cours de cuisine à daegu, samedi 25 juillet

Comment t'as clairement pu vivre pendant des mois avec @Lukas O. Spritz sans avoir partagé un seul cours de cuisine avec lui ? oh, certes, de nombreuses fois, il a voulu te montrer deux-trois trucs mais t'as toujours réussi à trouver une pirouette pour en réchapper. Dans ta tête, t'as toujours imaginé que le prof, ce serait lui. Mais aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Il t'as annoncé que vous alliez sortir prendre un café ensemble sauf que tu t'es retrouver comme une conne et toute penaude avec un tablier devant un plan de travail lors d'un cours de cuisine. Le fourbe, il est fier de son coup, tu le vois bien, il te sourit à pleines dents pendant que toi, t'es juste à te demander quel genre de carnage de vas devoir t'appliquer d'éviter. Le cours commence, le prof parle anglais mais son accent et si fort que tu ne comprends pas la moitié des mots. Ou peut-être est-ce que parce qu'il utilise des termes culinaires que tu ne comprends pas ? Lukas lui, est absorbé par ses mots et tu lui donnes un petit cou de hanche et soufflant doucement près de son oreille. « t'as pas peur que je foute le feu à tout le bâtiment ? » tu fais la moue, croises les bras devant ta poitrine, t'as pas l'intention de toucher à quoi que ce soit sur ce plan de travail. « tu vas me le payer, Spritz. » tu finis par rire doucement.

Qu'il ai confiance en tes capacités ? Sur le coup, tu sais pas comment le prendre. Non Lukas, pas à toi. Certes  tu penses que tu peux être assez dégourdie si tu y mets du cœur à l'ouvrage mais, en cuisine, vraiment ? peut être qu'il dit ça juste pour te mettre en confiance, t'encourager, par exemple. De toute façon, maintenant t'es là alors, foutue pour foutue, tu vas tenter de faire les choses bien. Ses mots arrivent à t'arracher un léger rire alors que tu souffles doucement pour ne pas te faire prendre par le prof qui regarde dans votre direction « t'as pas intérêt de cracher le morceau à Ottis au sujet de ce cours, sinon il va vouloir que je lui fasse à manger, après. » tu pinces les lèvres et lui fait une grimace un peu drôle digne d'une gamine de cinq ans. Pointe au cœur lorsqu'il t'annonce qu'à la rentrée, vous ne serez plus ensemble. Ça te ramène à la dure réalité que cette bulle, cette coquille réconfortante et dans laquelle tu te sens en sécurité et bien, elle va exploser. Plus de Meluzine, plus de Lukas auprès de toi. Tu sais déjà que ton père a prévu un plan de te prendre un appartement au cœur de Boston et, honnêtement, bouder cette proposition ferait de toi la dernière des idiotes. Il a toujours eu un gout très sur en architecture d'intérieur et connait que trop bien tes goûts un peu luxueux à ce sujet. Et puis, tu sais très bien que tu vas adorer ton intimité, ta solitude, le fait d'avoir un chez toi rien que pour toi. Même si vivre sans les deux risque cependant et bien trop souvent de te peser très fort sur les épaules et dans le cœur... « tu viendras passer les week-ends chez moi, tu me ferais des petits plats pour le restant de la semaine. » tu tires la langue avant de se concentrer sur les conseils du prof qui vous fait commencer à couper des légumes. Aller concentration Kat, il ne serait pas question de te couper un doigt.

Qu'il le rencontre, évidemment. Ouais Ottis fait désormais partie intégrante de ta vie et il se doit de rencontre ceux qui font ton quotidien depuis des mois, dont Lukas. « bien sur ! il faudrait qu'on s'organise une petite sortie tous les trois, là pendant le summer camp. » T'as envie de te corriger et remplacer tes mots par "tous les quatre" mais y'a quelque chose qui t'en empêche. Tu penses à Neal bien sur, celui qui ne l'est pas par le sang mais par le cœur comme ton grand frère. « et après on se refera une sortie avec Neal aussi. » tu mords dans ta lèvre inférieure, stressée d'un coup au fait que l'Italien n'approuve par ton mec. Ça a toujours été comme ça, t'as toujours eu l'impression qu'il n'a ja-mais les gars que tu pouvais fréquenté. Et ce n'est pas qu'une impression, de nombreuses fois il n'a pas su dissimuler ses avis négatifs. Il fait attention à toi, surtout à ton cœur, il est protecteur, peut être même plus que n'importe qui au monde. Et parce que tu ne veux pas laisser le temps aux pensées de Lukas de faire leur propre schéma, tu ajoutes « parfois j'ai l'impression qu'il me voit encore comme la gamine fragile et délicate qu'il a connu il y a des années... » Vulnérable et brisable. Mais tu ne l'est plus, tu l'es moins ? C'est ce que t'aimes à penser, surtout ce que tu veux que les autres pensent de toi. Puis voilà qu'il t'arrache à tes pensées en faisant tomber la préparation directement sur tes pieds. Enfin tes chaussures, mais vu que t'es en sandales, c'est tout comme. Ton fronces fort les sourcils avant de venir placer une main devant ta bouche pour retenir ton rire « bien sur que tu vas faire ça ! » S'il doute encore de ton pouvoir de persuasion, il en fera très rapidement l'expérimentation. « c'est donnant-donnant Lukas, toi tu me fais à manger, et moi... je t’achète pleins de nouveaux tee-shirts. » Sans lui laisser le temps de répondre, tu attrapes un torchon et viens tenter de rattraper les dégâts de la ravioles qu'il a fait tomber au sol et sur ton pied. Tu vas ensuite te laver les mains et rincer le tout avant de revenir te concentrer sur le plan de travail, prendre un air très sérieux pour reproduire les gestes du prof. Bordel ce que c'est dur.

« bientôt Lukas, soit patient. » tu conclues le sujet de la rencontre avec un petit regard en coin. Légère panique lorsque tu ajoutes le prénom de Neal à la conversation. « oui je sais... je sais aussi qu'il a souvent raison, mais bon.. » mais bon, t'as besoin de faire tes propres choix et de prendre tes propres gamelles, hm ? A chaque fois que tu te ramasses et qu'il doit te ramasser à la petite cuillère, tu te dis "la prochaine fois, je l'écoute" avant de finalement replonger. Mais ainsi va ta vie, Kat. Bref, t'es une tête de mule et si parfois tu fais des efforts, bien plus souvent t'avances seule, tu te prends des murs, tu te relèves et tu avances de plus belle. C'est juste comme ça. L'incident ingrédients sur les pieds passé, tu souffles doucement avec un sourire lorsqu'il te dit que tu peux toujours rêver. Tu le connais. C'est sur il ne pourra pas s’empêcher de t'apporter et t'aider à venir faire à manger. Parce qu'il est comme ça Lukas. Il est juste beaucoup trop gentil pour ce monde. Ça lui fait autant plaisir que de faire plaisir. Et avec les mois, il a très bien su deviner quoi dire et quoi faire pour étirer sur ton visage le sourire que tu lui offres à cet instant. Même en plein cours de cuisine, a.k.a le truc que tu gères le moins du monde, il arrive à te faire sourire. C'est pas un truc de dingue, ça ? « oui oui oui, ils sont très biens tes tee-shirts Lukas, très beaux... » est-ce que tu lui avoues que la moitié de son étagère de tee-shirts est devenue des pyjamas pour toi ou Meluzine ? hmmm non. Pas ici ni maintenant. Un jour toutes ses affaires vont réapparaître comme par magie dans son armoire, si c'est pas beau, ça. Tu te concentres sur la confection des ravioles de viandes, pinces les lèvres et prends l'air très concentrée pour arriver seulement à une pale et misérable copie du modèle du prof. De rage tu laisses tomber le tout sur la planque à découper et soupires longuement comme une gosse de six ans sans patience « pffff c'est trop dur, ça me soûle. »

Son bras qui passe par dessus ton épaule pour doucement te tirer à lui avec des mots qui se veulent réconfortant mais que tu prends juste pour le piquer en retour, amusée. « ah oui d'ailleurs à ce sujet... » tu laisses un silence énigmatique s'installer, l'air de sous entendre que t'as une grande annonce à lui faire à ce sujet. Puis, alors que tu devines très clairement ses grands yeux (même sans le regarder) tu ris doucement avant de lui chatouiller les côtes pour te dégager « je rigole Lukas, tout va bien, fais pas cette tête ! » En silence ton rire sinon vous allez clairement et pour de bon vous faire virer du cours. Vous êtes de loin les élèves des plus dissipés du cours. Enfin plutôt toi, tu es l’élément perturbateur qui entraîne ton ami dans ta chute. Pas le temps de faire mine de passer à autre chose qu'il insiste avec une question sur cette histoire de tee-shirt, et merde, t'as trop tourné autour du pot et maintenant il se doute de quelque chose. « chuuuuut tu me déconcentres, je n'entends pas les conseils du prof. » Bon, déjà que t'y comprends rien, aux conseils du prof, si en plus tu ne les entends pas hm... En espérant qu'il lâche l'affaire, tu te concentres sur la confection de ta raviole, en vain. Les mots de Lukas se veulent rassurants alors que tu laisses durement tomber la petite préparation sur le plan de travail. Ton fronces les sourcils, pinces les lèvres et fais une moue digne d'une grande comédie Borgia. Il va ensuite derrière toi pour t'aider ou plutôt guider les mouvements de tes mains qu'il force à être plus patientes. Impossible de t’impatienter ou faire de grands gestes dans cette position sans risquer de lui donner un coup de coude dans le ventre. Honnêtement ? ce n'est pas vraiment pas le but. Alors tu souffles doucement, te calmes deux secondes et te laisses faire pour constater que le résultat est bien plus propre et attrayant. Un large sourire sur tes lèvres, fière de toi, tu laisses Lukas déposer un baiser sur ta joue avant de se remettre à sa place. « on va faire cuire ? »