there's no way out
@Lukas O. Spritz
milan, sam 11 avr
~~~~

Un soulagement. C'est ce que t'as ressenti lorsque Lukas a dit 'oui'. Oui, il va monter dans cet avion et te rejoindre chez toi. Et toi, tu lui a gardé l'une des plus belles chambres du Borgia Milan donnant vue sur la Piazza del Duomo. T'es tellement heureuse et soulagée de le voir, car il est de ceux qui représentent à tes yeux l'attachement que tu portes à Boston. Le bon côté. Les derniers jours avec Toni ont été merveilleux, pourtant, t'as cette affreuse et irrépressible sensation que ce n'est pas la réalité. La réalité, ce n'est pas rester éloignée de tout, dans ta petite bulle parfaite de bonheur éphémère. La réalité, c'est de retrouver ta place dans ce monde, aussi compliqué que cela puisse être. Son avion a atterri deux jours auparavant, t'as bien sur été le chercher et te loger dans ses bras à l'aéroport avant de prendre le chemin de l'hôtel. T'as passé deux bonnes heures avec lui et Toni, à boire du thé et à discuter de tout et rien, du programme des prochains jours, de ta reconnaissance de le voir ici. Et puis le lendemain, tu l'as laissé tranquille, pour qu'il ai le temps de dompter le décalage horaire. Mine de rien, t'es stressé de le voir ici, parce que même si c'est avec toute la bonne volonté et l'amour du monde, il va faire éclater la fine bulle autour de toi qui te protège de ce monde horrible et de ces souvenirs violents. T'as peur, t'es stressée, tu paniques, pourtant, tu donnes bien le change. Parce que tu ne peux t’empêcher de sourire bêtement lorsque tu sens la main de @Toni Caldwell dans ton dos et que le soleil d'Italie a légèrement coloré ta peau. Oui, t'as relativement bonne mine et tu te complaît dans tes airs et apparences de bonheur la journée, avant de te laisser engloutir par les démons une fois le soleil couché. T'as convenu avec Lukas de venir le rejoindre dans sa chambre un peu avant midi pour l'embarquer déjeuner dans une petite pizzeria que t'adores avant de passer l'après-midi ensemble. Tu sors de la suite penthouse dans laquelle vous avez élus domicile avec Toni depuis votre arrivée pour rejoindre l'ascenseur et rejoindre la chambre de Lukas. Tu frappes une fois, puis deux, tu tentes de calmer ton impatience mais tu n'y arrive pas trop. Tu entends des pas arriver derrière la porte et clame avec vivacité. « Lukas, viens vite m'ouvrir, ti prego ! »

credits img/gif: pinterest
code by lumos s.

there's no way out
@Lukas O. Spritz
milan, sam 11 avr
~~~~

T'en parle pas, t'en parle plus, tu ne veux plus. Ce putain d’enlèvement, en était-ce vraiment un ? Ouais, t'as été arrachée à ton quotidien paisible et sécurisant, mais au fond, il t'avait avoué que le mal n'aurait pas été pour toi ce jour là. T'as décidé de le croire, à tord ou à raison, tu ne veux plus vivre dans la peur. T'es si loin de Boston alors, parfois, lorsque tu regardes le ciel bleu d'Italie et que tu entends la langue qui chante autour de toi, tu oublies. Tu redeviens la Katalia que tu étais il y a six ans, lorsque tu étais encore heureuse, insouciante, innocente. Ignorante. de toutes les blessures qui viendrait parsemer ton rude parcours vers un semblant de bonheur. Tu ne sais pas si t'as réussi à lui pardonner, mais tu va tenter de le faire, parce que c'est horrible et abominable de devoir vivre avec un ressentiment à son égard. Que ce soit la haine, l'amour ou bien la peur. Tu ne veux plus rien. Non tu ne veux absolument plus rien ressentir pour Tomy Moretti, il a été un passage de ta vie, une incartade. Désormais, c'est terminé. Tu veux oublier, tu veux passer à autre chose. Pourtant et lorsque t'arrives à apaiser tes folles pensées à son égard, c'est sa voix qui vient résonner dans ta tête. Cette voix de la femme qui t'a donné trois choix dont deux amenant à ton assassinat. Putain ton sang se glace alors que t'attends derrière la porte de la chambre et que tu pourrais presque ressentir à nouveau dans ta nuque ses doigts, ceux de cet ange de la mort blond. La porte s'ouvre sur ton Lukas, et tu clignes plusieurs fois des yeux pour chasser cet air paniqué qui a du prendre possession de ton traits suite à tes songes d'un instant. Tu vas directement dans ses bras, heureuse de le retrouver. Tu l'as vu avant hier, mais il a déjà eu le temps de te manquer. Tu restes un peu, longtemps, mais pas encore assez. « t'es prêt à sortir ? » Tu finis par reculer légèrement, mais fais couler ta main sur son bras pour rester bloquer sur son poignet. Ton regard passe derrière lui, tu vois la porte de la grande baie vitrée ouverte sur le balcon. « tu te sens bien ici ? t'aimes la vue ? » tu lui demande avec un sourire. C'est ce sourire qui s'étire tout seul sur tes lèvres, ce sourire du bonheur de l'avoir ici avec toi.

credits img/gif: pinterest
code by lumos s.

there's no way out
@Lukas O. Spritz
milan, sam 11 avr
~~~~

Une envolée brève mais intense de tes pensées. Il te ramène à la réalité, il te ramène à lui. Pourquoi l'univers ne l'a pas mis sur ta route plus tôt, Katalia ? Bordel, ce que t'aimes lorsque dans ses bras, que tu sens son cœur battre contre ton buste et sa chaleur qui t’étreint. Peut être que tu ne le méritait pas, avant. Peut être que tu ne le mérite toujours pas, maintenant. Mais assurément que tu te battra toujours pour que sa main ne quitte jamais la tienne. Tu recules parce que tu ne veux pas abuser, mais tu serais bien restée un peu plus. Lukas il est comme toi, il aime ce contact entre vous, ce contact chaleureux et rassurant. Il veut prendre son portable et son porte feuille, tu le laisses faire sans broncher, tu pourras toujours sortir ta carte au moment de régler. Ses lèvres sur ta joue qui y déposent un tendre baiser, sa main sur la tienne, son regard qui file à travers la pièce dans la même direction que le tien. Ouais, ça y est, t'es avec lui, vous êtes ensemble. T'es heureuse, t'es bien, t'es soulagée. Il te remercie et tu lui offres en retour un sourire sincère « de rien Lukas, c'est normal. » Il a traversé la moitié du globe pour toi, tu te dois de l'accueillir tel le prince qu'il est dans ton cœur. Il se détache, il va rassembler ses affaires et toi tu le regardes se mouvoir, plantée là au niveau de l'entrée de la chambre. Il arrive vers toi, il vous réunit à nouveau de par ses gestes et vous quittez rapidement la chambre puis l'hôtel. Ses mots te font rire et ta voix passe par dessus l'agitation de la rue là dehors. « tu vas voir Lukas, les pizzas là bas sont à se da-mner. » Tu farfouilles dans ton petit sac en bandoulière et en sort ta paire de lunettes de soleil que tu glisses sur le haut de ton nez. Le restaurant est seulement à cinq minutes à pied et pendant le trajet, la conversation est fluide mais reste en surface. Tu lui parles de ces quelques jours passés à la campagne avec @Toni Caldwell, de vos balades dans la forêt et de son apprentissage de l'équitation par tes soins. Tu lui parles de la pluie et du beau temps. Tu lui parles de la nouvelle exposition au centre ville dans laquelle tu veux l'emmener. Tu lui parles de tout, mais surtout de rien. Une fois le restaurant rejoint, vous vous installez sur une table en extérieur et tu commandes deux margherita, les meilleures de la ville, cuites au feu de bois, avec une bouteille de vin blanc. « j'te l'ai pas dit Lukas, mais... merci. merci d'être venu jusqu'ici, ça me fait tellement de bien de te voir, si tu savais. » Une ombre passe sur ton visage, un long soupir, et puis, tu le regardes, et tu te sens mieux. T'as toujours tes lunettes de soleil, mais tu sais très bien que l'émotion qu'il aurait pu retrouver dans tes yeux, il va la deviner sur l'ensemble des traits de ton visage, et dans ton sourire, aussi. Hormis Toni, il est le premier à faire en sorte que tes lèvres s'étirent autant, et ce, depuis le départ du Mexique. Le vin arrive, tu trinques avec lui « à ta présence et nos moments à venir. » Les pizzas ne manquent pas de suivre, tu attaques avec gourmandise après avoir lancé « buon appetito ! »

credits img/gif: pinterest
code by lumos s.

there's no way out
@Lukas O. Spritz
milan, sam 11 avr
~~~~

Ta main prise dans la sienne, ce contact rassurant t'a tant manqué. Au fil des mois et des semaines, t'as pu découvrir qu'il était quelqu'un de tactile. Toi, tu ne l'étais pas spécialement, mais avec certaines personnes c'est juste naturel et cela ne te dérange pas. C'est le cas de Lukas. Contact que t'avais presque oublié ces derniers jours, et maintenant tu t'en veux. Parce qu'il ouvre les écoutilles. Au bonheur de l'avoir près de toi, et la triste de tes sombres songes qui commencent à revenir au fur et à mesure alors tu sirotes tranquillement le vin, donnant clairement bien le change. Boston sans toi... Meeko... Tu tournes la tête vers lui avec un léger sourire à l'évocation de ce nom que tu connais bien. Tu t'es toujours appliquée à dire que tu étais plutôt chien que chat et pourtant Meeko... Meeko. Les différentes expressions qui passent sur ton visage ne semblent pas être si discrètes que cela car, son pouce vient doucement passer sur le revers de ta main. « je ne sais pas du tout quand je vais revenir Lukas, et si je vais revenir... » En disant cela, tu sais très bien que tu te mens à toi même. Parce que tu sais, que tu vas y retourner. Tu n'auras pas le choix. Et lorsque ton père en aura marre de te voir flâner par ici, il te mettra dans le premier avion. Ou pas, d'ailleurs. T'as bien vu que l’expression sur le visage de ce dernier a changée depuis l'annonce de ce qu'il s'était passé. Peut être que tu n'es alors plus seulement l'héritière de son empire mais que tu es également redevenue sa fille ? Tu retires tes lunettes de soleil que tu déposes par dessus son portefeuilles sur un coin de la table. Tu plisses les paupières à cause du soleil s'invitant sur la terrasse. Vos pizzas arrivent, tu piques dans la tienne avec appétit et réponds un simple « oui... » timide lorsque Lukas te parle de four au feu de bois dans l'appartement. Tu engloutis la pizza mais t'as surtout l'impression d'engloutir ton stress. Ouais car t'es stressée, t'as parlé avec Lukas uniquement par téléphone ou sms ces quelques derniers semaines et t'as peur qu'il te ressorte les sujets brûlants. Parce que clairement, Katalia, t'es dans le déni le plus total. Ici avec Toni, tu parles de l'avenir, mais pas du passé et surtout pas du présent qui t'ébranle à chaque fois que tu vois un couteau de cuisine bien aiguisé ou la nuit noir à la lueur de la lune. Le repas se passe bien, tu te régales, Lukas aussi et les verres de bon vin sont rapidement terminés, tout comme vos assiettes. Il se lève pour aller payer et, effet du vin ou de sa tête en l'air, il oubli le portefeuille caché sous tes lunettes de soleil. « Lukas, attends, t'as oublié ça ! » tu attrapes les affaires et presses le pas dans son sillage pour le rattraper. Dans la précipitation, le volant de ta jupe se coince dans le dossier d'une chaise et tu manques de tomber en avant. « merda » Le portefeuilles lui, tombe par terre. Tu te penches pour le ramasser, il est ouvert et au bout d'une seconde seulement, ton regard discerne son visage. Tu l'avais oublié, dans tes cauchemars. Il n'était resté d'elle que ses cheveux blonds, son trench en vinyle et cette voix, cette putain de voix. Tu restes interdite, tu te redresses en laissant le portefeuilles par terre alors que tu devines que Lukas approche en ta direction. « je...  non... » Il la connait, il l'a toujours connu. Rien n'est réel, pas même votre amitié. Est-il lui aussi un autre démon envoyé par Tomy ? C'est irréel, c'est impossible. Et pourtant, la peur qui t'assaille serait prête à te faire croire tout et n'importe quoi. Tu relèves la tête et remarques qu'il se trouve à seulement deux mètres devant toi, tu recules, te cognes le bas du dos contre une autre chaise et retrouves l'usage de la parole « ne t'approche pas de moi ! » Tu trembles, t'as envie de pleurer, tu sors du restaurant en courant, tu rejoins l'hôtel, ton cœur bat fort et t'as un point de côté dans l'ascenseur. Tu respires difficilement, t'as le souffle coupé. Tu entres dans ta chambre, refermes bien la porte à clé derrière toi et cris dans toute la suite à la recherche de ses bras réconfortants. « Toni, Toni ! » Pas de réponse, il a du sortir de son côté, il n'est pas là, il n'est plus là. Tu es seule.

credits img/gif: pinterest
code by lumos s.

there's no way out
@Lukas O. Spritz
milan, sam 11 avr
~~~~

Y'a rien qui fait que tu te sens mieux, Katalia. Même pas les envolées subtiles d'humour que tente Lukas à ton égard. Il est là, il te sourit, il est beau parmi les rayons du soleil invités sur la terrasse. Mais pourtant, rien n'y fait. Chaque seconde te tire un peu plus vers la réalité. Cette réalité. Lukas, Boston, cette nuit là... tout. La déception de tes proches aussi, cet appel avec Neal, la panique dans la voix de Meluzine, les messages de Lukas qui ont manqué de t'arracher le cœur. T'aurai d'ailleurs préféré qu'il réagisse autrement, qu'il réagisse comme @Neal T. Hood, en fait. Qu'il te hurle dessus, qu'il te déteste. Mais Lukas est gentil, trop gentil. Et le fait qu'il ne t'en ai pas mis plein à la tronche te rend encore plus mal. Tu ne mérite pas tout ça, tu ne mérite pas sa douceur, tu ne mérite pas sa venue.
La scène se passe vite, bien trop vite, mais bientôt, le battement de ton cœur prend le dessus. Tu n'entends plus rien, ni ses mots ni même les tiens lorsque son portefeuilles tombe et que tu lui jettes un regard que jamais tu n'aurais pensé avoir à lui offrir. Il s'approche, tu recules, t'as mal au dos à cause de cette foutue chaise qui frappe le bas de ta colonne. Tu fuis, tu devines qu'il te suit, tu presses le pas jusqu'à manquer d'air. Tu entres dans l'ascenseur, tu le vois entrer dans le hall de l'hôtel au loin alors que les portes se ferment. Vite vite vite. Fuir. Tu entres dans ta chambre en catastrophe, @Toni Caldwell est absent. Et alors que t'es complètement paniquée à l'idée de devoir gérer cette crise toute seule, un coup vient frapper à la porte. Tu te stoppes nette dans ton élan, retiens ta respiration et refoules tes sanglots pour écouter. « Kat, ouvre moi, qu'est ce qui se passe... Kat s'il te plaît te cache pas … Kat parle moi... » Tu portes une main devant ta bouche, l'autre appuie sur ton ventre. Tu fermes fort les paupières, les traits de ton visage se tordent, de nouvelles larmes emplissent ton visage. Tu fais en pas en direction de la porte, tes mains ne quittent pas leurs places. Silence dernière cette dernière, serait-il parti ? Et alors que t'es à seulement un mètre de la porte, il te demande à nouveau de lui ouvrir. Nouvelle crise de larmes, tes jambes chancellent, tu ne tiens plus debout, alors tu viens t'asseoir dos à la porte, accroupie sur la moquette de l'entrée de la suite. T'as peur, Katalia. T'as peur et tu doutes. Tu doutes de tout, et tu doutes de lui. T'en est putain venue à douter de lui. Lui, son épaule, son sourire, ses gestes tendres, ce regard bienveillant posé sur toi. La peur obscurcie tout, même tout ça. Elle ronge la confiance inébranlable que tu lui portes, elle réduit tout à néant et brûle comme un feu de foret. « j'peux pas te parler Lukas, c'est terminé. » tu finis par dire un peu fort pour qu'il entende tes paroles à travers la porte. Ta tête bascule, l'arrière de cette dernière vient se déposer sur la porte derrière laquelle il se trouve. Et puis, la curiosité dépasse tout le reste. Tu dois savoir, c'est ton seul souhait, ton seul besoin. « qui... qui est cette femme ? la femme de la photo dans ton portefeuilles ? » Sa sœur, sa mère, sa copine, sa... matriarche ? Les mots sortent et brûlent tes lèvres au passage. T'as si mal, dans tes tripes et dans ton cœur.

credits img/gif: pinterest
code by lumos s.