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@Ottis Abatucci
pforzheimer house, sam 18 avril
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Tu le sens mais tu le caches. Au plus profond de toi et aussi longtemps que cela pourra durer. Ce soulagement de te sentir bien, à nouveau, à Boston. Presque un mois que ces maudits souvenirs se sont imposés à toi. Presque un mois à fuir les conversations sérieuses à ce sujet, à tourner le regard lorsque ton psy cherches un peu trop loin et à ingurgiter comme des bonbons ces petits cachets tous les soirs. Mais les airs de la ville et les mains tendues vers toi de tes amis ont su te conforter dans l'idée que, ouais, t'as bien fait de rentrer. Tu ne peux pas rester ad vitam aeternam recluse en Italie. C'est ta vie à terme, l'Italie, mais ce n'est pas ta vie au présent. Alors t'es revenue, t'es revenue et t'as retrouvé une partie de toi que t'avais laissé ici. Lukas t'avait apprit par inadvertance que le démon blond était décédée et Tomy n'avait donné aucuns signes de vie depuis ce dernier échange à l’hôpital. C'est assez étrange, mais désormais, le fait de l'avoir vu là bas te laisse à penser que tu serais de nouveau mieux ici. T'as passé la journée à la pforzheimer house, à tenter de rattraper ton retard en cours, à voir tes présidents pour leur raconter ton absence et surtout retrouver @Swann Newell, ta Swann. Elle fait partie des personnes qui t'ont manqué, et que t'es heureuse de retrouver. Ce soir, une soirée est organisée dans la maison, t'as étonnamment décidé de rester simple, jean noir, tee-shirt col roulé gris clair et des jolies baskets claires aux pieds. Ouais, des baskets, pas des talons. Le soleil d'Italie t'as décidément bien plus tapé sur la tête que prévu. Tu te rends à la soirée avec une voisine de chambre de la pforzheimer house, attaches tes cheveux en queue de cheval basse et vas attraper un verre que tu remplis d'un mélange vodka-sprite. Tu passes une bonne soirée, en soit, ça te fait du bien d'être revenue, de te retrouver tous les membres de ta maison. Depuis ton arrivée ici, t'as toujours adoré en être une membre, et hormis trois ou quatre, ils sont tous chaleureux lorsque tu vas parler aux uns et aux autres. A chaque nouveau pfo que tu vas saluer, tu trinques avec un verre à la main nouvellement remplit. Si bien que, rapidement, ta tête commence à tourner légèrement alors que tes idées sont de moins en moins claires et de plus en plus bénin. Tu ris à quelques mots prononcés par Cléolya avant que ton regard ne se perde dans la pièce. Et là, ton cœur a comme un loupé. Son. putain. de. visage. devant toi. Tu paniques, tu lâches la conversation avec Cléolya et traverses la pièce à grandes enjambées pour rejoindre l'endroit où il se trouve. T'as le cœur au bord des lèvres, les larmes qui montent, tu clignes plusieurs fois des yeux pour tenter de te réveiller de ce cauchemar. Mais rien n'y fait, il est toujours là et son visage de plus en plus en gros plan car tu lui fonces littéralement dessus. Tu l'arraches à sa conversation avec un autre pfo en lâchant un « excuse moi, je peux te parler une minute ? » L'intonation de ta voix laisse à penser qu'il s'agit d'une question, mais il n'en est rien. Et ça, il saura aisément le lire dans ton regard. Il se lève et te suit dans le couloir des chambres, ce même couloir où des mois auparavant... bref. « je t'avais pourtant prévenu de ne plus chercher à me contacter ! » Tu plantes ton regard noir dans le sien et déverses ta haine à travers ces quelques mots. Son regard à lui semble perdu et désemparé, comme s'il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Putain, il est si surpris que ça de ta réaction ? Bordel de merde, qu'est ce qu'il fou ici ?! Tu tentes de dompter ta respiration, pas pour te calmer, non non, juste pour avoir la force de continuer sur ta lancée « c'était une erreur, ce baiser était une affreuse erreur, ça ne voulait rien dire, ça ne voulait pas dire que tu pouvais revenir ici ! »

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J'aime particulièrement ma vie à Cambridge. Harvard, c'est le feu. J'imaginais que tout le monde serait très sérieux, que la concurrence serait rude, et que ce serait l'enfer d'intégrer les confréries. Mais c'est tout le contraire. Chez les pforzheimer, Harvard vit la nuit. Les jaunes sauvent faire la fête, savent assumer le lendemain et donner le meilleur d'eux-même. Je veux clairement devenir ce type de personne. Je suis arrivé y'a que quelques mois, pourtant, je me sens déjà comme un poisson dans l'eau, partout où je vais. Suffit d'être sociable et drôle, les gens t'adorent. Je peux même pas vous compter le nombre de gens qui m'ont salués ce soir à la soirée. Ouaip, car la Pfo, elle a organisé une soirée qui va faire du bien à tout le monde je pense. Je me regarde une dernière fois dans le miroir avant de me faire un sourire à moi-même et de descendre d'un étage pour rejoindre les autres. La musique va fort, ils ont éteints la plupart des lampes pour se mettre dans l'ambiance. Je salue untel qui m'emmène près du bar et on commence par boire quelques shots. Bordel comme je me sens léger d'avoir eu vignt-et un ans, maintenant, l'alcool ne peut plus être tabou pour moi. Je suis encore un gamin, un grand enfant, le gosse vivant d'adrénaline et de conneries. Celui qui gueule à pleines cordes vocales quand il est hilare, qui fume la vie à pleins poumons. Toujours à la recherche de nouvelles sensations, de pousser son corps au-delà de ses limites. Plus tard dans la soirée, j'étais en train de parler avec une camarade bizut lorsqu'une autre demoiselle s'adresse à moi. L'air plutôt autoritaire. “ euh ben... ok. ” je lève les sourcils en battant des cils rapidement, intrigué, et j'abandonne mon interlocutrice pour suivre la brune. Qu'est-ce qu'elle veut ? Peut-être me pécho. Bien que je remarque souvent quand une nana me mate longuement. Et ce fut pas le cas pour elle, il m'semble. J'affiche un sourire amusé lorsqu'elle se dirige dans un endroit plus discret, mais celui-ci s'efface lorsqu'elle se met à parler. Je reste un moment silencieux. De quoi elle parle ? Je fronce les sourcils. Un baiser ? Attends, wait... je l'ai embrassé ? Non parce que si c'est le cas, comment j'ai pu ne pas me souvenir d'un truc pareil ? Je croise les bras et je lâche un petit rictus. “ je vois... je crois que tu fais erreur sur la personne ma belle. je n'vois pas qui tu es. et crois-moi, si j'avais embrassé une nana comme toi, j'aurais tout fait pour ne pas qu'elle regrette. ” je lui montre mes dents en rigolant. C'est pas grave si elle fait erreur sur la personne, mais si elle pouvait se détendre un peu... Son visage est tout crispé. “ par contre, arrête de me regarder comme ça, on dirait que tu vas m’assassiner. ” je suis plutôt cool comme gars, je peux vite me mettre à péter un câble. Mais tout ce que je vois, c'est une fille complètement déboussolée avec le verre qu'elle tient en main. “ la tequila doit être vachement forte. ” que je dis en lui montrant du regard le verre qu'elle tient toujours dans sa main. Je ne sais pas pour qui elle me prend, mais mon accent italien ne semble pas l'aider à y voir plus clair.

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✧. ❛ love on top. i know nothing's perfect but it's worth it after fighting through my tears and finally you put me first. it's you.

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@Ottis Abatucci
pforzheimer house, sam 18 avril
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Qu'est ce que t'as bien pu faire, Katalia ? Qu'est ce que t'as bien pu faire pour que ce cauchemar vienne te poursuivre jusqu'ici ? T'as pourtant été très claire, du moins, c'est ce que tu as pensé. T'avais dit adieu, t'avais fermé non plus ce chapitre mais ce livre entier. Ça avait dur, mais tu avais réussi. Et là, juste avec cette présence, il a réussi à réduire à néant tout ces efforts de plusieurs semaines. Tu t'es bien comporté, Katalia, hormis cacher cette vérité à Toni, t'as bien fait les choses. Putain, mais qu'est ce que t'as bien pu encore faire pour que l'univers t'en veille autant ? Tu paniques, tu perds pied, t'as peur, t'es pas bien. Tes mots sortent tous seuls, un peu bas tout de même pour que personne ne puisse entendre la tournure de la conversation. Personne ne doit savoir cette histoire, personne. Et jusqu'alors, t'as pensé qu'il avait emporté ce secret avec lui dans les tréfonds de ce monde, sauf que... “ je vois... je crois que tu fais erreur sur la personne ma belle. je n'vois pas qui tu es. et crois-moi, si j'avais embrassé une nana comme toi, j'aurais tout fait pour ne pas qu'elle regrette. ” Tes sourcils se froissent légèrement. Il y a quelque choses de changé dans son intention et dans sa voix. Ouais, c'est pas la voix aussi grave que tu lui connais, est-ce que tous ses cachets et ses drogues ont réussi à lui bouffer autant le cerveau qu'il semble s'exprimer comme quelqu'un d'autre ? Il sourit, il rigole. Et bordel de merde, t'as envie de porter tes mains autour de son cou et de serrer très fort. Il te rit au nez, il rit de toi. Ça le fait rire, de voir la colère et la souffrance, sur tes traits ? Il parle, encore et encore et encore. Et toi, tu n'entends même plus tes propres pensées que tu tentes de gérer. « chut... stop, tais toi ! » Ton avant bras tenant ton verre à la main vient se placer devant tes yeux alors que tu fermes fort les paupières. Ton autre main vient appuyer sur son torse, peut être un peu trop fort car il semble être obligé de faire un pas en arrière. T'arrives pas à retirer ta main. Parce ta tête tourne trop, que t'es obligée de fermer les paupières, et que t'as l'impression que si tu la retire, il va s'enfuir. T'as pas envie, mais tu dois avoir cette conversation. Tu dois comprendre. Alors, ton avant bras cachant toujours ton visage, tu souffles d'une façon à peine audible « qu'est ce que tu fais là, Tomy... ? »

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Si c'est une nouvelle technique de drague de 2020, perso, je la trouve nulle. Me prendre pour quelqu'un d'autre, ça m'amuse d'en jouer parfois. De me trouver une autre identité, de mentir en soirée pour mieux attraper les filles. Mais là, le fait que la personne me prend pour quelqu'un d'autre, sans que je sois obligé de simuler, c'est tout nouveau. La jeune femme semble perturbée. Elle me regarde de ses yeux noircis, parle distinctement en fronçant le coin de ses lèvres, comme si elle se forçait à ne pas montrer ses émotions. Je pense qu'elle a du avaler quelque chose de fort, car personnellement, je me sens pas si défoncé que ça. Elle plaque une main sur mon torse et me demande de la fermer. Ah bon ? Vulgaire en plus. Dommage, ça ne colle pas du tout à son charme. Mais faut dire que je suis pas mal arrogant dans mon genre quand je m'y mets. Elle se cache le visage pendant un moment. J'hausse les sourcils et penche la tête de droite à gauche, en essayant de comprendre pourquoi elle se cache les yeux. “ je crois qu'il te faut un verre d'eau, vraiment. ” je pivote légèrement mais sa main reste scotchée à mon torse. Je m'apprêtais à lui demander de me lâcher mais si ça tombe, elle prend appui sur moi car elle est trop ivre. Qu'est-ce que tu fais là, Tomy ? c'est ce qu'elle sort de sa bouche, son visage toujours enfuit dans son bras. Ouais, c'est bien ce qui me semblait, elle perd totalement la boule. “ c'est Ottis moi. j'sais pas qui c'est ce Tomy. ” je souffle puis je me permets de prendre doucement son bras pour l'inviter à me regarder. il fait trop sombre ici, faut que je l'amène à la lumière. Je la prends par le poignet pour l'attirer dans un coin lumineux, dans la cuisine de la pfo. “ alors... regarde bien, je suis ton gars ? ” je lance amusé. Bah oui, je préfère en rire qu'en pleurer. Je fais même un tour sur moi-même en rigolant. “ si j'ai un jumeau maléfique, je serais quand même rassuré de l'apprendre. ” manquerait plus que celui-ci veuille me découper en morceaux pour prendre ma vie. La seule preuve ultime que cette demoiselle pourrait avoir pour réaliser qu'elle se trompe sur la personne, ce serait de demander à Ottis de lever son t-shirt, pour qu'elle remarque qu'il n'y a pas de trace de couteau sur son ventre.

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@Ottis Abatucci
pforzheimer house, sam 18 avril
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Ce monde ne tourne pas rond. Ni ta tête, d'ailleurs. Comment gérer cette situation alors que t'es déjà bien trop alcoolisée ? Comment gérer cette situation alors que tu avais définitivement tiré un trait sur lui ? Trop de questions dans ta tête, Katalia, pas assez de temps pour chercher les réponses. Un verre d'eau, certes, il te faut un verre d'eau. Il pose sa main sur ton poignet, probablement pour se dégager de la tienne, un frisson te parcourt le dos alors que tu finis par marmonner en lui demandant ce qu'il fait là. Alors ce cauchemar n'est pas terminé ? Après tout ce qu'il a bien pu te faire, il a décidé de revenir ici, pour te porter le coup de grâce ? Tu ne sauras le supporter et, cette fois, tu n'as plus la force de te battre. Il reprend la parole, prononce un prénom que tu ne connais pas. Encore une fois, t'es perturbée par sa voix qui est différente. Putain, comment c'est possible, ça ? Il tire ton poignet dans son sillage et toi, résiliée, tu le suis sans broncher. Il s'amuse, il rit de la situation, alors que toi, t'as juste envie de fuir en pleurant. Tu n'iras pas loin, cependant, dans ta chambre à l’étage, et il te suivra. Mauvaise idée. Tu vas devoir rester ici, et souffrir en silence. “ alors... regarde bien, je suis ton gars ? ” Tu pinces les lèvres alors qu'il tourne sur lui même, bras légèrement relevés de part et d'autre de lui. Il te parle de jumeau maléfique, et cette fois, t'as juste envie d'exploser. Tu regardes autour de toi, à gauche puis à droite, à la recherche de n'importe quel objet tranchant ou un minimum lourd pour le menacer avec, mais y'a rien. Rien que tu ne saurais voir à cause de la panique qui te submerge, du moins. « ok... qui es-tu, d'où viens-tu ? » tu siffles entre tes lèvres. Tu prends alors le temps de le regarder de haut en bas, alors qu'il se stoppe finalement devant toi. Il est un tout petit peu plus grand que dans tes souvenirs, ses lèvres légèrement plus charnues et surtout, il ne se tient plus du tout de la même manière... Son regard n'est pas aussi noir, il est plus brun, et cette voix surtout... T'es perturbée, comment il a pu changer ces traits de son physique ? C'est juste impossible, pas ça. Le bénéfice du doute, Katalia, tu dois lui laisser. Tu attrapes ton téléphone dans la poche arrière de ton jean, un œil toujours en coin sur lui pour le surveiller. Tu ouvres l'icone 'photos' et remonte très haut et très vite pendant plusieurs secondes jusqu'à tomber sur Italie, mai 2018. Un selfie à la con de toi, Tomy/Marius en train de sourire par dessus ton épaule. Putain, pourquoi t'as encore ça dans ton téléphone ? Y'a un truc qui ne tourne pas rond chez toi, Kat. Cependant, tu tends le bras et places l'écran du téléphone devant ses yeux, à quelques centimètres seulement. « t'oses me dire que c'est pas toi, là ? »

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Ok, maintenant c'est un interrogatoire ? Je l'observe, dubitatif. Si je prenais son attitude un peu à la rigolade, maintenant, j'affiche un air assez sérieux sur le visage. C'est quoi son obsession avec mon visage ? Je veux bien croire qu'il y ait des sosies sur cette planète, des jumeaux secrets idk. Mais j'y ai jamais vraiment pensé avant ce soir. Je suis un peu défoncé, et je me permets d'imaginer qu'elle pourrait peut-être avoir raison. Si ça tombe, y'a vraiment un double Abatucci qui se balade dans les parages et qui fait pleins de conneries en me faisant porter le chapeau. Je rigole rien qu'à l'idée. Cela doit être un sacré avantage pour les jumeaux de piéger l'autre. Surtout quand vous avez une tête de con comme Ottis comme frère. Alessandra en subit déjà les frais. J'observe la jeune femme qui attend que je dresse une carte identité complète de ma personne. J'hallucine. “ je te l'ai dit, je m'appelle Ottis. ” je souffle et je la vois qui s'active sur son téléphone. J'ai pas trop envie de donner trop de détails sur ma personne à une inconnue, même si ici, la plupart des personnes me connaissent et savent qui est ma sœur, une Ferrari et ça fait de moi la pièce rapportée, etc, etc. Un jeune adulte, plutôt un grand adolescent qui veut pas grandir et qui s'amuse un peu trop à prendre de la coco. Je m'approche de son téléphone quand elle me montre une photo. Je fais une petite grimace, comme un petit vieux qui n'a pas ses lunettes pour lire. “ mmmh beau gosse.” que je dis en souriant. “ mais nope, c'est pas moi. clairement pas. j'ai un grain de beauté sous l’œil, pas lui. et ses dents sont trop grandes. ” puis merde, je sais quand même me reconnaître, je vois ma tronche tous les jours depuis vingt ans. Et cette photo n'a pas de filtre, ce n'est pas une preuve. Je fourre une main dans ma veste et je m'allume une clope, relâchant lentement la fumée en observant la demoiselle. “ alors c'est bon, t'es calmée ? on peut aller se défoncer maintenant ? ou tu veux encore jouer à ce petit jeu du 'qui suis-je ?' ” j'hausse les sourcils, amusé à l'illusion que je pourrais faire. Si tu veux découvrir qui je suis, viens me suivre dans ma chambre poupée.

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@Ottis Abatucci
pforzheimer house, sam 18 avril
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Il te répète ce nom, encore, et rien d'autre. Bordel, il va falloir qu'il te donne autre chose à te mettre sous la dent, si seulement il veut que tu admette raison. Pour l'instant, c'est loin d'être le cas, et tu tentes juste de calmer ton cœur au triple galop dans ta poitrine. Cet air amusé ne quitte pas son visage lorsqu'il regarde la photo pour lâcher une réplique à la con. T'es plus que perturbée et désormais obligée d'admettre que ce n'est pas Tomy. Ces réactions n'étaient jamais aussi exagérées, il n'avait pas du tout ce côté insouciant émanant de lui. Il était plus dur et ne souriait jamais comme lui. Pas depuis Boston, en tout cas. Le dit Ottis pointe du doigt d'autres différences et tu soupires longuement, avant de replonger ton téléphone dans la poche arrière de ton jean. Il s'allume une clope et toi, tu restes juste là, comme une idiote, le regard perdu dans le vide et les pensées agitées. D'ailleurs, il y a bien une pensée qui reste un peu plus longtemps que les autres. Cette nuit, cette lame... bordel, pourquoi ne pas y avoir pensé avant ? Surement parce que c'est un chapitre de ta vie que t'as décidé de ranger dans un coin, sous clé, pour ne plus jamais être touchée. Il y a qu'un seul moyen d'en avoir le cœur net, un seul... « soulève ton tee-shirt, s'il te plait. » tu lâches doucement. Ton regard sombre se plante à nouveau sur son visage alors qu'il est tranquillement en train de fumer sa clope, adossé contre un plan de travail de la cuisine des pfo. Tu attrapes ton gobelet rouge d'alcool et fais couler quelques gorgées. S'il ne te prenait pas pour une folle jusqu'alors, ce serait désormais chose faite. Mais t'as besoin de voir ce ventre immaculé pour accepter l'idée que ce n'est pas la même personne. Que tu t'es plantée en beauté. Et que tu vas devoir vivre avec le fait que t'as révélé ton pire secret à un parfait inconnu.

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Je sais quand même à quoi je ressemble, enfin quand je suis sobre, mais même ivre, je sais me reconnaître sur une photo. Ce type, c'est clairement pas moi. Nope. Et je trouve pas qu'on se ressemble. Faut croire que la brune fait une fixette sur moi. J'aurais pu jouer le jeu, m'amuser d'elle en me faisant passer pour ce type. Mais honnêtement, je m'amuse déjà assez, pas besoin d'une nouvelle distraction. Par contre, la demoiselle, on dirait bien qu'elle a besoin de décompresser un peu. Elle ne sourit pas, elle affiche des rides à chaque réaction de ma part et je me demande bien ce qu'elle a dans le citron avec tout cet alcool qu'elle ingurgite. Je m'allume une clope, je m'appuie contre le bord du comptoir et je me demande encore combien de temps elle va me mater en silence. Soudain, elle me dit qu'elle veut que je retire mon t-shirt. Je manque de m'étouffer en aspirant de travers ma cigarette et un rire sort de mes poumons. “ attends, t'es sérieuse là ? toute cette comédie pour ça ? ” quoi ? Une femme vous demande de vous désaper en soirée, l'alcool coule à flot, elle est pas moche, le dessin est vite tracé. J'écrase ma clope dans un verre puis j'attrape mon t-shirt pour le retirer rapidement. Un bel étalon. Ou plutôt.... un agneau squelettique. Heureusement qu'il y a quelques petits tatouages pour mettre un peu de style dans ce corps très peu dessiné. “ je retire mon pantalon aussi ou tu préfères t'en occuper ? ” que je dis en m'approchant d'elle, collant ma joue contre la sienne. Faisant souffler quelques mèches de ses cheveux avec mon air. Je suis pas le genre de type qui saute sur la fille même si elle lui envoie des signaux. J'aime la titiller un peu. Je veux comprendre son délire, son histoire rapportée de toutes pièces dans le but de m'avoir dans son lit. Oh elle peut m'appeler Tomy si elle veut, si ça l'aide à jouir. Moi je m'en fiche, tant que j'ai ce que je veux en échange. D'ailleurs, cette gonzesse, je la connais ni d'Eve, ni d'Adam et je m'en fiche pas mal. Demain, elle aura surement tout oublié, et moi de même.

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@Ottis Abatucci
pforzheimer house, sam 18 avril
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Evidemment, il rit encore à tes mots et t'as juste envie de lui éclater la tête dans une fenêtre. Non c'est pas Tomy, mais peu importe qui est ce petit con devant toi, ça ne passe pas. Peut être parce qu'au fond, il lui ressemble trop physiquement et que ça fait remonter de vif sentiments d'amertume et de haine ? Ou juste parce qu'il a tout simplement une tête qui ne te revient pas, aussi. Il écrase sa clope et retire son tee-shirt, toi, tu roules des yeux au ciel parce que t'en avait pas demandé tant. Tu voulais juste qu'il soulève une partie du tee-shirt pour s'assurer que le bas de son ventre n'avait aucunes traces de ton passage, ni de toi ni de la lame de ce couteau. D'ailleurs, tu constates qu'il n'en est rien et qu'il n'y a désormais plus aucuns doutes à avoir, ce n'est pas lui. Et là, tu paniques. Parce que dans ta tête, tu tentes de rejouer toute la scène depuis ton premier mot adressé à son attention. Ce que t'as pu dire, ce que t'as pu faire, tes secrets qu'il a désormais en sa possession concernant votre dernière rencontre avec cet "ex" qui est le tien. T'es si perdue et si concentrée que tu n'entends pas ses derniers mots ni même ne remarque qu'il s'approche de toi, un peu trop vite et un peu trop près. C'est seulement lorsque tu sens son souffle s'écraser dans le creux de ton cou que t'as comme un électrochoc, mais surtout un vif mouvement de recul. Tu t'échappes par la gauche, parce qu'il y avait le mur derrière toi et lui balance à la figure le fond de ton verre d'alcool. « mais ça va pas ! » C'est un psychopathe lui, pour qui il se prend ? Tu réalises pas vraiment que tous tes mots et geste ai pu laisser à penser à autre chose que ce que t'avais réellement dans la tête, non non, toi, tu vois juste les faits. Un type que tu ne connais pas qui vient de se jeter sur toi alors que toi, t'es juste secouée par la lumière de ces révélations. « faut que je sorte prendre l'air, j'me sens pas bien. » T'as juste envie de fuir cette pièce et cet instant plus que perturbant. Tu sors de la cuisine, le laissant derrière toi probablement en proie à de nombreuses questions qui resteront sans réponses. Tu vas rejoindre le grand extérieur de la pfo house après t'être servie un grand verre de soda frais et t'installes près de camarades en train de fumer dehors. Jayson vient te parler un peu, mais t'as toujours la tête à cette rencontre improbable et rapidement, le beau brun termine par retourner à ses occupations (et surement en direction de personnes plus bavardes que toi). Alors que t'es perdue dans la contemplation des bulles de ton soda éclatant à la surface du liquide, tu finis par remarquer qu'il sort à l’extérieur et approches du coin où tu te trouves. Merde merde, tu paniques, tu te lèves et vas t'accroupir derrière un tas de transat empilés dans un coin de la terrasse. Pitié qu'il ne t'ai pas vu.

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N'importe quel mec aurait agi comme moi, je pense. Enfin, peut-être même d'une façon plus entreprenante. Je l'ai pas touché à ce que je sache. Juste effleuré sa joue de la mienne. Mais ce fut assez pour qu'elle tire la sonnette d'alarme et qu'elle bondisse sur le côté, m'envoyant son verre en pleine figure. Bordeeeel, mais qu'est-ce qu'elles ont les meufs à me jeter leur alcool dans les yeux ? On dirait que c'est le seul moyen de me repousser ou de m'emmerder. Chérie, je mets pas de makeup, ça risque pas de me rendre fou. Petit conseil, vise plutôt les bourses la prochaine fois. “ putain c'est froid ! ” je recule également, aveuglé par le liquide qui pique - c'est quand même de l'alcool on est d'accord - je cherche l'évier pour allumer le robinet et me rincer le visage. Je l'entends me lancer qu'elle va prendre l'air. C'est ça, va faire ton petit jeu de sainte nitouche à quelqu'un d'autre. Putain, ça m'apprendra à être gentil avec une fille saoule. Sur le moment, ça m'énerve. Je prends mon t-shirt pour m'essuyer le visage puis je l'enfile. Avec la température qu'il fait à l'intérieur, ça va sécher en moins de deux. Lorsque je tourne le regard vers l'endroit où elle était, je remarque qu'elle est bel et bien partie prendre l'air. Non mais, quelle soirée. Je souffle et je décide de moi aussi, m'aérer un peu. Prêt à raconter la folle histoire qui vient de m'arriver au premier pote que je croise. Mais une fois à l'extérieur, je peux pas m'empêcher de chercher la gonzesse du regard. Mes yeux se baladent de droite à gauche, puis inversement. Je rêve, elle me fuit. Elle pense être bien planquée derrière les transats mais je vois sa tête qui dépasse. Elle est vraiment perchée. Ou alors, pas du tout dans son état normal. Et si c'était quelqu'un d'autre qui lui tombait dessus et qui abuserait réellement d'elle ? Je ne réfléchis pas plus longtemps je m'approche d'elle en faisant un détour, histoire qu'elle me perdre de vue et qu'elle ne s'attende pas à ma présence dans son dos. Silencieusement, je m'accroupis à côté d'elle. “ j'espère que le mec que t'essaye de fuir ne te trouvera pas, car ta cachette est pourrie. ” avant qu'elle puisse réagir, je me redresse pour venir m'étendre sur le transat, pivotant sur le côté pour la regarder. “ je suis désolé d'avoir mal interprété ce que tu voulais. c'est que les filles font rarement le premier pas avec moi. ” j'affiche un sourire au coin de mes lèvres alors que la demoiselle est toujours accroupie. “ et si tu te levais et que tu m'expliquais qui c'est ce crétin de tomy ? ” je prends un air un peu plus sérieux. J'adore parler avec les gens, vous ne saviez pas ? Souvent, on dit que j'ai cette façon de donner des ondes positives et rassurantes aux gens. Mais je ne sais pas si la pforzheimer a assez d'ondes pour pouvoir se confier. J'estime juste qu'avec ce que je viens d'endurer par elle, j'ai le droit de savoir. Elle a piqué ma curiosité à vif.

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