don't break my heart ★ ─
w/ @Aidan Nesbitt

elle avait jamais vraiment ressentit ça avant alix. cette peine. le coeur qui fait mal, qui tiraille. oh, sans aucun doute tu es venu retourner sa vie. rouquine qui se surprend à vouloir des choses qu’elle n’avait jamais demandé avant. que ça soit le simple fait de te parler pendant des heures ou le besoin de sentir tes bras autour d’elle. elle est déstabilisée, pas réellement certaine de comprendre ce qu’elle ressent et pourtant, dans toutes les peines que tu lui infliges, elle reste là. incapable de te quitter. elle le sait dans le fond. qu’elle est foncièrement stupide et qu’il serait probablement préférable qu’elle arrête là. qu’elle coupe les ponts pour se préserver avant que les choses ne soient irrattrapables. le choix presque impossible entre toi et son esprit saint et.. encore une fois, elle te choisit toi. peut être que tu ne te rends pas compte de l’effet que t’as sur les gens, des désastres que tu causes. te préserver, ne jamais tomber amoureux mais emporter le coeur des autres avec toi. c’est éreintant, particulièrement ce soir. gentille alix qui se cache trop souvent derrière un humour douteux mais qui peine à trouver le sommeil, le coeur qui tambourine et l’envie de pleurer qui lui fait piquer les yeux. pourtant, au matin, tes messages la soulage ne serait-ce qu’un peu. est-ce que c’est ça nourrir une vraie dépendance ? les cheveux longs qui s’emmêlent autour de son visage quand elle attend que tu arrives, fatigue présente sur ses traits, encore plus pâle que d’habitude. la porte qu’elle ouvre, faible sourire quand tes blagues n’arrivent même pas à l’atteindre. hoche juste la tête avant de s’effacer de l’encadrement de la porte, te laisse entrer chez elle une nouvelle fois. et elle voudrait tellement te détester, de toutes ses forces parfois. mais t'es là et elle avait envie de ta présence, du réconfort que tu pourrais lui apporter quand t'étais celui qui l'avait blessé en premier lieu. ses bras qu'elle passe finalement autour de ta taille, sa tête qu'elle pose sur ton torse, inspire lentement. j'espère que tu vas attraper tous mes microbes nesbitt. rire plutôt que pleurer, solution miracle.

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mais ça risquait de devenir problématique, pas vrai ? si elle se forçait à rire plutôt qu’à pleurer à chaque fois. si elle prétendait encore et toujours que tout allait bien et qu’il était normal de ressentir tout ça. ouais, sûrement que ça finirait par lui jouer des tours à alix et en y réfléchissant bien, elle n’était pas réellement certaine de savoir la dose qu’elle pouvait encaisser. gamine forte qui en avait déjà bien trop vu par le passé, qui avait choisit maintenant qu’elle le pouvait la voie la plus simple et se retrouvait finalement avec le seul homme au monde refusant de l’aimer. alors à quoi elle jouait alix ? à rester là-dedans. à le réclamer quand elle aurait pu lui indiquer la sortie. à fuir dans ses bras quand il passait le pas de la porte plutôt que de lui sortir toutes les horreurs qu’il pouvait mériter. c’était éreintant, déstabilisant. parce qu’elle avait été la première à ne rien voir venir. elle savait même pas d’où sortait cette soudaine attache. il avait juste débarqué, ponctué sa vie de rire et la dépendance s’était formée. respire aidan, pense aidan, toujours aidan. à croire que tu l’avais lobotomisé si bien que seul ton nom restait à sa bouche la plupart du temps. et l’pire, c’est ce que ça faisait sincèrement du bien d’être dans tes bras. de respirer ton odeur et de prétendre que tout allait bien même l’espace d’un instant. parfaitement. mais si elle avait eu la capacité de lancer le moindre truc magique, probablement qu’elle aurait misé sur l’amour même si ça signifiait tricher. souffle doucement, s’écarte un peu avant d’hausser les épaules. je me fous de la pharmacienne, je le met dans ma bouche et c’est tout fronce le nez, récupère le thermomètre en question, l’sort de l’emballage, les yeux qui parcourt rapidement les instructions avant de le mettre en application. machine qui bip et alix qui fronce les sourcils devant le résultat. 38,9 pas bon signe du tout. tu vois, j't'avais dis que j'étais malade ronchonne un coup, ses mains qu'elle passe dans ses cheveux d'un soupir. mais y avait plus important que ça pas vrai ? comme.. eux deux ?

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le souci était de lancer la conversation. trouver les bons mots pour les lui lancer et trouver des solutions. y en avait-il d’ailleurs ? parce qu’alix, elle avait juste l’impression d’avoir été plongée dans un gouffre sans fin. incapable de se raccrocher, la chute qui s’éternise et la sensation de ne pas pouvoir en sortir. fuis putain. alors pourquoi ne le faisait-elle pas ? pourquoi le laissait-elle revenir ici comme si de rien était ? comme si c’était pas important ? parce qu’elle a mal au fond. le coeur qui tiraille un peu quand elle repense à tout. c’est pas elle ça. de tout laisser passer. la pseudo violence, le rejet de ses proches, les vents à répétition et le fait de savoir que c’était voué à l’échec. parce que si tu ne voulais pas l’aimer, quel était le but dans le fond ? y en aurait forcément un de deux qui finirait par souffrir plus que de raison, la désagréable impression qu’elle était celle ayant héritée de ce rôle. l’sourire faible qu’elle t’adresse, attends sagement le résultat. oh. 39,4 dans ce cas. encore pire. mais elle avait pas menti quand elle avait dit ne pas se sentir bien, à moitié dans les vapes à chaque fois. à dormir plus que de raison. souffle doucement, louche sur la main que tu poses sur son front avant d’hausser les épaules. j’suis chaude de rien du tout là.  oh crois pas aidan. elle est fatiguée, malade et puis en colère aussi. contre toi, tes mots et les révélations qui sont tombées la veille. mais elle se laisse faire, se laisse enrouler dans un plaid, jeter sur le canapé comme un sac à patate, l’regard qui se rive sur toi quelques secondes. remarque piquante qui voudrait sortir mais qui ne vient pas. toi profite que je sois là, c’est pas tout le monde qui ferait ça. tu le sais pas vrai ? tu le sais que c’est pas tout le monde qui resterait après les coups que tu avais pu faire. ses genoux qu’elle remonte contre elle, attend sagement que tu reviennes, le plateau en main. non réponse qui fuse peut être presque trop vite, la rousse qui s’penche en avant pour récupérer son bol de soupe avant de reporter son attention sur toi. t’es conscient qu’on peut pas faire comme si de rien était ? elle en était pas capable dans tous les cas. d’agir comme si y avait rien, comme si ça s’était pas produit. j'veux dire.. merde aidan elle lève les yeux au ciel, le mal de tête qui revient en trombe. tu veux pas m'aimer, tu veux rien de sérieux, tu t'met avec moi pour les mauvaises raisons et au final y a eu autre fille dans l'équation et.. j'fais quoi dans l'histoire moi ? parce qu'elle sait juste plus et que laisser les choses se faire c'est mieux mais foncer droit dans un mur en le sachant d'avance, beaucoup moins.

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peut être qu’elle était trop utopiste alix. peut être que malgré les mots qu’il avait pu avoir à plusieurs reprises, elle avait bêtement pensé qu’il changerait d’avis. elle savait maintenant que ce ne serait pas le cas. aidan était.. aidan. tout simplement. et peu importait à quel point elle pouvait apprécier la personne qu’elle avait en face d’elle, ce n’était pas pour autant qu’elle était dans l’obligation de tout accepter. alors peut être qu’en soit, pour une fois, elle se devait de choisir ce qui était le mieux pour elle même si ça voulait dire souffrir en parallèle. et toujours dans ce même idéalisme, elle osait espérer qu’une conversation lui permettrait de savoir où se positionner et prendre la décision adéquate avec tout. la blague. parler avec aidan était parfois comme communiquer avec un sourd. la preuve étant qu’elle avait à peine eu le temps de placer quelques mots qu’elle sentait déjà la tension venir changer l’atmosphère de la pièce. soupir prolongé alors qu’elle lève les yeux au ciel, se penche en avant pour reposer son bol de soupe. gentille alix qui se mord l’intérieur des joues pour rester calme qu’en en réalité, elle boue. oh, aidan n’avait vu que les jolies facettes, celle qu’elle se plaisait à montrer à la face du monde qu’en la triste vérité était qu’elle était pourri de l’intérieur. luttant sans cesse contre une colère trop excessive, une rage qu’elle ne pouvait parfois pas canaliser. regarde moi bien et dis moi si j’ai l’air débile ? parce que si t’as cru un seul instant qu’elle était une poupée que l’on pouvait docilement ranger dans un coin, c’était loin d’être le cas. le rire nerveux qui filtre, se débarrasse du plaid autour d’elle, les poings qui se serrent un peu. tu veux que je m’excuse de ressentir des choses aidan ? oh pardon, j’suis vraiment désolée ironie palpable quand elle claque les mots, l’impression de parler constamment dans le vent. qu’est-ce que tu crois en fait ? que tu peux faire constamment ce que tu veux et sous prétexte que t’es désolé, j’efface et je passe à autre chose ? peut être que c’était toi qui vivait dans un monde utopique en fin de compte. parce que c’était presque risible de penser qu’elle prendrait le pardon et qu’elle ferait comme si ça ne s’était pas produit. ouais rouquine qui se lève du canapé, les nerfs à vif, ses mains qu’elle porte à ses tempes pour calmer les maux de tête violent. tu peux rien faire de plus t’as raison. inspire, expire. reste calme alix. t'as fais le déplacement pour rien

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c’est pas ce qu’elle veut tu sais ? elle veut pas se séparer de toi. elle te l’a déjà dit dans le fond. qu’elle avait mal dans les deux cas mais qu’à choisir, elle préférait souffrir avec toi. c’est stupide, irrationnel mais alix elle n’avait jamais été réputée pour sa prise de décision logique. à se laisser vivre et porter sans jamais se soucier de ce qu’il fallait bien faire. tu lui as retourné le cerveau, tu sais ça ? parce que pour n’importe qui d’autres, elle aurait jamais encaisser la moitié de tout ça. et même là, elle continue de pousser. de chercher n’importe quoi, n’importe quelle raison pour la faire rester. elle s’énerve, fulmine mais si tu venais à réellement passer cette porte, elle ne le digèrerait pas. ah bon ? tu fais quoi alors ? parce que lui demander de faire comme si y avait rien, c’était clairement la prendre pour la plus stupide. à l’inverse tu ferais quoi toi ? parce qu’alix, elle mettrait sa main à couper que si t’apprenais qu’elle avait été celle jouant avec toi, tu lui aurais claqué en plein visage sans même demander ton reste. tu m’rends pas ouf toi peut être ? t’es sérieux là ? tremble de rage, l’envie fulgurante de lui sauter à la gorge. toutes les émotions qui se mélangent, la fatigue accumulée qui l’aide pas à réfléchir correctement. tu crois que c’est facile en fait ? tu crois que j’aime ce qui se passe là ? parce que c’était putain de facile avant. quelques vannes, des rires surtout. tout ce qu’elle aimait, tout ce qu’elle voulait. et puis allez savoir pourquoi, ça avait dérapé. les sentiments qu’on ne contrôle pas et tout l’effet que ça pouvait avoir sur elle. elle sait pas ce que tu lui as fait aidan, elle sait pas pourquoi elle réagit comme ça. un coup de foudre ou une connerie comme ça. tu m’rends dingue putain lâche dans un murmure, s’éloigne un peu. elle pleure pas alix, elle a pas pleuré depuis des années. elle a plus pleuré depuis qu’elle est sortie de la rue et toi, t’es en train de la faire craquer. moi j’ai pas envie de me demander tous les jours si tu vas t’en aller. si tu vas pas finir par la préférer à moi. j’ai pas envie que tu m’abandonnes pour une autre et elle a la tête qui va exploser alix, le coeur avec.