false rumors reveal the truth ★ ─ w/ @Katalia Borgia

Je sais pas ce qu'ils ont les gens à me dévisager depuis ce matin. Un pigeon m'a chié dessus ? J'ai une marque rigolote sur le front ? Bandes d'imbéciles. Heureusement, j'ai que deux heures de cours aujourd'hui, et rien de plus barbant qu'écouter les exposés des autres. Mais la présence est obligatoire, et si on pose une question crédible à l'étudiant qui présente son travail, c'est un point en plus pour notre évaluation. Donc bon, je suis bien content de faire semblant de l'écouter. Je griffonne des dessins abstraits sur ma feuille de brouillon et j'écrase de plus en plus ma mine lorsque j'entends qu'on parle de moi, deux sièges plus loin, dans l'amphithéâtre. “ vous allez me dire c'est quoi votre putain de problème ? ” je fais volte face, je m'adresse aux étudiants dans mon dos qui me regardent d'un air béa avec leur téléphone en main.  Je leur arrache le téléphone des mains et je lis à peine Ottis, Katalia sur la news que le prof me lance un " Abatucci, dehors. " C'est quoi cette merde ? Un post Veritas. C'est quoi déjà ce truc ? De la merde en boite, voilà tout. Je me décide enfin à sortir quand le prof augmente le volume de sa voix en me parlant en italien. Ce qui a eu l'effet de me faire déguerpir en moins de deux. Je prends mes affaires et je fourre le tout dans mon sac, prenant bien la peine de faire un tas de bruit avec mes pieds jusqu'à la porte de l'amphithéâtre. Une fois dans le couloir, je me précipite dehors, dans le parking, et je m'assieds sur un muret. Je m'allume une clope et je prends mon téléphone pour checker de nouveau ce que j'ai cru lire un instant plus tôt. Tsss. C'est n'importe quoi. Les gens s'amusent avec rien, à s'imaginer des choses. Vous en faites pas guys, il m'en faut plus pour atteindre le gamin. Mais Katalia ? La connaissant, elle doit être totalement en furie. Faudrait pas que je la croise aujourd'hui, ni jamais en fait. Si je tiens à ma vie. A tous les coups, on va me faire passer pour le méchant et son mec va venir me faire le portrait. Je regarde distraitement les étudiants qui partent et arrivent dans le parking et je manque de m'étouffer quand je vois justement Katalia qui sort d'une voiture. La fuir ? Ou essayer de comprendre le problème ensemble ? Allez, je suis toujours pour la communication moi. Elle marche distraitement vers moi, sans pour autant me regarder. Puis je décide de l'appeler. “ Psst. ” je préfère la discrétion. Je vais pas hurler son nom pour que tout le monde vienne à l'affût, en espérant poster encore une autre nouvelle débile sur nous deux.

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@Ottis Abatucci
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Parfois, tu prends le temps de te poser et de réfléchir. A la vie, à ce que t'es en train d'en faire et à tout le bordel qui semble attiré par ta personne comme par un aimant. Peut être que tu le cherches, mais t'as pas assez de recul pour l'admettre. Il a fallu que tu te décides enfin à t'engager sérieusement dans une relation de couple pour que ton ex, celui que t'as longtemps pensé être l'amour de ta vie, pop-up dans ta vie avec ses beaux discours et ses ressentiments. T'as pas la force d'affronter cela, pourtant tu le dois, même si t'as pas cherché ni rien demandé à personne. Et ça, ça te fou les nerfs. Une boule de nerfs. Voilà clairement ce que tu es depuis ce matin, depuis que Veritas t'as pris pour cible une nouvelle fois. Après le baiser du bizutage avec Meluzine, la rumeur de grossesse avec Jayson, voilà qu'on t'invente une potentielle tromperie. Sérieux, les gens ont que ça à foutre de leur vie, de jacter sur les autres ?! Tu l'as mauvaise, contre lui, contre Ottis. Car seul lui ai pu être au courant de cette histoire de film en pleine nuit, la pfo était déserte la veille. C'est le tintement de la notification qui t'as réveillé ce matin, alors autant dire que t'es d'une humeur de chien. Pourtant, t'es bel et bien résolue à te pointer à ton cours d'éco la tête haute, d'ignorer comme une reine les regards de tous ces blaireaux et de repartir avec la meilleure note de participation du cours. Là. Tu t'es super bien habillée, blazer clair, jupe fluide, sandales et parfaitement maquillée et coiffée. T'aimes toujours bien t'habiller, mais encore plus lorsque tu sais que les regards vont être fixés sur toi, ça fait envoler un tout petit peu ton stress et te donne une certaine forme d'assurance. Un ami vivant dans le même immeuble que toi te déposes sur le parking du bâtiment avant de s'en aller rejoindre le bâtiment des sports. T'avais commencé à passer ton permis avant le Spring Break, mais ce fut un échec cuisant car, entre temps, t'es partie en Italie pour revenir seulement en avril. Tu marches d'un pas vif et résolu vers le bâtiment, et rien ni personne ne saurait t’arrêter. T'es tellement perdue dans tes pensées et concentrée que tu entends à peine quelqu'un attirer ton attention. Lorsque tu comprends que c'est pour toi, tu tournes la tête vers la gauche et découvres un Ottis tranquillement posé sur un muret en train de fumer une cigarette. Tu ne peux pas voir ta tête, mais tu sais très bien que tes joues deviennent rouges. « toi ! » tu souffles et te stoppant net dans tes pas. T'es comme paralysée, mais tu retrouves vite tes esprits. Alors au lieu de rentrer dans le bâtiment pour rejoindre ton cours, tu avances vers lui, toujours plus proche, sauf qu'au lieu de te placer face à son visage, tu lui passes devant sans t’arrêter. « pas ici. » tu dis doucement pour que seul lui t'entende. Tu contournes le bâtiment pour te retrouver sur un petit chemin qui donne accès aux bâtiments administratifs, là où personne ne passe jamais à cette heure. Il ne manquerait plus que des étudiants vous vous causer et ai la merveilleuse idée d'en rajouter une couche...

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Je fronce le nez. Elle est d'humeur exécrable, comme je l'avais prédis. Dieu m'a pas donné toutes les pièces de mon cerveau mais j'ai eu moins reçu le don de prédire l'avenir. La demoiselle claque ses pieds sur le bitume, me fusille du regard. Honnêtement ? J'ai envie de rire car elle est drôle, on dirait une petite fille a qui on a cassé sa trottinette rose pétant. Mais je me retiens, je me contente de contracter les muscles de ma mâchoire et d'écraser ma cigarette contre le muret. Je recrache la fumée puis je descends de mon trône, fourrant mes mains dans mes poches. Je lèves les sourcils quand elle me coupe le clapet, avant que j'ai pu former la moindre phrase. Pas ici ? Ah okay. Je la suis, toujours avec cette démarche nonchalante et on se retrouve dans une pièce où j'ai jamais mis les pieds. Bonne idée Katalia, suffit que les gens nous surprennent entrer tous les deux dans un coin discret pour rajouter de l'huile sur le feu. A l'intérieur, je m'assieds sur le bureau, laisse traîner mes pieds dans le vide et je joue distraitement avec mes mains. “ avant que tu fasses une crise d'hystérie, je tiens à dire que c'est pas moi. j'y suis pour rien. ” mais elle a besoin de trouver un coupable pour avoir la conscience tranquille, et me dénoncer est plus facile. Car ne pas savoir qui a pu nous espionner, ça la rend folle. Je crois que Katalia est une freak control. Quand quelque chose lui échappe, quand elle ne peut pas contrôler la situation, l'angoisse prend le dessus. “ c'est pas mon délire de colporter des rumeurs fausses. ” je soupire, je la regarde, toujours aussi rouge de colère, prête à exploser d'un moment à l'autre. Je masse mon crâne et je ris nerveusement. “ réfléchis... pourquoi je ferais ça ? parce que j'ai envie que ton mec vienne me péter la gueule ? et ses potes ? hm ? ” je dois être suicidaire alors. Non, je pense que la personne qui a fait ça a une dent contre elle, ou moi. Avouez, Katalia est populaire, elle est belle, envieuse, je pense qu'elle a beaucoup de filles qui sont jalouses d'elle et qui veulent à tout prix détruire son couple. Moi, j'vois pas d'autre scénario.

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Un bureau lambda, probablement local d'un club d'art au vu des tableaux empilés ça et là. Il entre, tu vas dans son sillage et prends le soin de tourner la clé dans la serrure deux fois, au cas où. Il ne manquerait plus qu'un étudiant se décide à se pointer, appuie sur la poignet de la porte et vous retrouver tous les deux là dedans. Tu frissonnes légèrement rien qu'à imaginer ce qu'il pourrait penser de cette scène. Bref, grâce à la clé cela n'arrivera pas, de toute façon. Tu te retournes vers lui et le découvres tranquillement assis le bureau. Sérieux, il ne manque pas de culot, ce mec. Il balance un truc pareil sur ce site de merde et après il se contente de continuer sa vie ? Pas avec toi. T'ouvres la bouche pour la parler mais il est plus rapide que toi. A l'écouter, ce n'est pas lui. T'as cependant du mal à le croire, ça fait même pas une semaine que tu le connais, de toute façon. T'as jamais eu à croiser un nouvel arrivant dans ta vie autant de fois en si peu de temps, bon sang. « ça j'en sais rien... » tu siffles doucement, les mains sur les tempes et les paupières fermées alors qu'il te dit que ce n'est pas son genre, les fausses rumeurs. Tu relèves la tête et lui offres au passage un nouveau regard noir. Tu prends une grande inspiration par le nez pour calmer ta nervosité et l'entends encore prendre la parole. Pourquoi il a besoin de se justifier autant ? tu ne peux pas t’empêcher de trouver ça louche. « bah ouais, c'est la question que je me poses, pourquoi tu ferais ça ? » tu dis sèchement en fronçant les sourcils. Ta question est rhétorique, quelque peu ironique alors que t'es juste en train de batailler dans ta tête pour décider de si tu le crois ou si tu le crois pas. « y'avait personne hier soir à la pfo, qui aurait pu... » puis tu t’arrêtes au beau milieu de ta phrase, vent de panique d'un coup dans ton être. Tu mords ta lèvre, regardes ailleurs et attrapes la pointe d'une mèche que tu maltraites entre tes doigts agités. « la situation avait vraiment l'air de ressembler à ce que laisse sous entendre Veritas, tu penses ? » et merde.

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Je vous jure, ça m'emmerde sévèrement tous ses hauts et ses bas avec elle. On peut pas rester constant, ça brûle et ça redevient guimauve. Est-ce qu'elle est comme ça avec tout le monde ? Ou juste avec moi ? Je suis quelqu'un de calme, plutôt zen, trop zen même. C'est pas dans ma nature qu'une nana me prenne la tête. Je suis d'humeur à laisser passer quand ça me gonfle mais j'sais pas pourquoi je perds mon temps à essayer de me justifier. Que Katalia ne me voit pas comme le méchant dans l'histoire. J'dis pas que je suis le gentil, mais sur ce coup, j'ai rien fait. Cette fille, je crois qu'elle a un certain effet sur moi que j'ai pas encore réalisé. Car honnêtement, ça aurait été quelqu'un d'autre qui venait m'emmerder, je l'aurais envoyé baladé en moins de deux. J'éclate de rire à sa question. “ peut-être parce que je suis vénère contre toi car tu m'as repoussé quand je t'ai débarbouillé la bouche ? ” je secoue la tête, un poil piquant, puis je continue d'insister pour clamer mon innocence. Je me gratte la tête, j'utilise toujours cet air de je m'en foutiste mais au fond, je suis assez vexé qu'elle m'accuse. Mais le dire, ce serait trop beau. “ tu penses pas que si je devais balancer quelque chose à Veritas ce serait autre chose hm ? comme par exemple 'scoop Katalia Borgia fume un joint'. ” je prends un air faussement choqué, cet air qui agace les gens et qui menace mon beau visage d'y laisser une marque. Ce moment de fumette tous les deux, sous les étoiles, je l'ai réellement apprécié. On dirait que j'ai réussi à la faire redescendre d'un étage. Elle coupe sa phrase, elle attrape des tiques nerveux. C'est quoi cette question ? Je la regarde un moment et j'hausse les épaules. “ j'en sais rien... non ? un peu ? ” je me pince la joue et je descends du bureau pour arriver à sa hauteur. “ je sais que c'est clair pour moi. y'a rien d'ambigu, rien de... merde ! mais je pense que si j'avais été quelqu'un d'autre de la pfo et que je nous avais surpris tous les deux à regarder un film posé à une heure du mat, je pense que oui, la rumeur aurait pu être crédible. ” mon honnêteté, ça Katalia, tu commences à la connaitre. Même si elle peut faire mal, même si elle peut faire plaisir, je dis souvent des choses sensées. “ j'sais que tu pensais pas à mal en me proposant cette soirée. t'as juste été maladroite. ” j'essaye d'esquisser un petit sourire mais avec elle, tu sais jamais comment elle va réagir. Pile ou face.

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Si seulement la situation n'avait pas des faux semblants dramatiques, ça aurait peut être pu te faire rire un peu. Peut être. Sauf que t'es bien trop occupée à t'agiter, régie par la panique pour analyser le capital ridicule de la situation ne serait-ce qu'une seconde. En soit, y'a rien de grave, rien de dramatique, tu lui as juste révélé que t'avais embrasser un ex alors que t'étais célibataire puis t'as passé une soirée film avec un étudiant de ta maison. Rien de fou, non ? Sauf que si, car à cause des problèmes de confiance dans ton couple (par ta faute, à toujours cacher des trucs) la moindre petite chose saurait mettre le feu aux poudres. Et finalement c'est bel et bien ça qui te fait flipper, et vraiment beaucoup beaucoup. Son rit t'arrache à tes pensées agitées alors qu'il te balance une pique à la volée. Tu te contentes de rester impassible, les bras croisés devant la poitrine, juste à la fixer alors qu'il reprend la parole. Tu mords ta lèvre, laisses couler un instant avant de répondre avec un haussement d'épaules. « c'est pas un scoop de fou ça, tout le monde fume, ici. » à l'image de lui même le premier, d'ailleurs. Et puis la panique vient devancer tout le reste, les questions, la colère, tout. Des tiques nerveux que tu ne tentes même pas de dissimuler apparaissent sous ses yeux. Plutôt que de te rassurer en te disant que tu rêves, que y'a pas de raison etc etc, il doute à voix haute à son tour. Il descend et s'approche alors que tes yeux vont un peu partout dans la pièce et que ton poing vient devant ta bouche. Ah ouais donc c'est clair et net, il est vraiment en train de dire tout haut ce que tu viens de penser tout bas. L'entendre rend le tout très réel et tu te sens pas très bien, d'un coup. Tu souffles longuement et plantes à nouveau ton regard sur lui lorsque qu'il te dit que t'as été maladroite. Ça, tu ne sauras pas le contester. « ok ok, c'est pas si grave, pas la peine d'en faire toute une histoire, c'était juste un film entre amis. » tu souffles pour conclure. La première personne à en convaincre étant ta propre personne. Tu détends tes poignets, tes mains, avant de laisser tes bras retomber le long de tes hanches. « j'te crois, d'ailleurs, quand tu dis que c'est pas toi. » comment faire autrement ? Tu le connais peu mais t'es désormais bel et bien persuadée qu'il est honnête avec toi. Tu sauras pas expliquer pourquoi, c'est une sensation, une intuition.

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Je sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que les emmerdes vont arriver à plein nez, et que je suis pas préparé. Peur ? Pas du tout. Disons que j'ai pas envie qu'on vienne me chercher les noises. Par le passé, j'ai déjà été la cible de pas mal de personnes pour x et y raisons. Trop proche de ma meuf, de mon ex, trop hautain, trop tête à claques, et j'en passe. A force de traîner avec ce casse-tête chinois Borgia, je vais y laisser ma peau. On parie ? Je pouffe de rire quand elle ne s'étonne pas que fumer de l'herbe est normal. Bien sûr... je dois lui rappeler les conneries qu'elle a faite l'autre nuit ? Avec ses yeux rouges et ses pupilles dilatées ? Je ne réponds pas, je pourrais, mais ce serait une conversation de sourd à s'envoyer des piques et des piques. Je suis fatigué de tout ça, de me battre sans cesse contre quelque chose que je ne vois pas. Je me rapproche d'elle, je lui dis clairement ce que je pense, sans vouloir être méchant. Et au lieu de me ramasser son venin ou une nouvelle gifle comme le soir de notre première rencontre, elle acquiesce. Difficilement, ça se voit que c'est dur pour elle de donner raison à quelqu'un, mais elle accepte ma pensée. “ Ami ? Alors je suis ton ami maintenant ? ” jouer avec les mots. Sourire enfantin sur le visage. Je me retiens de la serrer et de la secouer dans un prunier tellement je suis satisfait de savoir que je ne suis pas un ennemi à ses yeux. “ je suis peut-être un peu arrogant, mais avoue que je suis cool non ? ” l'envie de lui faire une pincette sur la joue me passe par la tête comme par réflexe tendre mais je me contente de ne plus la toucher. J'ai encore cette réaction de rejet dans un coin dans ma tête, quand j'ai touché le coin de ses lèvres pleines de chips. Alleluia, elle me croit. Je peux souffler en paix. La pression de mes épaules redescend. Non mais ça me stressait, j'en avais des crampes au ventre. Une autre question me chatouille. Et comme à mon habitude, je ne mets pas les pincettes. “ ton mec il va te croire ? ” je croise les bras comme elle, imitant sa position initiale. “ tu sais, on peut très bien arrêter de se voir... le temps que tout se calme. ” que les rumeurs soient définitivement infondées aux yeux des autres. Et surement pour qu'elle puisse s'expliquer avec son copain. Cette idée ne me plait pas. Je ne suis pas du genre à prendre les gens, m'amuser avec eux, construire une relation et du jour au lendemain, les snober. Mais si ça peut l'aider... Je ne peux pas m'empêcher de me sentir un peu responsable dans cette situation.

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@Ottis Abatucci
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Faut évidemment qu'il trouve quelque chose à redire sur tes mots et bien que t'as envie de couper court à l'échange d'une façon moins plaisante, tu ne le fais pas. C'est dingue mais seulement quelques jours et aussi peu de mots échangés que t'as l'impression de déjà le connaitre. Contrairement à toi, il se comporte comme un livre ouvert, ne cache rien et à même tendance à dire un peu trop de ce qu'il pense. C'est aussi soûlant que rafraîchissant, t'as pas encore décidé. Un sourire amusé se dessine sur ses lèvres et plutôt que -encore une fois- entrer en rapport de force, tu décides de mettre les pieds dans le plat. Tu lui souris sincèrement en retour, peut être pour la première fois depuis votre rencontre avant de répondre sur le même ton amusé « quoi, tu préfères être mon ennemi ? » Tu roules des yeux au ciel lorsqu'il s'auto-congratule et de surcoût, te demande de le faire également. Tu humectes tes lèvres avant de répondre après un silence « t'es... sympa. » whoah et ne pas vouloir utiliser son propre mot, ça va t'avancer à quoi Katalia, sérieux ? T'as toujours été élevé comme ça, ne jamais trop donner de peur d'en perdre trop. Pourtant, à le regarder comme ça, il est sur et certain qu'il n'a absolument rien à voir avec tous les requins que tu peux rencontrer au quotidien dans le monde des affaires et des mondanités que fréquente ta famille. Mais les réflexes ont la dent dure. L'atmosphère devient moins tendue dans la pièce et même... agréable ? Pourtant, tout s'envole lorsqu'il te pose la question. Il adopte ta position des bras abandonnée à l'instant et toi, tu secoues doucement la tête de gauche à droite en haussant subtilement les épaules. « oui oui, il va me croire, on à confiance l'un en l'autre. » hahem... dans tes rêves ça, Katalia. La confiance qu'il te porte est une pente glissante sur laquelle tu évolues sans crampons. Il te propose d’arrêter de vous croiser pendant un temps et l'idée te provoque un frisson. Pas à cause de là maintenant, de cette situation avec Ottis et Toni, non non. Mais en général. « j'me suis jurée il y a quatre ans que en couple oui, mais plus en prison. » La voilà la vérité qui te fait frissonner. T'as tout accepté sans broncher jusqu'à imploser, et jamais plus tu ne feras ça. Désormais, tu feras ce que tu voudras. Dans le respect des autres, bien évidemment. « et puis comme tu viens de le dire, y'a rien, donc je ne vois pas où est le mal. » D'ailleurs, pourquoi t'as besoin de lui dire tout ça ? Pourquoi t'as besoin de trouver une explication au fait que ça te plait pas trop d’accéder à sa proposition ? Pour les raisons que tu viens de lui donner à voix haute. Mais aussi et probablement pour une autre raison, que tu garderas bien au plus profond de toi. Tu l'aimes bien. T'aimes bien parler avec lui, rigoler avec lui et même ces moments où il t'insupporte quelque peu, ben tu les aimes car c'est ce qu'il fait qu'il est lui même et qui le rend particulier. « mais c'est peut être la meilleure des choses à faire, pour pas donner de pain à tous ceux qui lisent Veritas... » tu soupires finalement, résolue et résignée à l'idée que cette putain de rumeur va pouvoir t’empêcher de faire ce que tu veux.

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Sympa. Elle m'dit que je suis sympa. J'explose de rire intérieurement. C'est pas la première chose qui sort de la bouche des gens quand vous leur demandez leur plus profonde pensée sur Ottis - gamin - Abatucci. On vous répond : emmerdeur, casse-pieds, arrogant, gosse de merde, frimeur, et j'en passe. Bon, parfois on peut vous dire sexy. Mais sympa, ça me convient de la bouche de Katalia. Elle va presque me faire rougir. Je rougis ? Non, j'ai chaud dans cette pièce. “ sympa toi-même. ” je souris. Je lui retourne le compliment comme si elle venait de m'insulter. Et je sais que ce sourire que j'ai sur la face, il va apparaître chez elle dans trois, deux, un. Voilà. Mais bien sûr, il ne reste pas. Borgia ne sourit jamais plus d'une seconde. A croire que ça demande trop d'effort à ses muscles faciaux, trop peur d'attraper des rides avant l'âge. Je me questionne sur le taux de confiance qu'il y a dans son couple, pour savoir si je dois sauver mes fesses ou pas. Ou... pour autre chose. Savoir si leur relation est solide ou peut glisser du fil me questionne tout personnellement. Je l'avoue. Sa réponse semble crédible. Je baisse le regard et j'hoche doucement la tête. Cool alors ? J'aurais pas d'emmerdes. Normalement. Puis ça me tourne dans la tête. Je lui évoque l'idée de prendre un peu nos distances amicales. Je ne le propose pas par plaisir. D'ailleurs, je viens presque à regretter d'avoir ouvert la bouche pour sortir une connerie pareille. C'est le petit ange qui est sur mon épaule, du bon côté, qui me pousse à être raisonnable. Mais je me suis tout de même fait violence à faire taire le petit démon, de l'autre côté de ma tête. D'abord, Katalia, elle donne l'impression de décliner mon idée. Y'a comme une lueur dans ses yeux qui me fait croire que j'ai exactement la même dans les miens. Puis elle parle, et elle commence sa phrase par un 'mais'. Je le hais ce 'mais' qui se permet de se poser dans les phrases sans mon consentement. Mon sourire à moi s'efface également. On se regarde comme deux âmes perdues, comme si on venait de les retirer du monde des vivants. Je fronce le nez et je pose mes mains sur mes hanches. “ très bien alors... alors faisons ça. ” faussement convaincu, cela s'entend dans ma voix que ça sonne faux. Je lui dis quoi ? Au revoir ? A dans six semaines ? L'année prochaine ? Jamais ? Non, j'espère qu'on ne devra pas faire face au jamais. Je m'écarte de la pforzheimer, un dernier regard, puis je déverrouille la porte. “ attends au moins cinq minutes avant de partir après moi. ” je lui fais un petit signe de tête puis j'ouvre la porte. Je retrouve l'air frais et aussitôt, je me reprends une nouvelle clope.

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« merci ! » grand sourire narquois, comme si c'était le plus des compliments qu'on t'ai jamais fait. Pourquoi ? Juste pour l’embêter, ou le narguer, t'en sais rien. Première conversation sans faux semblants, c'est étrange mais pas spécialement déplaisant. De toute façon, t'es une nana qui déteste le conflit, Katalia. D'ailleurs, ça t’étonne que tu te suis comportée avec lui comme ça depuis le début, car ce n'est pas vraiment ton genre. Quelque chose en lui à su éveiller en toi quelque chose d’inhabituel, qui t'as poussé à te comporter ainsi. Très certainement le fait que tu l'as pris pour un fantôme du passé, après avoir beaucoup trop bu. Depuis, t'as largement eu le temps de reprendre tes esprits pourtant tu continues à être légèrement perturbée. Par le fait qu'il sache autant de choses sur toi qu'absolument personne d'autre ne sait (sauf ton psy mais ça ne compte pas, secret professionnel etc), par le fait que vous êtes tout deux victimes de cette foutue rumeur, et peut être un peu aussi par lui, tout simplement ? D'ailleurs, tu réalises que t'as même pas pris le temps de t’intéresser à la question de si cette rumeur peut lui faire autant de mal qu'à toi. Toi, tu vas devoir ramer et sauver les meubles, encore. Mais lui ? Peut être a-t-il une copine ? tu penses pas vraiment, au vu de comment il s'est approché de toi le samedi précédent. Mais peut être qu'il a un crush ou un plan que cette rumeur vient de ruiner, t'en sais rien. T'as juste pensé à toi et à ce que cette rumeur pouvait te faire comme mal, à toi. T'es vachement égoïste, au fond. Bref, c'est pas une nouveauté, ça a toujours été plus ou moins comme ça, depuis ta plus tendre enfance. La conversation prend un autre virage après ce "mais" qui finalement, réduit à néant toutes tes belles paroles précédentes. Ouais, c'est bien beau de dire que t'en a fini avec tout ça, que tu veux faire ce que tu veux, être libre de traîner avec qui tu veux, mais c'est encore plus beau de le faire pour de vrai. Ce que tu ne vas pas faire. Tu vois bien ses traits se froisser légèrement alors qu'il appuie ses mains sur ses hanches et acquise avec ses paroles. Toi, tu restes là sans rien dire, de toute façon, qu'est ce que ce que tu pourrais bien répondre à ça ? Il te retourne, va vers la porte et se retourne une dernière fois vers toi avec un bref signe de la tête. « ouais, ok... » lorsqu'il te dit d'attendre cinq minutes avant de sortir. « bonne journée. » à plus tard ? à bientôt ? t'en sais foutrement rien alors que tu te contentes de ça. Il part en refermant la porte derrière lui, tu restes bien plus que cinq minutes. Peut être dix, juste au cas où. Tu fais mine de regarder des tableaux et de chercher un truc, juste au cas où si un étudiant rentre et pour que ta présence ici ai l'air crédible. C'est ridicule. Puis tu quittes le local à ton tour, fermes la porte derrière toi et rejoins au pas de course ton cours à peine commencé.

FIN DU RP

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