into the woods ★ mardi 14 juillet ─
w/ @Alejandro Ortega

Voyage de dingue, probablement la meilleure chose qu'il aurait pu t'arriver depuis ces dernières semaines. De nouvelles aventures, de nouvelles rencontres mais également la promesse d'un sérénité nouvelle que t'avais perdu depuis un certain petit bout de temps. Personne n'était tenté pour venir avec toi à cette excursion ? peu importe, tu sauras très bien de débrouiller seule et t'as même décidé de t'inscrire à une visite guidée. Guide qui saura vous faire un petit topo à tous sur l'histoire de région, la géographie, vous raconter pleins de petites anecdotes diverses et variées. Bref, la matinée se passe superbement bien et tu t’arrêtes régulièrement pour immortaliser des images qui te parlent bien avec ton appareil photo imposant que tu tiens entre les mains et avec une lanière autour de ton cou. T'es si absorbée par ton activité secondaire qu'à un moment donné, tu tournes la tête et remarques que le groupe n'est plus dans les parages. merde merde merde, tu ne les a même pas vu s'éloigner et t'es désormais perdue seule au fond fin de la forêt de bambous d’Arashimaya. Incapable de comprendre si les panneaux indiques "gauche" ou "droite" car tu n'as pas une seule notion de japonais. Tu regardes tout autour de toi à la recherche de quelqu'un capable de t'indiquer ton chemin et remarques un homme de dos à quelques mètres plus loin. Tu vas pour t'approcher, espérant qu'il parle bien anglais « bonjour, excusez-moi, est-ce que vous savez où se trouv... » il tourne la tête vers toi et tu le reconnais « oh. » Un peu gênée, t'abordes tout de même un sourire à son intention « Alejandro, salut, je sais pas si tu te souviens de moi. Katalia. » s'il ne se souvient pas, tu ne lui montrera pas que t'es vexée. Ou du moins, t'attendra au moins qu'il t'ai indiqué la bonne direction avant ça.

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into the woods ★ mardi 14 juillet ─
w/ @Katalia Borgia-Locke

Alejandro avait beau être sous la protection du FBI et en danger, selon l'agence américaine en tout cas, il n'entendait pas se laisser intimider, vivre dans la peur et s'empêcher de vivre. Au contraire, il avait prévu ce voyage au Japon et il comptait bien y aller, menace d'enlèvement ou non.

Après Tokyo et l'ascension du mont Fuji, le groupe de touriste allait à Kyoto. Alejandro n'en était pas à son premier voyage au Japon, sûrement son troisième, mais il n'avait jamais encore été dans la capitale historique de ce vieux pays. La forêt de bambous d’Arashimaya l'avait tout de suite intriguée. Habillé d'une paire de shorts et d'un débardeur, c'était une tenue adéquate en cette journée chaude et humide. Bien sûr, l'agente Rhodes le suivait toujours, pour sa protection. Ceci dit, au détour des bambous, le beau brun réussit à filer hors de la vue de l'agente, pour l'embêter un brin. Ce n'est sûrement qu'une question de temps avant qu'elle ne le retrouve.

Peu après, il quitte sa cachette et pousse un soupir de soulagement. Le plus longtemps il sera tranquille, le mieux ce sera. Hey bien à peine pousse-t-il ce soupir qu'une jeune femme l'interpelle et pas n'importe lequel. Parfois, la Terre est une bien petite planète. Le temps aurait pu effacer rapidement le souvenir fade de Katalia, mais comme leur rencontre était récente, il la reconnait aussitôt et elle lui.

-Si, si, je me souviens de toi Katalia. La fille qui m'a gentiment largué en boîte. Belle technique d'ailleurs, un au revoir poli et hop, on file. Pas besoin de perdre ton temps et de me faire perdre le mien.

Alejandro n'avait pas pu résister à la tentation de piquer la jeune femme, qui n'en a sûrement rien à faire du reste, mais il en retenait une pointe de satisfaction et dans les circonstances, cela lui suffit. Toujours gentleman, il demande quand même:

-Qu'est-ce que tu cherches?

Il est tout autant touriste qu'elle, mais on ne sait jamais.

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T'es plus que gênée de tomber sur lui de la sorte, mais honnêtement, t'as aucun moyen de t'enfuir. Tu ne vais pas juste disparaître parmi la foret de bambous au risque de te perdre encore plus. Le destin l'a de nouveau mis sur ton chemin et il faut croire que ce dernier aime beaucoup rire de toi. Tu attires son attention d'une façon à un peu approximative alors qu'il te répond d'une pique assurément méritée. « ouais heu d'ailleurs... désolé pour ça, c'était un jour compliqué pour moi. » depuis quand un jour compliqué te donne le droit de te barrer comme une voleuse de la sorte ? jamais. Bref, t’espères qu'il ne va pas le souligner. Tu le sais, il le sait, pas la peine d'épiloguer là dessus, non ? D'ailleurs, tu regrettes de l'avoir quelque peu cherché à cette soirée pour au final te barrer de la sorte. Toi, t'aurais clairement eu les nerfs qu'un homme te fasse un coup pareil. Tu sais pas faire dans la demi-mesure, c'est tout ou rien avec toi. Bien que jouer au jeu du chat et la souris mais surtout avec les nerfs et la patience des gens est l'une de tes activités favorites. Après une dernière pique qui te fais mordre dans ta lèvre et regarder ailleurs, il te demande ce que tu cherches. « mon prince charmant. » tu ricanes à ta blague débile avant de reprendre ton sérieux et secouer doucement la tête de gauche à droite « mon chemin pour retrouver le parking. j'ai perdu mon guide et... j'ai pas envie de rester perdue à vie dans cette foret. » Tu sais très bien que ça n'arrivera pas, mais t'aimes bien en faire des caisses pour te rendre intéressante. Tu le fais encore plus lorsque t'es sobre qu'avec un coup dans le nez, car en pleine possession de tes esprits tu sais encore mieux trouver ton équilibre sur le mince fil de repartie.

into the woods ★ mardi 14 juillet ─
w/ @Katalia Borgia-Locke

Katalia est décidément une créature bien imprévisible. La dernière fois, il pensait, naïvement à bien y repenser, que la soirée se déroulait bien. Ils faisaient connaissance, s'amusaient, avaient même danser ensemble avant que Katalia ne trouve mieux à faire sans crier gare et le laisse sur la touche. Pas plus mal, Alejandro est un grand garçon et il a les épaules larges. Pour autant, après la pique envoyé, il s'attendait à une réaction digne d'une princesse capricieuse, à de l'orgueil mal placé. Hey bien pas du tout. La belle brune s'excuse, l'air embêté par ce qui était arrivé, faisant référence à ce qui avait été pour elle une journée compliquée. Un choix de mots intéressants ça, "compliquée". Pour le coup, surpris comme il était, le beau brun perdit de sa répartie.

-Ça va, je m'en suis remis.

Alejandro avait fait connaissance avec une autre jeune femme, moins compliquée, plus sympathique, mais... moins intéressante. Parce que la vie est une grande roue qui tourne, Alejandro avait fini par trouver une excuse bidon pour la quitter en douceur et rentrer chez lui.

Katalia retrouve vite de sa verve quand il demande ce qu'elle cherchait. Après tout, c'est pour cette raison qu'elle avait interpellé un étranger dans le Jardin, sans se douter que c'était le mec qu'elle a rencontré en boîte quelques semaines avant.

-Ah! Il est parti par-là, sur son cheval blanc.

Il pointe un sentier au hasard, heureux d'avoir pu renchérir, il se marrait à son tour. Puis, la jeune femme ne tarde pas à expliquer ce qu'elle cherchait vraiment. En gros, la sortie, sauf que ce jardin est un vrai labyrinthe. Alejandro vient de s'en servir justement.

-Quoi? Une forêt de bambous te fait peur? Je me suis détaché du groupe justement, je préfère encore me fabriquer ma propre aventure. Si tu veux trouver le parking, je te dis bonne chance. Sinon, tu peux toujours me suivre, mais je te préviens, on ne sait jamais ce qui se trouve au détour d'un bambou.

Surtout qu'ils vont devoir échapper à la vilaine sorcière.

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Honnêtement, il n'avait pas mérité ça. Il s'était montré sympa, patient, avenant, pas trop envahissant. Il est de physique clairement le genre de mec sur lequel tu aurais pu te retourner et lorsqu'il avait ouvert la bouche, cette intuition s'était confirmée. Car pas seul le physique compte. Bref, il aurait pu marquer tous les points du monde pour lesquels tu aurais voulu jouer de tes charmes avec lui, mais le timing n'avait pas été le bon. Mauvaise soirée, mauvaise journée, tes pensées déjà à l'époque allaient vers un qui est désormais devenu ton mec. Bordel de merde, toi-même t'as encore peine à croire que tu viens de nouveau de t'engager dans une nouvelle relation, pourtant à chaque fois que tu penses à lui, t'as cette sensation ridicule dans le bide et qui te fait sourire sans t'en rendre compte. Après tout, c'est à ça que ça sert, de se lancer, non ? Il t'arrache à tes pensées et tu ris doucement en entendant sa réponse. Cette histoire de prince, de cheval blanc, oui, ça te fait rire. Tu comprends rapidement qu'il ne t'indiquera pas le chemin du parking, par mauvaise foi ou parce qu'il ne le sait vraiment pas ? A la justesse avec laquelle il prononce ces mots, t'as tendance à penser à la seconde option. Tu hausses doucement les épaules et affiches un sourire « bon ok, allons-y, mais il faut juste qu'on rentre avant la nuit sinon je vais carrément flipper et je serai insupportable, je te préviens. » Là, t'exagères à peine, l'idée d'être toujours perdue à la nuit tombante te glace littéralement le sang. Il commence à faire un pas en avant et sans crier garde, tu prononces d'une voix vive « stop, ne bouge plus ! » Il doit très probablement te prendre pour une folle, désormais. Mais peu importe, t'as eu ce que tu voulais car il ne bouge plus. Tu portes ton appareil devant ton visage et immortalises ce que t'avais devant les yeux il y a quelques secondes. Tu approches et te sens obligée de répondre à sa question avant même qu'il ne la pose « c'est que.. t'avais un brin de soleil sur l'épaule et la photo rend très sympa, non ? » tu t'expliques en portant ton appareil à hauteur de vos yeux pour qu'il puisse la découvrir. Lui de dos, baigné de ce fameux brin de soleil, les bambous à gauche et à droite et leurs ombres subtiles dans son dos et sur le ponton. T'es apprentie photographe novice à tes heures perdues mais là, t'es plutôt fière de toi.

into the woods ★ mardi 14 juillet ─
w/ @Katalia Borgia-Locke

Alejandro ne manque pas de réparti. Études de droit oblige, mais il en avait avant aussi. Puis, c'est certain que fier comme il est, disons qu'il ne comptait pas donner la lune aujourd'hui à la jolie Katalia, vu comment elle s'était comportée l'autre soir. Ceci étant, la jeune femme avait quand même pris la peine de s'excuser et rancunier de nature, il était aussi capable de pardonner et de se montrer à nouveau gentleman. L'Espagnol met l'Italienne devant un choix assez simple. Elle peut poursuivre sa quête pour trouver la sortie toute seule ou bien le suivre et ils essayeront de s'y retrouver à deux dans cette forêt. Faut dire qu'il y a des sentiers et sont entourés par la ville alors... Disons qu'Alejandro a connu plus excitant comme forêt perdue.

-Tu vas flipper, genre, comme une gamine?

Aussi bien lui attacher un boulet à la cheville tant qu'à faire.

-Ça devrait aller et au pire, on suppliera des Japonais de nous sortir d'ici.

Ils sont polis, ils vont les aider. Pas comme les Parisiens qui râlent et vous envoient balader. Alejandro allait se mettre en marche, quand Katalia lui crie stop et lui fait faire le saut.

-Quoi?!

Pourquoi cette alerte tout à coup? En plus, à crier comme ça, elle va les faire remarquer et il va se retrouver encore avec cette agente du FBI aux basques. C'est surpris, pour le moins qu'on puisse dire, qu'il voit la belle brune sortir prendre un appareil photo qu'elle avait au cou, mais qu'il n'avait pas vraiment remarqué jusqu'ici et la jeune femme de prendre une photo. Ah mais bien sûr...

-Je peux voir? Pas mal. Tu voulais une photo de l'Espagnol sexy croisé dans la forêt de bambous, c'est ça? ... Mais attends un peu.

Alejandro prend l'appareil et examine la photo plus attentivement.

-Tu as vu le jeu de pénombre des bambous? On dirait comme des vagues, mais en ombre. Ce serait peut-être même mieux avec un filtre noir et blanc, non?

Le jeune homme lui rend ensuite gentiment l'appareil. Parfois, son enthousiasme et sa passion l'emporte. Oh, pour prendre des photos, il n'est pas particulièrement doué, mais il aime bien aller à des expositions de photos parfois. C'est très évocateur une photo, c'est un moment saisi, gravé, où la lumière et le mouvement peuvent avoir bien des impacts. L'imagine n'y est pas éphémère et en continu comme dans un film.

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Tes lèvres se pincent légèrement à son terme, mais pourtant tu laisses passer, sans la force de répliquer. S'il te lâche dans un espace inconnu à la tombée de la nuit, il le verra bien de ses propres yeux, de toute façon... La photo immortalisée par tes soins, tu vas pour lui montrer l'écran de ton appareil alors qu'il te lance une petite vanne sur le fait de garder une photo de lui. « t'as tout compris, j'ai un mur chez moi remplis de photos de mecs sexys sur lesquelles je peux baver. » tu ris doucement avant de te reprendre. Et merde Kat, t'es plus célibataire, ce genre de blagues, tu peux oublier, c'est nul, c'est pas cool juste... ça se fait pas. « c'était de l'humour... » tu te rattrapes rapidement, penaude, alors que le sang te monte subtilement aux joues. Il prend l'appareil entre ses mains et observes plus attentivement la photo. Silencieuse et regardant ailleurs, tu attends qu'il reprenne la parole, ce qu'il fait en te donnant quelques conseils. « c'est vrai, t'as raison. » tu souffles doucement avec un sourire alors que tu observes de nouveau la photo. Tu refermes ensuite l'objectif et fais un pas de coté pour déposer un coude sur la rembarre avant de reprendre la parole. « du coup... je n'ai jamais entendu ta fameuse histoire du bal, tu me raconterais ? » autre proposition, autre soirée, autre temps. C'était il y a quelques semaines seulement, pourtant, ça te semble si loin. Entre temps, beaucoup de choses se sont passées, entre temps, t'as presque arrêté d'avoir mal en repensant à ton propre bal. T'es juste curieuse, désormais, et tu veux entendre l'histoire de l'inconnu qui ne l'est plus.

into the woods ★ mardi 14 juillet ─
w/ @Katalia Borgia-Locke

La photo que Katalia a prise était plutôt pas mal! Pas mal du tout même. À bien y penser, c'était peut-être un brin narcissique, mais il aimerait bien en avoir une copie. Il aime bien avoir des souvenirs et plus ces souvenirs sont imprévus, spontanés, mieux c'est. Il n'est pas un grand fan des selfies, bien qu'il s'y adonne. C'est parfois plus fort que lui. À sa question, Katalia répond avec verve qu'elle se fait toute une collection de photos de beaux mecs. Ce serait assez marrant et un brin... bizarre?

-Aaahhh tu as un Wall of Fame chez toi alors. Gardes bien celle-ci, elle vaut une petite fortune.

Dit-il avec un clin d’œil, pas modeste le moins du monde. En vrai, en parlant de petite fortune, il a en tête cette menace d'enlèvement qui pèse sur sa tête. Il a beau faire comme si, jouer les imperturbables, il a toujours cette menace en arrière de la tête. Puis, il fronce un brin des sourcils quand la belle brune précise et rétorque avec un sourire.

-J'avais saisi. Tu pourrais m'envoyer la photo?

Après tout, il est le premier des deux à avoir déconné. Puis, le beau brun d'ajouter à son tour:

-Cela te dérangerais si on conversait en italien? J'aime bien me pratiquer.

Puis, il ne le dira pas, mais Katalia a un ton de voix plutôt aigüe à ses oreilles en anglais, c'est plus joli et agréable à ses oreilles lorsqu'elle parle en italien. La jeune femme s'installe contre la rambarde et Alejandro se dit "merde, faut que je reste en mouvement". Sinon, Alex va le retrouver tout de suite.

-Si tu es sage, je te dirai plus tard. Je ne voudrais pas te voir te sauver avec ton dû.

Alejandro fait un petit signe de tête et se met à marcher. À nouveau sur ses gardes, il ne voyait aucun signe d'Alex, ça allait. Il fallait maintenant qu'ils essaient tous les deux de s'y retrouver dans cette forêt, ya beau y avoir des sentiers... les signes sont en japonais et autant dire que ça ne lui parle pas particulièrement.

-Je ferais mieux de te dire, avant que tu flippes pour vrai... Je suis accompagné d'un, enfin, d'une garde du corps pour être précis. Une menace d'enlèvement pèse sur moi alors... je me retrouve chaperonné par une agente du FBI.

Dit en italien, il s'assurait que des oreilles indiscrètes ne les comprennent pas. Après tout, qui diable en dehors de eux pourraient bien parler italien dans cette forêt de bambous? On pourrait croire qu'il venait de dire un truc lourd et plutôt délicat à la première venue et c'est un peu le cas, mais bon, fallait que ça sorte. L'effet bambou peut-être, allez-savoir.

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« une petite fortune ah bon ? ta tête est mise à prix ou quoi ? » tu ris en réponse à ses mots. Obligée de préciser qu'il s'agit d'une blague. Pas franchement pour lui (il avait bien du le comprendre) mais surtout pour toi, comme pour te rattraper. Un peu surprise lorsqu'il te demande de lui envoyer la photo, flattée car mine de rien, c'est qu'elle doit être bien réussie. « bien sur, faudra que tu me laisses ton mail. » Un léger sourire à sa demande, parler dans la langue que tu as toujours connue, avant d'avoir été forcée d'adopter l'Anglais à la rentrée dernière. Tu lui réponds tout de suite, surement trop vite, par automatisme, avant de ralentir ton débit de paroles pour que tu puisses aisément te faire comprendre. Visiblement pas enclin à te révéler tous ses secrets à ta simple demande, il trouve une parade puis se met à marcher tranquillement à travers les allées. Tu le suis sans broncher, acceptant la sentence du silence après ta fuite de la dernière fois. Parler Italien te fait du bien, ça à comme un gout de chez toi, rassurant et plaisant. Tu veux parler de tout et de rien, de photos, de voyages, passer un bon moment et lui faire oublier la dernière fois. Cependant, il semble bien en avoir décidé autrement. Ses mots, t'es pas sure de les comprendre ou plutôt, c'est que tu ne veux pas les comprendre. « attend... quoi ? » une menace... d’enlèvement ? T'as un drôle de gout dans la bouche, un frisson qui remonte dans ton dos et la panique qui doit probablement pouvoir se lire dans tes pupilles. Inlassablement, ce mot te ramène en février, dans cette cabane, un tissus sur tes yeux et la froideur du métal sur ta tempe puis du couteau sur ta chair. Et puis, il y a eu tout l'après... l’hôpital, l’amnésie dissociative, la peur, le psy, les somnifères. Bref, comme à chaque fois que tu commences à y repenser, tu prends de grandes inspirations et forces ton esprit à aller vers d'autres pensées. « qu'est-ce que c'est que cette histoire ? » tu lui demandes en fronçant les sourcils. Peut être que ça ne te regarde pas, très probablement, même. Mais il n'avait qu'à pas commencer à te parler de ça, c'est trop tard.

into the woods ★ mardi 14 juillet ─
w/ @Katalia Borgia-Locke

Katalia, sans le savoir sans doute, avait envoyé son dard en plein dans le centre de la cible. Enfin, Alejandro lui-même est laissé dans l'ombre de ce qui se passe exactement, mais la jeune femme résume pas mal sa situation. D'habitude, il évite de vanter sa famille, mais bon, autant le mentionner.

-Tu connais Zara? La marque?

Comme la jeune femme prit une jolie photo de lui, avec les rayons du soleil qui filtrait à travers les bambous, photo plutôt artistique, il demandait gentiment à l'Italienne si elle voulait bien lui envoyer. À la condition d'avoir son mail, ce à quoi l'Espagnol acquiesça bien sûr, avant de se remettre à marcher au hasard des sentiers, tentant de continuer à échapper à l'agente du FBI sensée le protéger.

Avant que Katalia ne le prenne pour un mec paranoïaque et peut-être parce qu'il avait besoin d'en parler à au moins une personne, ce qu'il n'avait pas eu l'occasion de faire jusqu'ici, Alejandro crache le morceau et avoue, en italien, pour ne pas crier cette histoire sur les toits non plus, qu'il est sous la menace d'un enlèvement.

-Je sais, c'est... désemparant. J'essaie de me dire que ce sont des précautions, que ce n'est rien de sérieux mais...

Alejandro ne finit pas sa phrase. Parce qu'au fond, on sait tous que si le FBI vous attitre du personnel pour votre protection, c'est que la menace est sérieuse. Puis, parce que le beau brun est le genre d'homme à prendre un peu tout à la légère, surtout, à rationaliser, relativiser ce qui lui tombe dessus, c'est avec un sourire de parade et un air léger qu'il ajoute:

-Le plus comique si tu veux tout savoir, c'est que j'ai profité de la forêt de bambous pour filer au regard de la fameuse garde du corps. Enfin, je pense... si ça se trouve, elle me traque, là, derrière un bambou. Flippant han?

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