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    people like me don't get a happy endings — (julianne)
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    Lien du postMar 16 Juin - 21:00
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    people like me don't get a happy endings

    “You know how people talk about their first kiss being magical? I’d read about it but never experienced it. And when you kissed me, it was like I’d just had my first kiss. I forgot about every single time I had kissed before that. I turned into an addict that very moment because how could I not.”
    Flynn son jumeau était mort. Finneas lui, souriait à ses étudiants ravis d’avoir pu leur enseigner pendant cette nouvelle année, qui pour lui se résumait à six semaines. Le professeur d’art laissa son sourire sur les lèvres tout en se dirigeant vers ce qui était à présent son bureau. Flynn était mort et tout le monde s’en foutait, ou du moins ils l’ignoraient. Finneas avait de nombreuses fois envisager d’appeler leur mère et peut-être leur père pour leur avouer sa mort, mais il n’en avait jamais trouvé la force. Comment regarder sa mère dans les yeux et lui dire que l’un de ses fils était mort ? Et que ce n’était pas le bon. Le professeur ne cessait de revoir l’accident se déroulait dans ses cauchemars. Parfois il parvenait à redresser le volant, juste avant l’impact. D’autres fois c’était lui qui était mort et Flynn toujours envie. Dire que c’est à cause d’une bière que Flynn avait refusé qu’il prenne le volant pour le raccompagner à l’aéroport. Ils avaient gardé le silence pendant une éternité et puis Finneas avait ouvert ses lèvres et tout avait changé. Une violente dispute, encore une, avait éclaté au sein de l’étroite voiture. Flynn avait eu juste le temps de voir l’autre voiture conduisant en sens inverse pour redresser le volant et épargner son jumeau.

    Sa main trembla légèrement quand il saisit la poignée et la tourna doucement. Si Finneas avait envahi l’appartement et la vie de son jumeau il ne s’était jamais autorisé à entrer dans son bureau. Même s'ils avaient vécu principalement séparément mais il savait avant d’entrer dans l’appartement que Flynn n’aurait aucune affaire personnelle. Aucune photo n'accrochés aux murs, aucun objet trop personnel. Juste le minimum pour savoir que quelqu’un habite l’appartement. Alors que son bureau, il le savait avant d’entrer était rempli de souvenirs. Flynn avait toujours pris soin de soigner sa carrière, Finneas l’imaginait sans mal passer plusieurs heures installé dans son fauteuil et corriger les copies ou rêvasser à une autre vie. Finneas ne ferma que très légèrement la porte, comme si il avait peur d’étouffer. Il prit place devant le bureau de son frère et eut un haut-le-coeur en voyant de nombreuses photographies d’eux et de leurs parents.

    Il fut soulagé de ne voit aucune présence d’amis ou même de petite amie. Personne ne le gênerait ou compliquerait son quotidien. Il prit conscience de ses pensées et à quel point il était horrible. Normalement il aurait dû éprouver une certaine tristesse en voyant que son jumeau avait davantage favorisé sa carrière plutôt que ses relations. Flynn n’avait personne, il était seul tout comme lui en Nouvelle Orléans. Ses collègues ignoraient son prénom et ses étudiants semblaient peu réceptifs à ses cours, du moins d’après eux. Finneas était meilleur que lui et cette victoire n’avait qu’un gout amer dans sa bouche. Le trentenaire céda à la curiosité malsaine de fouiller ses tiroirs comme si il disséquait le cerveau de son jumeau. Au bout d’un quart d’heure il eut envie d’abandonner ses recherches. Flynn n’avait rien laissé si ce n’est de la paperasse, des idées pour ses prochains cours ou des invitations à divers vernissages. Puis une enveloppe assez fine contenant une lettre l’interpella. Elle ne contenait que quelques lignes, elle était inachevée comme la vie de son écrivain. « Chère Finneas, j’ignore si j’oserais t’envoyer cette lettre un jour. Je voulais commencer par te dire que je t’aime. On ne s’est jamais vraiment parler à coeur ouvert, mais je pense qu’il est important que tu le saches. Tu n’as jamais été un bon frère pour moi, mais peut-être n’étais-je pas à la hauteur ? J’aimerais que nos rapports soient moins conflictuels que tu te conduis davantage en adulte et… Je recommence à te sermonner alors que j’ignore encore tes erreurs. Mon frère, pouvons-nous être davantage proche dans ce futur proche ? J’aimerais… » La lettre se terminait par ce début de souhait. Avant qu’il n’en prenne conscience des larmes avaient roulé sur ses joues. Cela faisait tellement de temps qu’il se retenait, qu’il n’avait pas accepté sa mort et encore ce qu’il avait fait.

    Un cadre contenant une photo d’eux enfant se brisa contre le mur. Il avait une terrible envie de saccager cet endroit, de faire naitre le chaos dans cette pièce trop ordonnée, trop sage, trop… lui. Seulement il se leva et tenta de ramasser les morceaux de verre. Fatigué et épuisé par le chagrin et cette vie qui ne cesse de le mettre à genoux. « Putain » souffla le professeur d’art lorsqu’il se coupa avec l’un des morceaux de verre. La photographie fut légèrement tâchée de son sang. Un étrange symbole qui lui arracha de nouvelles larmes.


    (c) DΛNDELION

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