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@Ottis Abatucci
pfo house, mer 22 avr
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Depuis quelques heures, t'es perdue dans l'espace temps. Où, quand, qui ? Ouais, t'en est même à te demander 'qui'. Qui tu es et comment et pourquoi tout ce merdier a pu t'arriver. T'as dîné avec Noah, traquenard bien élaboré par vos parents qui vous ont convoqué chacun de votre côté avant de réaliser qu'il n'y aurait que vous à table... La soirée avait été étrange et perturbante. Et surtout, elle t'a ramené quatre ans en arrière. Alors lorsque t'es revenue à la pfo pour retrouver Swann et dormir ici, t'as mis plusieurs longs instants avant de réaliser où tu te trouvais et te reconnecter à cette réalité. Il est minuit passé et tu sors de la douche alors que Swann prend la salle de bain à son tour. Tu enfiles rapidement un large tee-shirt à moitié rentré dans un short fluide, enfiles une paire de chaussettes et déposes sur tes épaules un sweat pour te garder un peu plus au chaud le haut des bras. La salle de bain de la chambre occupée par la brunette, tu décides de récupérer ta trousse de toilette du bout des doigts et traverses le couloir complètement désert des chambres pour rejoindre la grande et luxueuse salle de bain commune du bâtiment. Encore une fois, vide. Satisfaite, tu entres, te brosses les dents et prends le soin d'hydrater ton visage puis tes longueurs avec une huile prodigieuse. Une fois tout ton petit bazar d'hydratation terminé, tu rinces tes doigts et récupères entre ces derniers l'un des précieux sésame de tes soirées. Tu portes le comprimé à tes lèvres et c'est à ce moment que la porte de la pièce s'ouvre dans un grand fracas. Tu sursautes et dans ton mouvement brusque, le somnifère s'échappe de tes doigts et vient disparaître dans le goulot de levier. « Merda ! » Tu tournes la tête vers la porte, le cœur battant beaucoup trop vite à cause de ta frayeur. « Putain Ottis, tu m'as fait super peur ! » tu le reconnais, bien sur que tu le reconnais. Son prénom ou plutôt votre rencontre d'il y a quelques jours est bien restée dans ta mémoire. Il se tient dans l'encadrement de la porte, visiblement aussi stupéfait que toi d'être tombé sur quelqu'un dans la salle de bain à cette heure. Tu places une main sur ta poitrine et respires un grand coup pour tenter de calmer ton cœur autre triple galop. Ton regard passe sur l'évier dans lequel à disparu ton cachet du jour et tu soupires longuement avant de retourner la tête vers lui « Tu vas bien ? Qu'est- ce que tu fais ici ? T'as une chambre ou t'es venu voir quelqu'un ? » T'es assez surprise de le voir ici, en fait. Mais bordel de merde, t'as perdu ton cachet et tu sais pertinemment que t'arriveras pas à dormir sans, t'as plus réussi depuis un bon mois déjà. Tu pourrais aller chez Toni mais tu te vois mal débarquer au milieu de la nuit et surtout pas dans cette tenue. Tu penses à ton appartement avec Meluzine et Lukas, mais le même problème se pose. T'as pas envie de prendre le cachet de demain car t'en as tout juste assez jusqu'à ton prochain rendez-vous médical. Bref, c'est la merde. T'as pas envie de tenir la jambe de Swann toute la nuit. Foutue pour foutue, il est là, t'es là. La pfo semble désertique ce soir, la Junior Common Room le sera probablement également. « Bon, maintenant que t'es là et que je suis pas prête de trouver le sommeil, ça te dit de te joindre à moi pour aller voir un film ? »

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J'ai pas voulu sortir ce soir, nope. Pour une fois ! Je suis fatigué, oui, ça arrive. Parfois, mes batteries se déchargent plus vite que d'habitude et faut laisser Ottis récupérer. Car pousser Ottis à dépasser ses limites de sommeil, ça peut être dangereux. Plus la drogue, plus l'alcool, aie aie aie, on n'serait pas étonné d'apprendre qu'on a retrouvé le gamin au Canada. Sans savoir réellement comment il a passé la frontière. Sauf qu'au moment de me laisser tomber dans les bras de Morphée, impossible de dormir. Mes voisins de chambres font du bruit. Soit ils baisent, soit ils égorgent un cochon. Et ça dure, jusque minuit même. Fuck, je suis énervé. Et quand bien même le silence revient, je ne trouve plus le sommeil. Je me roule en boule dans mon lit, je retire la couverture, je la remets, je la jette violemment à l'autre bout de la pièce. Tant pis, lève-toi, faut que je marche un peu. Je quitte ma chambre, j'enfile un pull à capuche et je me dirige vers la salle de bain commune. Y'a une belle vue pour fumer un joint quand on escalade jusqu'aux fenêtres près du plafond. J'ouvre la porte et je me fais mitrailler par les cris d'une fille. Katalia. “ mais crie pas comme ça ! ” ma main sur le cœur, je reprends mon souffle tandis que mon battant a frôlé l'avc. Visiblement, on est deux à avoir eu peur. Maintenant, on peut dire que toute la baraque est réveillée. Les deux baiseurs, j'espère que Katalia a foutu en l'air leur sommeil. Quoi que, si c'est pour qu'ils rebaisent après... Je fronce les sourcils et je m'approche d'un évier pour m'observer dans le miroir. Quelle gueule putain. Cela se voit qu'il faut que je dorme. Je ne regarde pas la brune mais je l'écoute d'une oreille. “ je dors ici. enfin, j'essaye. t'as pas entendu les hurlements de mes voisins de chambre ? j'sais pas qui s'est retrouvé dans son pieu mais elle hurle comme une truie. ” je soupire. Puis pendant un moment, je me suis demandé... si ça tombe, c'est elle, Katalia qui vient de finir un rapport sexuel intense. Je chasse cette idée de ma tête puis, remarquant que c'était mort pour fumer ici, je verse de l'eau sur mes mains avant d'asperger mon visage. Je secoue la tête comme un chien, par réflexe quand le bout de mes cheveux est mouillé. J'écoute la proposition de la pforzheimer et je me mords la joue. Depuis quand t'as pas regardé un film avec un meuf ? Bien trop longtemps. Le truc, c'est que personne veut regarder quoi que ce soit avec moi, car je m'endors après dix minutes. Super ! La voilà mon idée pour pieuter facilement. Je fourre les mains dans les poches de mon sweet en haussant les épaules. “ pourquoi pas, je peux pas fermer l’œil non plus. ” La Junior Common Room est un endroit que je fréquente pas beaucoup. Je souris, comme un enfant. “ je vais chercher ma couverture et des coussins. et j'crois qu'il doit rester des chips dans la cuisine. ” je frappe dans mes mains et je les frotte énergiquement. “ j'vais mettre un pantalon aussi. ” car là, j'suis toujours en caleçon. Mode pyjama à la Ottis. Même sous moins trente degrés, ce con dort les jambes à poil.

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@Ottis Abatucci
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La surprise de sa présence passée, tu tentes de calmer ton cœur qui bat un peu trop vite. C'était sur que tu allais retomber sur lui à la pforzheimer house, mais jamais tu n'aurais pensé que cela pouvait arriver si rapidement. Seulement quatre jours se sont écoulés depuis votre rencontre plus que houleuse. Pourtant, t'as eu le temps de l'oublier. Plutôt que de t’angoisser toute la journée, Jayson a su te changer les idées alors que t'es partie avec lui dans les Hamptons pour rejoindre Meluzine. Ça t'as fait un bien fou, t'as oublié l'espace de quelques heures toutes les merdes que t'avais laissé à Cambridge, pour juste profiter de tes amis. Ça et le fait qu'une petite voix en toi t'as répété 'tu peux lui faire confiance'. T'as pas le choix, de toute façon. Tu te dis que, s'il avait voulu parler, il l'aurait fait et il ne t'aurait pas dit le contraire. Alors tu la joues friendly lorsqu'il te salut d'une drôle de manière à son tour, te disant de ne pas crier. « Ah non pas du tout, je viens de rentrer, de toute façon. » tu lui réponds avec un haussement d'épaule lorsqu'il te parle de ses voisins bien éveillés. Étonnement et sans trop d'hésitations, il accepte ton invitation en annonçant qu'il va chercher des affaires dans sa chambre. Tu hoches la tête et sors de la salle de bain en laissant en plan ta trousse de toilette. T'façon, y'a jamais beaucoup trop de monde qui dort à la pfo, tout le monde est toujours barré ailleurs, toi la première. Tu files ver la cuisine à la recherche des fameuses chips et attrapes au passage des bouteilles d'eaux aromatisés et des bonbons. Oups. Tu rejoins ensuite la Junior Common Room, il n'y est toujours pas. Alors tu vas t'installer sur l'immense canapé tellement profond que tu peux même à moitié étendre tes jambes. Tu démarres vite un Disney avant qu'il n'arrive, histoire qu'il ne puisse pas contester. Tu retires le sweat de tes épaules pour le déposer sur tes hanches et le haut de tes cuisses, ce dernier t'offrant une couverture ridicule. Tu décides alors d'envoyer un texto à ta colocataire @Swann Newell pour la prévenir que tu sors faire un tour. C'est vraiment un problème chez toi, Katalia. Pourquoi t'arrives jamais à sortir une putain de vérité, même la plus banale ? Peut être parce qu'au fond, même fatiguée et blasée de ta soirée, tu réalises que balancer 'je vais regarder un film avec un mec' au beau milieu de la nuit alors que t'es en couple, ben, c'est pas le meilleur plan du monde. C'est pas un mensonge, c'est un instinct de survie, m'voyez ? Il arrive avec tout son bazar dans les bras, tu ne vois même pas sa tête tellement il est chargé. « Ah bah quand même ! » tu t'esclaffes, l'air de dire 'c'est pas trop tôt'. Il s'installe alors que la première scène du film 'là-haut' se joue sur l'énorme téléviseur.

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Je crois que c'est pas plus mal, je veux dire, d'accepter de regarder un film avec elle. Est-ce que j'ai quelque chose de mieux à faire ? Non. A part me branler. Même pas envie. Et puis, vu notre rencontre assez mouvementée et piquante, je crois que se parler sobre, ça va délier ce malaise qu'elle peut ressentir quand elle me voit. J'ai encore ses paroles en tête, ce verre d'alcool qui me pique la rétine et cette mauvaise manie de m'avoir pris pour son ex. En tout cas, je pense qu'elle a conscience qu'elle va mater un film avec moi, Ottis tout court, et non avec ce Tomy. Même alcoolisé j'ai réussi à retenir le prénom de son bourreau de coeur. Je prends le max de trucs dans ma chambre. Un simple plaid aurait suffit. Mais non, l'gamin, il a fallut qu'il prenne tous ses oreillers, ses couvertures et ses bonbons, le sachet qui traînait par terre. J'arrive assez tard, à croire que j'aurais pu lui foutre un lapin, et sa voix me rassure. Car je ne vois presque rien. “ sorry ! j'me suis perdu... puis j'ai entendu le générique du disney. j'me suis vite repéré. ” arrivé au canapé, je lâche tout ce que j'ai de mes bras et Katalia se retrouve aveuglée. “ tu m'excuseras, mais je suis du genre douillet. j'ai rapporté tout ce que j'ai trouvé. sers-toi. ” je m'enroule dans une couverture, gros saucisson que je suis et je m'élance en arrière pour poser mon cul dans le canapé. Je tends mes jambes, fourre une autre couverture sur mes pieds et balance quelques coussin dans mon dos, de tous les côtés, pour réellement lui prouver que j'aime être douillet, très bien installé, comme un petit oisillon qui fait coconing dans son nid. Le film commence et je me laisse bercer par les images d'animation. Premier bâillement et je me frotte les nez énergiquement. il manque quelque chose... mais quoi ? “ ils sont où les chips ? m'dis pas que je me suis assis dessus et qu'ils sont en miettes...  ” ce serait bien ton genre ça Ottis. Mais la flemme de bouger d'un poil, je suis trop bien installé. Je pivote la tête vers la brune, le regard trop concentré dans le film, et je risque une question : “ alors ? tu t'es embrouillée avec ton mec ?  ” spontané que je suis, je ne cherche pas mes mots et je lance une vanne comme ça. J'dis ça avec le sourire, et je sais qu'elle va me dire que c'est faux. C'est juste que... me voir dans la salle de bain à une heure pareille et me proposer un film, ça fait penser à la meuf énervée par son copain pour x raison, qui veut juste... passer du temps avec un autre ? Attention, je parle pas spécialement de sexe, mais disons, vouloir jouer avec la limite, le fil qui peut tout faire flancher, juste parce que tu veux ressentir un peu d'excitation, de danger ou de l'adrénaline. C'est quelque chose qui te manque ça Borgia ? Fais gaffe, se frotter à l'Abatucci, ça brûle à tous les coups.

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@Ottis Abatucci
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Il finit par débouler dans la pièce en s'excusant et sous une véritable montagne de plaids et de coussins. Tu souris à la vue de ce spectacle et un peu plus lorsqu'il manque de se prendre les pieds dans l'épais tapis. Cependant, il arrive à bon port et finis par laisser tomber sur toi plusieurs couvertures. Une plainte plus tard alors que t'as bien cru ne plus pouvoir respirer -non, tu n’exagères pas du tout- tu retrouves l'usage de la vue alors qu'il t'invite à te servir, lui même s'enroulant dans ses plaids. C'est sympa en fait, qu'il te laisse te servir, alors tu étales avec application un plaid sur tes jambes nues et cales un petit coussin dans le bas de ton dos. Là, c'est parfait. Tu penches finalement le buste pour attraper le paquet de chips resté à tes pieds alors qu'à l'écran, les adorables scènes de la vie d'Ellie et Carl se succèdent. « tiens. » du bout des doigts, tu lui tends le paquet pour qu'il l'attrape. Sauf que, au lieu de reporter ton attention sur le film, ton regard reste accroché sur lui. Il ne le remarque pas car il est bien trop concentré sur l'ouverture du paquet. T'as un frisson qui remonte dans ton dos, parce que t'es toujours aussi perturbée par leurs ressemblances alors que, la présence de ce nouvel inconnu te ramène juste à tous les mauvais moments. Ces mauvais moments qui t’empêchent de dormir ce soir, comme tous les autres soirs. Alors plutôt que de laisser la peur et les souvenirs te submerger, tu te concentres. C'est plus facile que lors de cette soirée, avec tout l'alcool... Ce soir, t'as juste bu une coupe de Champagne à table et t'es très vite descendue à cause des mots toujours plus difficiles de Noah. Tu te concentres. Sur toutes leurs différences et non plus leur ressemblances. Et lorsqu'il reprend la parole, le fossé se creuse encore un peu plus. Parce que sa voix, son mots, son ton n'ont absolument rien à voir avec ceux de ton démon. Il doit avoir tilté que t'étais en train de le fixer, et merde, merde. Tu secoues doucement la tête, regardes ailleurs avant de répondre « ah non pas du tout, tout va bien. » Tu fronces légèrement les sourcils avant d'attraper une bouteille d'eau aromatisée et la porter à tes lèvres. Quelques Carensac dans ta bouche avant de reprendre la paroles « mais je suis tombée à nez au restaurant ce soir avec mon ex-fiancé que je n'avais pas vu depuis quatre ans donc autant te dire que... j'ai besoin de me changer les idées. » Long soupir alors qu'une de tes mains passe sur tes lèvres. « tu dois te dire que j'ai une vie sentimentale de merde. » tu continues doucement avec un rire nerveux. Le voilà passé de reproduction d'un fantôme du passé à ton psy d'une soirée. Bon sang, il ne va pas être déçu du voyage. Ou peut être qu'il regrette déjà... « et toi ? c'est quoi ton excuse pour ne pas pas dormir à cette heure alors que y'a cours demain ? » Une nouvelle petite poignée de bonbons dans ta bouche, tiens, ça fait du bien, ça.

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Je partage moi, toujours. il m'est même arrivé de partager des gonzesses quand j'étais plus jeune et encore plus con que maintenant. Je suis pas quelqu'un de matérialiste ou qui aime avoir ses propriétés. Ça agace les gens, bien sûr, mais je m'en fiche. Prends donc des couvertures miss, des bonbons, et tout ce que tu veux. C'est cadeau. Puis l'homme qui sommeille en moi, il est plutôt content d'être qu'avec elle. Je peux pas l'expliquer mais je ressens ce feeling si naturel que je rencontre pas souvent. Même si notre rencontre sort tout droit d'une film d'horreur, ça ne nous atteint pas. On s'en fiche et on est là, comme deux bons amis, à se mater un disney des plus cuculs à une heure du matin. Je fais semblant mais au fond, je sais qu'elle m'a longtemps regardé. Ça me plaisait au début, mais après je me suis rappelé qu'elle devait surement regarder si j'avais un poil de plus sous le menton que son ex. Peut-être que, par procuration, elle traîne avec moi pour se rappeler les moments doux avec son ex. Mon sosie avec une tâche dans les côtes. Je finis par pivoter la tête vers elle et je m'intéresse faussement à son couple. Ouais, je m'en fiche à vrai dire. Mais je suis quand même curieux, faut se l'avouer. Je manque d'avaler un bonbon tout rond de travers lorsque j'apprends qu'elle s'est déjà fiancée. “ wow, carrément fiancée ? woaaw, t'es une rapide toi. ” je lui vole son eau aromatisée pour en boire une gorgée et récupérer mon souffle. Sans la remercier, je la lui rends, comme si c'était naturel de prendre les choses des autres. Le partage Ottis, c'est pas forcément dans les valeurs de tout le monde. “ et donc tu tombes par hasard en date avec ton ex-fiancé ? hm ? celui de la tâche qui me ressemble et que t'embrasses par accident, ou... ? ” non parce que je suis perdu. Sérieusement, j'en apprends plus sur sa vie sentimentale que sur ce qu'elle aime manger le soir. “ non, je dirais que... c'est animé.  ” et dur à suivre tout de même. Je bouge un petit peu sous les couvertures pour trouver une place plus confortable et je souris à son retour de question. “ l'appel du joint. je suis coupable. ” je lève la main droite en mimant un accusé derrière le barreau qui attend sa sentence. Mais tu vois, je fume pas, l'envie m'est même passée. Merci Katalia, t'as sauvé cinq minutes de ma longévité.

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@Ottis Abatucci
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C'est pas franchement un secret, que t'as été fiancée avant de te barrer. A l'époque, cette histoire digne de montagnes russes avait fait le tour du campus, sur toutes les bouches et chacun avait su y aller à sa critique et/ou sa petite théorie. Tu n'avais pas été là pour les entendre, car tu étais déjà dans l'avion te ramenant en Italie après l'avoir quitté, mais cela n'avait pas été compliqué à deviner. 'La connasse', 'la fugueuse' ou même 'la salope de lâche', le genre de surnoms qui avaient du être adressés à ton attention et qui t'ont longuement torturés sur ton envie de revenir ou non. Finalement, t'as pris ton courage à deux mains, t'es revenue en septembre et t'as été ravie de découvrir que personne n'en avait absolument plus rien à foutre. Tous avons déjà nos lots de problèmes à gérer, alors s’intéresser à ceux des autres est souvent la dernière des préoccupations. « les amours d'adolescences, tu connais. ça nous été apparu comme la meilleure des idées, à l'époque... » La gamine de dix neuf ans qui s'était esclaffée sous la surprise et avait pleuré à la vue de la bague et son amoureux un genou à terre te parait juste... complément niaise, à présent. Pourtant, ça avait bel et bien été toi. Tu soupires longuement pour chasser cette imagine de ta tête. Il s’empare de la bouteille dans tes mains, en siffle une grande gorgée avant de te la rendre. Tu laisses tomber la bouteille sur le canapé entre vous avant de l'écouter continuer. « non non, quelqu'un d'autre... » C'est bon, tu vas pas lui raconter toute ta vie non plus. Puis il te ressort l'histoire du baiser, que tu lui avais demandé de garder en ajoutant un petit 'par accident' que tu prends pour un affront. « putain j'veux pas parler de ça... » tu balances tout doucement avant de froncer les sourcils puis le regarder. « t'en as parlé à personne, j'espère ? » tu siffles alors que ton regard s'assombrit. Ouais bon, c'est pas en l'agressant que tu vas lui donner envie d'être ton allié. calme, Katalia, calme. Tes doigts s’entremêlent et tu attrapes le paquet de bonbons pour les occuper. Tu souffles et t'adoucis. Encore quelques secondes et tu serais capable de t'excuser de t'être emportée, sauf qu'il reprend la parole et le mot 'animé' t'arrache un léger rire. Il avoue la raison de sa fuite de la chambre en pleine nuit et un peu étonnée, tu réponds « oh... si tu veux aller fumer, vas-y, mais j't'accompagne pas, je ne suis pas là dedans. » ben non Katalia, t'es déjà dans les cachets... tu ne peut pas être au four et au moulin... Tu secoues légèrement la tête pour chasser le souvenir de ton somnifères de ce soir disparaissant dans l'évier puis reportes ton attention sur lui.  « bref, ok, j'vais faire les choses bien. » Tu tends une main en sa direction pour qu'il la serre et rende la scène encore plus théâtrale qu'elle ne l'est déjà. « Katalia, étudiante en deuxième année de marketing, Milanaise, un peu étrange mais pas méchante. » Histoire de faire une présentation un peu plus classique et sympathique que : 'menteur ! soulève ton tee-shirt' puis verre d'eau dans la tronche, oups...

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Je m'attendais à ce qu'elle me parle de mariage forcé ou je ne sais quoi. Je sais qu'en deux mile vingt, certaines coutumes le font encore dans les familles qui cherchent leurs intérêts en scellant une union choisie préalablement par les darons. Sans laisser le mot aux enfants. Mais non, de ce que je comprends, une idylle de jeunesse et un engagement précipité. Elle parle de son ex-fiancé, pas de son ex-mari. Elle a surement eu la bonne idée de se poser deux minutes et de réfléchir aux conséquences. “ mouais, enfin, je peux deviner... je connais pas ça, les amours de jeunesse. ” je grimace. Ado, j'étais juste le petit merdier qui préférait s'amuser avec la gente féminine plutôt que de me lancer dans une relation sérieuse. J'en ai brisé des cœurs, hélas, contre ma volonté. Je croque dans les chips qui me passent sur la langue et j'arrête de mâcher quand la jeune femme utilise un ton différent avec moi. Sévère. J'ai pas besoin de croiser son regard pour savoir qu'il est menaçant. Je souffle. “ c'est donc ça... tu veux traîner avec moi pour surveiller tes arrières. ” vexé, oui parce que je suis assez susceptible quand je veux, je dépose le paquet de chips entre nous deux et je me redresse légèrement pour retrouver une position assise, et plus couchée. Je ne fais même plus attention au film. En fait, à chaque fois que je commence à sympathiser avec elle, et à la trouver cool, faut que ça retombe et que je me pose des questions. “ c'est pas parce que je ressemble à ton ex que je suis un con comme lui.  ” je tourne la tête vers elle, je fronce les sourcils encore plus fort qu'elle, et je suis à deux doigts de reprendre mes plaids et mes bonbons pour retourner dans ma chambre. Je me sens un peu utilisé oui. Je lui dois rien à Katalia, c'est pas mon amie, c'est une connaissance, point. Mais je ne supporte pas qu'on me prenne pour le dindon de la farce, qu'on joue avec mes couilles. Réceptive à mon inquiétude, la pforzheimer tend sa main en se présentant. Une trêve, un retour à zéro. Je reste septique, je regarde sa main en plissant mes yeux. “ tu crois que je vais serrer ta main pleine de chips ? ” j'étire un sourire sur le coin de mes lèvres puis je ferme le poing pour le tendre et lui faire plutôt un check avec nos phalanges. “ milan... j'ai de la famille là-bas. je suis né à rome. ” je reprends notre conversation comme si ne rien n'étai, comme si aucun froid nous était tombé sur la tête. “ étrange oui, c'est le moins qu'on puisse dire. ” je rigole puis comme pour montrer que je suis plus vexé, je reprends des chips. Comme un gosse qu'on engueule et qui a plus faim, puis qu'on pardonne et qui se rue de nouveau sur la bouffe.

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Il grimace légèrement suite à ses mots, et tu peux donc en déduire qu'il n'a jamais connu ni le grand amour ni même l'amour tout court. Tu sais pas si tu dois être triste pour lui ou envieuse, parce qu'après qu'après le bonheur vient la déception et la tristesse. Chez toi, du moins. L’identique et maudit putain de même schéma que t'as toujours répété, en boucle encore et encore et encore. Parce que tu vas toujours beaucoup trop vite, avec Noah, avec Tomy, avec Ilhan, t'as jamais réussi à lever ce putain de pied. Même avec Toni, désormais, enfin, tant que tout va bien, y'a pas de raisons de crier au loup, n'est ce pas ? « ah bon ? t'as jamais eu cette chance de te ramasser en beauté après avoir donné toute ta confiance ? rhalala, tu ne sais pas ce que tu loupes. » tu railles en rigolant finalement. Et puis, comme si finalement tout était trop beau pour être vrai, faut que tu déconnes et t'emportes à l'évocation de ce souvenir de malheur désormais en sa possession également. « non je... c'est pas ce que je voulais dire... » bien sur que si, c'est ce que tu voulais dire. Bon sang, tu peux pas décrocher cinq minutes, merde ? Il change de position, il abandonne le paquet de chips et tourne finalement la tête vers toi avec une pique qui te remet un peu les idées en place, il faut le dire. Tu perds quelque peu tes moyens lorsqu'il prend un air encore plus froissé que le tien et toi, t'es juste là penaude à rien dire, le fixer sans même oser prononcer un mot. Car ouais, clairement, tu le sais que t'as merdé à lui balancer ça et tu regrettes. Jusqu'alors, il n'a rien dit et n'as même jamais cherché à te menacer ou jouer avec tes nerfs. Il a été top, en soit, et toi t'es encore là à le piquer. T'as pas pu t'en empêcher, t'es juste comme ça, même si ça n'excuse rien. La trêve annoncée, espèce de drapeau blanc agité par tes soins, il te propose plutôt un check que tu honores avec un sourire, contente de ne pas te retrouver avec des chips de partout entre les doigts. « j'me disais bien que t'avais un reste d'accent, toi aussi. » lorsqu'il t'annonce qu'il est également Italien, mais de Rome. Le monde est petit et les expat du beau pays ensoleillé bien représentés dans le coin. Rassurée et contente que la conversation reprenne de plus belle après cet instant lourd en tensions, tu écoutes ses mots et balais d'un revers de la main la Katalia vexée par ce type de réflexion puis lui répondre du tac au tac. « ton tour, tu veux pas te présenter ? » Ben ouais, qu'il ne te laisse pas seule aller sur cette pente. « vas-y, tu peux tout me dire, même tes petits secrets, je saurais bien les garder. » tu ajoutes avec un sourire franc. Si tu te permets d'en rire, c'est parce que t'as décidé de lui faire confiance. Bon, il ne le sait pas encore, mais il s'en rendra très vite compte, tu l'espères.

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Des saloperies et des coups de pute, j'en ai déjà eu. Mais ça ne concerne que l'amitié. On m'a déjà trahi, salement. Alors essayer quelque chose avec une fille et en chier par la suite ? Non merci. Je me contente de moi-même et ça me va très bien comme ça. Je suis quelqu'un qui se lasse vite. Et appartenir à une seule personne toute ma vie, j'y crois pas trop. Je pense que je vais finir par devenir un éternel célibataire qui s'amuse à ses heures perdues, et point final. Je peux même pas dire qu'on suit vraiment le film. On ne cherche même pas à chuchoter. Y'a juste ce bruit sonore pendant qu'on cause. Sauf qu'à un moment, la musique du disney prend le dessus. Je prends quelques secondes à encaisser ce qu'elle me dit. Pendant un instant, je me sens utilisé comme un con. Cette mise en scène me donne un goût amer. Voilà, v'voyez ? C'est ça que j'aime pas, qu'on me prenne pour un imbécile. Elle a de la chance qu'elle ne compte pas encore comme une amie pour moi, sinon je me serais chauffé sévèrement. La belle rattrape le cou en m'offrant son plus beau sourire et en battant des cils. Putain, je suis sûre qu'elle peut obtenir ce qu'elle désire avec son regard de biche. Je me pince les lèvres et je lui rends son sourire. C'est la dernière fois qu'elle me froisse. J'veux plus qu'on parle de ce secret. A ses yeux, j'ai l'impression qu'elle m'a mise le monde sur mes épaules, et que je dois vivre avec. Deux italiens, deux gamins au pays chaud, pays du pesto et de la mozzarella. Mon dieu, qu'est-ce que je rêverais de me retrouver en terrasse là-bas, à boire un bon verre de vin. Katalia me sort de mes pensées heureuses. Me présenter ? Comment me présenter ? Tout le monde connait Ottis Abatucci, l'enfant névrosé à la démarche tranquille et à la boucle d'oreille. Si tu crois que je vais te balancer mes secrets pour que tu puisses t'en servir contre moi en cas de soucis, tu fourres le doigt dans l’œil. Je pose mes mains derrière ma tête et je vise le plafond, en soupirant. “ me présenter hmm... Ottis Abatucci, 21 ans, 1ère année en technologie et innovation... je suis la cadet de ma famille et je suis à harvard depuis septembre dernier. ” j'ai l'impression que je fais un exposé oral et que je dois me présenter devant toute la classe. Je rigole car la situation m'amuse et je pivote pour la regarder. Je pose mon coude contre le dossier du canapé et je soutiens ma tête. “ alors, tu fais ça souvent ? je veux dire... te balader la nuit hors de ta chambre et chercher quelqu'un pour te tenir compagnie ? ” je la taquine évidemment, tout pour la mettre un poil mal à l'aise. Car je suis comme ça avec les gens, j'aime les brusquer, leurs apporter des hauts le cœur pour mon plus grand plaisir. “ attends, bouge pas... ” je remarque qu'elle a un surplus de chips ou de bonbons au coin de ses lèvres. Je reste un mec plutôt tactile et au lieu de lui indiquer où se trouve la tache, je m'avance et je presse mon pouce sur sa peau pour lui retirer la substance collante. Je lui montre les miettes sur mon doigt avec un petit sourire. J'ai jamais été aussi près de son visage et je remarque dans ses yeux une lueur qui réveille quelque chose en moi. Quelque chose... d'inconnu. Soudainement, je la regarde avec un oeil différent, comme si j'avais retiré toutes les craintes et je me suis rendu compte d'une chose : elle est incroyablement belle.

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✧. ❛ love on top. i know nothing's perfect but it's worth it after fighting through my tears and finally you put me first. it's you.