commerce dans le creux de hongdae, abrite à l’étage le foyer, accueille le premier né dans les éclats de rire. insouciance de l’âge, nouvelle page ouverte, griffonne les espérances, les attentes et les rêves. l’enfant qui passe avant le reste, l’adoration devant le visage qui se veut parfait. accélère pour le second chapitre, garçon qui se dessine une nouvelle fois à l’horizon. euphorie des premiers moments, les regards amoureux qui surpassent le reste.

[ tableau aux allures parfaite. de noir se teinte soudainement.
rature que l’on parsème sur la peinture harmonieuse. ]

ça fait la une. la deux. l’enfant bae qui se volatilise. disparaît soudainement, aussi furtif qu’une brise caressant l’épiderme, ravage les gens. femme au cheveux ébène qui ne cesse de le pleurer, les larmes semblables à un torrent, barrage qui s’effondre devant un mari impuissant. ça tourne pas rond dans ce monde, surtout pas dans la tête des gens. de victime à coupable, c’est le commerce qu’ils perdent presque. vies détruites, vies bafoués, ne reste que l’ainé.



enfant prodige, peut être trop intelligent. étouffe sous les consignes, les observations. protection malsaine d’un couple détruit, surveille à outrance le restant. capacités intellectuelle qui déclenchent l’admiration, lui ouvre des portes bien plus majestueuses qu’imaginée. charisme à toute épreuve face aux adultes idiots, les dossiers qu’il remplit pour partir plus loin.

[ et si l'espoir était ailleurs. le bonheur à porté de main.
et si ailleurs était bonheur. la possibilité d'un lendemain. ]

il souffle, insiste. qu’on le comprenne, ce n’est pas une question. c’est pour les états-unis qu’il s’envole, si jeune et déjà si vieux. obsession qui ronge, le besoin de retrouver la stabilité perdu. et là bas il ne sera plus celui d’ici. libre de vivre, comprendre, chercher sans limite. sans pression. sans règle absurde visant à l'enfermer. loin de la cage créé par les peurs des êtres aimés.



langue qu’il maîtrise, nouveauté qui fait parler. il est grand le nouveau venu, silencieux surtout. il observe sans se lier, les croquis qu’il dessine de celle qui ne cesse de le regarder. elle inspire, soulage l’âme écorchée. fuckboy est l’étiquette qu’on lui offre, la faute à celle qui se jette à ses pieds. pourtant ses opales, elles n’ont jamais dérivées des longueurs brunes de la silhouette du premier rang. de l’étourdie qui prétend ne pas le voir quand il sent ses prunelles le brûler infiniment.

[  si un jour elle osait. lui offrait une demi seconde d’attention.
alors il serait comblé. touche du bout des doigts le firmament. ]

boisson amère qu’elle renverse par accident. les accidents perpétuels d’une gosse trop distraite. l’odeur du breuvage qui emplit l’atmosphère de la bibliothèque, les premiers son qui s’échangent. les excuses qu’elle murmure, la voix plus ferme qui coupe l’effusion. dix huit heures, stars coffee. emballe les affaires avant de disparaître pour retrouver l’étrangeté quelques heures après.



deux êtres qui s’assemblent. découvrent l’amour, le vrai. la puissance des ressentis, l’envie de se posséder. naeun qui obsède, devient son repaire. deux ans d’une relation prenante, un bal pour la sceller. les chemins voués à se séparer dans des ambitions qui diffèrent. trois cent kilomètres. ce qui séparera les deux âmes dans le quotidien. le genou qu’il pose soudainement à terre, les regards curieux qui se portent sur l’évidence qu’ils représentent. épouse moi.

[ et si t’étais sa femme, il décrocherait les étoiles pour toi.
si t’étais sa femme, c’est pour tes sourires qu’il se battra. ]

les familles réticentes face à la témérité. inquiétudes des shin, refus des bae. compte à rebours qu’ils lancent. un an d’essai. survivre à la distance, au manque qui s’accentue. ultime épreuve pour se lier à jamais. les économies qui se volatilisent un an plus tard pour offrir les rêves inavoués. envoie valser les avis, les idioties.  



six ans d’une union controversée. jugée. trop rapide pour le monde qui peine à comprendre ce que veut dire aimer. et on raconte que ça ne marchera pas, qu’il partira. qu’un jour il finira lassé et qu’il disparaîtra étreindre ses péchés dans les bras d’une autre. qu’il le fait peut être déjà. il est trop beau pour être vrai, c’était trop précipité.

[ mais ils savent pas les autres. ils ne comprennent pas.
si l’amour ce n’est pas toi, l’amour ça n’existe pas. ]

hurle à l’infini, les pleurs qui déchirent le coeur. des semaines à ne plus se comprendre, à chercher la confrontation. il peut pas te laisser partir, il peut pas te laisser t’enfuir. ça marche, ça marchera. les promesses de tout surmonter. il accepte tout, n’importe quoi. pourvu que tu restes, pourvu que tu ne partes pas.