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crédit/ giphy ✰ w/@Luna Moon

depuis combien de temps, romane te tournait-il autour ? t'es coriace. t'es snob même un peu et romane, il continue. il continue de te charmer. de te faire des sourires derrière son bar quand tu viens voir ta jumelle. il décroche pas. si bien que t'as fini par dire oui. ce soir, y'a une soirée chez les bonanno. une soirée à l'italienne. une soirée comme seul eux savent faire. ce soir, ce n'est pas n'importe quel soir. ce soir papa est en ville. il est venu de new-york avec quelques oncles, cousins et cousines. romane est nerveux de voir papa ce soir. et c'est pour ça que ta présence est cruciale. papa bonanno qui rabâche romane de ce trouver une femme. une femme pour s'occuper de lui, pour lui faire à manger, lui faire des gamins, pour faire son ménage. romane en a marre d'entendre le patriarche lui hurler de lâcher les coups d'un soir. qu'il pourra toujours recommencer ensuite. une fois un mariage et des bébés, il aurait tout le temps d'en avoir des petites-amies. et, il ne faut pas n'importe qu'elle femme pour romane non, une avec de la classe. une belle femme avec de l'ambition. une femme qui est aussi intelligente que belle. tu comprendras peut-être un jour pourquoi il t'a choisit toi. peut-être pas. sur le chemin, vous avez échangés des banalités, rien de très intéressant et finalement, il se gare dans la rue, face à une grosse maison. il te regarde de biais, sourire en coin ; "on est une grosse famille.. sois pas intimidée." il prévient, juste pour ne pas que tu sois surprise une fois au milieu de tous ces hommes en complet, ces femmes trop maquillées avec rien à dire. elles fument leurs super slims avec leurs champagnes, échangent sur les dernières nouvelles des enfants. palpitant. c'que romane aime, c'est le whisky, le vin hors de prix et la bouffe. peut-être avec les cigares aussi. mais surtout la bouffe de sa grand-mère. "j'espère que t'as faim !" il sort de sa voiture, la contourne pour t'ouvrir la portière et te tendre son bras. gentleman ? disons que romane à un code à respecter quand la famillia est tout près. comme son habillement. chemise, bretelle, pantalon propre. c'est classe chez les bonanno, tu verras en entrant, luna.

c'est sûrement les demandes qui s'accumulent qui ont finit par pousser la brune à lâcher un oui de politesse. romane, barman du badgirlz, tenu par son double adhara. elle le croise souvent, parfois trop, quand elle se décide à glisser dans l'endroit à la mode pour quelques minutes volées auprès de sa soeur. les sourires encore et toujours, les tentatives d'invitations et luna l'inaccessible qui refuse toujours poliment, bats des cils sans jamais accéder à la moindre de ses demandes. les allures de bad boy qui refroidissent les ardeurs puisque la coréenne connait parfaitement ce genre d'homme-là. sur le bout des doigts. les même allures et la persévérance qu'elle ne peut que saluer qui l'ont poussé à monter dans sa voiture, promesse d'une soirée tranquille. elle sait pas vraiment à quoi s'en tenir luna, reste sur la réserve, les mains posés à plat sur les longues jambes mises en valeurs par la couleur d'une robe trop expansive. les quelques mots qu'ils s'échangent, la conversation qui tourne en rond et la voiture qui ralentit finalement devant une bâtisse qu'elle aurait eu tendance à appeler manoir. t'es conscient que c'est pas au premier rendez-vous qu'on rencontre les parents ? taquine légèrement même si l'asiatique, elle sent le stress faire surface. étrange énergumène qui l'emmène dans ce qui semble être la demeure familiale pour une raison qui lui échappe. assez pour ne vexer personne. souffle lentement, la portière qui s'ouvre et son bras qui s'accroche à celui du blond, les pas qui s'accordent pour arriver jusqu'au perron. inspire profondément avant d'être jeté dans l'arène aux lions. les costumes à perte de vue, les robes fringantes et maquillage outrancier et luna, beauté naturelle, qui n'a aucune idée d'où elle met les pieds. impression futile ou réalité quand elle sent les regards qui s'accrochent sur eux, la gêne qui vient piquer son épiderme. c'est pas une grosse famille là, c'est une soirée mondaine murmure tout bas, le sourire qu'elle tente de garder plaqué sur ses lèvres sans trop savoir par où commencer.

@Romane Bonanno

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romane arque un sourcil, sourire narquois. est-il conscient que ce n'est pas au premier rendez-vous qu'on présente nos parents ? il glousse "yeah i know. mais mon père vient pas souvent et c'est bien les partys chez les bonanno, t'verras." gamin inconscient sans totalement l'être. le sourire juvénile, il te demande si t'as faim. c'est assez cliché que des dires que les italiens mangent.. comme des porcs. mais c'est la réalité. et pour ne pas vexée la cuisinière, mieux vaut avoir jeûné 4 jours. t'attrapes son bras et il vous guident vers la maison "j'te confirme que c'est ma famille.." il glousse, les regards qui se braquent sur vous en s'exclamant -la plupart en italien-. il habille ses lèvres d'un sourire, retire son manteau et son écharpe qu'il tend à l'une de ses tantes avant de te retirer le tien et de faire de même. les échanges de sourires, les bises, les câlins. "ça c'est mon père. ma mère." il chuchote à ton oreille avant de t'avancer avec lui "Luna, monsieur et madame bonanno." pas besoin de dire ce que tu es pour lui. ils s'en foutent que tu sois une amie, une amante, une future. romane est avec une femme c'est tout ce qui compte pour eux. "là c'est mes trois oncles, leurs femmes. sauf lui, ça c'est sa maîtresse." il te le dit a l'oreille avant que la doyenne n'approche en parlant dans un sicilien clair et enlaçant romane, tâchant ses joues d'un rouge vif. quelques tantes qui viennent faire de même, certaines plaquant leurs bouches sur celle du blond. tactile, disais-je ! elles te complimentent, te font la bises aussi, luna. t'es pas à part. elles s'exclament. te tende du champagne. romane prend le verre tendu par son père qui lui parle encore italien. il pince les lèvres ; "parle anglais pour elle s'te plaît. elle comprend pas l'italien.. c'est dommage un peu de rien comprendre." c'est pas comme s'il parlait d'un truc que tu ne devrais pas entendre, alors ils sont okay.

c'est impressionnant quand bien même elle garde la face. trop de gens, trop de monde, des sourires qui s'éternisent quand elle se demande sérieusement ce qu'elle fout là. dans le fond, luna elle aurait sincèrement préférée qu'il l'emmène dans un bar, un restaurant, un cinéma.. n'importe quoi pouvant se rapprocher du normal et non d'un dîner familial quand elle se répétait en boucle que ce genre de rencontre là, c'était pas pour la première fois. elle souffle fort, peu habituée aux élans qui émanent de cet endroit. elle est coréenne luna, le tactile c'est pas son fort, elle a pas été éduquée comme ça. le blouson qui lui glisse des bras et une nouvelle accolade où elle se retrouve ballotée de bras en bras, les parfums qui se mélangent autour d'elle alors que tu reprends la parole, cette fois pour les géniteurs qui font face. enchanté qu'elle souffle toujours aussi poliment. bonanno. deuxième fois que le nom est prononcés et l'alerte dans sa tête. elle l'a déjà entendu, elle connait, mais d'où ? ça se bouscule dans son esprit, les réponses qui ne viennent pas. les joues qui se teintent de rose aux mots qu'on prononce. sa maîtresse. incroyable de manquer de respect de cette façon, l'éclair de jugement qui passe dans ses yeux quand le silence est pourtant de mise. elle aime pas ça luna. le trop plein d'effusions, être ballotée de la sorte comme si le monde entier pouvait se permettre de la toucher et c'est sûrement avec trop d'empressement qu'elle se saisit de la coupe de champagne, convaincue que l'alcool serait nécessaire pour venir à bout de cette soirée. sourire nerveux alors que ses lèvres trempent dans le liquide bulleux. c'est une jolie maison que vous avez conversation bateau puisqu'elle était incapable de savoir quoi dire, quoi lancer. c'est peut être trop pour elle, qui sait ? les toilettes sont où ? qu'elle te souffle finalement, le besoin de respirer un peu, attends l'indication avant de s’éclipser l'air de rien. souffle doucement une fois au calme, son téléphone qu'elle sort, quelques échanges avec sa soeur avant de dériver sur internet. bonanno elle connaît. les pages qui s'affichent presque immédiatement, le visage qui se décompose, pâleur qui prend le dessus. fuck, non. livide luna qui ne sait plus la marche à suivre. rester enfermée ici ou fuir discrètement ? elle inspire lentement, la porte qu'elle déverrouille, glisse dans le couloir en silence, si proche de la porte d'entrée. luna c'est ça ? l'accent fort qui retentit et l'asiatique qui serre les poings, se retourne doucement l'air de rien. un oncle si elle mémorise bien qui passe son bras autour de ses épaules frêles, l'entraîne dans le salon, jacasse sans qu'elle n'y prête attention. des mafieux ? comment pouvait-elle se retrouver là ? pourtant tu le sais luna, on sort pas avec des gens qu'on ne connaît pas. ses yeux qui te cherchent quelques secondes, pirouette pour se retrouver à tes côtés. mais elle est trop raide luna, ça s'sent, ça s'voit. le sourire qui reste coincé au fin fond de ses entrailles, tente d'être naturelle quand elle ne l'est pas.

@Romane Bonanno

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l'habitude d'être si familier, pourtant romane, il n'avait pas tellement réfléchi à ton confort dans l'histoire. pour le coup, il voulait juste faire fermer la gueule de son père. mais pour lui, c'est normal les étreintes à ne plus finir, les bisous trop familier et elle est trimbalée la poupée. passée de bras en bras, de parfums en parfums -certains trop fort pour les narines.- tu complimentes la maison de la grand-mère qui semble ne rien comprendre. romane lui traduit pour toi. elle te remercie et prend congé en retournant à sa cuisine. et toi qui continue de suivre docilement, visiblement peu à l'aise. tu demandes la salle de bain, le blond te la pointe et tu t'éclipses. évidemment, les questions de sa famille sur qui tu es, si c'est sérieux ou pas et romane secoue la tête. non. tu n'es ni sa copine, ni sa maîtresse. il te qualifie d'amie. il ne pourrait pas avouer qu'il ne te connait pas vraiment. et il ne peut pas dire que t'es sa maîtresse, ce qui est faux first. et second, ils te traiteront différemment. elles sont les bienvenues, quand les autres maîtresses sont là.. mais quand les femmes y sont non. parce qu'elles parlent entre elles, ces perruches-là. tu veux partir, mais un de ses oncles t'arrêtes et t'attires vers le salon. romane regarde du coin de l'oeil avant d'te voir revenir près de lui. t'es blanche un peu. et t'as l'air tendue ; "ça va ?" tu savais pas dans quoi tu t'embarquais, right ? t'as l'air confuse. tu regardes tout le monde et personne en même temps. l'italien entoure tes épaules de son bras et pince les lèvres pour retenir un rire. t'es bien l'une des seules qui ne tilte qu'une fois trop tard. ma pauvre. "détends-toi, j'crois qu'tu risques rien ici.." et il glousse, le nez dans son verre de whisky. après tout, tes entourés d'hommes armés, tu ne l'vois juste pas. mais t'as pas remarquée que c'était louche, les grosses voitures, la grosse baraque, les bijoux qui brillent un peu trop ? tu l'as dit on dirait une soirée mondaine. un cousin de romane vient le saluer et l'entraîne un peu plus loin de ses parents ; "j'vous la confie, j'reviens." qu'il lance à sa mère avant d'te faire un clin d'oeil et d's'volatiliser vers l'étage. "alors, luna, romane ne nous a pas dit ce que tu faisais dans la vie." papa qui s'éloigne aussi pour parler avec un de ses frères. ils gesticulent, les hommes. parlent tout bas. en italien. et romane lui, avec son cousin, il lui raconte qu'il croit que tu viens d'capter dans quelle famille elle est tombée. un raille de coke ? why not, ils rigolent sur le fait que tu n'seras pas de plus en plus à l'aise, mais tout l'contraire plus la soirée avancera. et il demande pourquoi romane t'as apportée. et le blond lui dit ; "pour que mes parents ferment leurs gueules sur le fait que j'apporte jamais d'fille dans nos réunions." ah ouais. pas fou. les deux jeunes hommes redescendent, reniflant quelque peu avant de se prendre un nouveau verre. il te rejoint ; "alors, tu t'en sors ?" et tu peux voir dans ses yeux, que t'as pas fini avec lui. malheureusement pour toi.

elle s'injure mentalement la pauvre gosse qui se retrouve au milieu de la famille qu'il ne fallait pas. elle sait pas ce qu'elle fait là ni même si elle pourra réellement s'en aller. c'est ses yeux noisettes qui dérivent vers la porte plus d'une fois, calcule mentalement ses chances d'atteindre la sortie sans encombre, une fois dehors elle avisera. et peut être qu'elle manque de courage luna parce qu'en réalité, elle ne bouge pas. reste plantée sur ses deux pieds, aux aguets de tout ce qui pourrait sembler suspicieux autour d'elle. c'était quoi le but de l'entraîner ici ? elle se demande trop de fois. hoche la tête bêtement oui, oui déglutis comme si rien n'était différent quand tout dans ses gestes prouve le contraire. bien sûr que ça ne va pas. douce luna se retrouve dans le qg d'une famille mafieuse bien trop réputée et pas pour les bonnes actions. le corps qui se raidit davantage quand le bras de l'italien se pose autour de ses épaules, joueur qui semble s'amuser de la situation. tu crois ? détache les mots, offusquée. loin de la rassurer, elle semble un peu plus prise au piège. les mains moites et le manque d'assurance qui s'intensifie alors que tu crois bon de la laisser là, disparaissant dieu sait où quand elle aurait tout donner pour être celle ayant ce pouvoir. sourire forcée quand on s'adresse à elle, ses mains qui s'accrochent à sa coupe comme si elle créerait une barrière de protection entre elle et les autres. ridicule luna. euh.. je travaille pour un magasine de mode sur boston la voix qui déraille un peu alors que la mère semble la regarder d'un air suspicieux. mais je voudrais être mannequin, j'ai.. quelques auditions prochainement c'est pas elle ça. de pas savoir quoi dire et à quel moment. est-ce que connaître ses hobbies était une question piège en réalité ? coupe vide entre ses doigts qu'elle troque contre une nouvelle. elle aurait bien prit plus fort mais remarque qu'elle ferait tâche dans le décor. les questions qui s'enchaînent, les femmes qui tournent autour d'elle. est-ce que ça ira plus loin avec romane, à quel point elle pouvait être intéressée. elle aurait voulu hurler que c'était juste un malentendu, qu'elle avait rien à faire là et pourtant, elle se contente de rire nerveusement, tourne autour des questions sans fournir la moindre réponse contentant l'assemblée. romane qui revient et la brune qui le regarde quelques instants, les yeux perdus dans la vague, sa bouche qui se rapproche de son oreille, tente un peu de fermeté. ramène moi chez moi

@Romane Bonanno

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tu veux rentrer, luna. tu veux qu'il te ramènes et l'italien pince les lèvres. "j'peux pas." ce serait un manque de respect envers sa famille que de quitter avant le repas. et qui plus est, ils ne vous laisseront pas quitter ainsi. il s'excuse auprès des gens avec qui vous êtes et doucement prend ton bras pour t'entraîner à l'étage, jusqu'à son ancienne chambre d'adolescent. il referme et s'appuis contre la porte ; "j'peux pas t'ramener parce que tu manquerais de respect à ma grand-mère de partir avant le dîner." il soupire et se retire de la porte pour s'avancer dans sa chambre en rigolant un peu. tu t'attendais à quoi, luna honnêtement ? il est barman mais conduit une audi ? entre toi et moi.. t'es un peu naïve, non ? "tu risques rien. arrête. je sais à quoi tu penses, mais j'croyais que t'avais compris avant par contre.." non, en fait, il ne s'était pas posé la question, romane. il s'appuis contre son bureau, te regarde en penchant la tête sur le côté. fais gaffe à c'que tu diras, luna. pas pour ta sécurité non, mais pour ne pas blesser romane dans tes mots. on parle quand même de sa famille qui est, toute sa vie. les bonanno sont très soudés. ils sont là, les uns pour les autres. se back quand ça pue la merde. toujours près à sauver l'cul de son cousin, son oncle ou les autres. parce que ce n'est pas juste de la famille de sang en bas. c'est aussi de la famille.. de business. il croise les bras, les pupilles s'dilatants graduellement sous l'effet de la coke.

parce qu'elle a envie d'être partout sauf ici luna. elle a envie de rentrer chez elle et oublier tout ça. c'est pas son monde à elle ça. elle est sans histoire, demande jamais rien à personne alors ouais, elle voudrait qu'aussi respectueusement qu'elle a accepté de venir, tu la laisses partir. j'peux pas. elle serre les dents, le regarde quelques instants sans comprendre. bien sûr que tu peux qu'elle voudrait lui dire. c'est pas difficile dans le fond de faire l'aller retour pour la déposer ailleurs. mais c'est son bras que tu attrapes, l'entraîne loin de la pièce bondée, chambre isolée où la porte se referme sur vous. inspire lentement, ses bras qu'elle croise sur sa poitrine, les prunelles qui ne cillent pas. où je me sens juste pas bien et c'est de la faute à personne. des excuses, y en avait des centaines qui pouvaient être inventées, là, elle avait juste la sensation de se retrouver face à quelqu'un ne souhaitant pas faire le moindre effort. et elle soupire luna, ses yeux qui se lèvent au plafond, sa langue qui claque contre son palais. c'est pas comme si c'était écrit sur ton front et luna, elle voit pas forcément le mal chez les gens. j'dois rien à personne ici que ça soit toi où la moindre personne présente plus loin. c'était stupide de ta part de me traîner ici et t'es défoncé finalement, elle n'était plus certaine de le vouloir au volant, pas s'il n'était pas dans son élan normal. laisse, je vais commander un taxi et j'irais m'excuser auprès de ta grand-mère son téléphone qu'elle accroche entre ses doigts, l'application déjà en route pour s'enfuir de là. 

@Romane Bonanno

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c'est légitime ta réaction, luna. romane, il comprend tu sais ? mais il peut pas t'laisser partir. il a un peu besoin de ta présence. et t'as pas tord. c'est pas écrit sur son front. "yeah right, mais c'quand même écrit après mon prénom." et c'est faux de dire qu'il suscite l'intérêt, mais aussi la crainte. certains vont changer d'trottoir, d'autres vont roucouler pour avoir de l'attention. les femmes en général. l'argent attire pas juste les hommes, t'sais ! t'es stupide romane de l'avoir entraînée ici et t'es défoncé. elle te toise l'asiatique. il serre les dents, souffle lourdement en attrapant doucement ton bras pour t'empêcher de sortir de sa chambre ; "non reste.. s'il te plaît Luna.." il te pivote pour que tu le regarde, sa langue passe sur ses porcelaines. il cherche tes pensées dans l'fond d'tes opales "écoute, je sais que c't'ait débile okay ? mais.. mon père me casse les oreilles avec le fait que j'suis encore tout seul aux réunions familiales.. et pour plaire à mes parents, la fille doit être aussi belle qu'intelligente alors.." il soupire, se recule jusqu'à son lit pour s'asseoir ".. j't'utilise pas, avant que ce soit c'que tu penses.. juste que.. j'me suis dis qu'eux fermeraient leurs gueules et qu'nous on aurait une belle soirée. je sais que c'pas commun, mais après t'peux pas dire que l'on le soit.. et t'en fais pas. on est des êtres humains merde.. m'regarde pas comme ça." il soupire par le nez, passe une main dans ses blondeurs avant d'se laisser tomber sur le dos. ce genre de regard remplit de jugement, alors que personne ne sait réellement comment ça fonctionne entre eux. ils sont pas que des criminels. ils sont des êtres humains aussi. ils fêtent, pleurent, rient, s'aiment. ils se font des cadeaux, des caresses. ils se disent qu'ils s'aiment. ils s'entraident. alors, regarde-le pas comme si tout c'qu'était sa famille, c'est c'que les infos montrent. déformation de la réalité.

elle déteste ça luna. être prise au dépourvu, ne pas contrôler un minimum de la situation. elle déteste apprendre les choses sur le tas, ne pas se sentir en sécurité. elle l'a déjà vécut trop de fois pour pouvoir le supporter désormais. tant pis pour les bonnes manières, c'était la dernière des choses qui suscitait son intérêt actuellement. et pourtant, c'est ta main qui la retient, fait pivoter la fille de la lune pour un face à face, la supplique visant à la faire rester. et elle soupire la brune, sa lèvre inférieure qu'elle mordille quand elle l'écoute. alors ? elle avait répondu aux critères silencieux que sa famille imposait et, sans jamais lui dire, il avait cherché à obtenir un rendez-vous juste dans le but de l'utiliser comme un trophée. bienvenue au vingt et unième siècle, aucune évolution quand la femme semblait encore et toujours être un objet. mais luna, c'est la douceur avant tout. et peut être qu'une part d'elle compatit ne serait-ce qu'un peu. les yeux toujours rivés sur lui, elle le regarde s'éloigner, s'laisser tomber sur le lit avant de soupirer. regard qui vacille entre la porte et le matelas, la capacité à pouvoir s'enfuir et pourtant, ses pas allaient en direction du matelas où elle prenait place à son tour. ça peut pas être une belle soirée si t'es pas honnête avec moi luna elle déteste le mensonge, qu'on la fasse tourner en rond. donc la prochaine fois, essaie plutôt d'être sincère. ça ne marcherait pas forcément mais éviterait les crises de panique de ce genre. on devrait redescendre si tu veux pas que ta grand mère nous trouvent incroyablement impolis capitulation de sa part quand elle tapote sur ton genoux pour te faire signe de te redresser. promet juste que je rentre chez moi ce soir et elle prendrait sur elle pour le reste.

@Romane Bonanno