everywhere I look, I fall
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Je n’étais pas tellement certaine de comprendre la tournure que prenait notre relation, depuis ses derniers mois. Une chose dont j’étais certaine, au-delà de toutes les rumeurs qui pouvaient circuler à ton sujet, c’est qu’il ne fallait pas s’y fier. Aymalyne n’apprécierait sûrement pas que je me retrouve à parler avec toi de temps en temps, mais qu’à cela ne tienne, tu restais le frère de l’homme que j’aimais et pas seulement l’ex petit ami de ma sœur. J’étais même persuadée que sans tout le remue-ménage qu’elle avait causé, nous n'en serions probablement pas là, toi et moi. Je terminais ma coupe d’un champagne médiocre, avant de poursuivre ma route jusqu’à toi. Dans l’atmosphère étoilée de ce bal, on irradiait par notre prestance, n’est-ce pas ? Des étoiles éteintes par la dureté de notre rang, même si le tien était bien au-dessus de mien. Et au plus profond de mon âme, j’étais désolée pour toi, pour toutes les responsabilités qui t’attendrais le jour ou la couronne ornerait ta tignasse brune. J’angoissais de tout ce soir. De ne pas le voir lui quant au contraire, je craignais le retour d’un visage, qui un an auparavant avait fait voler en éclats la vie de ma meilleure amie, celle de Pluton et la mienne. Ma main resserrée autour du tissu noir de ma robe, je me postais juste à côté de toi, un léger sourire au coin des lèvres. « Toujours très élégant monsieur le prince. » Que je soufflais doucement, en relâchant ma prise, pour passer doucement ma main pour lisser le tissu. Mes yeux, eux n’arrêtaient pas de détailler chaque visage qui m’entourait, analysant, pour mieux me rassurer. Ou bien plus m’angoisser. Donnant un petit coup de menton vers un groupe de fille, avant d’à nouveau te regarder, je riais doucement avant de te demander : « Laquelle est l’heureuse élue ? » L’une d’elle avait un visage familier, mais j’étais pourtant incapable de la situer. Pas importante pour moi visiblement. « Ça va ? » Ma présence n’était peut-être pas celle que tu désirais, mais j’avais au moins l’honneur d’être présente, quand tous les autres brillaient par leurs absences. Ils finissaient tous par partir, n’est-ce pas ?

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Vous seriez difficile a qualifier dans votre relation. C'est vrai, elle a toujours été foncièrement gentille quand toi ... c'est un peu plus bancale dirons nous. Elle a toujours été gentille, sympa même et tu ne sais pas trop pourquoi. Tu peux parfois être un parfait connard et tu l'as surement été avec elle. Il faut croire qu'elle est plus sainte que la plupart des gens parce qu'elle a pardonné tes erreurs et contrairement à beaucoup d'autres elle est toujours là. Elle connait également un de tes secrets les plus récents et tu sais qu'elle le gardera bien précieusement. Parce que vous aimez tous les deux la même personne : ton frère. Il y a une chose de certaine c'est que sans son poison de soeur elle l'aurait surement déjà dans sa vie même si Hades reste assez insaisissable. Et elle te retrouves au milieu de la piste alors que tu bois ton champagne assez médiocre il faut le dire -de toute les façons on se saoul toujours avec du petit alcool gardant les grands crus pour les occasions- le doyen a du faire des coupes budgétaires ou alors il a vraiment énervé certains parents de votre congrégation qui ont refusé de donner cette année va savoir. Tes pensées divaguent vers ta belle qui aurait dû être avec toi, qui l'était il y a pas encore si longtemps et tu repenses à ce que Franck t'as dis : elle est bien arrivée de l'autre coté du globe et se plonge dans le travail. Tu sais très bien que tu l'as détruite et elle en a surement fait autant mais la vie est faite de sacrifice et la couronne sera ta récompense. Vous avez chacun vos vies et vos objectifs, toi tu te complais à te dire qu'elle n'aurait pas été heureuse. La bombe anglaise arrive près de toi et tu la balaie du regard pour reprendre Je peux en dire autant de toi cette robe te mets bien en valeur. et tu dis ça en tous bien tout honneur que les gens ne s'y méprenne pas. La bombe brune aurait pu te plaire mais niveau caractère ça n'aurait certainement pas collé autrement que de façon amicale. Elle te demande qui des filles dans cette salle est l'heureuse élue et tu hausses les épaules pour reprendre La soeur de Spector là-bas. J'ai su bien après que cette créature pouvait venir de la même famille que l'autre leprechaun croisé avec un labrador. oui autant dire qu'elle tu l'apprécie mais sa famille ... pas du tous. Elle a de la chance de pas être moche et trop niaise parce que sinon ce serait passé directement à la suivante. Après tous ça je comptais pas venir mais elle a insisté donc bon. Et toi alors qui a le plaisir de t'avoir à ton bras ? oui parce que Cléolya c'est un peu la Maria de la famille Strauss -mais en encore mieux-. Elle te demande si ça va et tu finis ton champagne d'une traite pour reprendre après un haussement d'épaule Et toi alors ? Tu viens dehors je vais fumer. parce qu'il n'y a rien à dire et qu'à la simple évocation de ta dame de pique tu as envie de nicotine, d'alcool, n'importe quoi pour éteindre tous ça. Tu lui tends ton bras espérant avoir accès à l'aire dehors, elle non plus n'a pas l'aire complètement dans son assiette et tu te dis qu'à être amochés chacun de votre coté autant être ensemble. Si tu vois quelqu'un nous observer dehors c'est mon nouveau garde du corps, Franck est en voyage d'affaire. oui et tu dois composer avec les règles élémentaires de prudence en ayant désormais James avec toi. T'as pas a t'en plaindre mais bon tu t'en passerais quand même.

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Du plus loin, que je me souvienne, tout avait toujours été compliqué entre nous, à croire que l’univers s’amusait de nous, pour nous mettre des bâtons dans les roues. Je ne portais peut-être pas le bon nom, je n’avais peut-être pas la personnalité adéquate pour faire partie de ton cercle, mais d’une certaine façon nous avions toujours été lié depuis mon arrivée ici. Déjà parce que tu sortais avec ma sœur, même si c’était une erreur de parcours puis j’étais tombée de mon côté pour ton frère. Tomber ce n’était pas le terme, malgré la douleur qu’on pouvait se faire l’un l’autre. Même sans ça, même sans nous, il y avait eu aussi Camila, n’est-ce pas ? Elle avait compté malgré l’arrangement de tes parents avec sa mère, avant de finalement porter le nom de ma meilleure amie, pour réduire à néant les chances de concrétiser votre mariage. Bref, il y avait toujours une action, une parole qui semblait nous éloigner avant ses échanges de messages occasionnels qui devenait un peu plus régulier depuis le départ de Deirdre. Elle me manquait, à moi aussi, mais elle suivait sa route, forgeait son nom dans le monde de la recherche médicale, sachant que la vie que tu pouvais lui offrir n’était pas compatible avec ses rêves. Alors peut-être en effet que je n’étais pas une amie pour toi, mais je m’approchais de toi, t’indiquant par ce geste que malgré tout, j’étais là. Les années étaient passées maintenant, j’avais changé et j’avais compris que derrière cette facette, toi aussi tu pouvais peut-être avoir besoin de soutien et j’avais l’impression, d’avoir besoin autant qu’envie, de t’épauler d’une quelconque façon. Je glissais un petit compliment en me postant juste à tes côtés, éveillant ta curiosité en croisant ton regard. « J’aurai cru que tu trouverais ça presque vulgaire. » Disais-je amusée avant de sourire et ajouter : « Merci beaucoup. » Cette tenue, elle avait juste pour but, de rendre ton frère mal à l’aise, sachant pertinemment que ce n’était pas mon style de trop me mettre en valeur, préférant toujours misé que la discrétion élégante. Yeux rivés sur le groupe face à toi, je manquais de m’étouffer avec mon rire, quand tu me désignais la sœur d’Andrew. « Qui l’eut cru ? Abelard au bras d’une Spector ! » La situation était aussi amusante qu’impossible et en effet je comprenais avec la suite de tes mots la tournure de ton choix. « L’avantage, même si ce n’était pas le but, te permet de l’emmerder malgré tout. » Moi j’étais obligée de faire des efforts, parce que c’était lui qu’avait choisi Aym, mais ça ne m’empêchais pas de ne pas oublier toutes les actions qu’ils pouvaient faire, encore et encore, tel un gamin coincé dans le corps d’un homme. Mes yeux se tournaient vers mon cavalier te l’indiquant d’un petit mouvement de tête discret et contrôlé. « Zakhar, un très bon ami. » Comme Hades ne semblait toujours pas décidé à m’avoir à son bras. Tes gestes répondaient à ma question et je préférais cent fois que tu ne répondes pas qu’un banal ça va hypocrite. « J’suis pas très à l’aise, je me montre rapidement, par simple politesse envers ma maison, mais je préférerais ne pas être là. » Pour la raison que j’avais évoquée par message, le bal de l’année dernière qui m’avait quelque peu traumatisé. Je t’emboîtais le pas, enroulant mon bras autour du tien, trouvant rapidement la porte qui nous menait à l’extérieur. « Un nouveau ? Il servait qui avant ? » Parce que dans votre milieu, les gens de confiance se comptaient sur les doigts d’une main, alors il avait forcément déjà prouvé sa valeur. « Tu n’en as pas marre ? d’Harvard, d’ici ? Je suis bien contente d’avoir fini le mois prochain. » Et je me tâtais presque à rentrer chez moi, mon vrai chez moi.

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