire – tu as de nombreux écrits à ton actif sur wattpad mais tu prépares actuellement une œuvre plus développée, en espérant te faire éditer – tu adores le monde de l'horreur, que cela soit dans les écrits ou le cinéma – tu pratiques l'urbex depuis ton adolescence. tu l'as toujours pratiqué seule, à tes risques et périls.