Vous savez ce qu'on dit, non ? Le meilleur moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder. Greg a toujours été dans mon radar. Je ne l'ai pas loupé, avec son sourire et ses tâches de rousseurs. Il a ce quelque chose de doux et d'interdit qui m'a toujours plus chez un homme, encore plus chez lui. Parce que c'est mon employé et mon Majordome. C'est lui que j'appelle quand j'ai soif, que j'ai faim, qu'il faut demander aux femmes de ménage de nettoyer ma suite. Il est mon bras droit et j'espère que cela ne changera pas. Ce moment que l'on vient de vivre est fou, complètement fou. J'ai l'impression d'être sur une autre planète mais je veux bien y rester sur cette planète. C'est doux, c'est tendre. Mon corps vibre à l'unisson avec le sien et à aucun moment, je ne regrette ce qu'il se passe. Nous sommes des adultes et nous trouverons le moyen de faire fonctionner cette nouvelle partie de notre vie commune. Ah, elle avait bon dos cette règle de "on ne mélange pas pro et perso" quand il s'agissait de repousser tous les gros dégueulasses qui ont pu me faire des avances. Mais avec le brun, j'ai cédé. Et c'était tout ce que j'espérais. Il file vers la salle de bain et moi, je reste là, quelques secondes à regarder le plafond, profitant des dernières vagues qui s'estompent, petit à petit, dans mon corps. Je ne traine pas trop parce que je n'ai pas envie qu'il revienne et me voit complètement nue sur le lit. C'était beau le temps. Mais on sait tous les deux que ça va devoir s'arrêter là. Je file vers mon dressing et enfile des sous vêtements noirs. Beaucoup de jeux de transparence parce que c'est toujours ce que je recherche. Montrer mais cacher. Laisser l'imagination créer des idéaux qui ne manqueront pas d'être confirmés. Je passe la version noire du déshabillé qui doit être au milieu du salon et m'appuie contre le chambranle de la porte, profitant de la vue qu'il m'offre. Ses mots me prennent de cours. Fuck. C'est son anniversaire. Merde. Fuckityfuck, comme répétait souvent ma mère lorsque j'étais gamine. " Eh bien.." Que je souffle doucement, un sourire sur le visage, complètement perdu. Putain que c'est awkward. Mais son sourire est bien trop mignon. Alors, je me dirige vers lui et pose une main sur son torse. " Joyeux anniversaire " Mes doigts montent un à un jusqu'à son visage pour se glisser sur sa joue. Je l'embrasse du bout des lèvres et souffle " Il serait peut-être judicieux de prendre une douche, tu ne penses pas ? " Tous les deux. Ensemble. Pour recommencer. Parce que maintenant que la surprise de l'anniversaire est passée, j'ai des tas d'idées pour que ce soit le meilleur anniversaire de sa vie. Et qu'il s'en rappelle même quand il aura 90 ans.