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w/ @Lyra Bain

La douleur me gagne, je titube encore contre les parois des immeubles. J’avais mal, vraiment mal. Ils ne m’avaient pas loupé ces connards. Mais ce n’était que partie remise. Je savais qui ils étaient, pourquoi ils m’en voulaient, et ma vengeance était déjà en train de se construire dans ma tête. Tu sais pas toi, à quel point je peux être haineux. J’avais bien tué une flic après qu’elle m’ait vendu au gang adverse, celui que tu veux démanteler toi aussi. Crachant du sang, non sans grimacer, j’avançais, comme je pouvais. Mon appartement était plus proche, mais il était hors de question qu’Izzy me voit dans un tel état. Même pas sûr qu’elle soit là de toute façon. Alors je me rendais chez toi. Je connaissais la route par cœur et je savais que t’y étais, tu n’avais pas le choix de toute façon, au risque de voir ma colère s’abattre sur toi. Montant les escaliers comme je pouvais, me tenant les côtes de mes deux bras, je souffrais rien qu’à respirer, le moindre effort me provoquant des douleurs indescriptibles. J’avais déjà vécu des douleurs similaires, je savais que j’allais m’en sortir. Arrivé à l’étage de ton appartement, il ne m’avait fallu que quelques pas à faire avant de m’écrouler contre ta porte, provoquant ainsi un gros boum. Est-ce que t’étais là, est-ce que t’allais m’entendre ? Je sentais encore le goût métallique du sang dans ma bouche, et mon visage était tout endolori, sûrement recouvert de sang également. C’est ça quand on se fait passer à tabac, par six mecs contre un.

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w/ @Devon Bulger

Je suis rentrée à mon studio assez de bonne heure pour une fois. Lessivée par le travail, j’ai tout juste écrit quelques minutes avant de m’effondrer pour de bon. Une heure ou deux et puis l’éveil était venu me gagner de nouveau, me voyant dans l’impossibilité de fermer l’œil. Je décide de tuer le temps en regardant en dehors, en n’allumant qu’une lumière discrète, profitant de la noirceur de l’ambiance tout juste réchauffée par ce halo. C’est alors que j’entends quelques bruits aux alentours de ma porte, je pense d’abord à un voisin un peu trop bruyant avant de songer que quelqu’un pourrait me vouloir des représailles et chercher à me retrouver. Mais un bruit plus sourd vient se répercuter contre ma porte. Mes sens sont en alerte. Et si… Je me relève, prudente, ne prenant pas vraiment garde à ma tenue qui est sans doute un peu trop légère mais peu importe. Je dois en avoir le cœur net. J’ouvre l’interstice avant de te découvrir toi. Blessé, ensanglanté. Mon souffle se coupe mais c’est une autre force qui s’empare de moi alors. Te tournant le dos, je t’accueille sur mon épaule, fermant du pied et d’un mouvement brut, l’ouverture de mon antre. Je te traîne jusqu’à mon lit et par chance la petitesse de mon logement fait qu’il ne se trouve pas très loin car je n’aurais sans doute pas eu la force de te hisser davantage. Je te laisse tomber sans pouvoir te retenir vraiment sur le matelas. « Désolée. » que je dis avec une grimace, avant de me baisser vers toi. « ça va aller. » J’en sais rien mais j’ai besoin de me dire ça alors que mes phalanges encadrent ton visage pour mieux le tourner pour contempler les marques. Il faudra des sutures. Mes lèvres se posent rapidement sur les tiennes. « Où est-ce que tu as mal ? » Il va falloir être rapide, réactive et efficace. Après viendra le reste.

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w/ @Lyra Bain

C’était toi que je voulais voir, toi que je voulais toucher. Tu avais les connaissances nécessaires pour me soigner. Et puis, tu sauras entendre tout ce que j’ai à dire pour cette vengeance déjà planifiée dans ma tête. Parce que je n’allais clairement pas rester sans rien faire. Qu’importe si je suis mal en point aujourd’hui, j’ai réussi à trouver ta porte, à trouver la force de m’y rendre, jusqu’au dernier moment où je m’écroule contre cette dernière, provoquant un bruit sourd. Est-ce que tu dors ? Est-ce que je t’ai réveillé ? J’étais prêt à donner des coups contre la structure boisée, mais la porte finalement s’ouvrait sur toi. Soulagé, je me laissais faire quand tu tentais de me porter jusqu’à ton lit. Porter puis relâcher de façon assez brute. Ce qui amenait tes excuses. Je m’en fichais pas mal, au moins j’étais avec toi, pris en charge comme il se doit. Respiration haletante, mon regard ne cessait de te regarder, mes paupières se ferment à tes mots. Oui, ça va aller. Je le sais, mais c’était difficile. Le réconfort arrivait quand tes lèvres se posaient sur les miennes. « Partout. Surtout aux côtes. » Possiblement qu’elles étaient brisées, ou fêlées. « Et le visage… C’est moche hein ? » que je demandais alors curieux.

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w/ @Devon Bulger
Tu sembles épuisé, je n’ose imaginer la force que tu as déployé pour arriver jusqu’à moi, mais je ne suis pas le moins du monde étonnée que tu sois parvenu à le faire. Une partie de moi se brise à te voir dans cet état et je sais que déjà la vengeance sonnera le glas pour ceux qui t’ont fait ça. Mais ce n’est pas le moment, je ne veux en aucun cas me disperser et te soigner est la priorité. Heureusement, mes visites à l’hôpital régulières pour rendre visite à Lukas m’ont permis de stocker un certain nombre de médicaments et du matériel. Je ne sais que trop comme on peut s’abîmer. Et personne ne prête attention à une jeune fille frêle et innocente en apparence comme moi. Je me contente de hocher la tête lorsque tu viens me dire que le mal se répand partout. Les questions viendront plus tard. Mes mains toujours posées sur ton visage, c’est mon regard accroché au tien et tu ne peux y lire que la détermination qui m’anime.  « Il faudra des sutures mais ça ira, c’est assez superficiel, tu as la peau dure. Ne bouge pas. » Un léger sourire anime mes lèvres alors que je me relève pour me rendre dans la salle de bains, j’y prends un flacon de morphine que je stockais précieusement ainsi que tout le matériel nécessaire pour les sutures, la désinfection. Je me lave les mains précautionneusement et attrape même une boîte de gant. Fou tout ce qu’on peut fourrer sous un pull informe. Je remplis le dosage de quelques gouttes.  « Ouvre la bouche, c’est pour la douleur. » J’y glisse le liquide qui va venir te soulager rapidement, j’attends ainsi quelques minutes que le produit fasse effet, me penchant à nouveau vers toi pour t’embrasser avec douceur. « Je suis là. » et Je ne vais pas te lâcher c’est ce que je te dis par ces mots.  « Maintenant on va te déshabiller. » Parce que je dois voir l’étendu des dégâts et que tu as sans doute moins mal pour initier quelques mouvements. « Ils étaient combien ? » Tu serais parfaitement venu à bout d’un seul, de deux voir même de trois. Du sang restera à couler en perspective.

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w/ @Lyra Bain

Ce n’était pas la première fois que je me faisais passer à tabac. C’était la première fois cependant où j’avais un endroit où me réfugier. Un endroit où mes adversaires ne me trouveraient jamais. Chez toi, c’était une nouvelle bulle, un endroit où respirer, un endroit où vivre. Mais la douleur me lançait partout dans mon corps. La chute sur le matelas n’aidait en rien mais ce n’était pas ta faute, je faisais presque le double de ton poids, j’en suis sûr. Répondant à tes questions, ça semblait te convenir comme réponse, tout du moins, je pouvais voir une détermination nette dans ton regard, celle de me soigner coûte que coûte. Mais ce que je redoutais, c’était l’état de ma gueule. Visiblement, j’étais bien amoché. Soupirant quand tu quittais la pièce pour te rendre dans la salle de bains, je fermais les yeux pour me reposer, ne sachant pas tellement combien de temps tu allais mettre pour récupérer tout ce qu’il te faut. J’aurais bien voulu me déshabiller, mais la douleur était omniprésente et le moindre mouvement me tordait réellement. Ils ne m’avaient pas loupé ces connards et j’étais clairement incapable de penser à autre chose qu’à la vengeance que j’allais mettre en place. Te voilà de nouveau à mes côtés, une pipette remplie d’un liquide que tu voulais immiscer entre mes lèvres, soi-disant pour la douleur. Si en temps normal, j’aurais eu de la méfiance, là je te faisais confiance, et j’ouvrais mes lèvres pour ingurgiter ce que tu me proposais. Et de toute évidence, ça agissait assez vite puisque quelques minutes plus tard, je me sentais déjà mieux. Répondant doucement à ton baiser, je hochais la tête avant de me redresser légèrement pour retirer ma veste, mon pull. Ton aide était précieuse et je me retrouvais torse nu, des ecchymoses présentes sur quasi tout mon torse et mon dos, plus ou moins rougies, plus ou moins noircies. « Six. » soufflais-je doucement, la mâchoire se resserrant un peu plus. Enroulant mon bras contre mon torse, je plaçais mon front contre ton épaule, soupirant une nouvelle fois. « Les putes qu’on a tué. Ils ont déduit que c’était moi. C’était un avertissement. » Ne pas toucher à ses filles. Encore moins les tuer. Mais ils allaient le regretter, c’était une promesse.

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w/ @Devon Bulger
Ma priorité, c’est de soulager ta douleur. Toi et moi, on aime s’embraser avec, la provoquer. Mais ici, c’est différent. Force est de constater que la mort n’est pas passée loin, mais je préfère ne pas y penser. Je sens mon corps se détendre à mesure que le tien s’apaise. C’est ce genre de lien qu’on n’explique pas, qui se passe de mots, qui existe tel quel. Une résonance plus profonde. Je viens t’aider à retirer ta veste, puis ton pull et le reste, pour laisser se dévoiler ta peau. Mon regard détaille avec précision les nuances bleutées et plus rouges qui viennent couvrir ton épiderme. Je viens mordre mes chairs car oui, je redoute que tu saignes en dedans. Pas besoin de t’affoler toutefois, je saurais surveiller si quelque chose se passe. J’espère que non. Mes phalanges viennent encadrer ta mâchoire, descendent le long de ton cou, s’appliquant à la jugulaire, je t’écoute me dire qu’ils étaient six, que c’est à cause des putes qu’on a tué qu’ils ont fait ça, et toute eau quitte mon regard pour n’y laisser qu’un acier bleuté. C’est ainsi que les guerres démarrent, mais je suis prête. Eux par contre, n’ont qu’à bien se cacher. Ton palpitant sous mes doigts bat à un rythme normal, déjà apaisé par les opiacés. « Allonge-toi. » que je souffle, en passant ensuite mes mains sur ta peau. Il n’y a que des plaies ouvertes sur le visage finalement. L’arcade, la pommette. Je viens allumer la lampe près de mon lit avant d’installer mon kit et d’enfiler mes gants. Je désinfecte tes plaies comme il se doit puis passe l’aiguille dans mon fil. « Qui t’a balancé ? » Me satisfaisant tout de même qu’ils ne t’aient pas simplement tué. C’était là leur erreur et ici notre occasion. « Ils vont avoir besoin de nouvelles putes. » que je déclare d’une voix terne en entreprenant de recoudre tes chairs, concentrée pour préserver la beauté de ton visage. « Je servirai d’appât, je les manipulerai, et on les saignera jusqu’au dernier t’entends ? » Je compte pas que le souffle les épargne, je veux les entendre hurler quand la vie les quittera.

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w/ @Lyra Bain

Le simple fait de te voir à mes côtés soulageait un minimum ma douleur. Tu étais ce havre de paix, parsemé de violence, nécessaire à ma vie, ce que je n’aurais jamais cru possible. Tu étais la surprise, l’évidence à la fois. Mes vêtements débarrassés après une dose d’opiacés, tu pouvais remarquer les marques sur mon corps, simple résultat des nombreux coups qui m’ont été donnés. Coups de pied, de batte, de barre de fer. C’était comme ça dans la rue, on ne se laissait pas faire, prenant tout ce qu’on pouvait trouver sous la main pour faire mal. Juste faire mal. J’étais pas passé loin du coup de couteau. Tes doigts caressaient ma peau, bien que c’était pas le but initial, pour aller se crécher dans mon cou afin d’obtenir mon pouls. C’était visiblement un bon résultat, puisque tu semblais déjà un peu plus apaisée. M’allongeant sous tes ordre, je restais totalement à ta merci, n’ayant pas de doute sur la véracité des mouvements que tu prodigues sur mon corps, sur ma peau. Je sais que j’allais avoir mal, je te voyais te préparer pour l’intervention presque chirurgicale. « Je sais pas. D’autres putes je suppose. » soufflais-je, conscient que j’étais un habitué et qu’on m’avait vu avec elles pas longtemps avant sa disparition, deux fois. Serrant la mâchoire à tes actions sur ma peau, j’inspirais avant de tout expirer. « Hors de question. » Tu ne t’approcheras pas d’eux, tout simplement. Je refusais de te voir à proximité de ces hommes qui ne cherchent que le profit et la violence dans leurs actes. Je refusais de te retrouver dans le même état que moi. « Mh. » Grognement à la place d’un ‘aïe’ pas assez viril. « Tu commences déjà à être reconnue. Ils savent qu’une femme est dans le coup. Entre les trois putes et la meuf du Nephilim, le schéma se dessine. » Redoutable moitié de l’aîné Bulger. Tu deviens visible Lyra. Mais au delà de ça, tu deviens redoutée.

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w/ @Devon Bulger
Ce sont mes doigts qui exercent la mécanique des gestes, habitués, retrouvant leurs anciennes habitudes, de cette peau paternelle que j’ai réparé tant de fois par le passé. Je m’applique sans avoir besoin d’y passer plus d’attention que nécessaire. Ma cervelle est pour le coup bien trop occupée à savoir qui t’a balancé, comment nous pourrons venger ceux qui t’ont fait ça. Je ne suis pas réellement surprise que tu veuilles me tenir à l’écart, que tu veuilles me protéger. Tout simplement parce que je t’appartiens, personne d’autre ne doit me toucher. Tu grimaces à mes gestes mais l’analgésique fait son effet et disons que tu as sans doute connu bien pire, alors je ne te ménage pas forcément, je m’applique surtout à bien effectuer les sutures. Je te marque un peu plus, de mon aiguille, je me réapproprie ta peau que d’autres ont abîmé. Vile blasphème. D’ailleurs, je viens planter un peu plus fort lorsque tu me mets volontairement à l’écart. « Ils savent qu’une femme t’accompagne mais je serais surprise qu’ils imaginent une fille comme moi. Je pense qu’ils voient davantage une femme comme Izzy. » Belle, charismatique, qui en impose. Certainement pas une chose insignifiante et fragile comme moi. « Tu as un meilleur plan ? » Les prendre en frontal, c’est t’exposer un peu plus, prendre un risque un peu trop grand. Nous devons être plus malins qu’eux, on doit être l’ombre qu’il redoute. Et je suis plutôt parfaite pour ce rôle, de celle qu’on ne soupçonne pas. « Tu as combien d’hommes ? » Parce qu’une guerre mérite des soldats et il ne faut pas partir sans penser à gagner la bataille.

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w/ @Lyra Bain

Me laissant faire, te laissant total contrôle de la situation, j’étais dans l’obligation de t’obéir pour que tu me répares comme il se doit. Je n’avais pas forcément envie de recevoir des ordres mais je savais que c’était nécessaire là. Alors ton aiguille venait transpercer ma peau, à plusieurs reprises, bien content que tes opiacés fassent effet. Cependant, quelques piques de douleur se faisaient ressentir à certains moments, occasionnant une grimace de temps à autres. Seulement, mes mots ne te plaisaient pas, c’était une évidence. Ton visage n’avait pas changé, bien trop concentrée dans ce que tu faisais, mais tes gestes laissaient entendre que tu étais en profond désaccord avec moi. « Je m’en fiche. Tu ne t’approches pas d’eux. Point final. » Je suis encore en charge. C’est mon combat avant le tien et il était hors de question de te laisser foncer sous le danger que représentaient ces hommes. « Peut-être. » Mais j’étais pas en état de t’exposer les faits tout de suite. Possible que la drogue prise laisse mon esprit divaguer un peu trop. Il fallait qu’il soit clair, en pleine conscience de mes moyens. Ce qui n’était pas le cas. Dans tous les cas, tous les plans que je pouvais avoir seraient mieux que ton idée de les infiltrer. Rien que cette pensée de te voir à leur merci, ça me dégoûtait. Tu n’étais pas à eux. Tu étais mienne. Et le partage n’était pas dans mon vocabulaire. « Une vingtaine présents sur Boston. Une trentaine en tout. » D’autres sont dans des états voisins, histoire d’étendre le business. C’était bien plus que la plupart des petits réseaux de Boston. Pas énorme cependant quand on parlait d’un gang. C’est bien pour ça que je n’en étais pas au point de proclamer le mien. « Je me fiche de ce que tu as en tête. Tu ne vas pas servir d’appât. »

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w/ @Devon Bulger
L’arcade est terminée, je viens m’attaquer à ta pommette. Tournant ainsi légèrement ton visage en le relevant vers le mien juste après ta phrase. Tu es aussi têtu que je peux l’être. Je viens marquer ta chair de l’aiguille, mordant ma lèvre en me concentrant. Ce relief de ta peau où je pourrais laisser se perdre mes lèvres, des heures durant. Mais je ne dois pas me laisser distraire. Ce que tu dis, ne me plais pas le moins du monde. « La peur n’évite pas le danger. » J’en sais quelque chose. J’ai tenté de vivre à l’abri de tout ça. Mon père a voulu nous protéger et regarde où ça nous a mené tout ça. « Je ne suis pas une poupée ou une petite chose qu’il faut tenir à l’écart. » Ce n’est pas pour ça que je suis venue ici et tu le sais pertinemment. Comme je sais également que mes paroles ne vont pas te plaire le moins du monde mais peu importe. « Si tu ne trouves pas de meilleur plan, je m’en tiendrais au mien. Que tu le veuilles ou non. Je ne vais pas te regarder te faire casser la gueule et rester terrée dans mon coin. Un jour où l’autre, ils me trouveront. Ils chercheront ce qui peut te rendre faible. » Et on sait que c’est moi, maintenant. J’ai cru au départ, être une fille de passage, une parmi tant d’autres, mais depuis ce médaillon que tu m’as offert, je sais que je suis bien plus que ça. Toi t’es mon tout, mais tu ne cours pas un réel danger à l’être, car je ne suis personne et il faut en profiter. « On a une longueur d’avance, il ne faut pas la perdre. » Je viens te demander combien d’hommes tu as à ton service et c’est déjà un nombre suffisamment important même si sans doute à tes yeux pas encore assez. « Et des femmes ? » Question que je me pose, mais elles aussi, peuvent être utiles finalement.

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