“nothing will be the same” & @Alix Stanford
J'ai décidé de me bouger. Cela ne sert à rien de faire du surplace dans ma chambre et de me morfonde sur moi-même. Il est plus là Erin, tu l'as jarté de ta vie et en plus, il est à des milliers de kilomètres. Mais pourquoi ça m'atteint encore ? Parce que je suis amoureuse. J'arrive pas à oublier ce gars, mais je n'arrête pas pour autant de luter contre ça. Je m'occupe l'esprit, je bouge, je vais voir des amis. Le dernier en date était Kaiden et le fait d'avoir échangé avec lui, ça m'a donné envie de prendre des nouvelles d'Alix. J'ai pas été fort présente pour mes amis avec le capharnaüm dans ma relation, mais j'ai décidé de reprendre les choses en mains. Je sais que certains vont me tourner le dos, d'autres pas. J'ai proposé à Alix de passer chez elle un soir pour se voir et sa réponse m'a tellement fait plaisir. J'imagine qu'elle aussi a ses petits soucis, un peu comme tout le monde, et le fait de mettre sur pause le temps d'une soirée, ça ne peut être que bénéfique. J'emporte alors un petit sac avec de la tequila. Ouais, ça va la surprendre, je crois qu'elle ne m'a jamais vue avec un verre dans le nez. Mais que voulez-vous ? J'ai changée depuis le Spring Break. Et aussi à cause de Dawie, à force de me faire avaler ces bières super fortes dès qu'il en a l'occasion. Tadaam, Erin l'alcoolo. Ca va, on se détend. J'en suis pas à ce stade. Pas encore. Toute excitée de retrouver mon amie, je saute dans le taxi le plus proche qui m'emmène jusqu'à Along Charles River. Une fois devant son appartement, je frappe la porte plusieurs fois et j'attends sagement qu'elle vienne m'ouvrir. Je balaye ma chevelure rousse en arrière et je m'apprête à lui faire mon plus beau sourire. En vrai, j'ai plutôt tendance à sauter sur les gens et les secouer comme des pruniers tellement je peux pas contrôler ma joie, mais je vais tenter de ne pas effrayer tout l'immeuble.

 

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“nothing will be the same” & @Erin Ferrell
négativité constante qui habite son esprit. y a jamais de demi-mesure chez elle. tout va bien ou tout va mal. curieusement, c’est bien souvent la deuxième affirmation qui prends le dessus. tout va toujours mal parce qu’elle ne sait pas comment aller bien. peut être qu’elle affronte trop, peut être que dans le jeu de la vie, elle a été proclamée perdante à l’instant même où elle prit son premier souffle. ça expliquerait toutes les peines, toutes les blessures. majoritairement, personne n’avait affronté ce qu’elle avait déjà du endurer jusqu’à maintenant. la famille catastrophique, l’enfance bordélique. l’alternance entre les coups et l’usure de son corps. l’objet qu’elle avait été plutôt que l’être humain. les débordements incessants, le trop plein de violence et l’oubli qu’elle avait tenté de s’offrir en se perdant dans les méandres de substance venant ravager son cerveau. elle n’était pas saine, ne l’avait jamais été, ne le serait probablement jamais. une difficulté à fonctionner correctement dans tous les raz de marées venus secouer chaque centimètre de sa vie. prenait-elle sans cesse le mauvais chemin, fréquentant les mauvaises personnes susceptibles de l’entraîner dans les pires situations ou était-elle la cible à abattre pour décharger le monde du fardeau qu’elle pouvait-être ? dans le capharnaüm de ses sentiments, c’est les apparences qui la sauvent une nouvelle fois. sourires légers qu’elle envoie, reflète un bonheur n’ayant pourtant jamais existé juste pour contenter le commun des mortels. les pas qui la traîne jusqu’à la porte, la profonde inspiration avant de sortir sa meilleure carte, actrice éblouissante qui accueille erin dans son appartement, louche consciencieusement sur la bouteille de tequila à porté de main. adieu résolution, retour à la dépravation. ça fait une éternité dût au fait que la rousse était bien plus proche de kaiden que d'elle même.

 

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“nothing will be the same” & @Alix Stanford
Je contrôle mon envie de lui sauter dessus et de la serrer fort dans mes bras, comme j'ai l'habitude de faire avec... tout le monde. J'ai les mains prises. Ma tequila d'abord. Sorry honey, tu passeras après. Au premier abord, Alix a l'air de bien se porter. Bien que je trouve son visage fort tiré, sans doute fatiguée. Ou je viens de la réveiller d'une petite sieste ? Quoi qu'il en soit, Erin a débarqué, hors de question de s'endormir. " ouais, ça fait trop longtemps... j'étais fort occupée par des choses qui n'ont pas d'importance au final. " petit rictus. C'est ça le plus drôle, j'peux même pas dire que j'ai une bonne excuse pour mon silence radio. Du vent, que de l'air, une perte de temps monstre. Peu importe, je suis là pour rattraper le coup. Enfin, si elle accepte ma compagnie, car elle peut toujours me foutre dehors. Mais je vois bien que la tequila lui fait de l'oeil. Elle m'invite à entrer et je fais comme chez moi. Je retire ma veste en jeans pour la mettre sur le premier dossier que je vois. " puis je t'avoue que j'ai bien besoin d'une soirée entre gonzesses. " je soupire et je m'assieds sur le canapé de son salon. C'est vrai quoi, entre filles c'est bien plus chouette. Les mecs, ils ne t'écoutent pas vraiment, leur seul but c'est de te faire boire pour rigoler de toi après. Croyez-moi, j'ai mon lot de conneries avec eux. D'ailleurs, quand j'y pense, elle est sortie avec Aidan. Je grimace intérieurement. Comment on peut sortir avec cet imbécile de première qui pense qu'au cul ? Ouais, je parle de mon meilleur ami là, vous avez bien compris.

 

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“nothing will be the same” & @Erin Ferrell
certainement aussi dût au fait qu’en terme de relation sociale, elle ne faisait jamais vraiment les efforts nécessaire pour se rapprocher des autres. adepte du cercle restreint pour limiter les blessures s’il devait y en avoir. dans un cas comme dans l’autre, alix était en retrait. extravertie quand l’alcool prenait le dessus, quand elle se sentait en confiance. l’humour à toute épreuve mais qui restait une façade pour ne jamais aller en profondeur. barrière de protection instauré depuis la nuit des temps pour continuer à encaisser les difficultés sans trop se retrouver ébranlé. bienvenue dans ma vie le sarcasme qui pointe légèrement. la capacité à donner trop d’énergie dans les choses qui se révèlent finalement comme sans importance. sûrement parce qu’elle est nulle pour comprendre quand ça ne tourne pas en sa faveur. peut être parce qu’elle est déjà trop amochée et qu’il est bien trop facile de la faire tourner en rond. p r e a c h elle souffle un coup, placard qu’elle ouvre pour en récupérer deux verres, expédition pour récupérer du sel et du citron vert. la tequila pour noyer les états d’âmes, la teq paf pour rendre le tout plus attrayant. victuailles en main elle prend place en tailleur sur le tapis supportant la table basse, les mèches ébènes qu’elle renvoie derrière ses épaules. liquide transparent qu’elle laisse glisser dans les verres, pousse l’un des conteneur vers la rousse. t’en fais pas, tu peux dormir ici solution bien plus facile quand on savait d’avance que d’ici une heure le résultat ne serait plus aussi joli à voir. j'propose qu'on trinque.. aux imbéciles qui composent nos vies. et elle en avait des noms à citer. sans le moindre doute que t'aurais les tiens de ton côté.

 

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“nothing will be the same” & @Alix Stanford
Mes yeux qui pétillent rien qu'à la voir chercher les verres à shots dans ses placards. Je pense que ça va réellement me faire du bien. Nous faire du bien ? Je veux dire, c'est pas tous les jours que je prends des nouvelles d'Alix, voir pas du tout. C'est comme si je savais au fond qu'elle vivait pleins de trucs compliqués mais que par respect, je ne veux pas m'aventurer là-dedans. Elle a une certaine pudeur, tout comme moi. Je suis pas là pour remuer ce qui fait mal, je suis là pour lui changer les idées, et inversement. Je doute fortement qu'elle se mette à se confier de a à z. Elle a cette fierté, tandis que moi, cela se peut qu'avec quelques verres en trop j'attrape l'alcool triste et je me lamente sur mon sort. J'affiche un sourire. " eh, mais je te préviens, je ronfle. " sourcil levé, je prends place sur le tapis, appuie mes coudes sur la petite table et prends un citron pour y couper les rondelles. La coréenne propose qu'on porte un toast aux imbéciles de nos vies. " tu veux dire que t'en as plusieurs toi ? moi j'en connais qu'un d'imbécile. " je souffle. Et encore, est-ce vraiment un imbécile ? Je crois, en tout cas, ce n'est pas moi la fautive. Je déglutis, repensant à Ross qui est fortement loin du continent et je repose mon intention sur Alix. Chacune son shot au coin de la table, je mets le sel sur le creux de mon pousse, et prépare la rondelle de citron. " adieu les mecs ! " que je lance spontanément, tel un cri de victoire. Je cogne mon shot contre celui d'Alix, lèche le sel, boit cul sec et prends le citron pour y planter mes canines.

 

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“nothing will be the same” & @Erin Ferrell
peut être que c’est un talent en soit. s’entourer des pires, laisser entrer tout ceux qui seraient susceptibles de lui apporter du mauvais. elle les collectionnent sans le vouloir alix, enchaîne les mauvaises rencontres, les mauvaises personnes. les derniers mois avaient été un enfer sans nom, relations destructrices, le myocarde mit à rude épreuve encore et encore comme s’il était humainement possible de ressentir tout ça. c’était presque un miracle qu’elle soit encore capable de tenir debout, qu’elle n’ait pas une nouvelle fois sombré dans ses pires démons. enchaîne les jours de sobriété, se tient à distance de la poudre blanche qui lui avait causé tant de tord malgré l’esprit qui la pousse parfois à y retourner. oh, elle voudrait par moment. plonger une nouvelle fois juste pour les sensations. oublier que le quotidien était merdique et que tout était toujours bien trop difficile. mais elle se fait violence, résiste de toutes ses forces en dépit des blessures que l’on lui inflige. ew, le canapé c’est bien barrière de sécurité pour ne pas être dérangée continuellement par les bruits émanants de la rouquine. presque certaine que s’ils étaient aussi violent que ses cris en tant normal ils devaient être proche de l’enfer sur terre. des dizaines même et si souffrir n’était pas une chance, elle se sentait soudainement envieuse d’entendre qu’une seule personne avait été capable de te faire souffrir. un, c’était toujours mieux que tout ce qu’elle s’était coltinée en si peu de temps. fronce les sourcils, s’abandonne quelques instants au rituel de l’alcool, grimace à l’acidité du citron avant de soupirer. adieu les gens ! parce que les gens étaient nocifs dans leurs ensembles. hommes, femmes, tous.

 

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“nothing will be the same” & @Alix Stanford
Des dizaines ? Je pourrais croire qu'elle exagère mais non, Alix, elle en fait pas des tonnes comme moi. Je me lamente sur mon sort à cause d'une personne et elle, elle a touché le gros lot, on dirait. J'me sens soudainement ridicule d'afficher cette moue boudeuse. De quel droit j'ose me plaindre ? L'herbe n'est jamais plus verte ailleurs Erin, retiens-le bien. " mais... comment tu fais pour survivre ? " je dis amusée, cherchant à comprendre et avec une pointe d'humour, ça passe mieux. Je n'ai qu'une chose à dire, on est jamais mieux accompagnée qu'avec soi-même. Notre petit shot enfilé, je grimace, tout comme elle. Je me lèche les babines, prête à en reprendre un autre. Aussitôt pensé, aussitôt fait. J'attrape de nouveau la bouteille et remplis de nouveau nos shots. " adieu les garçons oui, moi j'ai jamais eu de problèmes avec les filles. " pas encore Erin, pas encore. Cela ne saurait trop tarder. Eh, faut pas mettre tout le monde dans le même panier ma cocotte. La gente féminine est tout de même plus gracieuse et moins débile. D'après mon expérience. Je pose le shot devant le nez d'Alix pour qu'elle l'attrape au vol. " enfin, je veux dire, j'ai jamais rien fait avec une fille. c'est juste qu'aucune nana ne m'a jamais prise la tête. " je soupire puis attrape le petit verre entre mes phalanges. A part ma mère peut-être, quand ça lui arrive de me foutre en rogne. Je n'ai pas toujours été attirée par les femmes, disons que certaines m'ont déjà plues mais sur le moment, je ne savais pas si c'était une pulsion qui parlait ou si mon cerveau déraillait, tout simplement.

 

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“nothing will be the same” & @Erin Ferrell
être humain misérable qui se plaignait sans cesse mais se nourrissait des échecs des autres. c’était risible, ridicule, lui prouvant jour après jour qu’elle n’avait pas sa place ici. que ce n’était certainement pas un problème d’époque mais une simple aversion qu’elle ressentait pour les gens autour d’elle. gamine désabusée, broie du noir la plupart du temps, noie le tout sous un litre d’alcool quitte à en oublier son propre prénom par moment. besoin intense d’oublier sa propre existence, ne revit qu’à travers la petite fille qu’elle avait pu mettre au monde des années plus tôt. indifférence pour le reste, incapacité à trouver un réel but. qui a dit que je voulais survivre ? arque un sourcil, les opales qui restent fixe sur un laps de temps allongé, hausse finalement les épaules. j’ai un enfant, ça pousse à tenir un peu. et si yeri n’était pas là, probablement qu’elle n’aurait jamais cherché à s’en sortir, à respirer, à continuer à avancer. elles sont pas vraiment mieux plus vicieuses, plus mauvaises dans le fond. lola en avait été la preuve. aveuglée par les traits fins, par la douceur des gestes quand l’intérieur était bien plus corrompu que tout le reste. t’as pas besoin de te justifier penche légèrement la tête sur le côté avant de vider son deuxième shot de la même manière que le premier. disons juste qu'elles ne sont pas pire hausse finalement les épaules, sa tête qu'elle renverse en arrière, le souffle de dépit qu'elle vient accentuer d'un sifflement.
 

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“nothing will be the same” & @Alix Stanford
J'en oubliais presque son rôle de mère dans tout ça. Je l'admire pour garder toujours la tête haute et continuer de se battre avec la vie pour une seule personne. Je comprends un peu mieux quel genre de personne elle est, à d'abord vouloir le bonheur des autres avant le sien. Mais il ne faut pas qu'elle s'oublie Alix, car bientôt, ce sera trop tard, son existence peut s'envoler en un claquement de doigts. Moi je veux pas, je veux pas qu'elle disparaisse. Elle est bien trop adorable pour que je puisse m'en détacher. " je vois. " que je répond simplement en me pinçant les lèvres. Le sujet arrive sur la comparaison entre les hommes et les femmes. Selon Stanford, les filles n'excellent pas totalement dans l'innocence. A croire qu'on peut aussi être de sacrées vipères. Sans doute... je suis sûre que c'est comme ça qu'il me considère Ross. Un nom pas très glorieux qui doit me ramener très bas. Je lève les sourcils puis nous remplis encore un shot. Je ne les comptes plus, ça passe tellement bien dans la gorge qu'on en redemande. " et sinon... ça fait quoi d'embrasser une fille ? " c'est l'alcool qui m'aide à parler, oui oui. Jamais sobre j'aurais osé répondre à cette question. Embrasser des garçons, j'en ai eu quelques uns. Mais des filles... pourtant, je sais que ça ne me déplairait pas d'essayer. " j'demande comme ça. " que je reprends comme pour me défendre d'avoir une pensée pareille. Honteuse de demander ça à Alix ? Sans doute ? Pourquoi d'ailleurs ? J'en sais fichtre rien.

 

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“nothing will be the same” & @Erin Ferrell
elle a l’air trop détachée, l’air de dépit qui ne cesse d’imprégner ses traits comme s’il lui était impossible de ressentir quoi que ce soit d’autre. peut être qu’elle a trop vécue, a été trop déçue du monde et des gens. de la facilité à avoir le coeur brisé, de l’impuissance face aux larmes qui se déversent, pluie diluvienne venant hanter les nuits à répétitions sans jamais laisser le moindre repos. " et sinon... ça fait quoi d'embrasser une fille ? «  hausse un sourcil, les opales qui se figent quelques secondes sur les longueurs rousse de celle lui faisant face. le doigt qui tienne le nouveau shot, fait tourner le liquide dans son support quelques secondes, les lèvres qui se pincent alors qu’elle daigne donner une réponse. à peu près la même chose qu’embrasser un garçon des lèvres banales. une différence presque impossible à percuter une fois le regard sur le monde éteint. laisse le liquide glisser entre ses lèvres avant de s’approcher doucement, sourire malicieux qui étirent les lippes tout juste rosées. en peut être un peu plus doux plus charnel, plus enivrant. douceur commune à la gente féminine, parfois mal exploité par la féminité. le quelque chose de plus rendant le tout toujours plus attrayant. tu demandes comme ça ou tu veux essayer ? s’amuse presque du regard effarée que tu renvoies, comme si la question en elle même avait été un acte provoquant la honte. si tu fermes les yeux, c'est presque semblable le visage qu'elle approche doucement, les souffles qui se répandent alors qu'au dernier moment, la brune se recule. réel questionnement ou attrait caché ?
 

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