La Saint Valentin était passé et bientôt on allait dire bonjour au mois de mars, et qui dit mars dit... printemps! Vite bon sang, j'aimais pas l'hiver, j'aimais pas avoir froid. Quand j'avais froid, j'avais faim, et c'soir j'avais pas envie de me faire de repas. J'avais tout ce qu'il faut pourtant dans cette suite à l'hôtel mais la facilité de se faire livrer c'était trop tentant.
J'décidais donc d'attraper mon téléphone, de regarder ce que j'pouvais manger et j'optais pour des sushis, j'adorais ça, donc c'était tout décidé. De la bouffe, et Netflix, j'avais besoin de rien d'autre.

[...] entre temps je m'étais douché, il était 21h14 et c'était juste l'heure parfaite pour rien faire un mardi soir, dormir et aller en cours demain. On sonnait à la porte de ma chambre d'hôtel -de luxe sisi- et j'arrivais en furie en peignoir, j'avais pas beaucoup d'gêne enfaite. Bonsoir! et merde, fallait que j'te connaisse. Tu livrais des sushis c'est vrai.. mais j'avais jamais eu à faire à tes services, enfin pas ceux-là.. Trève de plaisanterie. .. salut, merci.. Gauthier, on se connaissait depuis quelques mois et on avait passé quelques bons -très bons- moments ensembles. T'as bientôt fini ton service..? genre, tu peux aussi passer du temps avec moi et j'peux même te laisser quelques sushis..

ton boulot, tu l'adorais. Il n'était certes pas très rentable mais il avait le mérite de ne pas t'apporter d'emmerde. Ton taf a toi, était simple, s'était d'aller chercher la bouffe et de la ramener aux plus flemmard de la ville. Petite pause, la soirée n'était mouvementée. Tu regardes ton téléphone, signe qu'une commande venait d'arriver. " allez c'est partie ! " partie pour une nouvelle vague de rush. Généralement, une commande n'arrive jamais seul. T'avait pu le remarquer depuis toute ces années. Tu fonces tout droit chez le sushi du coin. Tu prends la commande et tu retournes à ton scooteur - sisi la famille -. Direction le lieu de livraison, tu ne mets pas longtemps parce que t'es pas du genre à rester le code de la route. En général, t'a toujours été le genre de mec à emmerder les règles. Arrivé devant ce gros bulding, tu comprends qu'en rentrant tu vas devoir te taper toute les marches. L'ascenseur est en panne. Sérieux ! Tu grognes, parce que t'a pas envie de monter, mais tu le fais. Tu le fais pour l'argent. Tu frappes et là son visage apparait. Cette fille, celle qui t'a montrer les moindres recoin de la faculté et que t'avait envie de culbuter. Elle était devant toi en peignoir attendant sa commande. Tu lui souris alors qu'elle t'accueille assez froidement. " Salut Mallory " dis-tu simplement en insistant cependant sur son prénom. S'était toujours bon quand on se souvenait du prénom de la meuf, même si je n'avais pas encore couché avec. Tu lui temps la livraison et elle t'assome de cette petite question curieuse. Tu plisses les yeux et lui dis : " pourquoi ? t'aimerait te payer mes services ma belle ? " En vrai, j'étais loin d'avoir finit. Tu grimaces et tu regardes ton téléphone. Trois nouvelles commande ! tu l'avais présentis. " et bien, il me reste trois commandes à faire pour le moment... on dirait que j'ai pas totalement finis ! " Tu la regardes, la détail, elle est canon cette fille et elle le sait. Sourire qui s'affiche " à moins que tu me proposes une solution ? " tu la défis.

La livraison à domicile c'était vraiment une invention de génie, surtout pour les flemmardes comme moi. Bon j'étais pas la seule hein, faut pas s'mentir.
Tu te trouvais devant ma porte, toi, avec qui j'avais fais plusieurs soirées, avec qui j'avais fricoté et avec qui on parlait pas mal. T'étais cool. Et physiquement très très intéressant. Me payer tes services? Tu veux parler d'quoi là? peut-être que je pouvais paraître agressive mais si tu parlais d'un service charnel ou sexuel, je payais pas pour ça, et inversement. Non mais!

Tu avais encore quelques commandes qui étaient tombées, je faisais mine de réfléchir Si une soirée Netflix sushis te tente alors.. annule tes commandes, ils trouveront bien un autre livreur. oh c'est mal Mallo de proposer ça.. Ou alors tu repasses après tes trois commandes, moi j'bouge pas de là. J'vis ici enfaite.. tu connaissais des choses sur moi mais pas là où je vivais. C'était censé être temporaire et pourtant ça faisait plus d'un an maintenant que je pionçais dans une suite d'hôtel quatre étoiles..

Je te regardais avec un doux sourire, mordillant ma lèvre inférieure.

tu la regardes, tu la reluques sans aucune gêne. Certains pourraient croire que tu es maladroit, mais tu ne l'es pas. Tu sais ce qui est à faire et ce qui ne les pas. Peignoir légèrement ouvert, il laisse apercevoir une poitrine parfaite. Une poitrine qu'elle souhaitait qu'on regarde. Tu souris à la question qu'elle te pose. Tu plisses les yeux et finis par dire simplement. " je veux parler de bon temps Mallory, le genre de moment qu'on aime partager avec une autre personne " pense ce que tu veux. Ma réponse est pleine de sous entendu. En vrai, sa proposition te captive. T'aimerait bien rester ici mais tu peux pas. T'a besoin de fric, t'a besoin de t'en sortir parce qu'à la fin du mois. Tu sais que c'est la merde. " et mon fric qui me le donnera ? " dis-je en la questionnant du regard. Question qu'elle n'avait sans doute jamais du se poser. Elle était belle mais l'argent rendait ces filles plus superficielles, plus malicieuse. Le genre de nana que t'appréciait malgré leur situation. Elle prends le petit sac de nourriture et affiche ce sourire plein de proposition. J'avance vers elle mettant un pas dans sa demeure luxieuse. Visage qui se rapproche de la jeune fille. " va y... une bière et je pars " enfin s'était le plan que tu t'étais mis dans le crâne. Un verre, quelques échanges et tu devais partir.

Du bon temps, ça ça m'plaît. En plus, on avait passé plusieurs journées à se côtoyez tous les deux, je t'avais fais visiter Harvard et y avait une alchimie entre nous c'était fort. Même les aveugles pourraient le ressentir, bref, tu m'faisais de l'effet.

Tu avais besoin d'argent et je pouvais tout à faire le comprendre, j'avais pas été élevée dans le luxe comparé à ce que tu pouvais croire, je laissais paraître aux "inconnus" que ce que je voulais qu'on voit. Mais bref, ce n'était pas le sujet. Je ne répondais pas, et pour moi tu le faisais en rentrant dans ma chambre en demandant simplement une bière. Je fermais derrière toi, c'était automatiquement verrouillé.

J'vais te chercher ça.. je m'avançais vers le coin cuisine pour ouvrir le frigo et attraper une bière, j'avais toujours de quoi boire, c'était la base!
La chambre était spacieuse, organisée, propre et je pouvais m'y sentir que bien, mais quelque fois la solitude me rongeait. Et j'comblais ce manque par des soirées improvisées dans ce style..

Par la même occasion, je te demandais T'as besoin de combien pour combler ta soirée? J'veux dire, tu restes ici et j'rembourse tes commandes.. les clients n'allaient pas manger mais je m'en fichais pas mal enfaite. J'attrapais un premier sushi pour le faire finir son chemin dans ma bouche. Mhhh. Ils sont délicieux!