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@Zeus Arnault
pfo house, ven 24 avr
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Une envolée soudaine de tes pensées, là haut parmi les timides nuages et ce soleil qui brûle sur ta peau. La séance de révision rapidement boudée au profit de l'abandon à cet être suprême. Impossible de l'ignorer, ce soleil, pour toi l'Italienne qui se respecte. Alors, les air pops dans les oreilles, tu écoutes une conférences sur le marketing digital, tentes de concentrer au maximum sur les paroles du professeur alors que tu étales avec application la crème sur tes jambes nues. Chapeau visé sur la tête pour ne pas prendre de mauvaises couleurs sur ton visage, lunettes de soleil qui protègent tes pupilles de ce qu'elles pourraient réellement regarder. Cependant, t'es bel et bien seule sur l’immense terrasse de la pfo house, il est à peine midi passé et les autres doivent être soit en cours, soit en train de terminer de préparer le bizutage des nouveaux membres pour cet après-midi. Toi, t'as fait ta part alors tu décides de t'octroyer cette séance de révision (officiellement) et cette séance de bronzage (officieusement). Et alors que l’intervention dans tes oreilles commence à devenir complètement rasoir, tu sembles entendre une voix derrière toi. Tu retires un écouteur, mets sur pause le podcast et tournes doucement la tête sur la droite pour découvrir surprise, Zeus qui se tient juste là. Tu fronces les sourcils bien que tu savais pertinemment que ce moment allait arriver. Tu sais qu'il va faire parti de la pfo house, tu as vu son nom sur la liste des bizuts. Pourtant rien, pas même de savoir que tu allais le voir, n'aurait pu te préparer à ce que tu ressens à cet instant. L’amertume, la rancœur, la colère et une certaine pointe de tristesse. Car il a compté, énormément, avant d'avoir tout réduit à néant. Ouais, c'est surement ça, le plus dur.« Zeus, quelle surprise. » Tu ne prends pas la peine de bouger, ni de t'asseoir, ni de te lever, rien. « qu'est ce que tu fais ici ? » question bateau dont tu connais la réponse mais qui brisera assurément ce silence devenu pesant.

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Y'a cette petite voix dans ta tête. Elle se veut discrète, mais tu n'entends qu'elle. Elle te dit de fuir, qu'il n'en vaux pas la peine. Que t'es passée à autre chose, que ça sert à rien de raviver les déceptions du passé. Pourtant t'y arrive pas. T'arrives pas à prendre tes jambes à ton cou, parce qu'au fond t'es contente qu'il soit là. T'es contente d'avoir enfin l’occasion d'avoir une explication, peut être. Ta question bateau le surprend et ce n'est pas étonnant. T'as pas trouvé mieux dans les quelques secondes t'étant offerte avant que l'atmosphère ne deviennent beaucoup trop pesante. La question n'était pas relative à Harvard, ni à Boston, ni même à la Pfo. Non. Ce "qu'est ce que tu fais ici ?" voulait plutôt dire : qu'est ce qu'il fait là, dans ta vie, dans tes souvenirs. Il rit nerveusement, tu peux sentir qu'il est gêné. Et ça te fait du bien. Ouais car ça veut bien dire que ça lui importe, qu'il n'est pas indifférent au fait de tomber sur toi ici et maintenant. « comme tu peux le voir. » tu soupires doucement en portant tes mains ouvertes au niveau de tes épaules lorsqu'il te dit que tu es de retour. Depuis septembre, avec des hauts, des bas, et une absence de Boston depuis le Spring Break en mars. Ça fait seulement quelque jours que t'es de retour, que t'as retrouvé tes habitudes mais que tu ne t'attendais à tomber sur lui, par hasard qui plus est. Un instant coule, t'as l'impression que ce silence va durer pour toujours, alors tu retires ton second écouteur et ranges ces derniers dans ta pochette de tablette alors que ses mots attirent ton attention. Que tu avais raison... « sans blague. » tu roules des yeux même s'il ne le voit pas à cause de tes lunettes noires. Il doit cependant aisément déceler ton ressenti face à cette révélation rien qu'avec tes gestes et ton ton. « et ça tu t'en es rendu compte avant ou après avoir supprimé mon numéro dans ton téléphone ? » sèche et piquante, tu fais pas d'efforts pour paraître plus sympa parce que t'as juste parce la force, au fond. Il est toujours debout à côté du transat en face du tien. Tu retires ton chapeau, le pose délicatement sur le bout de ton transat et ramènes les pieds sur le sol. T'espères juste qu'il ne va pas se barrer et qu'il va s’asseoir en face de toi, parce que t'as vraiment envie d'en parler, t'as vraiment besoin d'en parler. De comprendre et qu'il te dise pourquoi et comment ça été si facile de tirer un train sur toi dans sa vie...

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Ces mots sortent de sa bouche. Ces mots que tu as rêvé l'entendre dire depuis des années. Ces mots que tu as toi même prononcé de nombreuses fois et qu'il te voulait pas entendre. Il l'admet, mais malheureusement, ça ne te fait pas plaisir de l'entendre. Parce que pendant des mois et des années, il a refusé de l'entendre et as même remis ta parole en question, toi, son amie qui a toujours été là pour lui. L'amour est aveugle, qu'on dit, Zeus est en la preuve vivante, en chair et en os. Finalement, peut être que cet instant ne sera pas seulement un échange gênant de banalités suite au fait d'être tombé l'un sur l'autre par hasard. Peut être que vous aurez le droit à une vraie discussion. D'après lui, ce n'était pas de sa faute, tu veux bien le croire et pourtant... « je suis désolé Zeus, mais c'est trop facile de dire ça. » Tu soupires, pinces les lèvres avant de continuer « déjà, je trouve ça hyper glauque de demander ça mais d'accepter ?! elle te tenait autant par les couilles que t'étais capable de supprimer des gens de ta vie, comme ça ? » tu agrémentes tes derniers mots d'un claquement de doigts. Tu détestes être vulgaire, mais t'as pas pu t'en empêcher. Cette histoire de téléphone et de réseaux te monte juste les nerfs, en fait. Il vient s'asseoir sur le transat à coté si bien qu'il se retrouver en face de toi et honnêtement, jamais t'aurais pensé le revoir un jour dans ta vie après tout ce qu'il s'était passé. Tu écoutes ses explications, ses excuses qui te font juste mal au cœur car elles arrivent bien trop tard. Il finit par avouer qu'il a bien conscience d'avoir fait n'importe quoi. « c'est déjà bien de l'admettre. » tu souffles avec un ton neutre. Tu tournes la tête à gauche, vers la grande étendue verte. Tes pensées s'envolent un peu alors que l'instant s'allonge. Et puis, après un long soupir, tu souffles de façon à peine audible « juste, j'ai besoin de savoir... » Tu tournes à nouveau la tête vers lui « ça ne s'est pas terminé hier, alors pourquoi ? pourquoi n'être jamais revenu vers moi pour avoir cette discussion ? pourquoi attendre aujourd'hui alors que t'es au pied du mur ? » parce qu'au fond, c'est le pire, pour toi. Être aveuglé, faire des conneries par amour, tu connais, t'as déjà fait. Dans une beaucoup moindre mesure bien sur, mais quand même. Mais laisser les choses s’enliser, s'oublier, c'est ça que tu ne comprends pas. T'as toujours tes lunettes de soleil sur le nez et heureusement, autrement il pourrait voir tes pupilles humides à cause de la tristesse.

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C'est juste dingue de l'entendre parler de ta cousine comme ça et, honnêtement, jamais t'aurais pensé entendre ses mots de sa bouche un jour. Il avait tellement été... aveuglé. C'était un truc de fou, à l'époque, et tu ne l'avais plus reconnu. Tu n'avais pas reconnu ton ami qui roulait des yeux au ciel et ne voulait pas entendre la vérité que tu t'appliquais à lui répéter encore et encore. Heureusement, les choses sont différentes et t'as finalement et douloureusement accepté de le perdre. Cependant, cette conversation te fait du bien. T'as besoin de l'entendre, qu'il t'explique, qu'il te parle. Qu'il s'excuse, comme il vient de le faire à l'instant. Pourtant, t'as une saveur étrange dans la bouche et une trop prenante douleur dans le cœur ; ce n'est pas assez. Le mal est fait et t'aimerais tellement oublier, mais tu ne sais ce qu'il serait capable de faire de ta confiance si jamais tu décidais un jour de lui ré offrir. « pas tant que ça si tu m'avoues tout ça juste car t'es tombé par hasard sur moi... » tu siffles de façon à peine audible lorsqu'il t'annonce qu'il l'assume. T'as la rancœur difficile et qui plus est avec lui, qui a tellement compté pour toi putain. Ses prochains mots sont criants de vérité, tu l'écoutes sans broncher en mordant légèrement l'intérieure de ta joue. La vie chamboulée, les projets envolés, tu peux tout à fait entendre et comprendre ça. Toi même, lorsque de ton départ il y a quatre ans, t'as tout perdu. La promesse d'un avenir tout tracé, tes études, ton fiancé... sauf que dans ta situation, c'est toi qu'il a fait partir tout ça en fumée. Parce que toute ta vie t'avais été enfermée et que t'avais juste eu besoin de t'envoler. Tu soupires doucement, ressentant la peine et la déception dans sa voix. Ses traits eux, son impassibles, mais tu l'as connu et tu te surprends à encore entrapercevoir ses émotions dans ses billes claires. « je suis désolé, tu ne méritais pas ça. » l'abandon, la peine, la tromperie, personne ne mérite ça. Surtout pas lui. Il a beau avoir fait toutes les erreurs du monde, dont avec toi, jamais tu ne lui aurait souhaité autant de mal, malgré la colère et la rancœur que t'as à son égard depuis presque deux ans. Depuis votre brutale rupture d'amitié prodiguée par ses soins. Lèvres pincées de nouveau, insatisfaite de sa réponse qui te donne la vive impression que t'étais pas si importante que ça pour qu'il souhaite voir venir les choses de la sorte « probablement. » tu réponds simplement d'un ton un peu sec et dépassé.

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Il avait beau faire toutes les erreurs du monde, il ne méritait certainement pas ça. Zeus est quelqu'un de bien, au fond, tu l'as toujours su et tu le sais encore, alors qu'il est là, gêné et penaud devant toi. T'aimerais pouvoir tout oublier, la tristesse, la peine et la colère d'un seul revers de la main. Si cela était aussi facile que cela en avait l'air... Malheureusement, la réalité est tout à fait différente et t'as beau pas être rancunière, là c'est juste au dessus de tes forces. Plus les gens ont comptés, plus dure est la peine et plus complexe est le pardon. Bref soupir lorsqu'il t'apprend que ses paroles, il ne les a pas eu qu'une fois. Tu t'en doutes bien. T'avais bien cru comprendre que l'ensemble de sa famille n'avait pas forcement accepté ta cousine, mais surtout et également @Rim Al Zahid, tu le sais car tu avais à l'époque eu contact avec elle juste après que Zeus t'ai envoyé bouler, visiblement fatigué du fait que tu insistes autant sur son amour à sens unique... Alors ouais, tu dois pas être la première ni la dernière à entendre ce discours, mais ça n'excuse rien. C'est même un peu pire, car tu sais désormais qu'il n'a écouté rien ni personne, même pas les gens qui voulaient son bien. Tu hausses simplement les épaules en guise de réponse à sa prochaine phrase, que c'est la vie, qu'il a été aveuglé. Tu prends enfin le soin de retirer tes lunettes de soleil et les déposer à coté de toi. Tu croises son regard alors qu'il termine sa cigarette. T'as comme un frisson à ses prochains mots. Ses mots et ses excuses te réchauffent un peu le cœur, avant que cette sensation ne s'envole brusquement à cause de la déception. « j'aimerai tellement que ce soit à nouveau comme avant entre nous Zeus, mais c'est pas possible. » Ton regard fuit un peu sur la gauche. Toi d'habitude si assurée, t'arrives pas à affronter ses pupilles, surtout maintenant que t'as plus les lunettes pour te cacher. « je suis désolé... » tu t’arrêtes au milieu de ta phrase, soupires longuement avant de continuer avec difficulté « j'aimerai te refaire confiance mais c'est au dessus de mes forces, voilà pourquoi je suis désolé. » Tes mots te font aussi mal qu'ils sauront lui en faire, en fait. Mais il a su te dire ce qu'il avait sur le cœur et maintenant c'est à ton tour de le faire, aussi déplaisants tes mots soient-ils. « merci d'avoir été honnête avec moi et d'avoir admis tes erreurs, c'est au moins ça. » T'hésites un instant à te lever, récupérer tes affaires et partir mais la curiosité te pousse à ajouter tout doucement, le regard toujours perdu sur le sol entre vous « comme ça tu veux rentrer à la pfor ? » force est de constater que tu vas devoir te faire à l'idée de le croiser bien plus souvent que prévu.

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