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w/ @Alix Stanford

J’ai vrillé, quand j’ai vu la photo. Impossible pour moi de me calmer, j’ai même tenté d’avoir l’adresse de cet enfoiré pour lui faire la peau, mais impossible de l’avoir. Tu ne l’avais pas et je crois même que tu ne voulais même pas me la donner. Mais tu comprends pas toi. T’es la personne la plus importante à mes yeux. Certes, Kat était importante mais toi… tu étais indétrônable. Tu étais Alix. Tu étais mon tout. Une vie sans toi était difficile. Je le sais parce que je m’étais éloigné dernièrement, me protégeant de l’effet que tu avais sur moi. Tu ne t’en étais possiblement pas rendue compte, puisque tu avais ta relation avec… bref. Ton agresseur. Mais là, tu m’avais envoyé un message, chose que j’attendais depuis des jours et des jours… pour comprendre ce qui s’est alors passé. Le cœur brisé et l’âme en peine, bien que j’étais dans l’incapacité de te venger, je me rendais chez nous. Enfin chez toi dernièrement. J’admets avoir été plus chez ma copine puisque je m’y sentais mieux et une forme de culpabilité venait s’emparer de moi. Peut-être que j’aurais pu épargner ce mal qui t’habite si jamais j’avais été présent. Le séparant de toi, empêchant ainsi tout coup porté sur ta personne… Ouais, j’aurais du être présent et possible que j’allais revoir ma façon de gérer mes nuits. Il était fort probable que je vienne ici plus souvent à présent, ne serait-ce que pour veiller sur toi. Après un court détour vers le supermarché, j’arrivais chez nous, la porte qui s’ouvre après mon coup de clé, et je refermais derrière moi pour pénétrer dans le salon. « Alix ? » Je suppose que tu es dans ta chambre. Alors je retire mes chaussures, ma veste, et le sac toujours en main, je frappais doucement à l’entrée de ton univers pour indiquer ma présence. Te découvrant dans le lit, le visage amoché et l’envie de pleurer me prenant à la gorge, je soufflais. « Hey… Je t’ai pris tes gâteaux préférés… » Parce qu’il te fallait un peu de réconfort malgré tout.

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Tu comprends pas pourquoi j’ai la rage comme ça, tu comprends pas ? Je veux dire, on était tous les deux sur le palier de nos appartements à Seattle, à panser nos plaies comme si nous étions seuls au monde. Je ne pouvais compter que sur toi quand tu ne pouvais compter que sur moi. Depuis quand est-ce que tout ça a changé ? Mon amour pour toi te fait si peur ? Je comprends pas, je comprends vraiment pas. J’ai l’impression de te perdre un peu plus chaque jour, et possible que je suis responsable de tout ça, j’en sais rien. Des fois, je me dis que j’aurais du me taire, ne jamais t’envoyer cette rose. Le message ne serait ainsi jamais passé et je serai toujours ton Kai, ton meilleur ami et celui sur qui tu peux compter sans que ça vienne mettre à mal notre relation. Bien sûr que je tergiverse, tous les jours, tout le temps. Tu me manques mais je peux en parler à personne. Kat se sent méfiante vis à vis de toi, de peur que tu m’arraches à elle. Et possible que tu as ce pouvoir, quelque part. Parce que ça sera toujours toi. Toi et moi contre le reste du monde. Sauf que c’était peut-être plus ça pour toi à présent, qu’en sais-je. On parle plus, on se voit plus. C’était devenu compliqué. Mais je répondais présent malgré tout, avec cette envie d’être là pour toi, n’importe quand. Sac en main, je passais la porte pour te rejoindre. Je me doutais bien que l’appétit n’était pas là, normal quand on a l’estomac noué. Biscuits posés sur ta table de chevet, je finissais par faire le tour du lit pour me glisser avec toi sous la couette. « C’est pas grave » soufflais-je en réponse à tes mots. Je te regardais, découvrais alors toutes les marques sur ta peau, la nausée me prenant, la gorge nouée empêchant cependant toute action. « J’ai l’impression de retourner vingt ans en arrière… » soufflais-je, les larmes alors aux yeux. Je détestais te voir comme ça, que ce soit avant comme maintenant. Tu méritais pas ça. « J’aurais… j’aurais du être là »

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Glissé sous les draps pour te rejoindre, j’avais mal au cœur, mal de revivre ça. Que tu revives ça. Les gens ne savent pas, tu auras beau le raconter, il ne savent pas ce que ça fait que de sentir la main de ses parents sur son corps de jeune enfant. Et toi, tu venais de le vivre par la personne que tu aimais. Encore une fois. Le cœur qui se brise un peu plus, une confiance regrettée. Maintenant, mon regard se pose sur toi et tu me supplies de ne pas te regarder comme ça. Mais j’y pouvais rien moi, j’y pouvais rien si je détestais chaque hématome sur ton visage, sur ton cou, et possiblement le reste de ton corps. J’arrivais même pas à imaginer ce que tu pouvais ressentir en cet instant. Possiblement de la honte, comme toute personne battue pouvait ressentir. « Désolé, je- » Je renifle, inspirant fortement pour tenter de changer mon regard sur toi. J’aurais préféré être le punching ball, supportant alors les coups à ta place, te laissant ainsi saine et sauve. J’aurais du être là. J’aurais du être présent pour toi, au lieu d’être égoïste. « Je le déteste de t’avoir fait ça… » Tout comme tu devais le détester aussi, je suppose, j’affirme même. Comment aimer une personne qui nous frappe d’une telle violence ? Tête posée sur l’oreiller, regard rivé sur toi et une certaine culpabilité qui s’empare de moi, incontrôlable cependant, malgré tes mots qui devaient stopper tout ça. « Peut-être mais j’aurais pu être là, j’aurais pu… faire quelque chose, empêcher tout ça » Au lieu de ça, j’étais pas là. Depuis deux-trois semaines, j’étais juste… plus là. Un soupir, des yeux qui se ferment, avant de se rouvrir pour se plonger dans les tiens, légèrement humidifiés. « Qu’est-ce que j’peux faire pour me rattraper…? Je sais que je suis pas le meilleur ami de l’année ces derniers temps et on a jamais été à ce stade toi et moi et j’veux que ça change, j’veux… Je veux que t’ailles mieux et qu’on aille mieux » S’il te plait, dis moi que je peux faire quelque chose.

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tu crois pas que la vie était déjà assez dur comme ça ? vous en aviez affrontés des conneries à deux. tous les problèmes de la terre dès votre plus jeune âge comme si vous aviez les épaules. à croire que le destin avait choisit de tout vous faire encaisser. et pile quand elle pensait s’en sortir un peu, quand elle arrêtait de boire à tout va pour se reprendre ne serait-ce qu’un peu en main, ça lui retombait dessus. alors non, elle voulait pas en plus devoir supporter ta culpabilité. c’était pas de ta faute et y a rien qui aurait pu l’empêcher. et elle cligne des yeux à plusieurs reprises, ses doigts qui viennent doucement caresser ta joue. elle avait l’impression qu’il y avait une éternité que vous n’aviez pas eu ce genre de proximité. probablement parce que tout était devenus bien trop compliqués entre vous. l’soupir qui filtre alors qu’elle finit par reprendre dans un murmure ; je sais... les rares personnes à être au courant le détestait aussi. parce que si alix pouvait avoir son caractère, elle ne méritait pas ça. pas cet acharnement. arrête d’imaginer ce qui aurait pu se passer. parce que refaire le monde n’était qu’une possibilité à travers l’esprit. s’ils n’avaient pas eu les parents qu’ils avaient eu, peut être même qu’ils seraient foncièrement heureux. mais la vie était pas dessiné de cette façon et l’imagination, aussi belle pouvait-elle être, ne changerait rien à leurs conditions. reste juste là souffle, le sourire triste sur ses lèvres. probablement que pour commencer ce serait largement suffisant. j’vais probablement déménager révélation soudaine alors que ses yeux restent plantés sur toi. j’peux plus rester ici trop de souvenirs. les bons comme les mauvais. un besoin de liberté aussi, de s’échapper de tout ça. de finalement brûler le livre pour raconter une nouvelle histoire.

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Je devais me faire une raison, j’y étais pour rien. J’aurais pas pu l’empêcher… sauf si j’étais resté ici, si je n’avais pas laissé ma relation prendre le dessus sur la nôtre. Sur ce qu’on vivait depuis des années ensemble. Mais de toute évidence, c’était le destin qui avait agi d’un bras de fer. Et c’était retombé sur toi. De toutes les personnes, c’était retombé sur toi et je détestais le destin de te faire subir une nouvelle fois tout ça. Puis ta main venait caresser ma joue, me forçant à fermer les yeux. C’était quand la dernière fois qu’on s’était retrouvés dans une telle position, avec de la tendresse et une envie de réconforter l’autre ? Rouvrant les yeux, les plongeant dans les tiens, le cœur qui se serre à tes mots. Un soupir avant de les refermer de nouveau. C’était dur, dur d’accepter la réalité, d’accepter que tu sois devenue le punching-ball d’un autre homme, encore une fois. Je déglutis avant de rouvrir les yeux et de te demander ce que je pouvais faire, pour effacer ta peine et ta douleur, mais surtout pour racheter mon absence de ces derniers temps, possiblement plus volontaire que je ne veux l’admettre. « Okay… je reste là » soufflais-je à mon tour, sans te lâcher du regard. Je ferais tout pour toi, tu le sais ? Vraiment tout. Regarde, je me suis bien calmé, ne souhaitant pas que j’aille sur le chemin de la violence et de la vengeance, bien que ça restait dans un coin de ma tête. Je voulais juste qu’il comprenne qu’il s’en était pris à la mauvaise personne. Mais tu rompais le silence par une révélation qui me prenait de haut, ne sachant pas tellement comment réagir. « Qu-quoi ? » Respiration qui s’accélère, qui montre un stress évident. « Tu vas où ? Toute seule ? » Non, ne sois pas seule, s’il te plait. De toute évidence, il fallait quelqu’un à tes côtés pour surmonter tout ça et j’espérais être cette aide dont tu avais besoin. Si ce n’était plus le cas, alors il était évident que nos chemins commençaient à se séparer, bien plus que je ne l’avais cru.

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et qui pourrait la blâmer de ressentir désormais ce besoin intense de s’échapper ? probablement personne. parce que y avait pas un seul être humain de son entourage qui pourrait annoncer qu’elle n’avait pas fait son lot d’effort dernièrement. ralentir sur l’alcool et les soirées, éviter de se retrouver dans des situations problématiques où elle rentrait à chaque fois un peu plus abîmée. elle avait même eu finalement le courage de laisser tomber le job merdique qu’elle pouvait avoir pour se lancer dans une vraie aventure. alors ouais, elle avait vraiment fait en sorte de bouger tout ses pions pour tenter d’vivre une vie moins éreintante. c’était pas de sa faute si le destin semblait sans arrêt vouloir lui tomber sur le coin du visage quitte à l’écorcher plus que de raison. et cet appartement représentait désormais la dernière étape. celle qu’elle devait laissait derrière elle pour finalement pouvoir hurler que ce n’était plus le passé qui dicterait sa vie. kai l’soupire qui filtre alors qu’elle plante ses opales sur toi. t’es plus là de toute façon depuis des semaines à vrai dire. t’avais même mis toi même sur le tapis le fait que tu ne reviendrais pas quand les choses s’étaient bien trop dégradées entre vous. et moi j’ai juste besoin de ne plus être ici de vivre autre chose, ailleurs. parce que dans tout ça, alix, elle voulait par dessus tout être heureuse au moins un peu. même pour une fraction de seconde. toucher quelque chose qu’elle n’arrivait jamais vraiment à avoir. et j’serais pas toute seule, lux sera là. cinq ans qu’il était là désormais, un peu plus présent à chaque fois.

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Tout ce que je voyais, c’était une femme forte. A mes yeux, c’était ce que tu étais. Malgré tout ce que la vie t’a fait subir, les coups répétés, encore et encore, tu tenais debout. Tu tenais sur tes deux pieds, tu avais un toit et de quoi vivre de ce que tu aimais. C’était tout ce qui comptait, ton bonheur avant tout. Mais il fallait être objectif, et ça faisait bien longtemps que j’étais plus dans le tableau de ton bonheur. Ça avait été ton ex qui avait pris la première place, et je m’étais fait reléguer au second plan. Des fois, je me demande malgré tout si ta démarche envers moi était sincère. Mais je préférais ne pas y penser, ne voulant pas remettre à mal cette relation qu’on reconstruisait alors peu à peu. « Dis pas ça… je venais, des fois. T’étais souvent avec lui » Alors je me terrais dans ma chambre, je récupérais des affaires avant de retourner voir ma copine. C’était avant le Spring Break que c’était délicat, je te l’accorde, n’étant alors pas venu pendant toute une semaine. « Je sais… » soufflais-je alors. Les mauvais souvenirs, j’avais compris. Les questions s’enchainaient alors dans ma tête, franchissaient mes lèvres. Tu ne seras pas toute seule. Un réconfort. Avant d’entendre le nom d’un homme. Lux. Je ferme les yeux, soupire, tente d’éteindre cette jalousie qui m’habite alors, tente d’éteindre ce feu qui ne cherche qu’à s’étendre. « Okay… » La voix se brise doucement, mes lèvres se pincent tandis que je soupirais, déglutissant doucement. « C’est cool alors… » Que tu sois pas toute seule, que tu sois épaulée.

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et peut être que c’était injuste de sa part de mentionner lux. elle ne savait pas trop. c’était compliquée de savoir désormais les sujets qu’elle pouvait aborder ou non avec toi. l’impression de ne pas être légitime quand elle tentait de raconter quelque chose, la peur de te blesser une nouvelle fois. et elle se demandait sincèrement comment vous aviez fait pour en arriver là. si vous aviez eu pour habitude de tout partager jour après jour, convaincus que rien ne pourrait jamais venir vous ébranler, la vie, elle, avait prouvé tout l’inverse. et c’était difficile de trouver comment exister au milieu de tout ça. la sensation que rien ne serait jamais plus comment avant et que la reconstruction n’apporterait pas des bases aussi solides que celle que vous aviez pu avoir par le passé. parce que c’était éphémère tes aller venues. parce que t’avais dis que tu déménageais et qu’elle n’était pas censée deviner que finalement ça ne serait pas le cas. comment pourrais-tu la blâmer d’avoir passé du temps avec un autre quand toi même était aux abonnés absents ? et elle soupire, se pince les lèvres pour éviter de débuter une nouvelle argumentation. elle avait pas besoin de ça, pas besoin d’un énième combat qui allait juste finir par la fatiguer une nouvelle fois. kai.. tu vois, c’est trop difficile de parler avec toi. elle s’rends compte après coup des choses qu’elle n’aurait pas du dire, des questions qu’elle aurait du éviter. lux qui te reste en travers de la gorge comme si elle venait de t’infliger un coup de poignard quand en soit, tu ne pouvais pas le lui reprocher. t’as katja maintenant qu’elle souffle finalement. et juste pour cette raison, t’avais pas le droit d’émettre un avis sur le reste parce que toi aussi t’avais choisi de faire ta vie à côté sans la compter dans le tableau.